ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité.
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Elidyr Skyler
Plume Bâtarde
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ARRIVÉE : 19/05/2014 MURMURES : 222
Sujet: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 17:51
Elidyr Skyler
Jeux des apparences
Que la grâce des dieux t'accompagne, Elidyr Skyler, fils du Levant. Que leur clémence te préserve des complots et de la périlleuse valse des poignards, toi qui a déjà affronté vingt et un hivers et s'en est sorti indemne. Que tu sois écrivain et mendiant ou simple vagabond, sache que c'est d'un œil intrigué que te jaugent les rois et les reines de jadis, passant tes jours au fil d'une rapière qu'on appelle Jugement. Puissent les augures du mois de mai t'apporter prospérité et bonne fortune et puisse tes congénères de Askevale t'apporter leur appui et leur soutien dans les intempéries. Souhaite que ton statut de bâtard t'empêche de glisser dans le gouffre de l'oubli et puisse ton cœur éperdu de célibat trouver libération dans les neiges des Terres du Nord. Bienvenue au Cimetière des dieux, bienvenue sur Middholt, bienvenue sur l'échiquier...
Jeux des ambitions
Moralité : Quelle est la moralité d’un enfant ? Quelle est la moralité d’un naïf qui n’a encore jamais été vraiment confronté au monde ? Oh certes, en tant que bâtard, Elidyr a plus souvent souffert d’une sorte d’injustice inconnue à ses sœurs et son frère, légitimes eux, mais il n’en demeure pas moins qu’il a vécu protégé de bien des fourberies propres à l’humanité. Presque vingt-deux ans passés dans un château, à l’abri d’une bibliothèque qui racontait pour lui la bravoure, la bonté de ses semblables. La mort et le malheur ne lui semblaient alors que de malheureux accidents, des injustices divines. A peine ouvrit-il les yeux lors du siège d’Askevale, mais trop perdu dans ses livres, dans ses rêves, même là la vérité lui apparaissait travestie par sa propre imagination. Elidyr est à ce jour moral, généreux, juste, doux et aimant. Comme un enfant qui n’a connu que les joies de l’existence, parce qu’il ne s’est tout simplement jamais trouvé face à un choix difficile qui aurait pu l’entrainer sur une mauvaise pente. Mais que sait-il de lui-même, lui qui se considère comme bon ? A-t’il vraiment idée de ce qu’il fera si la faim le talonne, quand les pièces qu’il emmène avec lui à Ibenholt auront toutes été dépensées, quand il lui faudra troquer sa plume chérie contre un morceau de pain et sortir de ses rêves pour faire véritablement face à la misère humaine ? Tant que la vie lui accorde ses bienfaits, il ne sera pas mauvais, il ne sera pas égoïste, il ne sera pas dangereux. Mais Elidyr a un cœur passionné, et les passions sont toujours violentes. Il est un criminel qui s’ignore encore, un fou qui ne voit pas ce qu’il pourrait faire par amour, amour de la littérature certes, amour de son talent cependant, et donc vanité. La vanité est la porte ouverte à l’immoralité. Pourtant, chez Elidyr, elle est à prendre avec précaution : en effet, sa nature ne le pousse ni à la méchanceté, ni à la cruauté, mais bien au partage et au pardon d’autrui. S’il agit mal, et il est en est capable quoiqu’il l’ignore encore – peut-être est-il même capable de l’apprécier, cela ne se fera pas sans qu’il en paye le prix d’une culpabilité qui pourrait ravager son âme. De parce qu’il est un Skyler, il a appris très jeune à prendre son parti avant le reste, car personne d’autre ne le fera pour lui, et il continuera de le faire même si ce choix doit coûter à d’autres. Cependant, il ne saura jamais vraiment vivre avec et l’oublier pleinement.
