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 La Mascarade

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Queen Of Crows

Dame Fatalité

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Dame Fatalité
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MessageSujet: La Mascarade   La Mascarade EmptyMer 23 Avr - 17:28



La Mascarade



Descriptif

Laissez aux nobles leur Grand Bal, sur le parvis de Jernvugge tout n'est que vaudevilles, bacchanales, feux de poudres versicolores, bonne chère et excès. Sur les dalles sombres du parvis se déclinent en couleurs chatoyantes les petites gens de la capitale et se mélangent comme vin et bière les destinées indigentes. Catins, saltimbanques, musiciens, acrobates et cracheurs de feu se relaient pour la fête, bien loin des complots politiques du castel. Oh, est-ce vraiment le cas ? La Mascarade, après tout, n'est-elle pas reconnue pour jeter dans les venelles coupe-gorges, maraudeurs, cagous, violeurs et conjurés ? Même loin du stupre régalien, les petites gens sont, eux aussi, des cibles de choix pour une Fatalité en manque d'éclat...

La Mascarde est le point culminant des festivités dédiées au printemps et à Veloth. Contrairement au Grand Bal, la fête offerte à la populace débute au point du jour pour se terminer le lendemain suivant. Durant la journée, s'offrent aux regards émerveillés des comédies, vaudevilles, pièces de théâtre, spectacles de cracheurs de feu, acrobates et illusionnistes alors qu'au crépuscule une grande bacchanale est ouverte, l'alcool coulant à flots et les danseurs affluant au centre du parvis. Les auberges et tavernes sont remplies, les lupanars n'ont jamais été aussi achalandées et les rues sont infestées de milliers de fêtards. Mais c'est aussi le moment rêvé pour le larcin, puisque la Garde est plus présente au château que dans les rues de la capitale. Au matin, on dénombre avec tristesse plusieurs morts et autant de viols, conséquences de tels rassemblements humains...

Précisions

Aucun ordre n'est imposé par l'administration.

Nous vous conseillons de limiter vos réponses afin de conserver une certaine fluidité et une rapidité dans l'évolution de l'événement.
Idéalement, vos réponses devraient contenir entre 350 et 700 mots.

Si vous vous adressez à un autre personnage, merci de l'indiquer explicitement dans votre réponse que ce soit au cœur du RP ou par le biais d'une mention.

La Fatalité s'invitera certainement au bal. Merci de tenir compte de ses interventions.

Musique :

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Arda Firebeard

Chienne de Veloth

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyMer 23 Avr - 22:12

Le parvis de Jernvugge a perdu de sa froideur sombre en ce jour de Mascarade. Les tissus colorés se croisent dans une danse ininterrompue et les rires grimpent, éclats de voix, et applaudissements grimpent jusqu'aux cieux. La Chienne de Veloth a déjà retroussé ses jupons dès le point du jour, pour un comédien qui avait une envie pressante et les moyens de l'obtenir. La bourse commence à tinter de pièces, et elle espère l'avoir remplie d'ici la tombée de la nuit.
Arda avise quelques unes de ses semblables, qui minaudent et sourient aux hommes qu'elles croisent. Elle observe, tranquillement, deux comédiennes qui s'affairent à raccommoder le costume de l'une des deux. Des protestations véhémentes se font entendre, un gamin a dérobé sa bourse à un imbécile de bourgeois qui se baladait sans faire attention. Elle ne craint pas grand chose, la roulure : elle ne résiste pas beaucoup et se donne volontiers, tant qu'on la paye. Et sinon, elle a toujours une dague ceinte à sa taille dont elle a appris à se servir assez bien.

Elle avise un homme vêtu un peu plus richement que les autres, avec un port plus altier [ Greer Claymerie s'est porté volontaire ]. Décroisant les bras, elle commence à manœuvrer dans sa direction, sans pour en avoir trop l'air non plus. Certains hommes n'aiment pas être pris en chasse de façon évidente. Alors elle se meut doucement, comme si elle glissait sur le sol, ses hanches roulant d'un côté et de l'autre dans une démarche naturelle pour elle, mais qui attire immanquablement le regard. La catin sait ce qui plait. Vêtue d'une robe bleu barbeau au décolleté plutôt profond, tout en cheveux, elle irradie. C'est la robe des grandes occasions, des fêtes. La robe dans laquelle elle se prendrait presque pour une des courtisanes qui gravitent dans des sphères bien plus élevées que les siennes.
La fille à soldats affiche presque une mine respectable, mais lorsqu'elle atteint sa cible et s'avance à ses côtés, le masque de la piété s'efface instantanément. Pure ? Elle ne l'est nullement. Ses prunelles glissent vers son voisin, ancrent le regard et d'une voix suave et enchanteresse, elle s'offre à mi-mots, un sourire qui ourle le coin de ses lèvres et un éclat malicieux au fond des yeux. « Belle journée, non ? » Pour les connaisseurs, c'est un moyen comme un autre de discuter avec le potentiel client. De sa main droite, elle mime le chiffre 4. Quatre deniers, voilà ce que coûte un passage entre ses cuisses. Voilà la valeur d'un corps humain. Et encore, elle est belle, elle. Consentement obtenu ou refusé, elle s'éloigne de quelques pas, sans regarder en arrière, histoire d'attirer le mâle ferré dans un endroit plus paisible. Le soleil se lève, la journée et la Mascarade commencent.


HRP:

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Greer Claymerie

Corbeau de Ravenhole

Greer Claymerie
Corbeau de Ravenhole
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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyJeu 24 Avr - 2:34

Fiche © Quantum Mechanics
greer claymerie à arda firebeard
la mascarade
[!]
E
lles suppurent toutes le stupre et l'alcool, la cyprine et des exhalaisons florales, gouttes de parfum qui chassent les fumets tenaces de l'indigence. Il lève son museau au ciel, flaire les gorges ouvertes et les cuisses amènes, vrille ses orbes d'orage dans toutes celles, céruléennes ou smaragdines, qui s'accrochent à l'arête tranchante de sa mâchoire. Pour peu, il claquerait des dents, salivant cerbère qui ne cherche qu'une pitance osseuse et qu'une moelle liquide. Il n'a ni la dégaine d'un carnavalesque quidam ni celle du gueux et pourtant l'anthracite de sa tunique contraste sauvagement avec celles de la populace qui l'avale et le recrache au gré d'une houle qui lui échappe. Parasite, il s'accroche aux chairs qui se bousculent et frémissent, laisse ses paluches s'évader sur les corps anonymes alors qu'ils l'engloutissent dans leur vorace valse et soudain il est écarté d'eux par le capricieux ressac, sa silhouette sibylline s'étirant à l'angle d'une ruelle, les prunelles noyées dans la marrée qui s'agite, un sourire brûlant la commissure de ses lèvres alors qu'il s'étire en direction d'une poupée à la crinière flave. Il se pourlèche les babines, déchiré d'anorexie, s'apprête à rouler vers elle, mais un éclat cuprifère déchire son champ de vision et il coule des yeux intéressés vers la belle aux cheveux de flammes qui s'échoue sur les berges d'un désir qui gonfle les voiles de son navire avec âpreté. « Belle journée, non ? » Une main a déjà quitté l'inertie et il amarre sa patte aux quais des hanches de la rouquine, son sourire s'étirant lorsqu'elle lui indique le prix de sa vénalité alors qu'il se lèche la lippe, indéniablement haletant d'un stupre qui pend aux lèvres églantines de l'intéressée. Quatre deniers ne sont pas cher payés pour la qualité de cette étoffe carnée qu'il devine déjà humide et brûlante, mais combien de deniers devra-t-il cracher pour qu'ils s'amusent à sa manière ? Oh, sans doute beaucoup plus. La succube l'attire déjà sous les draps d'une venelle ombragée et il joue le docile clébard qu'on enchaîne juste avant de mordre son maître. Sans prévenir, il la plaque sur le mur, suspend ses lèvres à quelques centimètres des siennes. « Belle journée pour te jeter sous les dents du grand méchant loup, ma jolie. Elle a un nom la biche qui porte cette si alléchante poitrine ? » Il a laissé une main brûler le galbe de ses seins d'une caresse fiévreuse, sa jumelle, elle, s'affaire déjà à enserrer une cuisse, les serres marquant la peau de son sceau, celui, suppliciant de la sauvagerie qui l'habite ; s'apposant sur chaque corps indemne, maculant d'une souille animale tous les vélins immaculés d'érubescents ecchymoses et d'affligeantes lésions. Mais pour l'heure il se fait prédateur, imprime à ses dextres une finesse presque délicate, celle qui précède invariablement la traque, puis la mise à mort de sa proie. À l'orée de son antre pourtant il s'arrête, esquissant un sourire avant de relâcher sa prise, tirant sur sa bourse pour sortir le triple de ce qu'elle vaut et lui tendre, les yeux coruscants d'une fébrilité qui le laisse presque haletant. « Pour douze deniers que ferais-tu ? » Animal il glisse une grappe de baisers dans le creux de son cou, suspend sa gueule au-dessus de la carotide, lui murmurant : « Vante-moi tes charmes, ma belle, et pour douze deniers c'est moi qui te fera connaître le Havre à ma manière... » Sur la carne soyeuse il attache ses dents, crocs mortifères qu'il jouxte à la pulsante carotide, lapant les chairs et y appliquant une pression importante sans toutefois entamer le suaire de ses lacérations, sa main reprenant son ascension sous les jupes de la belle alors qu'il atteint enfin l'épicentre de sa féminité, glissant en elle une griffe lubrique. Et le loup attend que la biche gémisse, alléché déjà par celle qui le délivrera de l'inanition.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyVen 25 Avr - 21:48



