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 The past is never where you think you left it — ZORPHINE

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Séraphine Skyler

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Séraphine Skyler
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MessageSujet: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyMer 21 Mai - 3:02

Fiche © Quantum Mechanics

Event — The past is never where you think you left it


Zorkharr & Séraphine


   
L
a Mascarade. La cité est à la fête et la frêle voleuse profite de l’état d’ivresse des fêtards pour subtiliser quelques pièces au fond de leurs poches. Plus une habitude qu’une nécessité… Ses doigts véloces aux soubresauts cleptomanes. Et si certains passants sont plus lucides que d’autres, captant les mouvements félins de l’askevaloise, elle glisse entre leurs griffes et disparaît à l’angle des rues déferlantes d’habitants à l’esprit festif. Et lorsque le soir tombe, l’esprit de la belle aux airs barbares s’anime, tourné vers le Tombeau de Jervnugge, une cible de choix pour sa prochaine escapade. Le Strider s’était manifesté deux jours plus tôt, la pressant de libérer un fidèle Sycophante du joug de ses geôliers. L’occasion se présente donc enfin, alors que les riches habitants de la cité se pressent au Grand Bal, laissant derrière eux des gardes d’ergastule las, à la garde baissée. Le moment parfait pour frapper aux yeux de la voleuse qui s’arme de ruse… et de quelques crocheteurs métalliques pour déjouer les serrures qui se trouveraient sur son chemin.


   
E
lle coule son échine et embrasse les ombres de la ville pour s’introduire dans les quartiers royaux du Berceau de Fer. Elle avait abandonné ses habits tribaux pour adopter un vêtement composé de riches voiles qu’elle avait subtilisés pour ainsi passer inaperçue parmi les nobles. Déterminée, elle réussit à pénétrer dans les appartements voisins de l’entrée du Tombeau. Elle peut alors apercevoir trois gardes parader devant l’ouverture béante des cachots qui s’engouffraient sous terre. Perplexe, la jeune femme reste en retrait, s’interrogeant sur la manière idéale de déloger ces hommes en armure pour ainsi se faufiler, ni vue, ni connue dans les donjons. Des cris et des acclamations de fureur leur parvient alors à quelques rues voisines. « Des Elfes ! Ils ont tués le roi, le Roi ! Le palais est imbibé de son sang ! Gardes, gardes ! » Interpellés, les trois gardiens de la geôle se précipitent vers les bruits de panique. Séraphine les regarde accourir vers la rue voisine et elle peut entendre au loin le son distinctif de batailles, d’une foule en émoi. Un sourire se dessine sur le coin de ses lèvres et elle profite de cette diversion pour se précipiter dans la bouche géante des geôles, se demandant par la même occasion ce qui peut bien se passer dans la basse-ville et au palais. Les cris de mort et de colère sifflant à ses oreilles, elle s’inquiète légèrement de la soudaine violence qui s’empare des habitants, mais qui lui sert tout de même d’excellent exutoire. Il s’infiltre prestement dans les couloirs froids du Tombeau, ne rencontrant aucune résistance. Ce qui se passe là-haut dans les rues semble bien grave puisque Séraphine ne trouve aucun garde sur son passage.
Furtivement, elle passe ses mirettes d’une cellule à l’autre, tentant de reconnaître celui qu’elle doit sortir de cette fâcheuse situation. Quelques prisonniers essaient de la retenir, clamant quelques supplices inintelligibles, leurs corps presque sans vie. Mais le temps presse et elle décide de ne pas s’arrêter à chaque cellule… cependant, elle stoppe devant l’une d’elles lorsqu’elle reconnaît celui qui lui rapportera un copieux butin. Elle s’accroupit alors, tirant les fils de métal de sa poche. Le prisonnier s’approche de la fille des rues et chuchote quelques remerciements peu convaincants que la belle ignore, trop concentrée sur le mécanisme de la serrure qui émet des cliquetis à chaque bon mouvement de son fin poignet. Soudain, un déclic résonne dans les cavités sombres de la prison et Séraphine se redresse avec un sourire, ouvrant la porte à barreaux. Un jeu d’enfant.

FIÈRE DE SON HABILE MANÈGE, ELLE S'APPRÊTE À DÉGUERPIR EN COMPAGNIE DU SYCOPHANTE LORSQUE SON REGARD S'ATTARDE SUR LA CELLULE D'EN FACE.
M
algré la luminosité blafarde qui règne dans les labyrinthes du Tombeau, elle y distingue une fière silhouette, massive... semblable à l'âpreté Krorag et surtout, un corps qui lui semble si familier pour avoir passé méticuleusement sous ses doigts agiles il y a des années... Elle arrête le début de sa course, le fugitif se tournant vers elle. « Qu'est-ce que tu fous, merde ! Il faut s'barrer au plus vite avant qu'les gardes décident qu'on a été tout seuls trop longtemps ! » Séraphine fait quelques pas vers la geôle occupée par ce personnage lui rappelant des souvenirs trop longtemps refoulés. Et si elle n'arrive pas à distinguer ces traits à la lumière faible des torches, la curiosité déferle dans toutes veines de son corps gracile. Elle porte son regard d'un bleu cérulé sur le Sycophante. Son regard le transperce... brillant comme une lame sur laquelle s'agite les reflets d'une lumière dansante. « Dégage alors ! T'as plus besoin de moi. Et si tu te fais encore pincer, c'est pas mon problème. » Le Strider serait alors obligé de la payer de nouveau et elle ne s'en plaindrait certainement pas. Mais, les geôles ont été désertées et la donzelle sait très bien que le néophyte n'aurait pas de problème à disparaître, loin de sa captivité. Soufflant quelques injures dans le creux de sa barbe, l'homme la laisse derrière, n'ayant visiblement aucune envie de s'attarder dans ce cachot souterrain où l'air semble chargée de glace tranchante qui brûle la peau, même du plus résistant vaurien.
Lorsque le fugitif disparaît enfin dans la pénombre épaisse, la barbaresque jeune femme tourne lentement son regard vers l’inconnu à la stature si familière. Elle arrive alors à distinguer le visage de l’homme que la lumière vient lécher de quelques ondulations frétillantes et elle le reconnaît aussitôt. Ses pupilles disparaissent dans l’océan de ses iris et son visage s’habille d’une torpeur livide. Zorkharr, son époux, son Khan. Mais, le fantôme n’est plus que chair frigorifiée dans cet ergastule peu approprié pour l’imposant Krorag. Elle avait appris sa survie, et surtout, sa présence sur le continent quelques temps auparavant par un habile chasseur de primes, mais elle était loin de se douter qu’elle allait le trouver dans une telle posture, dans un tel endroit. Le destin se joue d’eux puisque avant cela, elle le croyait mort et en ce jour, elle le retrouve par hasard dans ce cachot que tous appellent Tombeau. « Par Manàhad… » Susurre-elle dans la langue du prisonnier, si familière avec ses expressions et ses prières qu’elle en a adopté de nombreux mots. Et, si elle a envie de courir, le laisser pourrir derrière ces barreaux de métal, elle n’en fit rien. Telle une statue disloquée, elle reste immobile comme si ses pieds étaient eux-mêmes prisonniers de la pierre froide ou ancrés tel un socle.


E
lle détaille la face renfrognée du géant et le ventre de la jouvencelle est alors marqué d’ulcérations vives au souvenir d’un fils qu’il lui avait enlevé. Comme s’il le lui avait arraché de ses entrailles mêmes. Et l’ironie la frappe alors, les rôles se trouvant inversés. Vulgaire captive de son clan Krorag, perdue dans le désert caniculaire, il avait été sa salvation et en ce jour de festivités tâchées de sang, serait-elle destinée à le sauver à son tour ? Elle redoutait cette croisée des chemins depuis un bon moment déjà, mais maintenant qu’elle le retrouve captif, elle se délecte légèrement de la situation. « Un Khan en cage n’est pas vraiment un Khan. » Lance-t-elle d’un ton dur et bas, réprimant une certaine moquerie. « Je croyais que tu aurais préféré une mort lente et douloureuse plutôt qu’une prison. Faut croire que je me trompe... » L’orpheline n’est toujours pas remise de sa surprise et ses sentiments sont confus.
Lors de son séjour dans la tribu barbare des Krorags, où elle jouait son rôle de concubine à la perfection, jamais elle n’aurait ainsi défié Zorkharr, aimant cet homme d’une façon toute particulière mais, depuis qu’il avait sacrifié leur fils, l’ayant noyé sans aucun remords, elle ne savait plus si elle devait l’aimer ou le détester. Le savoir prisonnier de sa geôle alimente soudain la jeune femme d’une fougue et d’une assurance non-dissimulée qu’elle n’afficherait certainement pas si le géant se trouvait libre de sa captivité. Elle reste sur ses gardes, sachant très bien qu’elle est à portée des bras massifs du barbare qui pourrait lui casser le cou d’un simple geste si elle baissait sa garde… et si l’envie l’en prenait telle une pulsion alléchante.

