Située en plein cœur de la citadelle, la Places des Étendards est un vaste quadrilatère où sont déroulés les étendards de toutes les maisons bannerets des Lonerider. Claquant au vent qui souffle de la plaine, les étendards aux couleurs chatoyantes ornent la place publique qui rassemble citoyens, marchands et voyageurs. À chaque semaine y sont dressés des étals pour les marchands venant des quatre coins du royaume et les célébrations religieuses se déroulent à l'ombre des drapeaux. Nobles et roturiers s'y côtoient et il est de notoriété publique que la Place des Étendards est également l'endroit où se règlent querelles familiales ou vendettas personnelles, puisque c'est là qu'on se livre duel devant les yeux faméliques du public qui ne demande rien de mieux que de voir couler le sang.

À l'ombre des tribunes de bois travaillé se déroulent batailles, joutes et courses de chevaux, des jeux qui sont au centre de la vie sociale de la cité guerrière de Hvittjell. La citadelle des Seigneurs-Chevaux est la seule ville à organiser des tournois hebdomadaires qui consacrent et fond chuter des héros. Pouvant accueillir près de cinq mille spectateurs, la Place des Lances est sans conteste l'arène la plus fréquentée de tout Middholt et beaucoup d'habitants vivent de l'argent amassé à travers le système de paris. Beaucoup d'autres, toutefois, n'ont pas la même chance, engloutissant deniers et florins dans des paris périlleux qui en jettent plusieurs à la rue. À Hvittjell, les meilleurs combattants sont récompensés d'une place dans le panthéon des combattants et voient leur nom figurer sur les tablettes de pierre qui ornent chaque fronton de bois de l'arène, écrivant l'histoire au sang et à la sueur.

C'est dans la partie sud que se masse la majorité des habitations, même si, dans les faits, plusieurs sont disséminées tout autour de la place forte. Les toitures jaunes sont caractéristiques, les maisons faites de bois ouvragé et blanchi par le soleil. À Hvittjell, point de séparation des nobles et des roturiers, seule la grosseur de la maison et la richesses des décorations de bois gravé distinguent les habitations riches de celles des pauvres.

Les flammes des forges s'élèvent au-dessus des toits, l'odeur des chevaux embaume l'air du petit matin et les teinturiers déversent dans les rues leurs flots d'eaux colorés. La Place des Fabriques est le quartier des artisans, l'endroit où sont rassemblées les échoppes et les fabricants. Les armuriers de Hvittjell sont reconnus pour leurs armes solides, quoique massives, et les éleveurs de chevaux possèdent les montures les plus fiables et les plus endurantes de tout Middholt. Si les voleurs et pickpockets sont peu nombreux à Hvittjell, il n'en demeure pas moins que plusieurs mendiants, faux-gueux et prostituées œuvrent sur la Place des Fabriques, quémandant pièces aux travailleurs et au marchands ou offrant leur corps aux ouvriers et aux journaliers qui y travaillent. Centre névralgique de Hvittjell, la Place des Fabriques regroupe également plusieurs auberges et tavernes.

Un peu en retrait des quartiers névralgiques se trouve le Solitaire, taverne réputée pour sa bière brassée localement et pour son hydromel. Faisant la fierté de la ville, on dit que son ouverture remonte à la fondation de la ville, que les plus grands chevaliers du Val y ont levé un verre à la santé de Hvittjell, célébrant leurs campagnes victorieuses ou leurs actes héroïques. Nul ne connaît l'esprit d'une vraie taverne s'il n'a jamais levé son verre au Solitaire et senti le réconfort d'une femme de Hvittjell sur ses genoux après une bataille !

D'une taille négligeable, le temple de la Quadrigénie de Hvittjell est caractérisé par son aspect sobre et plutôt spartiate. Ici, pas de nefs imposantes, ni de frontons ouvragés, pas même de statues représentant les dieux. Que des brasier brûlant aux quatre coins du temple, chacun dédié à une divinité et se distinguant par la couleur des flammes que les Parlemorts alimentent de poudres colorées nuit et jour. Flammes bleues pour Catharis, rouges pour Dagoth, blanches pour Xyhmis et vertes pour Veloth. La quiétude des lieux est néanmoins proverbiale et les prêtres et prêtresses de la religion quadrigénaire se targuent de vivre dans une simplicité qui les rapproche indéniablement des dieux, laissant l'ostentatoire et le luxe aux prêtres « superficiels » des autres citadelles.