Louvoyant au travers de la foule, le Lion réprime un feulement. Il abhorre ces marauds, ces grotesques individus enfantés par la fange, ces scélérats. Dissimulant son exécration autant que faire se peut, ornant son joli minois d'un sourire placide, bien que crispé, il les salue avec une cordialité qui sonne fausse même à ses propres pavillons. Ces anodins agissements sont presque trop pour l'Émissaire du Roi, le simple fait de s'emplir les poumons du même air que ces gueux l'horripile, le répugne, le souille, embrase son palais d'un goût aigre. Le faraud, dépité, balaie le vulgaire d'une œillade sombre, absolument sidéré de voir ces petites gens s'extasier d'un spectacle aussi burlesque. Au quotidien, les Puissants les rompent au travail, les dépouille de leurs biens, se proclament juges de leur sort – bien que d'ordinaire fort peu satirique envers ce système inégalitaire, le Clanfell n'en ignore pas moins la sombre réalité - et voilà qu'à peine ils leur faisaient offrande d'un piètre divertissement et l'affliction s'évanoussait. Les sourcils du Noble se hissent au sommet de son front intelligent devant une telle stupidité. Aussi triviale qu'elle soit, cette mascarade fait éclore des sourires béats sur les visages patibulaires de la populace.
Ainsi, s'il la juge si accablante, pourquoi Warwick s'inflige-t-il d'y assister ? Si vous connaissez un tant soit peu ce sibyllin personnage, la réponse à cette question vous sera limpide : s'exhiber, parader, conquérir le cœur de la foule en se montrant amène et bon seigneur, témoigner un intérêt fallacieux à leur devenir et, au besoin, se faire des accointances dont les occupations bourbeuses pourraient s'avérer profitables à l'avenir.
Soudain, le séraphin noir sent une gêne sur sa droite et, pivotant le buste en cette direction, réalise qu'un quidam tire sur la manche de son splendide pourpoint d'un vermillon qui évoque la teinte emblématique de sa Maison et d'une étoffe infiniment onéreuse. L'effronté lève sur le Lion des yeux  brillants, embués presque de larmes – il coûte au félin un effort titanesque de ne pas tancer vertement l'importun – et dernier dit d'une voix chevrotante : « Mes pensées vous accompagnent, milord. Dame Helena était d'une grande bonté. Quelle tragédie ! » Héléna était une petite sotte, gredin pense-t-il avec fiel. Toutefois, Warwick ne crache pas son feu et à la place, fébrile de mener à bien sa quête personnelle de popularité, articule d'une lippe qui se veut cordiale : « Ma peine est incommensurable. Je vous remercie de vos gentes pensées, mon brave. » Mais alors, tels des prédateurs ayant flairé la piste d'un gibier succulent, d'autres gueux font volte-face, ayant ouï le ton distingué d'un de leurs seigneurs et tous, soucieux de s'attirer ses bonnes grâces, se confondent en condoléances, cherchant à mettre leurs pattes répugnantes sur le somptueux affublement du Clanfell. Ce dernier, aux frontières du haut-le-cœur, tente vainement d'éluder cette horde infâme, ne désirant point du tout être embringué dans de telles conversations, ne voulant pas le moins du monde écouter ces serfs épancher leurs basses âmes de leur peine. Il lui faut trouver une escapade au plus vite, cette promiscuité est une épreuve qui lui est impossible de surmonter. Le poil hérissé, le félin se laisse ses instincts le mener ; il place sa main sur son cœur, respire de manière saccadée, forçant ses prunelles d'émeraude à se révulser et choit avec le panache qui incombe à son rang.

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Avétis Raven

Langue d'Argent

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptySam 26 Avr - 12:59



L

........es abords du palais de Jervnugge étaient en proie à un rassemblement de badauds et de vilains en tout genre, amassés dans une cacophonie de tous les diables sur le parvis austère d'une bâtisse tout aussi morne. Des clameurs s'élevaient de la foule, sur fond de musique effrénée jouée par d'autres musiciens de sa connaissance. Des rivières de liquide pourpre coulaient dans les sillons du calepinage des pavés, les plus pauvres lapaient à même le sol tandis que s’entrechoquaient les coupes qui alimentaient ces flots continus. Avétis n'avait vu pareille fanfare, allégresse commune depuis plusieurs années, la joie ambiante, un parangon de délassement dans un climat peu propice aux divertissements. Cette frivolité avait de quoi emporter de son sillage n'importe quelle âme se trouvant dans les alentours, allégresse contagieuse, le ménestrel se fondit dans l'essaim de roture en frappant gaillardement sur un petit tambourin qu'il levait au ciel afin d'en faire profiter au plus grand nombre. Grisé le propre rythme de son instrument, il se mit à chantonner grivoisement la rhapsodie l'ayant rendu célèbre dans tout le continent, tournant au ridicule le maître absolu en ces lieux.

«  Partant pour la croisade, un seigneur fort jaloux 
De l'honneur de sa dame et de son droit d'époux 
Fit faire une ceinture à solide fermoir 
Qu'il attacha lui même à sa femme un beau soir 

Une fois la ceinture solidement bouclée
Il partit triomphant en emportant la clef 
Depuis la tendre belle soupire nuit et jour 
T'ouvriras tu jamais prison de mes amours.

Elle fit la rencontre le soir au fond d'un bois
D'un jeune chevalier, un peu hostile au roi
Elle lui demanda gentiment d'essayer
Si d'un guerrier l'amour peut faire un serrurier

Elle était amoureuse et belle tant et tant
Que le fermoir céda et qu'elle en fit autant
Depuis bientôt trois ans durait ce tendre amour
Quand le seigneur revint avec cors et tambours....
 »
Des éclats de rire, des chœurs, le peuple à même d'entendre sa cantate dans le charivari général accompagnait ses paroles de danses, fracas de mains qui se frappent. Se gaussant lui même de la propre ironie de la situation, Avétis entama une autre sonate de son répertoire, moins dangereuse pour sa personne, il n'était venu à Ibenholt pour subir le courroux du Roi après l'avoir évité dix années durant. Buvant quelque peu, s'accoquinant avec des gueuses bousculées dans la populace, vint le moment de quitter la fête des fous. Le crépuscule tombait sur la Cité, noyant les photophores, guirlandes et autres décorations dans un camailleu de teintes chaudes. L'heure était à l'office, on l'avait convié au château non pour se divertir avec les petites gens mais pour couvrir les basses paroles et manigances de la noblesse, dont le Grand Bal allait commencer sous peu. Jouant des coudes pour se frayer un passage vers les portes d'entrée, il heurta dans sa course un homme brun aux yeux démoniaques, son visage lui rappela vaguement quelque chose, mais il était déjà loin.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptySam 26 Avr - 14:26

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T
uer n’apportait aucun remord à Aelin et lui permettait ainsi de retirer un certain plaisir en recevant sa récompense, sous forme de piécettes avec de la valeur ou d’objets qu’elle n’avait jamais cru obtenir un jour, pour chaque contrat rempli avec brio. En effet, si elle était rongée par la honte et un quelconque sentiment de culpabilité, pourrait-elle apprécier l’or ou l’épée ou les plantes rares qu’on lui fournissait ? Certes, certains contrats lui procuraient encore un léger sentiment de honte mais à cet instant, elle s’empressait de mettre fin à la vie de la cible. Elle détestait s’attacher à qui que ce soit car du jour au lendemain, il pourrait être sa cible.