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Zorkharr

L'Édenteur

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyJeu 22 Mai - 16:40

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The Lost Concubine
      The Unworthy Man
     
U
ne sépulture de rocaille amoncelée... la sienne ? Il en avait coudoyé, des charniers, depuis que son fatum l'avait arraché à son erg dorée, mais ce n'était pas dans une geôle d'Hyperborée qu'il s'était attendu à humer une fragrance létale. Car dans ce dédale givré, les remugles de la Fin flottaient en volutes imperceptibles, c'était pire encore que les arènes de gladiateurs où l'on pouvait encore lutter pour agricher la survie avant qu'elle ne s'esbigne, ici, c'était un combat contre soi-même que l'on menait. Un véritable baptême du feu pour qui n'était pas accoutumé à l'extrême froidure septentrionale – et encore, c'était le Printemps que l'on commémorait en ce jour, la saison vernale et ses températures que d'aucuns disaient douces, que lui hurlait froides. Il lui semblait qu'en ces steppes immaculées, même l'été avait un arôme d'hiver, ce n'était rien comparé à l'astre diurne qui imprégnait le teint des nomades de là d'où il venait, faisant irradier le soleil par tous les pores de chaque Krorag comme s'ils en étaient les enfants. C'était toujours lorsque l'on perdait une chose que l'on prenait conscience de sa valeur, comme si l'orgueil empêchait de mirer au-delà des apparences... putain d'orgueil. Ce n'était assurément pas elle qu'il transbahutait présentement avec lui, escorté par un quatuor de ces clabauds en cuirasses dont il sentait les estocs effleurer son galbe. Voilà de longues secondes qu'il fixait d'un air équivoque la cellule devant laquelle la cohorte qu'ils formaient s'était arrêtée, comme incertain de vouloir y pénétrer – et s'ils l'avaient concerté plus avant, il aurait gracieusement refusé. Toutefois et en guise d'injonction exhaustive, l'un des factionnaires le frappa du pied à l'arrière de la rotule, le faisant automatiquement choir un genou au sol, avant qu'un second ne se charge de le bousculer pour le faire entrer dans l'infecte alvéole dans laquelle il s'étala de tout son long. « Lépreux d'sottards ! » Rauqua l'animal tandis que l'on refermait l'huis derrière lui, l'abandonnant sans remord à cette nécropole de frimas.
Moins d'une heure dans Jernvugge sans Dante, et voilà où il se retrouvait. Et le plus ubuesque ? C'était qu'il n'y était absolument pour rien, cette fois. Le meurtre avait déjà été commis dans l'établissement de la Cape en Fleurs lorsque Zorkharr s'y était rendu, dans le vain espoir de prendre un tantinet de repos après avoir pérégriné depuis le sud pour rejoindre Ibenholt. L'index détracteur de l'aubergiste s'était aussitôt pointé vers lui à peine avait-il franchi le pas de la porte, un délit de faciès qui avait conduit la Garde Civile à lui choir dessus et à l'emmener avec elle. Mais l'ironie de la situation ne le faisait pas rire, car il risquait d'en ressortir les pieds devant, et de là où il se tenait, il était tout bonnement impuissant. Etait-ce à considérer comme un nouvel écueil de ses dieux ? Une énième embûche à franchir ? Tout ce qu'il pouvait faire était s'interroger... et prier, pour que son odyssée ne s'achève point aussi misérablement.


☼ ☼ ☼ ☼ ☼


Des heures avaient flué, inexorables, insaisissables, et littéralement recru par ses dernières péripéties traversées, le mastodonte s'était racorni dans la semi pénombre d'une encoignure, où il ne sommeillait que d'un oeil. Chancelant constamment sur le fil de la lucidité, il repensait à ces quatre années d'errance, et à celle supplémentaire d'esclavage, tout ceci pour finir là. C'était maintenant ou jamais que son don pourrait s'avérer utile, alors, il patientait, la musculature contracturée et frémissante, le coeur meurtri d'être si loin de chez lui. Les doléances des détenus ne fracturèrent aucunement le marasme qui agissait en houle émétique et lui donnait envie de rendre gorge sur l'un des deux autres olibrius enfermés avec lui. L'étrange effervescence du Tombeau ne l'atteignit pas davantage, pas plus que les éclats phoniques pourtant proches de sa prison, il était si fatigué d'être aux aguets de cet hostile environnement. C'eut été dans une profonde – et peut-être ultime – narcose qu'il aurait sombré, si, paradoxalement, un susurre ne fit pas vibrer son tympan. Ce ne fut pas tant le son en lui-même qui le tira de sa catalepsie, mais plutôt la consonance de la tirade ainsi que la déesse évoquée. Les calots du titan obliquèrent sur le côté, et son expression morne se fendit d'une indicible décontenance lorsqu'il aperçut la vénusté d'un spectre d'autrefois. Pour peu, sa mâchoire s'en serait décrochée, il sentit une recrudescence vertigineuse rudoyer son pouls et lui ceindre la gorge jusqu'à la douleur. Etait-il tant à l'orée du trépas que son pouvoir se transfigurait en mirage ? Impossible. Impossible, se serinait-il intérieurement tout en se redressant avec une lenteur abasourdie, ses pas le conduisirent ensuite jusqu'aux barreaux qui le séparaient de la folie, son approche endiguée par l'idiome barbare qui le lapida d'une cruelle véracité. Néanmoins trop étourdit par la pesanteur de la surprise, il n'y prêta que peu attention et se contenta de la contempler sans parvenir à y croire. Son chef s'inclina sensiblement sur la droite lorsque le simulacre reprit la parole, le laissant plus dubitatif encore.

« Pourquoi tu m'parles dans la langue d'ici... ? » Peut-être parce qu'ils y étaient, ici ? Jadis, Zorkharr n'avait jamais parlé que son dialecte maternel, ne connaissant que des bribes du langage commun qu'il s'était refusé à cracher – fierté sectaire oblige. C'était par la force des choses qu'il l'avait finalement appris, par les bons soins du Firebeard qu'il avait longtemps suivi. La donzelle en était-elle arrivée à cette conclusion logique pour s'adresser à lui de la sorte ? Il n'en savait diantrement rien, et pour le moment, il s'en moquait éperdument. Le silence revenu, il continua de l'observer comme si elle était susceptible de disparaître d'une seconde à l'autre, à tel point qu'il se refusait presque de cligner des paupières. « T'es... réelle ? » ou avait-il définitivement perdu la tête ? Il se serait essayé à la toucher, si un phonème de rogomme ne s'était pas subitement élevé dans son échine. « Vos gueules putain ! Y en a qui pioncent ! » Le reître toisa son compagnon de cellule qui, aussi surprenant cela pouvait-il paraître, ne semblait pas même intéressé par la perspective de s'échapper. Celui-ci se contenta de se remettre en boule dans son coin, non sans avoir au moins offert la certitude à l'îlien qu'il ne rêvait pas. Il se tourna de nouveau vers la nymphette, l'air toujours sidéré. « Séraphine... » Un nom fait de cristal, prompt à se briser à l'orée de ses lèvres, c'était à peine croyable. Cinq ans qu'il la pensait sacrifiée, cinq ans qu'elle le pensait écrasé, cinq ans où ils ne s'étaient doutés de rien. Mais en dépit du lien qui les avait unis, l'ostrogoth s'égarait dans ses émotions et ne savait que ressentir. Les sentiments étaient abscons, et les circonstances ne se prêtaient pas véritablement à des retrouvailles de ce genre. Puis, il resongea à ses dires, et baissa la tête avec opprobre. « J'ai cessé d'être un Khan en ne crevant pas ce jour là... je ne l'serai jamais plus. » C'était un fait, atrocement affligeant, mais un fait établi. Labourer ainsi ses réminiscences manqua de le faire tressaillir sous le poids de la culpabilité, car il savait à quel point elle était dans le vrai. Là encore, l'ironie voulait que ce soit une non-native qui le lui remémore. Comment lui expliquer ? Comment se justifier ? Il avait toujours été austère lorsqu'il s'agissait de l'honneur tribal, qu'il avait finalement bafoué, c'était à ne plus rien y comprendre.

