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 JUSTICE & RÉGULATION SOCIALE

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Queen Of Crows

Dame Fatalité

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ARRIVÉE : 24/11/2013
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MessageSujet: JUSTICE & RÉGULATION SOCIALE   JUSTICE & RÉGULATION SOCIALE EmptyLun 10 Mar - 18:54



Justice & régulation sociale



Système judiciaire

Avant toute chose, il faut savoir que Middholt ne connaissant guère d'unité, les lois et les modes d'administration de la justice peuvent différer d'un endroit à l'autre, et même au sein d'un même royaume. Il existe néanmoins ce que l'on pourrait appeler un modèle traditionnel, utilisé presque partout dans les Cinq Royaumes.

Tout d'abord, il faut savoir que le pouvoir royal est le symbole de toute justice mais, aussi puissants soient les souverains de Middholt, ils ne peuvent prétendre à rendre chaque décision tant leurs territoires sont vastes et leurs sujets nombreux. Ils délèguent alors une partie de leur pouvoir judiciaire à des tiers : le plus souvent, ce sont les seigneurs et nobles vassaux qui rendent la justice dans leurs fiefs, mais il peut aussi s'agir parfois de fonctionnaires appelés baillis et diligentés par le pouvoir royal. Ils disposent de tout un arsenal de châtiments possibles. Pour les délits mineurs, on cherchera souvent à imposer une réparation, soit en numéraire soit en service rendu. Pour les délits plus graves et les crimes, le justiciable pourra se voir condamner à la prison, bien sûr, mais aussi à des tortures diverses et variées - par exemple, le voleur à qui l'on coupe la main - , mais aussi à la peine de mort, en matière de quoi on fait souvent preuve d'imagination : en plus des traditionnels pendaisons et bûchers, on peut aussi assister à des écartèlements, des ébouillantages, empoisonnements, décapitations, et bien d'autres joyeusetés encore... Il est à noter que, dans certains cas très précis, il est possible d'échapper à sa peine, soit en acceptant de s'exiler, soit en s'engageant à servir dans les armées du seigneur ou du roi pour une durée déterminée, voire à vie si la gravité du délit commis l'exige.

En plus de punir ceux qui contreviennent aux lois de la communauté, les juges se doivent aussi d'arbitrer les conflits qui opposent des particuliers. Pour cela, les deux partis exposent leurs griefs et le juge entend chaque argument. Selon la gravité des faits reprochés, on cherche à trouver un compromis à même de satisfaire tout le monde : on invite chacun à dédommager ou à réparer ses torts d'une manière ou d'une autre, et même les meurtres peuvent se racheter par le versement d'une somme d'argent, le wergeld. Malheureusement, il arrive parfois que l'on n'y parvienne pas. Le juge proclame alors la faide, sorte de loi du Talion qui fait de l'adage bien connu « œil pour œil, dent pour dent » la seule loi en vigueur. Ainsi, la famille lésée est autorisée à se venger de la famille accusée en commettant un délit ou un crime de même nature. Néanmoins, si elle reste relativement utilisée, on cherche souvent à limiter l'emploi de la faide tant il arrive qu'elle dégénère souvent en une succession de vengeances, se perpétuant alors parfois sur plusieurs générations.

De plus, il faut savoir que ce modèle judiciaire connaît quelques exceptions. D'abord, les offenses faites aux souverains ne peuvent être jugées que par lui et sont très souvent punies de mort et ce, peu importe leur gravité. Les rois sont aussi amenés à trancher lors des querelles opposants deux de ses vassaux, qui doivent se soumettre à ses décisions. Pour finir, lors des litiges opposant un homme à un elfe, l'idéal veut que l'on cherche à faire en sorte que l'affaire soit jugée à la fois par des elfes et par des hommes. En pratique, les elfes et les hommes ne prennent que rarement cette initiative et se contentent de vite trancher en faveur de leur congénère.
  

L'honneur

L'honneur occupe une place extrêmement importante dans le cœur des hommes qui peuplent Middholt. Il intervient dans la vie quotidienne des habitants des Cinq Royaumes, mais aussi dans la plupart des domaines que la société recouvre, tels la justice, la guerre, les relations sociales, et bien d'autres encore. S'il est particulièrement présent chez les plus nobles, il n'épargne non plus les populations dites roturières.

Ainsi, s'il n'est pas question d'honneur guerrier, par exemple, il existe bien ce que l'on qualifiera plutôt de dignité. Ainsi, la plupart de ces roturiers font grand cas de la réputation associée à leur nom, que ce soit en tant qu'individu qu'en tant que famille. Il faut dire que cela a une grande influence sur leur vie et sur leurs relations avec le reste de la communauté. En plus d'entretenir de mauvaises relations avec ses voisins, une famille dont on considère qu'elle manque d'honneur pourra avoir du mal à trouver du travail, un logement ou, plus généralement, à s'intégrer à la vie de la société. Parfois, il suffit d'ailleurs qu'un seul membre de ladite famille se comporte de façon déshonorante pour que sa honte se transmette à l'ensemble de ses proches, ce qui pousse souvent les familles à couper les ponts avec ceux qui, pour une raison ou une autre, refusent de se plier aux règles de la bienséance. Par ailleurs, si l'honneur se transmet à la famille, il peut aussi entacher toute une communauté, à l'image d'une ville, d'une région voire d'un royaume. Ainsi, le peuple sera forcément mécontent de voir que leur seigneur ou leur souverain se comporte de manière déshonorante...