Allégeance : Quoique bâtard, Elidyr est né et a grandi au milieu des Ebonmere. Son père en était un, ses sœurs et son frère, ses oncles et tantes, ses cousins et cousines. Il n’a jamais été pleinement l’un d’entre eux, faute de mère, mais il leur doit tout. Ils ont longtemps ses mécènes, longtemps été ses protecteurs. Et si dans l’absolu, l’écrivain n’a que faire de qui se tient sur quel trône, et se moque éperdument de savoir qui porte une couronne et qui n’en porte pas, il a hérité comme d’une tradition une allégeance certaine à Jora Ebonhand. Cela n’a rien à voir avec sa capacité à être reine, ou avec l’Usurpateur dont il ne sait pas grand-chose au fond. Mais c’est la gratitude envers ceux qui l’ont élevé qui le pousse à agir et à penser comme eux quand il s’agit de royauté. Ce jeu des trônes ne le concerne en rien, et s'il avait quelques griefs contre Hulgard Ebonhand, car sous son siège d'Askevale il vu mourir trois de ses sœurs et tomber malade son père, cette rancœur s'effaça à la mort de la main blanche, ne lui laissant qu'un vague souvenir de la vassalité de sa famille qu'il continuera de faire vivre dans ses paroles. Cependant, Elidyr est un artiste, son allégeance ira à son mécène s’il en trouve un, quelque soit sa place sur l’échiquier.
Jeux du passé
Il tenait le livre de contes, il le serrait de toutes ses forces tachant d’oublier sa tristesse. En descendant le long escalier en colimaçon, il croisa Gwladys qui lui adressa un ultime regard rempli de sa morgue habituelle. Il inclina poliment la tête, et dévala les marches suivantes quatre par quatre. Il donnait l’impression de s’enfuir, alors qu’il se pressait vers les écuries, son maigre baluchon sous le bras. Il avait fait demander que l’on prépare sa jument, Nocturne, et celle-ci l’attendait scellée, fraiche et nourrie, attachée devant la bâtisse. Deux de ses sept demies-sœurs, les benjamines, caressaient doucement l’encolure de l’animal et lui donnaient des sucres, tandis qu’Amael, debout derrière elle, le cherchant du regard. « Ne t’en vas pas s’il te plait ! » La voix du garçonnet exprimait presque un ordre alors que l’écrivain passait à côté de lui. Elidyr s’arrêta et regarda le jeune Ebonmere avec un sourire mélancolique. A neuf ans, Amael Ebonmere était le seul fils légitime de feu son père, mais il ne pouvait avoir la même autorité que lui sur sa mère, Gwladys, qui avait pressé ce départ depuis que son époux était mort. Elidyr était un Skyler, l’enfant illégitime né du seul adultère qu’avait commis leur père. Mais chacune des sept filles légitimes, et bien plus encore le fils, de feu Hoel Ebonmere avait aimé ce frère qu’il avait un jour ramené avec lui, et fait sa pupille. Il avait grandi avec eux, ou les avaient vus grandir pour les plus jeunes, il avait mangé, appris, parlé avec eux, tous les jours pendant presque vingt-deux ans. Il avait été au mariage des aînées, avait embrassé l’enfant de la plus grande quand il était venu au monde. Il les avait enterrées, quand trois de ces filles étaient mortes pendant le siège de la cité, et il était resté avec eux au chevet de leur père quand celui-ci était tombé malade à la fin du dit siège. Mais ce temps était révolu. Hoel était mort, et Elidyr n’était plus à sa place dans la maison de Gwladys Freehold.