« Faut croire qu'on s'trompait tous les deux... » Car lui aussi avait sincèrement cru qu'il en serait ainsi. Ballotté par la honte, il déglutit et détourna le regard pour chercher un point d'ancrage. « C'est pas... les choses ont... je... j'en sais rien... c'est juste que... J'me suis laissé emporter par des sables qui étaient pas les miens... c'est... Torche-toi avec ton dialecte d'barbare et crève l'noiraud ! » L'Edenteur se retourna avec un rictus acariâtre, et cette fois, l'importun ne s'en tirerait pas à si bon compte. Il avala la distance qui les séparait et saisit l'énergumène qui n'eut pas même le loisir de bramer, puis, à défaut d'avoir une quelconque arme sous la main, le conduisit jusqu'aux barreaux pour lui insérer le crâne entre deux malgré la place insuffisante. Les tempes écorchées du bougre se mirent à saigner que les épaisses tiges étranglaient, et pas d'humeur à ouïr son agonie, le pérégrin lui asséna un coup bien placé pour lui briser la nuque dans une lugubre symphonie. « V'là ce qu'il te dit le noiraud, fils de chienne ! » Galvanisé par l'exercice, ce fut des prunelles bien plus embrasées qui se reportèrent sur la larronnesse toujours présente de l'autre côté – du bon, côté. L'ancien époux sourcilla, ayant visiblement repris du poil de la bête. « 'chier, t'es qui pour me parler comme ça ? Je suis p't'être pas censé être là, mais toi non plus, je te signale ! La concubine d'un Khan prétendu mort doit arrêter de respirer elle aussi, c'est dépecée et démembrée que tu devrais être ! J'croyais que t'avais épousé notre culture en même temps que moi ? » Un masque pugnace venu ornementer son faciès cerné, il avait abandonné la rugosité krorag pour emprunter l'élocution continentale sans même s'en rendre compte, habitué qu'il était désormais à s'exprimer par ce biais.

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyVen 23 Mai - 7:49

Fiche © Quantum Mechanics

Event — The past is never where you think you left it


Zorkharr & Séraphine


 
D
es retrouvailles bien lugubres se jouent dans le Tombeau en ce jour. L'askevaloise aux airs barbares se tient droite, la tête haute alors que le géant vient se planter devant elle, derrières les barreaux de métal. Il dépasse la jeune femme de plusieurs centimètres et elle doit lever les yeux pour continuer d'observer et détailler son visage. Malgré les cinq années de chemins séparés, il n'a pas changé. Il semble aussi rustre et dur qu'il avait pu l'être, mais une certaine fatigue sculpte ses traits que le soleil a peint d'une teinte basanée. Elle peut facilement lire la surprise qui baigne dans les lueurs de ses yeux laiteux d'une stupeur bien visible. Son coeur tambourine dans sa mince poitrine et même si une certaine haine l'habite lorsqu'elle regarde cet homme qu'elle avait épousé, une certaine tendresse s'empare d'elle en voyant l'état pitoyable dans lequel il baigne. Elle ne l'avait jamais vu ainsi. Il avait toujours été en contrôle, fier et dirigeait son clan d'une poigne de fer. Il n'avait jamais plié l'échine et le froid du Tombeau semblait avoir eu raison de sa résistance. Un Krorag trop longtemps éloigné du soleil, de sa Terre de Sable, fane-t-il telle une fleur éloignée privée des rayons du soleil ? Un moment de faiblesse qui donnait l'irrésistible envie à la petite voleuse de le serrer dans ses bras alors que quelques instants plus tôt, elle se réjouissait de le voir recroquevillé dans cette cellule.


A
ussi surprise que lui, elle n'arrive pas à répondre aux interrogations futiles du barbare. Lorsqu'elle se décide enfin à répliquer par contre, le compagnon de geôle de son lointain époux rouspète quelques protestations et appelle au silence. Elle jette un coup d'oeil au maigrelet dont l'heure Finale approche pour avoir ainsi insulté un fier Krorag... mais, Zorkharr l'ignore, à la plus grande surprise de la larronnesse et se contente de murmurer le nom de sa douce dans un souffle presque coupé. La jeune femme fait un pas vers l'avant, son prénom fait écho dans ses oreilles et elle est inévitablement attirée vers le barbaresque prisonnier qu'elle ne reconnaît plus. Elle écoute la quérimonie de l'ancien Khan. Elle s'était longtemps sentie coupable d'avoir prié les dieux d'abattre tous les malheurs sur le meurtrier de son fils... et que ses prières avaient été grassement exaucées...
Cette fois, son coeur se comprime de nouveau, les remords agrippent ses tripes d'avoir souhaité une froide décadence à cet homme qu'elle avait tant aimé. Le résultat de telles prières lui brise soudain le coeur. Elle se laisse emporter dans cet élan de tendresse lorsque le maigrelet grincheux, couvert d'une grasse de décrépitude lance quelques insultes plutôt mal choisies. Elle assiste avec dégoût à la Fin du compagnon de cellule de Zorkharr qui, impatient, vient passer sa tête entre les barreaux serrés. Le détenu hurle son dernier souffle et Séraphine détourne les yeux vers le couloir, apeurée de voir surgir quelques gardes. À ce moment, le bruit d'une échine brisée effleure ses tympans et elle frissonne au son de ce fatal craquement. Elle reporte son attention sur le Krorag qui soudain foudroyé d'une nouvelle vie, comme s'il avait aspiré celle de sa victime. Se doutant bien que le Cerbère avait appris la langage continentale au barbare, elle n'est alors pas étonnée de le voir rugir dans la langue des êtres civilisés...

« C'EST DÉPECÉE ET DÉMEMBRÉE QUE TU DEVRAIS ÊTRE ! J'CROYAIS QUE T'AVAIS ÉPOUSÉ NOTRE CULTURE EN MÊME TEMPS QUE MOI ? »
B
ien naïf, il était s'il avait cru que sa frêle concubine aurait laissé le clan la sacrifier même si elle avait adopté plusieurs de leurs moeurs. La pauvre adolescente qu'elle était à l'époque de sa captivité dans le désert et sous le joug du clan avait uniquement accepté de l'épouser pour éviter d'être sacrifiée comme les autres personnages de sa troupe qui avait fui la cité de Sade. Un fois Zorkharr prétendument écrasé sous une montagne d'épais rochers, elle n'allait certainement pas laisser la communauté Krorag la sacrifier ainsi. Le nouvel éclat qui vibre dans chaque muscle de son ancien époux épouvante un instant la voleuse qui entreprend un mouvement de recul. Elle en oublie même la soudaine tendresse qui l'avait envahie. Puis, elle se reprend et vient se planter à quelques centimètres des barreaux, son regard fixé à celui du géant. « Je t'ai épousé pour ne pas être sacrifiée justement. Si tu ne m'avais pas donné... puis enlevé mon fils... » Les mots s'étranglent dans sa fine gorge et elle déglutit. « Vous étiez la seule chose qui me gardait dans ce foutu désert... sans vous, j'avais aucune raison de rester... Encore moins être sacrifiée... » Et de toute façon, elle n'avait jamais été totalement une Krorag, considérée comme une non-native donc, jamais elle n'aurait entièrement fait partie du clan. Même si elle en était venue à adorer leurs dieux, elle restait askevaloise et être sacrifiée n'avait jamais fait partie de ses aspirations.


S
es yeux bleus vibrant d'une lueur glacée scrutent chaque frétillement dans ceux de son mari. Elle le transperce. Si près, à quelques centimètres des barreaux, donc de lui, elle sait qu'il pourrait fracasser son cou comme il venait de le faire à l'impertinent... Mais elle ne peut s'empêcher de réduire cette distance. Son corps tremble. De colère face au souvenir douleur de son fils assassiné ? De peur qu'il l'exécute pour sa défiance ? D'envie ? Elle tente de rester calme, de ne laisser paraître aucune émotion. « Et j'peux te parler comme je veux. » Elle pèse sur chaque mot avec un roulement de langue digne du langage krorag, les mots ayant étrangement plus d'impact dans ce dialecte guttural. Il a besoin d'elle s'il désire emprunter la voie de la liberté, quitter le frimas de cet ergastule. Bien loin des dunes dorées qui l'ont vu naître, Zorkharr est soumis à la volonté de la larronnesse... et elle le sait. La jeune femme ne doute pas qu'il puisse la violenter, essayer de l'amener à le libérer sous la menace mais, elle garde la tête haute. Prendre ce risque... c'était plus fort qu'elle. Impulsive sauvageonne qui laisse ses pulsions prendre le dessus. « Parce que je pourrais te libérer de cet endroit languide si je le voulais. Suffit de le demander gentiment. » Elle observe l'Édenteur et ignore la carcasse froide du mec qu'il vient de coincer dans les barreaux... même si cette vue la dégoûte.
Lentement, elle passe ses doigts félins dans sa poche arrière et attrape un long crochet de métal, son outil de prédilection pour déjouer le mécanisme de serrures. La Maraudeuse passe sa main entre les barreaux sanguinolents d'un rouge écarlate dans un mouvement languissant et appuie l'acier froid sur le torse musculeux du barbare. Car même s'il décide de lui arracher le précieux bout de métal, il resterait impuissant. Le rustre serait probablement incapable de crocheter sa prison, tel un puceau qui rencontre une vierge pour la première fois... il ne saurait pas quoi faire de ses mains. La barbaresque askevaloise le défie presque du regard, tentant de dissimuler les légers tremblements de sa main. Tous deux vulnérables... ils s'apprivoisent, se jugent... tel deux prédateurs entreprenant une danse sans fin pour repérer les faiblesses de l'autre. Attendre le moment idéal pour planter ses crocs dans la tendre chair du cou rival. Un picotement parcourt les membres aquilins de la jeune femme, l'engourdit. Étrangement, elle se délecte de ces retrouvailles inattendues même si le Krorag pourrait soudainement décider de se faire un collier avec ses quenottes... ou au contraire, se montrer étrangement tendre comme il avait été le seul à témoigner une douce attention à son égard... Le visage de la larronnesse reste impassible et elle presse un instant le crochet froid sur les muscles saillants du barbare, telle une pression sur son âme.

