Le commerce est d'une importance capitale dans l'économie des Cinq Royaumes. Sans cela, la plupart des hommes et des femmes qui peuplent Middholt devrait se contenter de leur propre production, ou de celle de leur communauté au sens le plus réduit (village, voire famille).

Ainsi, le commerce revêt une importance capitale dans la vie quotidienne des habitants de Middholt, aussi bien pour les plus riches que pour les plus pauvres. Les échanges entre les villes et les régions d'un même royaume sont les plus importants, représentant presque le trois-quart des transactions commerciales réalisées. Il faut dire que transporter des marchandises coûte extrêmement cher, et qu'il est préférable de faire vivre son voisin plutôt que les marchands du royaume voisin. Ainsi, la plupart des échanges ont lieu à l'échelle communale, régionale et nationale. Il s'agit surtout d'acheter et vendre de quoi se nourrir - céréales, viandes, fruits -, de quoi travailler - outils, matériaux, bétail -, mais aussi de quoi se vêtir, construire et entretenir sa maison, ainsi qu'un tas d'objets manufacturés utilisés dans la vie de tous les jours. Ces transactions ont lieu lors de marchés qui se tiennent de manière quotidienne dans les villages et les villes, mais aussi lors de grandes foires, plus rares, qui attirent les habitants de toute une région voire, plus rarement, des quatre coins du Royaume.

Si ces échanges « internes » représentent la principale activité commerciale en terme de quantité, ce n'est pas forcément la plus lucrative. En effet, si les régions et, à fortiori, les royaumes peuvent être auto-suffisants pour ce qui est des biens de base ou de première nécessité, il y a certaines marchandises que l'on ne trouve qu'à l'étranger. C'est le cas de certaines épices, de certains tissus, de certains métaux voire même de certains bois. Cela peut aussi être des biens manufacturés ou des domaines d'artisanat dans lequel certaines villes de Middholt se spécialisent, ce qui rend leurs produits très prisés à l'étranger. Souvent de très grande valeur, ces transactions sont surtout à l'origine des populations les plus riches car, en plus de la valeur des objets échangés, leur transport coûte aussi excessivement cher : les routes n'étant pas sûres, on ne se déplace qu'en convoi et lourdement protégé de surcroît, ce qui fait la richesse des caravaniers et des mercenaires. Il est parfois même préférable de faire transporter ses marchandises par voies maritimes ou fluviales, bien que cela n'assure guère une sécurité optimale.

Ce qui est certain, c'est que le commerce en Middholt est florissant. En dépit des conflits, des guerres et des autres aléas susceptibles de freiner les échanges, le commerce reste un moyen efficace de faire fortune pour peu de savoir miser sur les bons produits au bon moment, et d'avoir des talents de marchandeur. Ainsi, beaucoup de membres de la grande bourgeoisie ont fait fortune par le commerce et sont aujourd'hui si riches qu'on le prétend et aussi influents que bien des membres de la noblesse. Difficile à démêler la réalité du fantasme. Ce qui est sûr néanmoins, c'est que les marchands bénéficient d'une grande puissance économique, d'autant qu'il n'est pas rare de les voir s'associer en corporations ou en guildes. De cette façon, ils régulent la concurrence, s'associent, s'entraident et, évidemment, s'appuient sur le plan politique quand le besoin se fait sentir. Ceux qui vivent autour de ces échanges peuvent aussi rapidement faire fortune : les caravaniers, bateliers, charretier, etc...

Bien sûr, tout le monde ne peut être gagnant, et certains ne parviennent jamais à devenir les marchands fortunés qu'ils rêvaient d'être, mais enfin, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?  

L'économie dans les Cinq Royaumes s'appuie essentiellement sur la production agricole. La grande majorité des habitants de Middholt vivent ainsi à la campagne, sèment les semences, élèvent du bétail, récoltent les légumes et les fruits. Bref, il s'agit, pour une bonne part, d'une économie rurale. Principalement laissée à la charge des nobles qui possèdent ces terres, ce travail est surtout assuré par des hommes et des femmes assujettis à un seigneur qui leur confère le droit d'exploiter la terre en son nom contre rémunération. En échange, le seigneur s'engage à protéger ses gens de tous les dangers qui pourraient les menacer, tels les ravages de la guerre, la criminalité, etc. A cette économie agricole s'ajoute néanmoins celle, plus générale, de l'économie dite primaire, nécessaire au fonctionnement du royaume : bois, pierres, métaux,  qui s'avère beaucoup plus lucrative pour les nobles qui ont la chance de posséder des terres qui regorgent de ces ressources.

Si l'économie agricole est la plus importante en terme de quantité, il s'agit, paradoxalement, de celle qui rapporte moins. A quelques exceptions près, les nobles titulaires de terres uniquement bonnes à être exploitées pour leur production de nourriture ne sont pas les plus puissants économiquement. Il faut dire que, depuis quelques siècles maintenant, l'essor du commerce et de l'artisanat ont rendu les villes, et à fortiori les Citadelles, beaucoup plus intéressantes. S'il serait malavisé de parler d'exode rural, certaines cités sont devenues extrêmement populeuses. Elles sont difficilement capables de se nourrir elles-mêmes, mais elles génèrent des revenus faramineux. Bien sûr, l'artisanat joue un grand rôle. S'installer en ville permet de se rapprocher à la fois de ses fournisseurs que de ses clients. La concentration d'artisans et de boutiques attirent les clients aisés, facilitant l'écoulement de la marchandise. Il faut aussi noter l'importance de l'économie de service (commerce, banque, etc.) qui va grandissante à mesure que les villes prennent en importance. Aujourd'hui, beaucoup de grand bourgeois et des seigneurs les plus puissants tirent leurs revenus des activités artisanales et services dans lesquelles ils investissent, plutôt que des revenus de la terre.

Les Royaumes, quant à eux, ont plusieurs sources de richesses. Premièrement, le souverain d'un royaume contrôle obligatoirement sa citadelle, ville immense qui génère de fantastiques revenus dont il s'assure souvent une bonne part. Deuxièmement, il a le droit et le devoir de lever taxes et impôts sur tout un tas de pans de l'activité économique de son royaume, qui servent à financer les politiques royales, les guerres, mais aussi à assurer un train de vie fastueux au roi et à sa cour. De plus, la lignée qui se hisse jusqu'au trône y parvient rarement par hasard : bien souvent, ce sont souvent des nobles parmi les plus puissants du pays, les plus influents ou les plus riches. De ce fait, les rois possèdent bien souvent leurs propres domaines qu'ils se doivent d’administrer comme le fait n'importe quel seigneur, et qui leur assure bien souvent des revenus très importants.
 

Dans les pièces se transpose une confiance, un consensus en la valeur symbolique qu'on leur octroie. Sur Middholt, existe un cours légal qui est définit par le métal dans laquelle la pièce est frappée. En outre, si chaque souverain aime frapper sa propre monnaie des armoiries de sa maison ou de sa lignée, sa valeur reste la même et peut être échangée sur tout le continent sans problème. La matière la plus coûteuse est le platine qui a, depuis l'ouverture de Daìnnkastal et l'exploitation de ses mines, remplacé l'écu d'or comme devise la plus élevée. Conséquemment, c'est le florin (de platine) qui est l'unité monétaire la plus élevée, valant 10 écus d'or. L'écu d'or, vous l'aurez compris, vient ensuite, valant à lui seul 10 deniers (d'argent) qui, eux, valent 10 pièces de cuivre.


Afin de saisir l'ordre de grandeur des devises, sachez qu'un maçon gagne, en moyenne, par mois un total de 20 écus, soit 2 florins. Un membre de la noblesse terrienne peut posséder des terres qui lui valent des bénéfices moyens de 10 florins par hectare sur un mois, ce qui est assez considérable. La plupart des denrées alimentaires se vendent pour quelques pièces ou deniers, alors que les marchandises luxueuses peuvent se détailler en florins ou en écus. Une nuit dans une auberge moyenne peut valoir 2 ou 3 deniers et on trouve généralement des repas chauds dans ces auberges pour quelques pièces ou deniers. Sachez qu'il existe des nobles ou des bourgeois qui possèdent des fortunes considérables, pouvant s'élever jusqu'à quelques centaines de milliers de florins et qui peuvent littéralement acheter des armées. Ceux-ci sont très dangereux, puisque qui possède les cordes de la bourse possède le monde, selon un adage des Mercantes.