Ainsi ce n’était pas cette conscience tachée de sang et de mort qui allait gâcher cette journée festive. L’alcool coulait à flot, les chants et la musique virevoltaient dans l’air, les torches et différents feux de joie illumineraient les rues une fois le soir tombé et une bonne odeur de chair embaumait agréablement l'air, cachant la désagréable et quotidienne odeur de déchets et d’autres substances non identifiées sévissant les rues. Tout était là pour rendre joyeux la populace et Aelin rejoignait cette merveilleuse humeur.

Elle arpentait les rues d’un pas léger, le regard brillant et à l’affût de chaque détail. Elle s’amusait à découvrir un tout autre aspect des rues qu’elle avait l’habitude d’arpenter. Ainsi la boulangerie du coin avait droit à une banderole jaune criarde et le forgeron avait sorti ses meilleures épées pour les visiteurs des quatre coins de Midenholt. Elle remarqua également la diversité au sein de la population. Les nobles se pavanaient avec leurs beaux atours, les bourgeois n’hésitaient pas à exhiber à outrance leur richesse, la plupart des rares soldats présents avait une pinte de bière en main ou était déjà saoul et les roturiers s’activaient à s’amuser tantôt en s’attaquant à la nourriture, tantôt à quelques boutiques, tantôt à la danse, tantôt aux catins.

« Très, très bien. Cette semaine nous allons avoir droit à beaucoup de clientes maître. Je me demande si on avait assez de plantes pour quelques potions contraceptives … Dans tous les cas, même avec ces précautions, dans neuf mois, nous avons une tripotée de bâtards ». Elle voyait déjà cette ruée de  suivantes exigeant secrets et discrétions et les bourses atterrirent sur le comptoir et sonner agréablement à ses oreilles. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres finalement.

Quant aux bâtards ? Ils survivront pardi ! Ou ils mourront. C’était à la rue d’en décider et à eux de faire preuve de ruse et d’intelligence.

Elle s’arrêta soudainement. Elle vit un petit attroupement au loin et curieuse, elle s’y approcha. Elle vit un homme à terre, un noble il semblerait au vu de ses beaux vêtements et de sa peau toute propre. Ajoutons à cela qu'elle entendit le nom de la famille. Ainsi donc, ce petit homme était un Clanfell. Ses yeux brillèrent aussitôt d'intérêt. Opportuniste qu'elle était, c'était une occasion en or qu'elle ne raterait pas.

- Laissez-moi passer, je suis herboriste, disait-elle nonchalamment en poussant sans gêne les petits curieux.

Elle était connue par la majorité dans ces ruelles. Elle était l’assistante du bon herboriste qui acceptait d’être à la fois médecin et procureur de potions. En effet peu pouvait se payer les deux services à part. Quant au mentor, il le faisait davantage pour s’attirer certaines bonnes grâces et obtenir des informations. La rue était la meilleure source d’informations selon lui.

« Il n’est pas inconscient. Il fait semblant ... amusant » conclut-elle. Son pouls était régulier et il réagissait bien aux petites pincettes qu’elle avait faites au bras. Elle était certaine que si elle le giflait violemment, il ouvrira ses paupières et lui hurlerait des horreurs ou alors jouerait pitoyablement la comédie de l’homme réveillé en sursaut.

- Écartez-vous donc ! Il a besoin de respirer !

Ils obéirent tous sans tarder et, avec un plaisir presque malsain, elle le gifla en bonne et due forme. Dès l’instant où il se « réveilla », elle le releva et l’approcha d’elle. Les spectateurs verront là l’herboriste s’assurer que le patient allait bien et lui prodiguait des conseils mais dans les faits, elle lui parlait d’un tout autre sujet.

- Vous ne me quittez pas ou alors je dis à tout le monde que vous avez feint votre inconscience, lui ordonna-t-elle en le lui murmurant, l’aida à se relever et le tira petit à petit à l’écart de cette attroupement. Alors dites moi donc pourquoi cette petite comédie ? Je suis très curieuse comme femme ... Je peux tout autant demander aux autres avant si vous voulez. J'ai hâte de voir leur tête si je leur dis qu'un Clanfell a fait semblant de s'évanouir.

Pourquoi une telle demande ? Une idée venait de germer dans son esprit : ce jeune noble était une solution à un petit problème épineux.

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Arda Firebeard

Chienne de Veloth

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptySam 26 Avr - 20:29

run, you fool


Plaquée avec rudesse contre le mur de l'étroite venelle, la catin déchante vite. La créature à qui elle a cru bon de faire des avances n'est pas exactement le docile imbécile qu'elle espérait. Le grand méchant loup, c'est ainsi qu'il se présente, et elle sait au fond d'elle-même qu'elle ne survivra pas si elle reste plus longtemps dans la venelle avec l'effrayant personnage. Appelez ça un sixième sens si ça vous plait, mais son instinct de survie vient de hisser un signal d'alarme dans son esprit pourtant si rieur la minute d'avant. Elle tente de ne rien laisser paraître, puisque trahir sa peur, c'est donner des armes à l'adversaire. Elle lance le premier nom qui lui vient à l'esprit : « Mira. », qu'elle dit. Mira, mon cul, oui !, se moque-t-elle intérieurement. L'autre parcourt déjà son corps de ses mains et elle lit clairement, de manière limpide même, dans les yeux libidineux du jeune homme qu'il ne serait pas contre la tringler ici et maintenant. Mais il offre un prix bien trop haut pour ce qu'elle demande, le triple de ce qu'elle attend même, et l'alerte devient générale. Elle doit fuir. Fuir vite. Fuir bientôt. Fuir loin. Cela dit, c'est pour le moment impossible puisqu'il la retient contre la paroi de pierre, lui demandant même : « Vante-moi tes charmes, ma belle, et pour douze deniers c'est moi qui te fera connaître le Havre à ma manière... » La catin minaude, la putain soupire, la rouquine retient un instant sa respiration alors qu'il introduit un de ses doigts en elle. Que dire, que faire ? Elle a les jupons retroussés : quiconque passera ne les dérangera pas. Pas même un garde en armure. « Je… Je… », commence-t-elle. La peur lui noue les entrailles. La fille à soldats n'est plus si ardente que ça. Tout ce qu'elle voudrait, c'est n'avoir jamais abordé l'homme, mais c'est trop tard. Veloth ne la sauvera pas, cette fois-ci. Des gémissements s'esquissent au bord de ses lèvres, histoire de conserver l'attention de la menace humaine sur autre chose que ses mouvements. Elle sait ce qu'il attend, et quand bien même elle ne peut nullement profiter de ce qu'il fait, trop crispée dans l'expectative de se faire égorger si elle se rate dans sa fuite. Sa propre main remonte discrètement vers sa taille pour saisir son arme.
Il ne lui faut plus qu'une distraction. Elle ne peut pas héler, ça serait tendre le bâton pour se faire battre. Mais ces ruelles sont si étroites qu'il suffirait que quelqu'un passe.

La Providence l'entend. Ou peut-être Veloth, après tout. Peut-être qu'il a décidé de sauver sa chienne. L'envoyé du dieu se trouve être un homme blond qui, luth sur le dos, heurte le monstre et le bouscule assez pour que le bourreau -car c'en est un, elle a fini par comprendre les couleurs arborées- se détourne un instant d'Arda. Ni une, ni deux, le poignard siffle son aubade et lacère l'avant-bras qui l'emprisonnait. Il s'écarte, la lâche dans un râle surpris de douleur et l'égérie aux cheveux de feu détale sans demander son reste.
Elle court, elle court, la belle Arda. Et bifurquant dans une énième venelle, elle disparaît et sauve sa peau.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyDim 27 Avr - 2:42

Peut être qu’il s’agissait d’un jour heureux.