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptySam 24 Mai - 17:43

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The Lost Concubine
      The Unworthy Man
     
C
'était une incoercible houle rétrospective que la belle faisait grimper à hauteur de ses voies olfactives, et à l'orée de la noyade, à l'orée du trépas, l'on s'autoflagellait de questions. Ce n'était trop souvent qu'à la caresse du péril mortifère que l'on convulsait d'incertitudes, de ces regrets qui ensablaient les plaies d'un sel corrosif et ravivaient une douleur que l'on avait osé croire pacifiée. La nouvelle vie de Zorkharr n'avait jamais fait office de cécité quant à son ancienne, il n'avait occulté aucune de ses convictions, aucune de ses bévues, et s'échinait simplement à survivre avec elles. Pour ne pas sombrer dans une insondable vésanie, il les occultait parfois, et trémulait peut-être comme un jouvenceau en mirant vers cet horizon dont il ne distinguait rien. Une source d'excitation autant que d'appréhension, mais si l'avenir pouvait être encore empli d'espoirs, le passé était une broderie que l'on ne pouvait défaire. Plongé dans les mirettes outrageusement azurines du Présent sous son aspect le plus mirifique, il entrevoyait, au revers de chaque éclat des prunelles concubines, des esquisses chronologiques différentes. Presque une décennie de côtoiement sybarite ne s'estompait pas aussi aisément, quoi que targuerait la fierté maritale du bélître qui réprouvait les circonstances de leurs retrouvailles. N'y avait rien de normal que le mâle soit captif là où la femelle était libre, et pire que tout, que le premier soit soudainement tributaire à la seconde, la situation allait à l'encontre de tout syllogisme Krorag. Qu'il soit heureux de la retrouver ou pas n'importait point, l'équilibre logique avait culbuté et il n'aimait pas la position dans laquelle il se trouvait désormais, contraint de subir la phonation incisive de l'exquise créature qu'il avait jadis asservie. Les brides du maître disparues, la nature farouche de l'animal avait eu tôt fait de se régénérer à l'instar de racines plus assoupies que décédées. Elle avait toujours possédé un caractère détonant avec la suavité de son essence et celle de son minois, c'était parce qu'elle n'était pas une vulgaire base à pétrir à souhait du libre artiste barbare qu'il avait réellement apprécié sa compagnie tant dans sa couche que dans sa vie. Mais aujourd'hui, les charbons ardents de sa personnalité lui brûleraient les pieds et le reste du galbe s'il ne prenait pas garde à galoper dans son sens... et malheureusement, il n'avait que trop pris goût à aller à contre-courant.

Séraphine dissimula avec maestria l'anxiété que la propension atrabilaire de l'ancien époux fit naître en son doux sein, et telle l'effigie intrépide qu'elle avait toujours été, confronta le démon avec une hardiesse exemplaire. Les traits taillés à la serpe du reître s'assombrirent lorsqu'elle fit référence à la merveille qu'ensemble ils avaient créée, et qu'à lui seul, il avait réduite à néant. Le sadisme de l'innommable pater atteignit son paroxysme lorsqu'il constata que la réminiscence de l'holocauste infantile le cribla d'une tourmente bien moindre, comparée à celle qui étreignait manifestement la locutrice. Il n'avait jamais exprimé la moindre once de chagrin, encore moins de remord, et le temps ne semblait pas avoir fait son office à ce sujet. « La raison était que tu faisais partie de la tribu, t'aurais dû nourrir ceux qui étaient devenus les tiens de ta chair, impie ! Tu mérites pas de m'appartenir. » Lui appartenait-elle seulement encore ? Et c'était bien le mort qui se moquait du pendu, lui qui respirait autant qu'elle et s'était soustrait à la mort avec encore plus de zèle. Tous ses actes depuis le jour de son assujettissement ne constituaient donc qu'une vile vaudeville destinée à mystifier ceux qui, malgré tout, l'avaient acceptée dans le coeur de leur communauté ? Ce que d'aucuns auraient taxé de magnanimité fallacieuse était un privilège aux yeux des pérégrins archaïques, dont elle avait finalement abusé à une fin égoïste. Mal placé pour juger et dédaigner, mais Zorkharr s'en fichait éperdument, et accueillit la bravade rêche de l'idiome fruste avec un rictus venimeux. Il l'aurait éviscérée du regard s'il l'avait pu, c'était à croire qu'elle appelait à elle la violence malsaine dont il avait tenté de la garder toutes ces années durant, pépiant sa litanie avec une ferveur susceptible de lui coûter plus qu'une dent. La Skyler était infime à côté du titan bistré, et pourtant, le lépidoptère aux ailes de cristal gouaillait de la montagne qui avait plié sous le vent. Incroyable mais vrai, vrai et affligeant...
La provocation se transfigure en conseil amical ou injonction impavide, la lisière était fine, et l'emblème de sa fuite vint apposer sa froideur sur les muscles dévoilés par l'échancrure de ses nippes. Les courbures pectorales eurent un soubresaut instinctif au heurt de température, et le cuistre baissa un instant les calots sur cette clé métamorphe qui ne répondait qu'à ceux qui savaient l'utiliser. Le métal était d'une glace similaire à celle des lames affilées, c'était la métaphore d'une épée prompte à embrocher l'organe palpitant sous l'épais épiderme cuprique qui ne voulait pas céder. Elle tenait en sa paume le pouvoir de vie ou de mort, juge qui patientait pour la plaidoirie de l'accusé.

« T'essaies de faire quoi là au juste ? T'es conne et naïve à ce point que tu penses pouvoir m'apprivoiser ? Et c'est quoi la prochaine étape, tu vas vouloir me tringler avec une trique ramassée dans les bois ? J'ai une tronche à me faire enculer à sec, vipère ?! » Ses phalanges se fermèrent en constriction sur la peau tannée de la nymphe qu'il tira brutalement vers lui, la plaquant ainsi aux tiges rigides et crasseuses qui la bloquèrent à niveau d'épaule, sur laquelle il exerça une pression en continuant de tirer sur le membre qu'elle lui avait gracieusement offert. « Et si je t'arrache le bras, tu feras comment pour tes larcins et tous tes tours de larronne, hein ? T'aurais tort de croire que j'épargnerais ta belle gueule juste parce que je t'ai baisée pendant des années, que t'aies porté notre enfant te protégera pas, Daled était mon héritier avant d'être ton fils et il crèverait de honte s'il était pas déjà mort à voir que t'es pas foutue d'accepter son sacrifice ! Tu souilles sa mémoire avec tes lubies de mère rancunière, t'étais pas digne d'être la concubine d'un Khan, j'aurais dû le voir ce jour-là et te faire brûler vive en même temps que te faire contempler son agonie ! » Une pierre deux coups, et ses frères n'en auraient été que plus impressionnés par son abnégation de père et de mari au profit du clan entier. Peut-être que les dieux ne l'auraient alors pas mis à l'épreuve, et peut-être n'aurait-il pas échoué... Il la haïssait pour le contraindre à repenser à son parcours jalonné d'erreurs, et s'il ne l'éclopait pas, il aurait au moins aimé lui briser ou lui disloquer la clavicule que c'était elle qui était en train d'en commettre, une erreur. Mais... il lâcha un peu de lest pour ne plus lui faire mal, sans pour autant retirer l'étau de ses doigts qui laisserait des stigmates. La paluche libre du mastodonte s'immisça entre les barreaux et dessina la cambrure d'une hanche marquée, puis celle d'une fesse callipyge, sur laquelle elle fit halte. L'âme versatile de l'Edenteur en avait toujours fait un personnage dangereusement imprévisible, brimbalant d'une humeur exacerbée à une autre en moins de temps qu'il en fallait pour le dire. Et il amena la délicate menotte qui aurait pu ouvrir l'huis de sa geôle jusqu'à ses lèvres, qui en glissèrent sur le dos, vite substituée aux granules d'une langue qui lécha le sel du derme féminin comme s'il eut s'agit d'une ambroisie. « Plutôt crever que de t'implorer... et tu ferais mieux de prier tous les dieux de tous les panthéons pour qu'on me loupe pas cette fois, parce que si jamais j'sors... Je te jure au nom des Krorag que je te retrouverai, je te traquerai à travers les Cinq Royaumes et même au-delà, je te laisserai aucun répit, et je te ferai goûter à une branlée tellement épique que c'est toi qui me suppliera de mettre un terme à ta misérable existence. Même Manàhad ne pourra endiguer les flots de ma lave, j'peux te l'assurer... »