« J’ai quelque chose pour toi. » La voix calme du poète tranchait avec la voix presque dure de son jeune frère. Il lui tendit le livre de contes. « J’y travaille depuis que père est tombé malade. Tu n’auras qu’à m’écrire pour me dire comment tu les as trouvés. » Les yeux sombres d’Amael s’emplirent peu à peu de larmes. « Je n’ai pas envie que tu partes. » Sa voix se noyait de pleurs, et Elidyr pensa qu’il aurait du partir pendant la nuit, et seulement les embrasser avant qu’ils ne s’endorment. Il se baissa, attrapa le menton de l’enfant, et forçant son sourire, continua avec une voix presque heureuse. « Tu n’es pas heureux pour moi ? Je vais à Ibenholt. Je trouverai peut-être un mécène là-bas. Et toi pendant ce temps, tu apprendras à te battre, et à monter, et quand on se reverra, tu seras un grand guerrier. Ce n’est pas triste du tout. » Le jeune bâtard se redressa, et regarda ses deux sœurs avec le même sourire faussement joyeux. « Venez-là, que je vous embrasse toutes les deux. » Les fillettes ne se firent pas prier, et elles étaient bientôt accrochées au cou de leur aîné qui riait doucement. Il embrassa ensuite le front de chacune d’elles, et leur souffla que le même livre qu’il venait d’offrir à Amael se trouvait dans leurs chambres. Il les regarda partir sans perdre son sourire, avec cependant un poids nouveau au cœur.
Hoel avait ramené ce garçon un beau matin de mai, alors que celui-ci n’avait pas trois jours, qu’il était affamé et qu’il pleurait trop fort. Il ne lui avait jamais donné son nom, et il ne l’avait plus appelé Fils à partir du jour où Amael était né, Elidyr avait douze ans. Comme il avait envié ce petit Ebonmere, comme il l’avait jalousé, les deux premières années de sa vie, avant que celui-ci ne sache parler et ne passe son temps accroché dans les jambes de Skyler. Et en même temps, comme il l’avait libéré… Si son père ne l’avait pas laissé à sa mère, c’est qu’après trois ans de mariage sa femme ne lui avait offert qu’une fille, et les dix premières années de la vie du bâtard avaient suivies six autres sans qu’un seul garçon ne vienne au monde. Pour cela, il avait été pupille, il avait été éduqué, armé, on lui avait inculqué les règles de l’étiquette, les bonnes manières. On l’avait élevé comme un véritable petit seigneur qui succèderait bientôt à son père. Et il avait été bon élève. Sans grand talent pour l’épée cependant, il avait fait des prouesses avec un arc, et plus encore, il avait des miracles avec ses mots. Et très jeune, alors que son frère n’était pas né, alors qu’il avait onze ans, il n’y avait plus que la littérature, le théâtre et la musique qui le passionnaient. Il s’était surpris à son tour à rêver à la naissance d’un frère, pour être libre d’écrire tout le temps, pour ne pas devenir chevalier. Et ce frère était né. Mais cela avait aussi éloigné son père, qui quoiqu’aimant encore ce fils, ne le voyait plus comme son seul héritier possible. D’abord, l’adolescent l’avait regretté, mais très vite il s’était épanoui dans cette situation. Il restait pupille, et il pouvait écrire. A quinze ans, il avait assez de poèmes pour en faire un recueil, et les Ebonmere comme mécènes. A dix-huit ans, c’était un roman qui naissait de son imagination, avec une héroïne aux cheveux de nuit et aux yeux bleus de paradis. Il l’avait écrit pour l’une de ses jeunes sœurs, qui s’était mariée. Et après toute cette vie, toute cette existence il quittait ce lieu où il avait grandi pour ne plus y revenir, ou en tout cas pas avant qu’Amael ne soit devenu adulte. Il allait vers une vie dont il ne savait pas grand-chose, avec seulement un maigre baluchon de vêtements, quelques pièces d’or, de quoi écrire, son arc, une dague et un cheval. Deux de ses sœurs étaient mariées, parties déjà, et il partait à son tour. Mais pas pour un mariage, juste pour partir. Pour fuir cette maison devenue inhospitalière depuis la mort de son père. Son regard se perdit sur les murs de pierres qui l’avaient vu grandir, et une profonde nostalgie le prenait déjà.
« Tu m’écriras souvent ? » Elidyr détacha Nocturne et se retourna sur son frère. « Toutes les semaines. Promis. » L’enfant vint l’enlacer. « Va-t’en maintenant. Ta mère doit t’attendre. » Le brun monta en selle. Une dernière fois, il resta dans la contemplation, puis, résigné, se tourna vers la route, vers l’avenir. Sans mécène, il serait sans doute réduit à la mendicité, mais il avait le cœur gonflé d’un espoir fou et de rêves dorés. Il tournait une nouvelle page, taillait une nouvelle plume et écrivait une nouvelle histoire, plus inspirée que toutes les précédentes.