À dire vrai, pour lui, il ne s’agissait que d’une nuit sans fin, Vidar n’avait pas pu trouver le sommeil la veille. Trop tourmenté par les crimes du passé? Non loin de là, les hommes comme lui vivaient de manière brutale et ne s’attendaient pas une fin heureuse. Quoi qu’il en soit, en descendant les marches de l’auberge, il avait d’ailleurs manqué de rentrer en collision avec un groupe de servantes qui avait les mains remplies de corbeilles, trop ébloui par la lumière du soleil et par les conversations. Le ton était léger, l’humeur était morose … Le grand jour était arrivé, la fête, le fameux jour heureux pour Ibenholt. Mais le visage du tueur était toujours froid et il se consola comme il le pouvait dans l’alcool, ayant peut être l’intention de noyer son âme. Pourquoi une telle rancoeur? D’ordinaire, il n’était pas aussi amer, mais cette ville, il commençait à la détestait de tout son coeur d’homme blessé. Trop de fois Ezhaathe disparaissait là où il ne pouvait la suivre, comme aujourd’hui, et qu’était-ce qu’un chien sans sa maîtresse à part un animal blessé et désemparé? Oh oui, blessé, blessé il était alors il allait boire. Boire et tout faire pour chasser ce visage parfait et cette image de marbre de son esprit, chasser les vestiges de cette femme qu’il ne pourrait jamais avoir dans le fond. Il ne pourrait jamais trouver sa place entre ses cuisses et jamais l’entendre gémir à quoi bon? À quoi bon? Les verres s’enchaînèrent et quand Vidar eut le courage de bouger, enfin, il suivit le bruit des conversations et de la musique et cette odeur si caractéristique de débauche.

La promesse d’encore plus d’alcool pour oublier et pour ne plus penser était plus que tentante car aujourd'hui il n'était rien, sur son navire, Vidar était un général, véritable empereur des mers mais ici, il n’était rien, pas un noble, même pas … Même pas un homme en fait. Le pas était lourd, bien lourd et peut être qu’il avait bu plus qu’il ne pouvait se le permettre mais tant pis. Sa démarche plus qu’irrégulière eut au moins le don de faire sourire certaine personne et c’était déjà ça, mais toutes les ruelles se ressemblent, toutes… et soudain, un éclat, des mèches de cheveux qui virevoltent et les souvenirs qui remontent, souvenir de sa ville natale et d’un combat avec un homme à la chevelure similaire. « Toi! Toi!. » Il s’adressait déjà à elle [ ARDA ] alors qu’elle semblait fuir le diable en personne. « Ne devrais-tu pas te trouver avec les autres gardes à protéger les nobles de la cité? Ne devrais tu pas être en train de te battre hmm… sale chien » La liqueur déformait ses propos et brouillait sa vision, il ne réalisait même pas qu’il s’adressait à une femme et non à un homme pour commencer.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyDim 27 Avr - 16:29

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P
our la énième fois de la matinée, Illyria laissa échapper une bordée de jurons. Elle qui détestait la foule, ses remugles à vous soulever le cœur, son brouhaha incessant et sa brutalité, avait - encore une fois, et de façon assez stupide - accepté de se rendre à Ibenholt durant la Mascarade. Que le rassemblement constitue l'occasion idéale de liquider au plus vite les contrats en cours, elle n'en doutait point. Elle était également la première à défendre les mérites de l'immersion pour mieux se faire oublier mais les quelques stigmates de noblesse qui demeuraient en elle s'insurgeaient à corps et à cris contre cette promiscuité des plus malvenues. Et voilà que, trop occupée à lutter contre le désir ardant de fuir la cité à brides abattues, elle venait de foncer tête la première sur un homme aussi large que dégoulinant de sueur, planté au beau milieu d'une ruelle. Ecœurée et furieuse, la jeune femme ouvrait déjà la bouche pour invectiver l'imbécile lorsqu'elle prit conscience qu'il n'était pas le seul à s'être arrêté soudainement. Ecrasée le long des étals qui bordaient la venelle, une petite foule paraissait captivée par le spectacle d'un noble vautré au milieu des pavés. A croire que ces arriérés  manquaient tant de distractions qu'un pourpoint brodé de fils d'or à présent couvert de poussière pouvait les captiver tout autant qu'un cracheur de feu. Levant les yeux au ciel, Illyria saisit l'un d'eux par l'épaule, l'écartant d'une secousse aussi sèche que n'appelant pas à tergiverser.

« Écartez-vous donc ! Il a besoin de respirer !

L'ordre n'était pas tout à fait achevé que, habituée à sa servitude, la foule reculait déjà d'un même mouvement et que le mastodonte qu'elle avait voulu repousser lui broyait les orteils. Se mordant les lèvres pour retenir une nouvelle salve blasphématrice, Illyria lui enfonça son poing ganté entre les côtes et, profitant du choc l'ayant plié en deux, se faufila jusqu'à la lisière des badauds. Et gronda de frustration. La demoiselle qui avait forcé la nuée de spectateurs à reculer et entraînait à présent le noble à l'écart était une Sycophante. Une recrue récente, avec ça, visiblement peu préoccupée par le nombre de témoins qui pourraient mentionner avoir vu le gentilhomme en sa compagnie, peu de temps avant sa très probable mise à mort. Ayant déjà eu l'occasion de travailler au côté d'Aelin, Illyria trouvait aberrant son manque de précautions et, sans vraiment réfléchir aux autres raisons qui pourraient l'amener à isoler le noble, elle bondit à leur suite. En prenant garde de ne pas se faire repérer, elle pourrait observer l'attitude de sa jeune collègue et intervenir avant qu'il ne soit trop tard, si jamais elle décidait d'assassiner un tel homme dans de telles circonstances.