Les iris mordorés embrassèrent le bleu diaphane avec une volution abrasive, puis, Zorkharr la relâcha complètement pour lui rendre son libre arbitre, puisque telle avait toujours été l'aspiration de la sylphide. C'était un serment qu'il prêterait dès lors qu'elle ferait volte-face pour l'abandonner là, dans la putrescence du Tombeau avec l'espérance qu'il y rende son dernier souffle. Le guerrier ne s'abaisserait pas à lui soumettre une mièvre requête, quitte à se condamner... et il se serait condamné, si le sort n'en avait pas décidé autrement. Alors que les amants semblaient statufiés dans leur intermède, un phonème lointain les apostropha, celui d'un factionnaire qui, accompagné d'un autre, venait de repérer l'intruse. Si leur réaction ne se fit pas attendre, celle du mercenaire non plus, car il venait d'entrevoir une alternative qui lui serait favorable. Il étendit son bras et agrippa la crinière de Séraphine, qu'il congloméra derechef à sa cellule dans un dessein précis. « Ouvre !! » Grogna t-il à lui en cracher au visage. « Ouvre cette porte ou trépasse avant moi ! » Car les sentinelles approchaient, armes aux poings, et que contre elles et à moins que la donzelle ait appris à guerroyer, le Krorag était le seul enclin à la défendre. Un échange de bons procédés inespéré...

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Séraphine Skyler

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyMer 28 Mai - 2:02

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Event — The past is never where you think you left it


Zorkharr & Séraphine


 
N
ullement ému par la détresse de la voleuse à l’évocation de leur fils sacrifié, Zorkharr lui lançe un regard noir. Les siens ? Impie ? Mériter de lui appartenir ? Elle n’avait jamais totalement fait partie de la tribu… cela avait toujours été bien clair. Séraphine, la non-native, la concubine et la femelle. Tant de titres et pourtant jamais Krorag à part entière. Et il ose la traiter d’impie ? De prétendre que le clan l’avait accueilli à bras ouverts ? Ils l’avaient acceptée parmi eux seulement parce que Zorkharr s’était forcé en elle et avait décidé de la faire sien. Autrement, elle aurait servi d’offrande aux dieux comme les hommes qui avaient fui Sade avec elle. La jeune femme ignore simplement la provocation, sachant très bien que cette conversation serait vaine. Jamais il ne pourrait comprendre ce qu’elle ressentait, tout comme elle ne pourrait jamais ignorer une vague de remords en enlevant une vie… ce qu’il faisait aisément, même avec son propre héritier. Le sang de l'ancienne concubine brûle d’indignation face à cette injuste conclusion mais, elle reste silencieuse, laissant le barbare déverser sa bile. Le regard rivé sur la clé qu'elle pose alors sur ses muscles saillants.


 
I
ncroyable mais vrai, la tenue créature a le dessus sur le mastodonte. Douce ironie, elle qui avait été sa prisonnière et lui qui se targuait d’être son possesseur. Le petit instrument qu’elle tient entre ses doigts est le dernier espoir de l’ostrogoth. Séraphine est intriguée, elle se questionne sur les intentions de son ancien époux. Elle voit bien que cette situation lui est inconfortable… même contre nature. Car un Krorag, et ancien Khan de surcroît, ne peut pas être sujet des désirs d’une femelle. La peau marquée par le soleil de Zorkharr tressaillit au contact algide de la clé. Le choix est tien. Vie ou mort ? Comme il n’aurait jamais hésité à sacrifier sa concubine pour la gloire de son clan, Séraphine n’hésiterait pas à l’abandonner aux mains gelées de la Fatalité qui règne en ces lieux. Et il choisit la Mort sans surprise, préférant trépasser que de donner satisfaction à celle qui lui appartient… appartenait. Lorsqu’il l’agrippe d’un geste vif, elle tente de se défiler mais l’emprise du géant l’enserre dans un étau taraudant. Le contact des barreaux étourdit légèrement la donzelle avant qu’elle ne reporte son attention sur l’ostrogoth qui profère alors des menaces à glacer le sang de la jouvencelle. Son poignet comprimé, palpitant d’une douleur lancinante, elle résiste et se secoue légèrement dans tous les sens, tel un poisson coincé dans les filets étanches du pêcheur. Elle lui lance un regard farouche, indignée par ses paroles acerbes.
L’agile voleuse serre les dents pour réprimer ses larmes, sa colère et tous ces sentiments qui se bousculent dans son corps si frêle. L’askevaloise s’était doutée que le barbare ne se serait pas rabaissé à lui donner douce satisfaction, mais elle ne s’était pas préparée à une telle avalanche de mépris, des mots tels des couteaux. Les menaces n’ont aucun écho dans l’âme de la sylphide mais, les rudes paroles du prisonnier l’écorchent à vif. Sans même prendre le temps de réfléchir, sans même considérer l’éventualité qu’il puisse fuir cette prison, la retrouver et en faire une martyre… tout cela ne pointe même pas dans les germes de son esprit tumultueux. Lorsqu’il la relâche enfin, Séraphine fait quelques pas vers l’arrière pour s’éloigner de l’imprévisible guerrier. Elle frotte un instant son poignet meurtri et se lance dans une impulsive charade. « Pourtant, tu me pensais vraiment digne d’un Khan quand j'ouvrais les jambes . Faut croire que tu changes facilement d’idée. Mais t’as raison, j’suis pas digne d’être ta concubine. Je ne suis plus tienne, aujourd’hui. De ce fait, rien ne me force à te libérer. Menaces ou pas... » La sylphide n’arrive pas à croire qu’il puisse penser cela, ose la heurter ainsi. Il n’y en avait donc que pour lui ? Avait-il déjà vraiment aimée la jeune fille…  ? Elle n’avait été qu’un trophée… un trophée dont il ne voulait plus. Elle n’allait pas s’en apitoyer, la larronnesse en avait assez de lui appartenir… d’appartenir à quiconque. Il a choisi la Mort et elle s’apprête à lui tourner le dos…

SON SANG BRÛLE DANS SES VEINES ET ELLE SERRE LES POINGS SI FORTS QUE SES PHALANGES SE TEINTENT D'UNE ÉTRANGE BLANCHEUR. ELLE EST SUR LE POINT DE CRACHER SES ADIEUX LORSQUE DES GARDIENS FONT IRRUPTION.
M
oment d’inattention durant lequel elle détourne son regard azuré vers les nouveaux venus. L’orpheline n’a pas le temps de réfléchir. Et de toute façon, elle ne réfléchissait jamais avant d’agir, se précipitant dans la gueule du loup plus souvent qu’elle ne pouvait le compter. Les soldats armés s’avancent alors que Zorkharr agrippe sa chevelure minutieusement coiffée à la manière des jeunes filles Krorag. Le libérer ou trépasser ? Le Destin avait décidé de la précipiter encore une fois dans l’incertitude, lui présentant un choix bien difficile sur un plateau d’argent délicat. L’imposant barbare est le seul apte à se défendre – la défendre – dans ce dédale de glace sépulcral. Mais une fois débarrassé des gardes, qu’est-ce qu’il l’empêcherait de lui foutre la branlée qu’il lui avait promis si elle lui tournait le dos ? Dans la précipitation, Séraphine n’a nullement le temps de se questionner d’avantage et elle se défait de la poigne du barbare pour tenter d’ouvrir la porte de sa prison. Sachant très bien qu’elle n’a aucune chance de manipuler avec soin la serrure avant que les miliciens ne fondent sur elle, la Maraudeuse leur catapulte du givre acéré au visage. Ce répit lui permet de se recroqueviller contre le loquet. Elle glisse le crocheteur dans la minuscule ouverture et essaie de discerner les cliquetis particuliers de la liberté alors que les gardiens s’insurgent de l’assaut de la damoiselle. Son cœur tambourine dans sa poitrine, sa respiration s’accélère alors que la distance entre les soldats et elle s’amincit dangereusement. Mais elle ne fait plus attention aux sentinelles, totalement soumise aux aléas du mécanisme métallique qui libérerait la bête, Zorkharr. Et soudain, elle entend le son particulier du verrou qui se disloque à l’intérieur de la serrure. Un léger sourire en coin s’étire sur ses lèvres pulpeuses, et disparaît aussitôt lorsqu’elle perçoit un vif mouvement à sa droite. Elle capte avec effroi l’éclair d’une lame s’élever dans les airs, près… trop près de son bassin.