Toutefois, l'importance de l'honneur prend toute sa dimension chez les nobles et, dans une moindre mesure, chez les grandes familles bourgeoises des Cinq Royaumes. Chez eux, l'honneur est la véritable vertu cardinale qui régit et guide tous les comportements. Chaque famille pense ses actions, ses ambitions, ses relations, en fonction de ce qu'elles peuvent apporter en prestige à leur nom et, quand on sait qu'un seul faux pas peut ruiner des siècles de gloire, on comprend que chaque décision soit, la plupart du temps, le fruit d'une intense réflexion. Ainsi, l'honneur s'acquiert de différentes manières. Les vertus tels que l'honnêteté, la charité, le respect de la parole donnée, le courage, et d'autres encore, permettent souvent de se présenter comme honorable. Bien sûr, l'honneur s'acquiert aussi au combat, pour peu que l'on y fasse preuve de hardiesse et, si possible, de talent : les victoires, durant les batailles ou dans les tournois de joutes, apportent souvent la gloire. L'honneur se mesure aussi à ses richesses mais, surtout, à l'utilisation qu'on en fait : le seigneur qui, en dépit de sa fortune, se montre peu enclin à la générosité et traite mal ses invités deviendra vite la risée de ses pairs. Bien sûr, on hérite ce prestige de ses aïeux et on le transmet à sa descendance. De ce fait, la fécondité est aussi une source d'honneur. Pour finir, celui qui voit son honneur bafoué - soit par ses actions, soit par celles d'un autre - se doit de le réparer impérativement par tous les moyens possibles. En cas d'insulte faite à sa personne ou à son lignage, on recourt souvent à la pratique du duel ou bien de la vengeance, ce qui dégénère souvent en querelles de bien plus grande envergure.


Marginalité & agentivité

Comment le criminel peut-il exercer le larcin dans un système judiciaire aussi impitoyable ? Comment peut-il se servir du système de lois à son avantage ou apprendre à le faire pencher de son côté ? L'agentivité est le principe qui tente de souligner la marge de manœuvre dont un marginal peut bénéficier dans une société balisée de législations rigides et très coercitives. Dans un système qui accorde autant de place à l'honneur, même le coupable peut prétendre à défendre le sien ; la dignité faisant peu de discrimination entre les marginaux et ceux qui forment le cœur de la société organisée. Conséquemment, même le meurtrier peut se prémunir de son honneur et s'en servir comme levier pour échapper à son funeste sort. Pas question, néanmoins, de faire appel à l'honneur en ce qui concerne les crimes de Lèse-Majesté (assassinats de rois, qu'on appelle aussi régicides), les fratricides (meurtre de son frère ou de sa sœur), parricides (meurtre de son père) ou matricides (meurtre de sa mère). Il en va de même pour l'assassinat d'un Parlemort, d'un clerc ou d'une prêtresse, qui sont considérés comme des crimes de Lèse-Majesté. Impossible également, de faire appel à cet argument lorsqu'on est accusé de viol, de bestialité ou d'inceste. Par contre, pour la plupart des crimes mineurs, comme le vol ou l'agression physique, l'honneur peut aisément entrer en ligne de compte. Il n'est pas rare de voir alors des cas où l'accusé plaide la légitime défense, le rétablissement de son honneur bafoué (par une insulte ou une attaque) ou la perte de jouissance de ses prérogatives et privilèges.

Si la justice est exercée généralement au sein du fief où a été commis le crime, l'accusé peut aller en appel auprès du roi de ce fief s'il juge la décision rendue par les baillis et les intendants de justice comme injuste et arbitraire. Non seulement l'appel lui permet-il de gagner du temps (avant l’exécution de sa sentence) et l'appui de la population (on donne plus de temps aux crieurs publics de faire circuler les nouvelles du procès, ce qui offre à l'accusé une chance supplémentaire d'être soutenu par la population qui a tendance à voir les justiciers du roi comme des êtres cruels et tyranniques), ainsi qu'une possibilité supplémentaire de voir son verdict changé (s'il expose bien son plaidoyer devant le roi ou la reine).

Le roi est maître et seigneur en son fief, mais ne peut gouverner sans l'appui de l'opinion publique (une révolte au sein de son fief, par exemple, lui serait préjudiciable en temps de guerre). En outre, il arrive que lors d'une exécution publique, la population s'insurge contre la justice si elle juge qu'elle n'a pas été rendue de façon équitable. Il est possible, même, de voir le peuple se soulever contre le bourreau, grimper sur l'échafaud et libérer le condamné. Dans un tel cas, il est plutôt rare que le roi décide de poursuivre quand même l'exécution, allant contre les désirs du peuple. Le criminel est  plutôt banni du royaume ou gracié (selon la gravité de son crime). Les meurtres, par contre, ne demeurent pas impunis et, dans de tels cas, la population peut même se faire justice elle-même, infligeant au criminel détesté de pires sévices encore que ceux qui avaient été initialement prescrits par les officiers de justice.

Si les criminels possèdent une certaine marge de manœuvre pour faire appel ou pour espérer la clémence du peuple, certains vont même jusqu'à adopter des solutions extrêmes pour éviter de terminer sur la potence. Certains criminels condamnés à mort ont  même décidé de soudoyer le bourreau pour que la corde de la potence soit affaiblie et qu'elle se rompe, le faisant passer aux yeux de la populace comme un être protégé des dieux dont l'exécution irait à l'encontre des desseins divins. Mais gare à ceux qui souhaitent s'en sortir aussi facilement, puisque si le bourreau parle, une sentence encore pire attend le félon...

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