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Sigrid

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyLun 28 Avr - 0:12



Ibenholt. C’est le nom donné à ce dédale de venelles pavées, à ces bâtisses de pierre et ces remparts fortifiés qui font de cet endroit la chose la plus impressionnante que la Skaald n’ait jamais vu. Pas de montagne à perte de vue par ici. Nul océan de glace à déchiffrer pour éviter d’y sceller son tombeau. Non. Juste un panoramique d’architecture terne qu’offre la cité en surplomb, dégueulant horde d’humains à l’allure étrange.
C’est avec défiance que Sigrid découvre celle qu’on dit être la capitale du royaume. Elle qui vient de si loin n’est plus qu’une hère sans meute, à la recherche d’une intuition ou d’une vision qui pourrait la conduire à son destin. Il y a bien eu cet homme - ce colosse à la peau cuivrée, Zorkharr. Un guerrier brutal et sanguinaire qui a bien failli la passer sur le fil de sa lame avant qu’ils ne trouvent un accord pour dissiper leur réciproque animosité. L’Invaincue n’est plus que, honteusement, une survivante Skaald forcée à courber l’échine après une défaite cuisante - s’accrochant aux dernières miettes d’espoir de pouvoir un jour mener les guerriers de Loktis pour défaire le dragon de glace Jormungar. L’homme à la stature massive et au crin sombre lui a mentionné Ibenholt, berceau des terres hivernales, et la voilà à le chercher dans ce flot de badauds qui s’esclaffent en faisant le dos rond. Pas de bagarre intempestive ou de confrontation intestine pour instaurer des rapports de force sur les places publiques. Rien qu’une effervescence populaire qui arrache perplexité à la rouquine qui n’a jamais vu autant d’individus présents dans un même endroit sans s’arracher les yeux et se dépecer vivants.
Vêtue de ses peaux de bêtes fauves, l’arc sanglé dans son échine et la main effleurant avec prudence la garde de son épée courte, Sigrid furette d’une démarche nerveuse dans les ruelles bondées de monde qui mènent au parvis de Jernvugge. A une profonde expression de méfiance ébahie succède l’effarement que les traits atypiques des habitants d’Ibenholt suscitent en la guerrière d’Endhelstein. Les gueules sont à son sens bien plus branlantes que ceux de ses compagnons balafrés à la mâchoire saillante et aux ecchymoses marquées. Car les joues fardées et les coiffures apprêtées de tous ces gens lui semblent aussi effrayants que des masques caricaturaux traduisant une profonde vésanie consanguine.
La rouquine cligne des yeux à plusieurs reprises, avec cette sinistre impression de se faire écorcher les rétines par toutes les couleurs criardes des étoffes soyeuses qui habillent les murs de la cité. Malmenée par un sentiment d’inquiétude omniprésent tandis que tous se prêtent à l’euphorie générale, la guerrière finit par s’arrêter sur le haut de quelques marches, campée dans une posture de détresse. Le peuple s’amasse autour des tables où le vin coule à flot et les narines de la Skaald frémissent aux fragrances fumées des venaisons mijotées dans leur jus. Jouant des coudes pour se frayer un chemin jusqu’aux dessertes garnies, la donzelle trouve vite une encoignure où se planquer pour pouvoir faire taire les grondements de son ventre vide. Tandis qu’elle garnit généreusement son écuelle d’agneau aux amandes, de fromage et de pain, Sigrid intercepte un regard outré auquel elle renvoie une mine goguenarde. Puis, disparaissant sous l’une des nappes sorties pour l’occasion, la guerrière se jette sur la becquetance sans plus attendre - toute disposée à lécher le fond de son assiette avant de daigner ressortir de là-dessous.
Quand alors repue, la donzelle au crin de feu s’élève pour s’étirer comme un félin se dorant au soleil, ce n’est que pour mieux braquer ses orbes venimeuses sur une silhouette brandissant un instrument à la sonorité fort étrange. Autant dire que les Skaalds n’ont guère l’oreille musicale et entendre l’homme ainsi brailler hérisse le poil de la rouquine à la saisir de terreur. La crinière hirsute et la mine peu engageante, la guerrière se fraye un chemin jusqu’à l’importun tout en essuyant ses mains graisseuses sur ses frusques. « Hé ! Toi ! » Elle interpelle le jeune homme à la chevelure dorée qui brandit son tambourin tout en déclamant quelques vers. [Avétis] « Oui toi. » Le désigne-t-elle d’un timbre éraillé. Sigrid avale la distance qui la sépare de l’individu avant de le détailler ostensiblement de la tête aux pieds. « Qu’est ce que c’est qu’ça ? Nous annonces-tu un terrible cataclysme ?! » La rouquine se rappelle sans peine les chants prophétiques des Corbeaux de sa meute et cherche d’un œil inquisiteur pareille similitude chez le quidam aux joues lisses. Fronçant le nez avec scepticisme, le museau penché en direction du concerné, Sigrid finit par secouer la tête d’agacement. « Par Loktis, ta voix est insupportable. Et où est donc ta barbe ? » Elle s’étonne, inquisitrice. « Serais-tu une sorte de... Femme soumise ? » Car oui, les attributs de virilité ne manquent pas aux barbares du Nord - à tel point qu’un manque de pilosité pourrait être un signe de faiblesse.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyLun 28 Avr - 16:14




Les chiens galeux l'encerclent, certains dans l'unique but de se rincer l’œil d'un spectacle aussi singulier qu'un seigneur ayant défailli, certains, plus miséricordieux, se souciant réellement de l'état de santé du Clanfell. Ce dernier, gisant grotesquement à terre, attend qu'un de ces misérables ait la présence d'esprit de le conduire vers des lieux plus quiets.  Un murmure parcourt sans discontinuer l'attroupement mais le Lion ouït une voix plus distincte, sommant le rang formé de faire place. L'on s'agenouille à ses côtés et l'on se met à l'ausculter, palpant son pouls, pinçant son épiderme d'albâtre. De derrière ses paupières mi-closes, il croit discerner une silhouette féminine. Soudain, l'on lui cingle le visage et, sous ce coup inopiné et brusque, il tressaillit, le corps roidi par la tension et ses yeux s'ouvrent instantanément. Sitôt, l'on relève et l'émissaire se trouve pressé contre un corps, dont le moelleux relief laisse deviner qu'il s'agit de celui d'une femme. Le délicat odorat du Lion n'est pas assailli par des exhalaisons nauséabondes ; l'intervenante n'est donc point une gueuse et, somme toute, il en est fort aise. Toutefois, son contentement est bien vite poignardé par les malicieux palabres qu'elle glisse à son oreille. Elle a vu clair dans son manège capricieux. Il obtempère, sa marge de manœuvre étant extrêmement restreinte, mais, toujours piqué de la gifle et n'étant guère satisfait d'être mené à la baguette de la sorte, presse tout le poids de son corps sur la physionomie fluette de la jouvencelle par rétorsion. ]AELIN]« Je serais sot de quitter si charmante compagnie. » lui murmure-t-il d'une lippe lascive. Warwick risque un rapide regard en direction de la foule ; sa manœuvre a, en dépit de tout, fonctionné, ils sont désormais à l'écart de la populace et les derniers indiscrets ont cessé de les lorgner de leurs yeux vitreux. Promptement, il s'écarte de la jeune femme et, avec sa brusquerie caractéristique, la flanque contre un mur quelconque, sa main agrippant fermement la mâchoire inférieure de la demoiselle, pressant son corps contre le sien, leurs deux visages à quelques centimètres à peine. « Je vous déconseille de lever la main sur moi une nouvelle fois, quelle qu'en soit la raison. » crache-t-il, du venin dans la voix, la mirant d'une œillade où flambait la fureur. Le Lion la contemple de ses prunelles de jade, se rendant seulement maintenant compte de la magnificence de la nymphe, de ses traits finement ciselés, de ses yeux enjôleurs. À son corps défendant, il s'humecte les lèvres et sa prise se desserre. Lentement, il recule de quelques pas, sans jamais la quitter des yeux, sa main passant inconsciemment dans sa crinière désordonnée. Il exhale lentement ; il ne doit pas se laisser distraire par les charmes de l'herboriste, il doit la traiter avec vigilance car elle est à même de divulguer une vérité peu rutilante. Un éclair de frustration le fait frémir ; voilà qu'à cause de ses caprices il est contraint de se plier aux demandes d'une roturière. Quelle honte. « Cesse donc de galvauder mon temps et énonce-moi tes exigences. Mais prends garde : abuser de ma générosité est malavisé. »

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Arda Firebeard

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyLun 28 Avr - 19:57

there's no stopping now


Les poumons et la gorge en feu, elle court encore lorsqu'on la hèle subitement, la faisant piler net.  « Toi! Toi!. » Plait-il ? Elle se retourne vers le combattant aviné qui a l'air de vouloir lui dire quelque chose de particulièrement important. Ou, au moins assez important pour l'arrêter alors qu'elle s'échappe des griffes du diable. Elle fait trois pas en arrière, pour venir se positionner face à l'homme, et l'œil sur la venelle dont elle arrive, au cas où l'autre malade l'a poursuivie pendant longtemps. « Ne devrais-tu pas te trouver avec les autres gardes à protéger les nobles de la cité? Ne devrais tu pas être en train de te battre hmm… sale chien » Elle éclate de rire, un rire saccadé par sa respiration haletante. On la prend pour un homme. La tension retombe, mais elle reste vigilante. Il serait bête qu'on lui retombe dessus au moment où elle s'y attend le moins. Mais d'un autre côté, si elle peut se faire du fric sur un imbécile…
Cajoleuse, elle s'approche du torché humain (Vidar) et lui prend le minois entre des doigts fins. Finalement, peut-être qu'elle risquera moins d'emmerdes avec un type incapable de la malmener trop fort. Elle se penche, lui roule une pelle évocatrice, et, les lèvres humectées de leurs salives mêlées et l'odeur de l'alcool qui lui emplit les narines, elle propose, commerçante : « Tu t'es trompé l'ami. Je suis une chienne : contre 5 deniers, tu peux me prendre contre le mur si ça te fait plaisir. » Cinq oui. Se faire qualifier de mâle ne lui a que moyennement plu et elle monte le prix doucement. Sa main libre vient saisir l'entre-jambe de l'ivrogne, qu'elle frotte franchement sans gêne, tandis que son corsage lacé de manière lâche persiste à laisser poindre la blancheur de ses seins entre deux pans d'étoffe barbeau. « T'en dis quoi, mon beau ? » Respiration apaisée, sourire charmeur, la catin fait mine d'avoir oublié ses démons et se concentre sur ce nouveau client. Ça serait tellement bien s'il n'était pas dérangé comme l'autre. Elle se jure que le prochain qu'elle séduira, il aurait l'air aussi doux qu'un agneau. Un puceau, ça serait drôle. Il paiera trop et se contentera de n'importe quoi. De toute façon, elle a encore de quoi faire jusqu'à la tombée de la nuit, alors elle va en profiter. Mais d'abord, celui dont la vinasse embaume la parole. Heureusement qu'elle est pas dérangée par ce doux fumet.