T
elle une fluide danseuse, elle réussit à éviter le coup fatal dans son bas ventre et l’épée vient plutôt ouvrir la peau tendre de sa cuisse. Une large plaie d’où coule un sang chand et muqueux vient salir les voiles bleus de sa robe dans une tâche violette. Mais elle ignore la blessure, profitant de la proximité du gardien pour ouvrir la porte de la cellule du Krorag sur la tempe de son crâne. Cela suffit à l’assommer légèrement et Séraphine profite alors de sa confusion pour mettre le plus de distance entre elle et les trois hommes. Un bain de sang allait couler et la voleuse ne comptait pas voir le sien se mêler à celui des deux sentinelles… Ou celui de son époux… Elle court maladroitement se cacher dans l’ombre, ne faisait qu’une avec la noirceur du couloir. La frêle créature s’accroupit sur le sol, ressentant des élans d’une insatiable douleur dans l’intérieur de sa cuisse, là où la lame l’a entaillée. Même si elle tentait de fuir, elle n’irait certainement pas très loin. L’askevaloise sent alors les gouttes carmin couler le long de sa jambe et elle perçoit les gémissements combatifs des trois hommes qui engagent au même moment une lutte violente dans laquelle elle n’a pas sa place. Recroquevillée dans un coin, elle pose ses yeux sur la sauvagerie du Krorag luttant pour sa liberté… elle qu'elle-même se bat pour sa survie.

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Zorkharr

L'Édenteur

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyJeu 29 Mai - 15:42

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The Lost Concubine
      The Unworthy Man
     
L
a tirade résonnait dans les confins de son esprit. Elle n'était plus sienne aujourd'hui. Il avait perdu ses privilèges de Krorag en même temps que son titre de Khan, en même temps que sa quintessence barbare. Ce jour maudit, il avait chu de son piédestal, avait vu ses rêves et fantasmes se fissurer et éclater en mille brisures, et lui qui avait toujours vécu à travers ses dogmes sectaires avait aujourd'hui encore du mal à les occulter. Il avait cessé d'oeuvrer pour la prospérité de ses frères et soeur, il était vrai, par la force des choses, mais il n'en avait pas omis ses holocaustes en faveur des déités et tâchait de rester fidèle à lui-même autant que faire se pouvait. L'exercice n'était point un franc succès, mais c'étaient de miettes de gloriole qu'il devait se contenter s'il ne désirait pas trépasser – et il ne le désirait pas, car sa mort ne profiterait à personne, il avait la sensation que son don de soi serait insuffisant pour sa rédemption. Avait-il aussi commis une bévue, en prenant la donzelle aux yeux de quartz comme compagne subsidiaire ? Il n'estimait pas avoir perdu de son temps et de son énergie avec elle, il ne vouait pas les années écoulées ensemble aux gémonies, mais... oui, il avait été candide de croire qu'elle s'était entièrement dévouée à sa famille adoptive. Car c'était ce que la horde de bohème avait été, quelle que soit l'argutie qu'elle brandirait, dans cette erg qui aurait inéluctablement emporté ses lambeaux et son âme s'ils ne les avaient pas trouvé, ses comparses et elle. Mais à quoi bon ruminer et maugréer à propos d'une chronologie établie et indélébile ? Des nuques, il en disloquerait autant qu'il en faudrait si cela lui permettait de ne pas être taraudé par les plus vils de ses démons, et cela commencerait avec celles des deux factionnaires qui approchaient dangereusement, si la donzelle en décidait ainsi. Une course effréné contre le sabler et la sagacité se jouait, et mise sur le fait accompli et face à la véracité qu'elle aurait peu de chance de réchapper aux crocs des cerbères par elle-même, Séraphine se fit rationnelle et attaqua la serrure de la geôle, non sans une tentative pour ralentir ses antagonistes. Depuis sa mauvaise rive, la tension ascensionnait les monts comportementaux du colosse à l'instar d'une bête prête à pénétrer l'arène de combats qu'il transformerait en gibet-spectacle. « Grouille bordel, grouille ! » Râla t-il, ne tenant plus en place et voyant surtout les quidams arriver. Il y eut le cliquètement ultime, et le reître n'eut qu'à peine le loisir d'écarquiller les calots pour voir le tranchant de l'estoc excaver le derme cuprique, durant une fulguration de seconde,s il crut même qu'il venait d'ouvrir cette même panse qui avait jadis porté le fruit de leur stupre.

Ce n'était cependant pas le moment de vérifier ses chairs, l'huis s'ouvrit avec violence pour mieux se fracasser sur la tempe de l'impudent, néanmoins protégé par son casque et donc seulement en proie à un étourdissement digne de ce nom. De quoi offrir les brides du duel au mastodonte dont les paluches s'écrasèrent sur la charpente du malheureux, une nouvelle mélodie osseuse s'éleva lorsque l'épaule se déboita de son axe initial, suivit d'un bramement que son assaillant fit taire en empalant son gosier de la même épée qui avait servi à meurtrir la maraudeuse. Cataracte gutturale pleurant dans des flots purpurins, l'énergumène émit quelques miaulements moribonds avant de s'aliter sur le sol, laissant place à son camarade... qui prit ses jambes à son cou. Non pas par pleutrerie, mais dans le but matois de sonner l'alerte et de faire converger d'autres sentinelles dans les cachots étonnamment déserts, et si son bourreau hirsute s'était apprêté à le talonner de grandes foulées comminatoires, il reçut une aide inopinée. Les poignes tendues des détenus agrichèrent la cuirasse du garde et le firent ironiquement prisonnier, tous les faquins alentours se mirent à trémuler dans leurs cages et à marteler les barreaux en quémandant une sentence exemplaire, pour peu, Zorkharr se serait cru retourné à son époque de gladiateur. Dans tous les cas, l'opportunité lui permit de réduire la distance avec une langueur patibulaire, et une fois devant son martyr, une risette carnassière évasa ses lippes. Il prit le soin de retirer le plastron ainsi que la coque génitale, tandis que les mains des alliés improvisés s'amoncelaient sur la bouche du condamné pour l'empêcher de hurler, une dernière oeillade, la lecture d'une peur cette fois intestine... puis l'arme empruntée se planta dans l'entrecuisse du pauvre bougre, qui se mit à convulser sous les ressacs de la douleur, avant d'être entièrement ouvert de la base jusqu'à l'apogée de son tronc. Quelques organes se frayèrent un sentier par l'immense brèche et s'étalèrent par terre, puis le tortionnaire invétéré fit volte-face, abandonnant le macchabée encore chaud à des blasphèmes post-mortems si telle était l'aspiration de certains.

Ses prunelles mordorées furetèrent dans les environs jusqu'à repérer la sylphide qui s'était racornie dans une encoignure sombre, en attendant que les ténèbres s'estompent – mais l'on ne s'extirpait pas des limbes aussi aisément. Il la rejoignit et la contraignit à se redresser, la plaquant d'une paluche péremptoire contre la paroi givrée derrière elle, avant de s'agenouiller et de relever les pans de son vêtement pour ausculter sa blessure. Leurs positions respectives illusionnaient les éventuels spectateurs sur la nature de l'action, mais il n'en avait cure, les cuistres pouvaient bien s'astiquer en y songeant. Sans consulter la larronnesse, il tritura l'entaille pour rapprocher les deux berges épidermiques séparées par la chair tranchée, cherchant à refermer la plaie autant que plausible pour amoindrir les risques et conséquences au moins temps qu'elle ne serait pas encline à la désinfecter. Il fit fi du mal aigu assurément provoqué par le soin embryonnaire, puis déchira la base de la robe pour panser la cuisse avec la bribe de textile, mettant un point d'orgue à l'intervention. « Qui sauve qui maintenant, mh ? On y va, bouge. » Il la bouscula pour se faire obéir, et ensemble, ils s'enfoncèrent précautionneusement dans le dédale, jusqu'à arriver aux abords de la salle où les gardes se rassemblaient usuellement. Le mercenaire fit signe à la jouvencelle de s'immobiliser et de ne prononcer mot, et ce fut seul qu'il s'y hasarda d'abord, durant de longues secondes lourdes d'un mutisme inquiétant... jusqu'à ce qu'il réapparaisse, tranquille. « Bizarre, y a personne, mais j'vais pas m'en plaindre. Faut que j'récupère mes affaires, l'est pas question que je parte sans. » Se disant, il s'immisça derechef dans la pièce et se mit à y fouiller, jusqu'à remettre la patte sur ses biens – en l'occurrence, une pelisse qu'il s'empressa d'enfiler, une lourde hache de laquelle pendait un chapelet de dents, un ceinturon bariolé de diverses choses dont un surin et sa gibecière encore pleine de ses effets personnels... ou presque. « Putain, mon pécule... » Evidemment, sa bourse bien garnie n'y était plus, les dieux seuls savaient qui s'en était emparé après son encellulement. Il soupira lourdement, des semaines de besogne envolées, et il ne pourrait même pas épancher sa rancoeur sur le fourbe profiteur. Ce fut alors qu'il se promettait de ne plus mettre une chausse à Jernvugge après cette commémoration décidément houleuse et riche en retrouvailles que son regard biaisa évasivement sur un trousseau de clés, suspendu à un clou rouillé au mur. Il ne fallait pas être un alchimiste pour conclure qu'il s'agissait du passe-partout du Tombeau, négligemment abandonné ici alors qu'il aurait dû être à la ceinture du geôlier en chef – un nouveau tout aussi truculent, où diable étaient-ils tous passés ?

