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 One should climb ... || PV Siobhan ( inachevé )

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Lorkhan Ravncrone

Prince aux Fers

Lorkhan Ravncrone
Prince aux Fers
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ARRIVÉE : 06/02/2014
MURMURES : 1205



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MessageSujet: One should climb ... || PV Siobhan ( inachevé )   One should climb ... || PV Siobhan ( inachevé ) EmptyMer 9 Avr - 22:27

Fiche © Quantum Mechanics
Lorkhan Ravncrone & Siobhan Goldenhorn
       One should climb ...
       
Le trône de Jais. Y avait-il plus chose plus majestueuse, plus glorieuse ? Pas dans tout Middholt, c’était certain. L’immense salle s’étendait devant lui, et partout flottaient les étendards de sa lignée. Oh, ce n’est pas la fierté qui le poussait à s’émerveiller de la sorte : c’est l’espoir, non, la certitude que cet endroit serait bientôt le cœur de sa propre majesté, de sa propre gloire. Et il était là, à contempler l’objet de ses désirs les plus ardents, les plus profonds. Son ambition vibrait comme jamais auparavant et tout son corps lui brûlait, hurlait d’un même feu et d’un même son. La sensation était exquise presque trop : se retrouver face à son plus vieux fantasme, face à ce qu’il savait être son destin n’était pas chose aisée , bien au contraire. L’immense salle était vide : les courtisans, les flagorneurs, les beaux parleurs n’ont que faire de ce qui n’était, à leurs yeux, qu’une vulgaire chaise lorsque leur cher souverain n’est pas assis dessus. Lorkhan, lui, avait le sens du symbole, de la grandeur : ce n’est pas l’homme qui fait le trône, mais bien le trône qui fait l’homme. Il le savait, Jorkell le savait, et tous ceux qui prétendaient à s’y asseoir un jour le savaient. Sinon, pourquoi tant de monde chercherait à s’y emparer ? Lorkhan sourit. Lui, en tout cas, n’avait jamais été aussi près du but. Un jour, ce serait son tour. Un jour. Et la tentation de précipiter le moment tant attendu se faisait de plus en plus forte, de plus en plus pressante. Vex s’en était si bien sorti avec Lorkmir, pourquoi en serait-il autrement avec Jorkell ? L’idée ne manquait pas d’attrait, loin de là, mais Lorkhan la chassa sans hésitation : il était arrivé trop loin, avait fait trop d’efforts pour faire pareille erreur. Alors, l’envie de satisfaire, pour un temps du moins, sa frustration d’être si près du but sans pouvoir le toucher vraiment fut trop forte. Un pas après l’autre, il s’approchait du Trône de Jais, prêt à s’y asseoir, rien qu’une minute, rien qu’une seconde, rien qu’un instant pendant lequel il serait l’homme le plus puissant du monde. Pourtant, alors que la distance qui le séparait de l’objet de ses désirs diminuait, ses pas ralentirent, jusqu’à cesser presque tout à fait. Son être tout entier résonnait, frissonnait à l’idée de connaître l’extase. Et quoi ? Devait-il céder si simplement à ces pulsions presque animales qui le priveraient d’une première fois plus jouissive encore ? Et il se retrouvait là, pris dans un dilemme absurde, semblable à une jouvencelle prisonnière d’un fantasme tout virginal qui s’interrogerait sur la meilleure manière de perdre sa vertu . Il demeura là, immobile, à se poser une question si absurde qu’il s’en étonnait lui-même, renonçant temporairement avant que son appétence ne finisse par revenir, encore et encore.

Il n’eut guère l’occasion d’y apporter une réponse. Pris dans son infini dilemme, il n’entendit le bruit de la lourde porte que lorsqu'elle se referma dans un bruit sourd qui fit se retourner Lorkhan. C’était un soldat, un des membres de sa garde personnelle, qui venait le rejoindre. Le Prince lui jeta un regard confus, empreint de gêne et de rancoeur, comme si l'homme venait de le surprendre dans la couche de quelque demoiselle, avant de se ressaisir. La honte n'était pas humeur à le ronger, pas plus aujourd'hui qu'hier, ni même qu'aucun autre jour. C'était l'avantage d'avoir été élevé à coups d'humiliations et d'opprobres: rares sont les vexations à même de vous atteindre. Promptement, Lorkhan s'élança à la rencontre du garde. Oh, il savait pertinemment de quoi il s'agissait, et le cerbère venait d'ailleurs faire son rapport à son seigneur et maître. Quelques mots brefs, succincts. Il n'en fallait guère plus pour satisfaire Lorkhan de si bon matin: comme il l'avait demandé, elle viendrait. Oh, elle s'était étonnée de recevoir pareille invitation alors que les lueurs du jour inondaient à peine l'extérieur, mais elle viendrait. Mieux, elle se tenait juste derrière la porte imposante qui interdisait l'accès à la salle du trône en absence du Roi ou de sa Main, et Lorkhan n'avait qu'à demander à ce qu'on lui introduise. D'un geste de la main, le Prince fit signe au garde de procéder, et on la fit entrer alors.  Combien de temps s'était-il écoulé depuis sa dernière entrevue avec Siobhan Goldenhorn ? Deux ou trois semaines, guère plus. Lorkhan n'avait pas eu le loisir de la revoir avant et, d'ailleurs, n'en avait pas eu l'utilité. Désormais cependant, les choses étaient différentes. Il était finalement arrivé à Ibenholt, et elle aussi, comme il l'avait demandé à ce qu'elle fasse partit de sa suite. Pour quelles raisons ? Lui-même n'en était pas certain. Néanmoins, Siobhan avait fait partie des bannerets de son père à prendre parti pour lui dans la querelle qui l'avait opposé à Lorkmir, et il avait toujours trouvé chez les Goldenhorn un appui qu'il estimait important. Une nouvelle fois, le beuglement des imposantes portes de la salle du trône extirpa Lorkhan de ses réflexions. Elle était là. Un sourire de rigueur s'imposa sur son visage, et il laissa approcher la jeune femme jusqu'à lui. C'était probablement la première fois qu'elle était autorisée à pénétrer en ces lieux sans être entouré d'une foule d'autres nobles et courtisans. En réalité, c'était peut-être la première fois qu'elle mettait les pieds ici, tout simplement.