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyMar 29 Avr - 23:53

Fiche © Quantum Mechanics

   
   
Q
ue me réserve-t-il pour la merveilleuse et mémorable gifle que je lui ai offerte ? En a-t-il déjà eu de toute son existence d’ailleurs ? » À cette dernière pensée, elle se mordit discrètement les lèvres. Son maître n’allait être guère heureux qu’elle attire l’attention de la foule et elle ne donnait pas chère de sa peau si elle s’attirait de surcroît les foudres d’un petit lionceau. Elle craignait davantage la colère du mentor que celle du noble.

Ainsi, elle ne tressaillit pas quand le jeune Clanfell lui fit une démonstration de force en la plaquant sans ménagement contre un mur et en emprisonnant sa mâchoire douloureusement. Elle était exaspérée de la manie des hommes à tenir la mâchoire des femmes pour les obliger à regarder droit dans les yeux. Espéraient-ils lire de la peur, de la soumission ou du mensonge ? Dans le cas d’Aelin, le blond ne lira que moquerie et assurance.

Son passé avait fait d’elle une femme de ressource, l’entraînement des Sycophantes avait fait d’elle une femme agile et ses enseignements auprès de l’herboriste avait fait d’elle une empoisonneuse habile … tant d’éléments réunis qui avaient forgé cette assurance et cette confiance en soi. Ajoutons à cela une petite dague coincée au niveau de ses cuisses.

- Ne soyez donc pas si rancunier. Je devais bien vous tirer de cette fausse inconscience d’une manière naturelle. Dans les rues, nous giflons. Je ne sais pas quelles sont les coutumes chez les nobles. Peut-être me le direz-vous ?

Avec amusement, elle remarqua l’intérêt du garçon à son égard, ou plutôt à l’égard de ses attributs féminins. Un petit sourire narquois se dessina sur ses lèvres. Elle était vraiment prête à briser cette petite distance pour apposer ses lèvres de roturière sur celles du noble lorsqu’il s’éloigna. Fort dommage, elle ne pourra donc pas ajouter davantage de « tourments » dans cette noble tête. Pour une raison inconnue, le Clanfell lui donnait de furieuse envie de le taquiner, de l’embêter et de pousser à bout ses limites.

Cependant était-ce une bonne idée ? Elle le découvrira bien vite.

- Je ne désire qu’une chose : votre pardon. Je m’excuse platement de cette gifle salvatrice je suppose. Autrement vous aurez continué à traîner sur un sol où un nombre fou de personne a marché, chié, pissé et … foulé.

Que le petit noble désespère sur ses beaux habits et atours.

- Si vous souhaitez vous laver immédiatement, accompagnez-moi alors jusqu'à mon modeste logis. Vous pouvez nettoyer tout cela et de là , je vous accompagne jusqu'aux portes du Grand Bal. Je n'avais personne pour m'y accompagner, vous tombez à pic.

Voilà son souci épineux depuis quelques jours : elle manquait de cavalier pour ce fameux bal. Elle voulait s’y rendre mais elle n’avait pas de cœur d’y faire une entrée en solitaire. Certes, s’imposer à un noble aussi grincheux n’était pas la merveilleuse option mais c’était déjà bien mieux qu’être seul.

- Vous vous y rendez évidemment, n’est-ce pas messire Clanfell ? dit-elle en insistant bien sur le nom Clanfell.

Elle savait qu’elle jouait avec le feu mais comme dit précédemment, embêter cette tête blonde lui procurait un certain plaisir.

Soudainement son visage devint sérieux, abandonnant toute trace d’amusement, et ses yeux scrutèrent les alentours. Elle se sentait observée. « Suis-je folle ? » Elle en doutait tout de même. Son instinct et sa vigilance étaient les premières aptitudes qu’elle avait développées en devenant une Sycophante et à ce jour, elle s’était trompée rarement.

Finalement, elle réussit à trouver « l’espion » et fut surpris de découvrir que c’était une connaissance. Pourquoi donc Illyria la suivait et l’observait ? Avait-elle besoin d’aide pour un contrat ? Voilà qui tomberait mal en ce jour.

« Je veux m’amuser pour une fois ». Fille d’aubergiste, tous les jours elle s’était acharnée au travail, à aider sa mère, son père ou son frère. De même, Depuis son entrée dans la guilde, elle avait fourni autant d’efforts et personne ne pouvait prétendre le contraire. Ce soir, pour une fois, elle souhaitait profiter d’un peu d’alcool, de bonne chair auprès d’une société qu’elle n’avait jamais réellement côtoyée à ce jour. Ce soir, elle voulait assouvir une curiosité d’enfance.

Que faire ? Elle répondra clairement selon l’importance de la mission en question. Non, le petit souci était de savoir comment interagir avec la compère Sycophante sans éveiller les soupçons du blond. Etait-ce à elle d’approcher ou Illyria viendra-t-elle d’elle-même ?

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Avétis Raven

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyMer 30 Avr - 11:18



T

........andis qu'il se dirigeait, tout en continuant de psalmodier un air entraînant et festif, agitant les sonnant heurts de son instrument, un regard vers la foule lui fit voir qu'une tornade rousse se dirigeait vers lui. Elle héla le jeune homme qui fit dans un premier temps mine de ne pas avoir entendu cet appel incongru. Mais la flamboyante ne lâchait pas sa prise et s'approchait toujours plus. Vêtue de peaux de bêtes sauvages, la peau salie par une vie de grands chemins, les cheveux aussi carmins que les flammes d'un brasier, la femme semblait originaire de contrées d'un autre temps, de ses effets on devinait aisément qu'elle était une guerrière. Un subite rêverie coquine s’immisça dans l'esprit d'Avétis, et il se surprit à imaginer cette flamme fougueuse lui apprendre les savoirs canailles de ses terres. «  Un cataclysme ? Me prendrais-tu pour un diseur de bonne aventure ma mignonne ? Je ne suis qu'un humble conteur, et mes histoires ne sont que fantaisies populaires. »
Rangeant son tambourin dans sa sacoche, il perdit le fil de la conversation lorsque le doux et rassurant contact de sa bourse ne se fit point sentir. Sans pour autant profiter de cet égarement, l’inconnue continua de le provoquer, s'attaquant à son gagne pain pour finir par sa virilité. L'envie d'Avétis de montrer à cette sauvageonne les délices appris chez la bonne société Middholtienne vinrent l'assaillir de nouveau. S'appliquant à rester digne face à ces paroles ayant mis à mal son ego de coureur de jupons, il répondit dans un rictus agacé. « Tu verra bien, qui de nous deux sera la femme soumise, une fois que je t'aurais prise dans une de ces ruelles, tes petites pattes écartées, me suppliant, me jurant de faire ce que tu veux pour me satisfaire. » Considérer l'autre sexe avec tant de misogynie ne lui ressemblait guère, mais la farouche avait encouragé en lui le besoin d'affirmer sa vigueur. Il donnerait volontiers une leçon à cette gourgandine.
Une vision fugace vint quelque peu interrompre cette guerre des sexes, juste derrière la femme se trouvait un gosse, probablement de la rascasse d'Ibentholt, jouant d'un air innocent avec les piécette auparavant tenues au chaud contre le ménestrel. « Hé toi là ! Fils de putain, rends moi ça !» Hurla-t-il en bondissant, mais preste voleur, le gamin s'élança dans le troupeau de badauds et disparu comme une ombre. Avétis n'eut le temps que de faire quelques foulées avant de perdre sa trace. « Fais chier... » Grommela t-il à l'adresse l'étrangère. Une occasion manquée de lui montrer qu'il était un homme, un vrai.

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Sigrid

Guerrière Skaald

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyMer 30 Avr - 17:35



Détaillant ostensiblement le visage fin du jeune homme, raillant intérieurement ce teint de pêche et la délicatesse de ses traits juvéniles, la rouquine reste de marbre devant ses explications. Fantaisies populaires ? Sigrid a vite fait de s’étonner de ce besoin de raconter des histoires mensongères, tout ça pour amuser la populace - alors que tant de choses terribles rampent au Nord et menace la quiétude du royaume. C’est bien la première fois qu’elle met les pieds dans la capitale et se contrefiche bien des comportements révérencieux à adopter. La Skaald est une femme libre, insoumise - chasseuse émérite qui sert les seuls desseins de Loktis le Loup Primordial. Sûrement devrait-elle conter au ménestrel la présence maléfique de Jormungar, le dragon des glaces, dans les terres gelées d’Endhelstein pour pouvoir obtenir gain de cause et espérer trouver les élus annoncés par la vision du vieux Corbeau ?
Tandis que le jeune homme lui rétorque une menace fallacieuse, prétendant pouvoir la dominer comme si elle n’était qu’une vulgaire pucelle effarouchée, Sigrid hausse un sourcil faussement admiratif avant d’émettre un ricanement moqueur. « Hé doucement gueule d’amour. Ne prononce jamais de menace que tu n’serais pas capable de mettre à exécution. » Le taquine-t-elle sur un ton badin, nullement inquiétée par l’éventuel sérieux de cette tentative d’intimidation. Le défiant d’un regard espiègle, elle s’approche d’assez prés pour lui offrir une confidence tout en arrachant un chuintement à sa dague qu’elle manipule contre son fourreau sans pour autant l’en sortir. « Et puis, laisse moi te dire qu’à entendre ta voix de crécelle, on vient à s’demander si c’est pas toi qui te fais tringler par les types qui y mettent plus d’formes. Tu vois ? »
Sigrid sent quelques regards insistants s’attarder sur eux et elle les encourage à poursuivre leur chemin d’un œil torve. C’est alors qu’elle entend le ménestrel s’agiter, manifestement préoccupé par un individu qui lui a causé du tort. Les poings sur les hanches, la rouquine s’incline en détaillant son interlocuteur qui interpelle avec véhémence le quidam mais celui-là a vite fait de s’enfuir à travers la foule. « Wow... ça c’était sacrément intimidant. » Commente-t-elle en biaisant sur lui un œil malicieux. « Tu m’fais de la peine gueule d’amour. Chez les Skaalds, ce que tu veux, tu le prends. Le môme a bien pigé. Toi par contre... » Réprimant un nouveau rire, elle secoue la tête en agitant quelques mèches frivoles devant ses yeux. « Vous avez d’ces manies ici. Vous cacher entre vos murs. Et toutes ces couleurs, rah ! » Une mimique de dégout se dépeint sur les lèvres jointes de la guerrière qui finit par arrimer une patte sur le bras du ménestrel pour l’entraîner à ses côtés. « Dis voir. Même si tu chantes mal, ça s’pourrait que je t’aime bien. Chez nous, les Corbeaux chantent les prophéties. » Peu dérangée par le fait d’incommoder le jeune homme, elle poursuit. « Et du coup. Y a une prophétie qu’tu pourrais chanter pour me ramener ceux qui doivent terrasser le grand dragon. Notre ennemi. » La rouquine s’arrête, entraînant le ménestrel à en faire de même avant d’humer son interlocuteur sans crainte des représailles. « Par Loktis, t’as pas d’odeur. Ça c’est carrément malsain. »

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptySam 3 Mai - 21:05

L'alcool lui avait avait complètement rongé les sens et sa vision était plus que trouble. Il voyait des fantômes là où se trouvait la lumière du jour et des hommes là où se trouvait des femmes. Peut être que se laisser guider par la musique et participer à la fête était une mauvaise idée, mais il était déjà trop tard et il avait déjà abordé quelqu'un. Trop tard pour reculer et retourner dans sa chambre et attendre Ehzaathe pour ensuite supplier son pardon... Beaucoup trop tard. Vidar fut surpris de la réponse de cet inconnu, non inconnue même et encore plus surpris lorsque des courbes furent pressées contre son corps et que des mains trouvèrent son entre jambe. Vidar eut un rire, un vrai rire face à la proposition et il posa ses mains, ses paumes d'animal blessé, sur les hanches de la demoiselle, l'attirant contre lui avec un sourire vorace. "Cinq que dis tu? J'augmente la mise, dix, vingt, cinquante même!" Un rire lui échappa, ce genre de rire que seuls les ivrognes étaient capables de produire et de véritablement comprendre. Mais ce n'était pas le rire d'un homme fou, non, Vidar était plus que sérieux et comme pour le prouver, il lâcha la belle, cherchant se besace, rempli de pièces en toute genre. Ehzaathe lui aurait très certainement conseillé de bien conserver son argent, ou même de ne pas le pas dépenser pour de telles futilités ou même d'être discret... Après tout, dans cette ville hostile, leurs ennemis étaient partout. Vidar était bien seul aujourd'hui et, ayant perdu de cette grâce dont il se servait d'ordinaire pour tuer ses adversaires, il entreprit de vider le contenu de sa bourse dans les mains de la jeune fille aux mèches rouges. "Regarde, des pièces, des deniers, des écus, regarde...!" Les pièces tombaient sur le sol, là, au milieu des deux protagonistes de cette histoire que Vidar ne pourrait pas raconter car pas de doute, qu'il ne se souviendrait plus de tout ça demain. "Ramasse donc toutes ces pièces oh ma belle, ramasse les donc, mais si tu le fais, tu ne seras pas à moi juste le temps que je t'écarte les cuisses non..." Il prononçait ces mots-là tandis que ses mains se posaient sur le visage de la jeune femme. "Non, tu seras à moi pour toute la nuit."

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Arda Firebeard

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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyLun 5 Mai - 1:06

fuckers play fools


« Cinq que dis tu? J'augmente la mise, dix, vingt, cinquante même! » Qu'ont-ils tous à vouloir l'enivrer d'argent ? Ne comprennent-ils pas que la chienne préfère avoir plusieurs partenaires dans une même journée et obtenir des deniers de différentes bourses plutôt que de devoir faire sa journée une seule fois ? Elle se méfie des hommes trop généreux, il ne manquerait plus que l'ivrogne soit un maquereau qui veuille l'appâter avec ces sous sonnants et trébuchants, pour lui passer les fers lorsqu'elle sera nue sous ses assauts. Les pièces coulent au sol et la catin regarde ses pieds. Trop d'argent. Bien plus qu'elle n'a déjà pu gagner dans une journée. « Ramasse donc toutes ces pièces oh ma belle, ramasse les donc, mais si tu le fais, tu ne seras pas à moi juste le temps que je t'écarte les cuisses non... » Elle va se pencher, ramasser les pièces de métal, mais la menace la retient, ou le suspense et les doigts du combattant. « Non, tu seras à moi pour toute la nuit. » La catin aux cheveux de la couleur de l'automne rit doucement, lui décoche un clin d'œil moqueur et souffle, moqueuse et provocatrice : « Beaucoup ont essayé, personne n'a réussi. J'aime ma liberté, mais pour vingt deniers, je peux l'oublier pour… disons une heure. » La nuitée est bientôt sur eux et la putain sait que la vermine voudra aussi retrousser ses jupons dans les venelles. Une heure avec cet ivrogne-là suffira pleinement à le satisfaire, et ça ne la fatiguera pas trop. « Allez viens, je sais où on sera plus à l'aise. » Elle l'entraîne à sa suite dans une étable relativement proche, après s'être baissée pour ramasser les pièces et les rendre à son client. Une honnête catin, voilà ce qu'elle est, en plus de savoir ce qu'elle veut et comment se débrouiller pour l'obtenir. Un homme ivre est encore plus facile à contenter qu'un soldat qui revient fumant d'un champ de bataille et veut se défouler dans un temple féminin brûlant.