Le Krorag sourcilla, réfléchit le temps d'un instant, puis s'appropria lesdites clés avant de se mettre à rebrousser leur chemin. « J'ai une idée, et toi t'as intérêt à rester collée à moi si tu veux pas te faire défoncer par tous les orifices même les plus biscornus, c'est un conseil que j'te donne, t'en fais ce que tu veux. Après tout, t'es plus mienne aujourd'hui. » Il la toisa succinctement, puis rallia le couloir où tout avait commencé. Leur apparition fit à nouveau clabauder les écroués qui demandaient à être libérés, et leur voeu fut exaucé, puisque le bélître ouvrit les huis un à un pour vider ce glacial charnier de sa plèbe répulsive. Il était le premier à le savoir, oeuvrer en nombre était toujours plus bénéfique que de s'échiner seul, en particulier dans ce genre de circonstances, il conjecturait qu'ils auraient plus de chance de quitter les lieux en force qu'en douceur. Et si progresser de taille et d'estoc s'avérait infructueux, ils pourraient toujours laisser les autres faire diversion tandis qu'eux prenaient la poudre d'escampette.

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Séraphine Skyler

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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptySam 7 Juin - 22:04

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Event — The past is never where you think you left it


Zorkharr & Séraphine


 
A
ussitôt, la lutte commence et le barbare prend facilement le dessus sur le premier des assaillants, celui qu'elle avait assommé d'un bon coup au crâne. Et avant que le second lui file entre les doigts pour donner l'alerte, il est aussitôt donné en pature au mercenaire grâce aux autres prisonniers. La donzelle observe avec effroi les entrailles du soldat couvrir le sol suite à la violente fin que lui avait réservé Zorkharr. Il revient alors sur ses pas, à la recherche de la chétive Maraudeuse qui se blottissait dans un coin sombre. Il la remarque rapidement et Séraphine croit voir venir une raclée prochaine. Mais le géant l'oblige plutôt à se lever malgré la douleur fulgurante qui électrisa sa jambe. Restant agenouillé, elle le regarde, inquiète, s'afférer sur sa plaie le long de son cuistre. Une position qui pourrait en tromper plus d'un. Mais, elle n'a rien à lui cacher, l'ayant vu dans son plus simple appareil plus souvent qu'elle ne saurait compter. Lorsqu'il vient pétrir sa peau meurtrie pour rallier les deux lambeaux de chair et fermer la plaie, elle serre les dents. « Qu'est-ce tu fo... argh. » Suite à des premiers soins rudimentaires, sa robe bandant sa jambe, il l'oblige à avancer, la poussant dans les couloirs exigus. Une fois devant la salle des gardes, il s'y aventure avant elle, pour ensuite dévoiler que la voie est libre. Remarquant que l'absence de sentinelles est plutôt inhabituelle, elle hoche la tête. Se pourrait-il que, peu importe ce qui se passait là, dehors, oblige les soldats à abandonner leur poste ? Il retrouve alors ses affaires et Séraphine fronce les sourcils face à cet échappatoire trop facile. Elle observe les alentours, tend l'oreille et pourtant, personne ne vient les intercepter. « Ouais, ça n'a jamais été aussi facile auparavant. Je suis douée pour les évasions... mais, pas autant... » Et lorsqu'il récupère enfin ses affaires, le barbare décide de rebrousser chemin au grand étonnement de la larronnesse. Et il lui ordonne même de ne pas le lâcher.


S
éraphine n’a nullement l’intention de laisser quelconques bouts de chair s’enfoncer par ses orifices et terminer comme une catin au milieu de soldats n’ayant pas vu de femmes depuis trop longtemps. Elle approuve d’un petit hochement de tête et se glisse ensuite dans l’ombre du massif, posant une main délicate sur son avant-bras pour éviter de laisser une dangereuse distance s’imposer entre eux. Le Krorag et sa concubine sont si différents. Là où il choisit une évasion spectaculaire, marquée d’une avalanche de prisonniers tentant de fuir désespérément, la jeune femme aurait préféré une évasion de l’ombre, secrète, là où personne n’aurait pu la détecter. Mais son ancien époux est loin de passer inaperçu et les ombres le recrachent aussitôt qu’elles l’ont avalé. Elle doit donc s’adapter à ce nouveau plan, comprenant vite qu’elle ne peut fuir avec son ancien mari sans attirer les regards. L’ostrogoth prenant les devants, elle ne le quitte pas et resserre son emprise sur son bras comme si sa vie en dépendait. Une à une, les cellules s’ouvrent et le duo inattendu libère chaque âme perdue du Tombeau. Et une marée de truands aux airs de morts vivants se déverse dans les couloirs du cachot. Aussitôt les geôles ouvertes, ils s’élancent vers la liberté sans faire attention à leurs libérateurs. Certains essaient bien sûr d’agripper les jupes de la donzelle, mais elle se serre contre le Krorag qui a tôt fait de les dissuader.


E
t lorsque l’un d’eux est trop téméraire, elle le repousse d’un bon coup à la gorge, connaissant les points sensibles les plus susceptibles de désorienter un assaillant. Loin d’être une guerrière, elle a cependant réussi à survivre grâce à quelques batailles bien choisies. Le ribaud abandonne aussitôt, ne souhaitant pas se frotter au barbaresque couple. Le troupeau de fuyards s’engouffre dans les dédales du donjon et Zorkharr l’entraîne dans le flot grouillant des prisonniers avides de liberté. Par moments, elle se fait bousculer mais elle garde ses sens en alerte, l’adrénaline empoissonnant chacun de ses membres. Plus ils approchent de la sortie et plus Séraphine est inquiète. Elle se rappelle alors les cris et les alertes qui s’étaient élevés plus tôt, lui permettant de pénétrer le Tombeau sans encombre. Que se passe-t-il dans les rues ? Le Krorag la traîne comme une poupée au milieu du groupe éparse de détenus, elle qui tente de suivre la cadence malgré la plaie de sa cuisse. Dès qu’un garde apparaît dans le couloir, il se fait aussitôt dévorer par les cannibalesques personnages affamés de liberté. Séraphine se doute bien que quelque chose se passe dans les rues et que le peu de sentinelles dans la prison est probablement un mauvais signe et elle reste méfiante à l’idée de fuir dans la basse-ville. Lorsqu’ils quittent enfin la pénombre du Tombeau pour la rue, elle peut apercevoir la voûte céleste parsemée d’étoiles.

À QUELQUES RUES DE LÀ, ELLE APERÇOIT DES VOLUTES DE FUMÉE, INDIQUANT QU'UN FEU DÉVORE QUELQUES BÂTIMENTS DU QUARTIER.
L
e barbare suit le flot de prisonniers qui se déverse dans la rue et Séraphine reste accrochée à son bras, de plus en plus faible, confuse par la douleur qui élance sa blessure. Mais elle reste à l’affût. Au détour d’une ruelle, le groupe tombe alors au milieu d’une sanglante bataille entre les habitants de la cité. Des bouchers brandissant leurs couperets, des fermiers et leur raclure. Comme si la ville toute entière s’était laissée emportée par une folie meurtrière. Certains scandaient les noms Ebonhand, d’autres Kalanar ou encore Ravncrone. Comprenant qu'une houle mortifère allait s'abattre sur eux, la voleuse serre fermement ses ongles contre la peau du géant, y étirant quelques filets carmin. L'obligeant à porter son attention sur elle, elle l'attire dans une ruelle à quelques mètres de là, étroite, l'espace restreint. Parfait passage pour une frêle créature comme elle, mais difficile chemin pour l'ostrogoth qu'elle oblige à passer devant elle d'un regard inquisiteur et pour ainsi éviter les rues envahies d'une lugubre fantaisie de Dame Fatalité.