Jeux du réel
Pseudonyme/Prénom : Athos / Nolwen Âge : 18. Localisation : Sud-ouest de la France. RP : Entre 600 et 1500mots. Occupation: étudiante en études théâtrales, artiste engagée, et geek assumée pour vous servir Le mot smiley qui vous décrit le mieux: Comment avez-vous découvert Frostfall ?: Ma schizophrénie me transforme parfois en :king:freux. Commentaire/Suggestion ?: Requête :
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 18:07
Rebienvenue sous cette nouvelle tête !
Dralvur Snowhelm
Ours cendré d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 29/03/2014 MURMURES : 1013
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 18:46
J'a-dore-le-titre. Ce personnage a l'air… d'une sombre délicatesse. Je lirai ça attentivement ! En plus mendiant, GG, ça manque de vocations de ce style sur Frost (non non je ne pense pas du tout aux dix-mille sycophantes )
Lehvinia Dragonfall
Princesse héritière d'Askevale
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ARRIVÉE : 31/03/2014 MURMURES : 261
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 18:51
*lui jette une pièce* Ouuuuh, dès que j'ai un peu de temps, je lis ça !
Sylarne Clanfell
Reine consort d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 24/11/2013 MURMURES : 1919
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 18:52
Aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Cet ava' a été souillé, mon cerveau va être trop confondu et je vais me mettre à t'appeler Canichou. KMN.
Mais gosh que j'ai hâte de voir ce perso en action ! Comme d'hab, tu sais où me trouver ma belle, si tu as besoin de quoique ce soit.
Et rebienvenue chez toi
Elidyr Skyler
Plume Bâtarde
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ARRIVÉE : 19/05/2014 MURMURES : 222
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 19:05
Merci vous tous !
Sylarne : Meuh non, tu verras, j'ai rien à voir avec Canichou, tu oublieras vite
Fiche terminée d'ailleurs !
Nelrenethys
Sa Majesté des Elfes
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ARRIVÉE : 02/04/2014 MURMURES : 635
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 19:11
J'adore j'adhère bref je suis fan !
Zorkharr
L'Édenteur
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ARRIVÉE : 18/04/2014 MURMURES : 438
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 21:50
Rebienvenue parmi nous !
Elidyr Skyler
Plume Bâtarde
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ARRIVÉE : 19/05/2014 MURMURES : 222
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 23:00
Han, si Nelre adore, tout va bien alors
Merci !
Invité
Invité
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Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Lun 19 Mai - 23:03
Rebienvenue
Elidyr Skyler
Plume Bâtarde
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ARRIVÉE : 19/05/2014 MURMURES : 222
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Mar 20 Mai - 4:27
Merci !
Sylarne Clanfell
Reine consort d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 24/11/2013 MURMURES : 1919
Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité. Mar 20 Mai - 4:51
J'arrive ! (Il était temps )
Quoi dire ? J'ai adoré la lecture de ta fiche, c'était un pur instant de bonheur ! Ce personnage est tellement attachant que j'en suis toute émue, c'est fabuleux ! Cette fiche est magnifiquement écrite, très lénifiante.
Du coup, je te valide officiellement, rebienvenue chez toi.
Validé(e) !
Félicitations, très cher pion, et bienvenue sur l'échiquier de Frostfall. Gare à toi, parce qu'ici, la félonie est un plat qu'on sert à toutes les sauces...
N'oublie pas de recenser ton avatar et de rédiger ta fiche de lien dans la section gestion des personnages. Si tu souhaites avoir ton rang personnalisé, c'est ici que tu dois te rendre !
Sur ce, nous te souhaitons bon jeu sur Frostfall et espérons que la Fatalité te sera favorable !
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Sujet: Re: ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité.
ELIDYR † J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité.