Que la grâce des dieux t'accompagne, Hagen Dragonfall, fils du Midi. Que leur clémence te préserve des complots et de la périlleuse valse des poignards, toi qui a déjà affronté cinquante et un hivers et s'en est sorti indemne. Que tu sois l'ancien commandant de la garde d'Askevale, en exil, et frère puîné de son roi, Hareld Dragonfall, ou simple vagabond, sache que c'est d'un œil intrigué que te jaugent les rois et les reines de jadis, passant tes jours au fil d'une rapière qu'on appelle Jugement. Puissent les augures du mois d'août t'apporter prospérité et bonne fortune et puissent tes congénères d'Askevale t'apporter leur appui et leur soutien dans les intempéries. Souhaite que ton statut de noble t'empêche de glisser dans le gouffre de l'oubli et puisse ton cœur éperdu de célibat trouver libération dans les neiges des Terres du Nord. Bienvenue au Cimetière des dieux, bienvenue sur Middholt, bienvenue sur l'échiquier...

Moralité : Il n'a pas vécu pour lui-même et, s'il l'a fait, c'était sans vanité. Il est devenu tout ce qu'on voulait qu'il devienne et il a mis plusieurs décades à s'en émanciper. Hagen fût l'orgueil des lois, celui que l'on commande, celui qui exécute ; celui qui a tant - qui a trop - d'honneur pour discuter les ordres de ses maîtres. Il fût tout ce que lui commanda sa naissance. Plus encore : rompu aux vœux de célibat, par souvenir des chevaliers d'Airin, protecteur de l'homme, la femme et l'enfant, qu'importe son berceau, vassal des causes perdues et des ambitions de puissants. Mais Hagen Dragonfall est également empli, même débordant, de haine et de colère. Forcé de constater que les armes ne sont jamais que l'extension de la diplomatie, les années ont fini par le convaincre de s'extirper de sa condition. Il n'était pas seulement commandant de la garde. C'était encore un fils d'Askevale et, au jeu de la protection de sa cité, Hagen s'est découvert vindicatif et, quelques fois, cupide. Il ne veut rien qui ne lui revienne de droit ; il ne veut ni du trône de son frère, ni de celui d'aucun autre. Il ne veut qu'Askevale émancipée, rendue à la digne maison Dragonfall et, à cet effet, Hagen se dispose à y mettre le prix de plusieurs sangs. Autant qu'il en faudra.

Allégeance : D'aucuns ont toujours douté de la loyauté du puîné pour son frère, mais nul n'a jamais nié la puissante allégeance du commandant de la garde à son roi. Car si Hagen n'a pas que du respect pour son aîné, Herald, il a abandonné l'ensemble de sa vie au royaume d'Askevale, au royaume de feu son père. Ses sentiments ainsi étranglés, il a dépensé chaque année de sa vie à sauvegarder l'existence de son frère et de sa lignée. Et c'est ainsi qu'écrasés, dupés et humiliés, par Jorkell Ravncrone, les Dragonfall ont dû renouveler l'allégeance. Herald a plié, parce qu'il le fallait bien, parce qu'il fallait encore sauver le plus grand-nombre. Mais Hagen, lui, n'était pas lié par cette obligation. Une fois répudié de son titre de commandant, il a craché aux pieds de l'Usurpateur et fui, rallié le Val d'Airin, et la citadelle Hvittjell, pour trouver la protection de la reine Ethaìn Lonerider. Jamais, il ne se prosternera aux pieds d'aucun faux-roi.  

Pseudonyme/Prénom : Dante. Âge : C'est mon bicentenaire, cette année. Localisation : Faut jamais poser cette question si on veut pas recevoir un "dans...", ahah, hm (pardon). RP : J'sais pas trop, entre 600 et 1000 mots, par là. Occupation: Je vis de ma pension d'invalidité ! Le mot qui vous décrit le mieux: C'est un mot vulgaire, je le mets quand même ? Comment avez-vous découvert Frostfall ?: C'est peut-être Ad' qu'a cafté (je dis bien "peut-être"). Commentaire/Suggestion ?: Aucun.