***


Une heure plus tard, la coureuse prend son congé et, la bourse bien replète qui tintinnabule, elle reprend son avancée dans les venelles d'Ibenholt, flirte et arrache des râles aux mâles qui s'intéressent un peu trop à ce qu'il y a sous ses jupes. La bourse s'emplit et une partie des deniers sont échangés comme une tourte aux pigeons, dévorée par la prostituée affamée. Elle erre encore un peu, s'assure qu'elle n'est pas suivie et se décide à trouver un dernier client en essuyant les miettes de tourte de ses lèvres rosies.

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Queen Of Crows

Dame Fatalité

Queen Of Crows
Dame Fatalité
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ARRIVÉE : 24/11/2013
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MessageSujet: Re: La Mascarade   La Mascarade EmptyMer 14 Mai - 18:04

Fiche © Quantum Mechanics
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Le soir de la Mascarade
Cette scène se déroule quelques minutes après l'arrivée de l'assassin elfique au Grand Bal


L
es torches ont été avalées par l’ombre alors qu’ils s’avancent furtivement sur les remparts. Les rares factionnaires qui gardent d’un œil léthargique les créneaux ne sont que menus obstacles pour les silhouettes encapuchonnées qui, lames fendant les spectres vespéraux, distribuent la mort et le silence d’une dague effilée. Des surins coupent les cordes des bannières, laissant les lourds tissus s’égarer un instant dans le vent pour s’effondrer sur le sol, en contrebas. Le freux a déjà goûté à la chute, le lion ne tarde pas à le rejoindre, tout comme les oriflammes de Veloth. Le chef, gracile ombre empanachée de noir marmonne un ordre, les bras s’activent aussitôt, sanglant les nouveaux étendards avant de les laisser chuter sur le mur orbe des remparts dans un claquement de tissus. La pénombre due à l’absence des brasiers qui illuminent les remparts est complète, mussant aux yeux de la foule, en contrebas, la vaudeville qui se joue au-dessus de leurs yeux. Quand enfin les factieux anonymes jettent brocs d’huile sur les apyres, enflammant de nouveau les torches, ce sont de versicolores étendards qui s’affichent enfin aux yeux des passants, d’abord inconscients de leur présence, puis, progressivement alertés par des doigts qui se lèvent et des friselis qui se font clameur. Cinq oriflammes s’étirent sur le roc glacé des remparts, honteuses épigones de ceux qui furent les acteurs d’un drame, plus dantesque encore. Sur l’étendard zinzolin de la corneille se détachent en lettres d’argent les mots usurpateurs, tyrans et fratricides, côtoyant l’écarlate du lion sur lequel ont été brodés en lettres dorées les mots vicieux, opportunistes et débauchés. Sur la bannière guède des Snowhelm, l’ours est buriné d’odieuses allégations alors que s’étirent les mots traîtres, arrivistes et sans honneur pendant que se moirent en lettres blanches sur le dragon d’Askevale, les mots lâches, parjures et vendus. La dernière bannière est de jais tissée, la main liliale Ebonhand maculée des anathèmes de génocidaires, sanguinaires et régicides. Et alors que la populace s’agite, que les rumeurs se font bourdonnement incessant, un homme pointe son doigt sur les sept insurgés, le capuchon masquant leur visage blême. « Arrêtez-les ! Au nom du roi, arrêtez-les ! » Et alors que s’élancent vers les miradors les sentinelles arpentant le parvis, les factieux disparaissent, se mussant dans l’ombre d’une nuit d’encre…


M
ais la foule n’est pas en reste, les imprécations se faisant mot d’ordre alors que fusent tantôt éclats de rire devant la grotesque comédie des bannières que les gardes tentent de détacher frénétiquement tantôt éclats de colère qui suppurent au coin des lèvres bafouées. Il est trop tard désormais et les mots ont déjà empreint les esprits les plus échaudés qui, sur la place publique, se livrent batailles de jactances et guerres d’algarades. Le jeu des allégeances alors en subtil équilibre se rompt, précaire eurythmie qui n’est déchirée que par les tensions qui s’exacerbent. Dans la foule se meuvent d’autres ombres encapuchonnées, égéries aux couleurs de Sorhelm qui haranguent la foule, provoquant les plus hardis à se battre et poussant les plus silencieux à s’élancer eux aussi dans cette escarmouche de verve virulente. Un insurgé tire une dague de sa pelisse avant de la plonger dans l’épigastre offert d’un partisan Ebonhand, la coquille sans vie d’un corps lourd s’écrasant sur les dalles du parvis avec un leste fracas. Puis, tout n’est que chaos. En un instant la poudre s’enflamme, la plèbe s’emporte et dans le tonnerre assourdissant des rugissements et des insultes se déverse un orage d’acier sur le sol alors que les ombres factieuses versent sur les dalles une avalanche de poignards, rapières et dagues qui ont tôt fait de trouver mains accueillantes, précipitant la populace dans un bain de sang inévitable. Le peu de manteaux d’argent qui ont le malheur de se trouver à l’extérieur du palais est annihilé, les corps engoncés de mercuriales cuirasses s’écrasant lourdement sur le roc pendant que le dernier survivant de la Garde postée sur le parvis réussit à passer les lourdes grilles du castel qui se referment sur lui, le quidam prenant déjà le chemin de l’aula pour alerter le roi de cette sanglante révolte. Dans le brouhaha qui résonne sur les murs noirs de Jernvugge on discerne difficilement les cris des rares citadins faisant encore preuve de jugement qui étirent vers les silhouettes encapuchonnées et stoïques des doigts accusateurs, hurlant « Ce sont les Elfes ! Ils portent les couleurs de Sorhelm, ce sont les Elfes ! » Mais leurs hurlements sont étouffés par le grondement des glaives et le sifflement des dagues, avalés par une masse informe de borborygmes ineptes fusant des gueules bées. Alors que la vie de dizaines de quidams se décline en nuances de carmin, les instigateurs masqués se dérobent à l’impétueuse houle mortifère, se rassemblant à l’orée du parvis pour disparaître à l’angle d’une venelle.


L
es douze factieux sinuent dans les rues, s’éloignant du tonnerre de l’émeute pour s’engouffrer dans l’ombre. Ils ont tôt fait de jeter à leur pied une cape aux couleurs de la cité australe, empruntée aux gardes de la reine Nelrenethys, dommages collatéraux qui gisent désormais dans les appartements de la reine, dans l’aile du phénix. Avalés par la nuit ils ont tôt fait de rejoindre une chaumière avant de s’y cacher, la porte se dérobant sur leurs silhouettes funestes alors qu’ils referment derrière eux l’ultime frontière qui les sépare du chaos qui sévit à l’extérieur. Une femme se tient devant eux, ses longs cheveux sombres cascadant sur ses épaules, ornant de mèches d’ébène des oreilles pointues alors que s’étire sur ses fines lèvres un sourire équivoque. « Votre mission fut un succès au vu des cris qui me parviennent du dehors. » Les douze courbèrent l’échine devant l’intrigante dame, posant leurs lèvres sur une bague de platine ciselé. « Comme vous nous l’avez commandé. » Dans ses prunelles claires se moira un éclat, pâle reflet des flammes qui crépitaient dans l’âtre. Esquissant un sourire presque maternel, elle attacha sa main diaphane à la joue du coryphée, celui qui avait, comme elle l’escomptait, mené à bien leurs projets. Sa voix cristalline fusa une nouvelle fois, enveloppant chaque cœur fébrile d’un miel qui lui était caractéristique. « Soyez en paix, mes enfants. Vous avez vengé mon époux et votre sacrifice ne sera pas vain. Vous savez ce qu’il vous reste à faire… » L’homme se leva, révélant un visage aux traits séraphins et aux orbes hyalines, couronnés de cheveux sombres. Les Elfes nordiques partageaient presque tous une chevelure aux crins foncés, derniers témoins de la traîtrise qu’ils avaient perpétrés des millénaires auparavant, lorsqu’ils s’étaient tournés vers Catharis. « Nous sommes honorés de mourir en votre nom, votre Majesté. Puisse nos vies servir d’avertissement à tous les hommes et notre martyre enfin sortir nos cousins austraux de leur couarde léthargie… » L'un à la suite de l'autre ils baisèrent une dernière fois la bague de leur reine, s'engouffrant dans le chaos à nouveau. Ils auraient tôt faits d'être repérés par la Garde et emportés vers une mort certaine. Comme elle le leur avait demandé...

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