« - Bienvenue à Ibenholt, ma Dame. » lâcha simplement Lorkhan, non sans arborer un sourire chaleureux qui tranchait avec la froideur du matin. « - Vous aurai-je tiré du lit ? » questionna-t-il, l'air concerné. Il reprit sans attendre, conscient de l'évidence de la réponse: « -  C'est que ma journée risque d'être longue, et je tenais à vous en réserver les premières lueurs. Et puis, il y a des discussions qu'il est plus agréable d'avoir lorsque le soleil se lève. Et que les habitants du palais sont encore endormis. »

Oh, oui, l'allusion était claire: il tenait à lui parler de choses privées, et il tenait à ce qu'elle soit la seule à les entendre. Il aurait pu la convier à un entretien privé dans son cabinet, mais il tenait à ce que la rencontre débute ici, devant le trône de Jais. Message caché? Simple volonté de l'impressionner  ? Allez savoir. Ce qui était certain, c'était qu'il ne laissait que peu de choses au hasard. Malgré tout, Siobhan ne devait pas y voir malice. Bien au contraire: sans parler d'honneur, c'était une réelle preuve d'intérêt que lui faisait là Lorkhan, lui qui, devenu Main du Roi de son père, n'aurait bientôt plus une minute à perdre en palabres inutiles. Le fait qu'elle soit la première qu'il prenne la peine de consulter, qui plus est en cette heure si matinale, ne pouvait être pris comme une insulte. S'approchant un peu plus d'elle, Lorkhan la considéra d'un peu plus près. Lors des évènements tragiques qui avaient plongé les rues de Ravenhole dans un flot de sang ininterrompu, Siobhan s'était avérée une alliée de poids et les Goldenhorn avaient d'ailleurs fait partie de ceux que les partisans de Lorkmir n'avaient pas hésité à attaquer sans vergogne. Les affrontements avaient été terribles, sanguinaires, mais Siobhan avait fait face et était resté fidèle à Lorkhan. Que lui avait-il promis ? Tout et rien à la fois, mais tous deux savaient ce qu'il en était: aucun sacrifice ne se faisait sans attendre en retour quelque remboursement que ce soit, surtout lorsque de telles dettes étaient contractées dans le sang. Est-ce que Lorkhan honorerait cette dette ? Dans la mesure du possible, certainement. D'ailleurs, il considérait que la venue de Siobhan à Ibenholt était un gage de bonne foi de sa part et, s'il eut été inconvenant de le faire savoir même implicitement à la noble dame, il espérait, non, il savait qu'elle devinerait là la raison de sa venue.

« - Étiez vous déjà venue en ces lieux ? » dit-il, curieux. « - Pour ma part, j'avais déjà visité la salle du trône à plusieurs reprises. Et bien, encore aujourd'hui, elle me fascine comme au premier jour. » Il sembla réfléchir avant de reprendre: « - Combien de rois se sont assis là ? Combien étaient seulement dignes de s'y asseoir ? Heureusement pour nous, Kalanar le Roi Fou et Hulgard l'Usurpateur ne sont plus, les Dieux soient loués. »

Un sourire se dessina à la commissure des lèvres du Prince. Est-ce qu'il pensait Jorkell plus digne de régner ici que ses prédécesseurs ? Lui-même n'était pas certain d'avoir la réponse. Bien sûr, il détestait son père de tout son être, et il n'aspirait qu'à sa perte. Malgré ça, il ne pouvait nier qu'il faisait un roi bien plus acceptable que les deux fous furieux que l'on avait cru bon de faire Roi d'Ibenholt. Lorkhan ne put s'empêcher de reporter son attention vers le trône de Jais. L'attraction qu'il exerçait sur lui était magnétique, presque physique. Fantasme de longue date, il était difficile pour lui d'ignorer la présence de ce que tout son être réclamait à cor et à cri. Lorsque, enfin, son intérêt se porta à nouveau sur la Goldenhorn, Lorkhan se demandait si elle-même était femme d'ambition ? Leurs précédents échanges ne lui avaient laissé aucune certitude à ce propos, mais il ne doutait pas qu'il ne tarderait guère à le découvrir. Bien longtemps, il n'avait pas cru à l'existence de personnes pareilles. Pourtant, force était de constater que certains n'aspiraient pas à grimper l'échelle du pouvoir. Eh bien, tant mieux, quelque part.

« - Quand êtes-vous arrivés à Ibenholt, ma Dame ? Avez-vous eu le temps de visiter ? » Il semblait intéressé par la réponse, bien qu'il la connaissait déjà: s'il avait devancé son cortège et était arrivé il y a plusieurs jours déjà, sa suite n'était arrivée que la veille, alors que le soleil commençait à se coucher. « - Aimeriez-vous que je vous fasse visiter ? Le soleil ne se lèvera que dans quelques instants, le palais est encore vide de monde. »

Il se tut alors, attendant patiemment la réponse de Siobhan. Certes, il lui était compliqué de refuser maintenant. D'ailleurs, nul doute qu'elle trouverait la discussion à suivre pour le moins intéressante.  

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