À
quelques reprises, l’askevaloise le pousse légèrement pour l’obliger à se presser. Certains recoins exigus sont plus difficiles pour le barbare il doit courber l’échine pour continuer à avancer. Cette vision fait sourire la Maraudeuse qui n’aurait jamais cru revoir son ancien époux et encore moins l’obliger à se compresser dans les plus minuscules recoins de la capitale d’Ibenholt… à des kilomètres des contrées dorées de l’archipel. Le petit passage de l’ombre leur permet d’éviter le conflit qui rage dans les rues bondées même à cette heure tardive mais il met le géant dans une position plutôt humiliante. Là où elle est dans son élément, lui ressemble à un géant dans une baignoire de nain. Séraphine plaque une main contre sa cuisse pour essayer de soulager la douleur mais un rictus étire délicatement sa lèvre, moqueuse. « Bienvenue dans mon monde, d’où JE viens. » Mais la plaie l’élance alors gravement dans les plus profondes soudures de ses muscles et elle aggripe le bras du Krorag pour l’obliger à arrêter. Elle n’en pouvait plus, elle devait s’arrêter un instant. Le danger est loin derrière eux et même s’ils ne sont pas totalement en sécurité, la jeune femme peut se permettre un moment de repos. Comprimés dans ce petit espace, elle s’accroche à Zorkharr et s’appuie au mur sale de la ruelle pour trouver appui, une étrange proximité les forçant à coller leurs corps coincés dans le passage. Elle voit bien qu’il est impatient, sur le point de protester, de l’envoyer foutre et elle plante ses yeux azurés dans les siens, glaciale. « Je  m’suis pris un coup d’épée pour toi. J’espère que t’es content, putain. » termine-t-elle dans la langue Krorag. Elle masse légèrement son cuistre meurtri, retenant des gémissements douloureux et garde son regard froid toujours planté dans ceux de cet homme qu'elle avait tant aimé et qui, maintenant, la rendait plus confuse que jamais.

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Zorkharr

L'Édenteur

Zorkharr
L'Édenteur
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ARRIVÉE : 18/04/2014
MURMURES : 438



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MessageSujet: Re: The past is never where you think you left it — ZORPHINE   The past is never where you think you left it — ZORPHINE EmptyMer 11 Juin - 12:33

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The Lost Concubine
      The Unworthy Man
     
L
'euphorie gloutonne de liberté aurait été cocasse à décrire s'il avait pris le temps à la contemplation, mais en son cœur pulsant d'excitabilité, il n'était pas moins une bête curieuse à observer, aussi avide que ses congénères de geôles de s'affranchir d'une peine plus que plausiblement capitale. Il s'étranglait d'ironie en se remémorant que pour une fois, il était tout bonnement innocent, pas même présent sur les lieux d'un crime qu'il n'avait pas eu le loisir de comprendre. Lui qui diaprait son quotidien d'actes iniques et immoraux en tout genre exécrait cette providence qui retournait sa pelisse lorsque l'on s'y attendait le moins, allant même jusqu'à prendre les géants dans ses mailles goguenardes. Puisque nul en cet édifice de pierres taillées n'était enclin à lui prêter foi et que l'on gouaillait de sa sentence partiale, il n'était pas mécontent de savoir que désormais, l'on aurait un motif tangible pour le vouer aux gémonies si jamais ils se faisaient interpeller. Toutefois, à en mirer l'ondée humaine sur les faciès de laquelle s'étaient évasées des risettes carnassières, il doutait que quiconque aurait été apte à endiguer le flot de faquins galvanisé par l'appel de l'extérieur. Une commémoration du printemps à la forte symbolique, car n'était-il pas question de genèse à nouveau ? Moins d'une journée à Jernvugge et voilà qu'il vidait les catacombes royales, Dante le prendrait pour un fabulateur fini lorsqu'il le lui conterait. Pour l'heure, les huis et les serrures se succédaient, certains des rats à la cage ouverte se lançaient au triple galop dans les corridors, tandis que d'autres l'étourdissaient d'une gratitude dont il tentait de faire fi, et d'autres encore... se hasardaient d'un peu trop près de la volupté concubine. La plupart des enhardis n'essayaient d'agricher les jupons que pour la forme, promptement remis au pas par le rejet féminin et les lorgnades barbares, qui ne s'attardaient toutefois pas. C'était alors qu'il offrait la fuite à une nouvelle meute qu'un bélître se fit dûment remettre à sa place, le Krorag ne distingua que la fin du revers qui avait soufflé l'énergumène comme s'il avait été un géronte impuissant – ou était-ce la donzelle qui s'était découverte des talents en matière d'autodéfense ? Elle n'avait jamais eu à heurter quiconque lors de ses années insulaires, il avait été son époux au même titre que son cerbère, celui qui aurait voulu attenter au bien-être de la maraudeuse aurait inéluctablement connu son courroux dans la foulée.

Sa besogne accomplie, Zorkharr ne perdit pas une seconde supplémentaire et entraîna la belle dans son sillon, se mêlant comme chien de chasse parmi les limiers pour profiter de la puissance de groupe. Il fut tout aussi ravi que décontenancé de constater que la résistance fut précaire, voire presque inexistante alors qu'ils arpentaient le bastion de l'Usurpateur. Loin de s'en lamenter, ses prunelles mordorées ressuscitèrent leur oriflamme sauvage lorsqu'il fut animal libre, les naseaux dilatées pour inspirer l'oxygène qui n'avait étrangement pas la même fragrance que depuis sa cellule. S'il caressa de son âme adoucie ce firmament jaspé de nitescences stellaires qu'il adorait tant, y distinguant le panthéon de ses déités archaïques, force fut de constater que ce n'était pas la concorde qui faisait loi en ville. Brandons, clameurs et effervescence inusuelle, ou du moins, bien disparate à celle qu'il avait coudoyée aux prémices de la fête. « Par toutes les dunes du désert, qu'est ce qui s'passe ? » Interrogea t-il pour lui-même tandis que l'essaim les contournait, trop allègre ou épeurée pour demeurer à l'orée de l'entrée – ou de la sortie, dans le cas ci-présent. Et il leur donna raison, si bien qu'il repartit également dans la chevauchée sans véritablement savoir où cette course les mènerait – droit dans la conflagration citadine, en l'occurrence. L'affrontement sanguinolent sur lequel ils débouchèrent n'entama rien de sa résolution, toujours paré à tiré l'arme plutôt que l'étendard diplomatique, il fut d'ailleurs sur le point d'empoigner sa hache et de leur trancher un sentier quand Séraphine prit les devants. Sans comprendre l'intérêt de son initiative alors qu'il menait parfaitement les opérations jusqu'à lors, il se surprit pourtant à la suivre et même à ouvrir une voie trop étriquée pour un mastodonte tel que lui. Etait-ce une mauvaise facétie ? Il se le demanda en kyrielle infinie, alors qu'il se voûtait et se contorsionnait comme un saltimbanque malhabile pour progresser non sans maugréer dans l'idiome originel. Il jaugea – plus ou moins – la persifleuse avec une mine assassine, mais se retint encore d'arguer plus âprement, trop occupé à s'immiscer dans le passage décidément tout sauf construit pour lui. Ce fut cependant compter sans les phalanges graciles qui lui intimèrent l'arrêt, ce qu'il fit non sans râler.

« T'as quoi encore ? » Il tâcha de se retourner pour lui faire face et constater des raisons de cette halte inopportune, et ce fut vraisemblablement une question d'épuisement et de maux lancinants. Il leva les yeux au ciel, peu compatissant pour une meurtrissure de moindre grièveté, lui dont le corps et la gueule étaient couturés à souhait. Ses crocs mouvèrent dans le but de la bousculer verbalement à défaut de physiquement, mais il glana un regard enténébré et un reproche qui n'avait à son sens pas lieu d'être, une lampée d'huile sur le feu qui brûlait déjà. « Ta gueule grognasse, tu m'pompes. » Cingla le reître sans un iota d'égard, transposant ses calots dans la direction d'où ils venaient pour s'assurer qu'aucun fou ne les talonnait. Il n'était pas un parangon de bienséance et encore moins de patience, même s'il pouvait ne pas être le foutre salaud qu'il aimait à incarner au quotidien, sans jamais forcer le trait contrairement à ce que l'on pensait. Et s'il n'était déjà pas un gentilhomme d'ordinaire, il exsudait le pire de son personnage dans des circonstances comme celles-ci, conscient qu'il avait effleuré de bien trop près le trépas. Les dieux étaient plus de son côté qu'il ne l'aurait jamais cru, et cela ne le persuadait que plus encore qu'il lui restait une mission à accomplir ici bas avant de passer l'arme à gauche... mais quoi ? Il l'ignorait, et le moment était mal choisi pour une introspection. « Estime-toi heureuse que j'te fasse pas une fente dans l'autre cuisse pour équilibrer tout ça ! Ca t'en fera jamais que trois, dont deux que j'aurai pas visité. » Quolibet lubrique qui n'était pas idéalement opportun non plus, mais puisqu'elle voulait converser plutôt que transporter ses chairs même joliment ficelées loin d'ici, et bien soit. « De un, c'est qu'une éraflure, tu vas pas en crever – enfin pas si tu t'en occupes – alors épargne-moi tes chialeries. De deux, tu t'es pris un coup d'épée pour et à cause de ta connerie, si tu m'avais libéré sans jouer les femelles dominantes, j't'aurais évité ça. Et de trois, j'te dirais de me remercier à genoux et à bonne hauteur si la situation était différente, parce que tu mériterais que j't'éclate le crâne sur ce mur pour avoir ne serait-ce que songé à m'abandonner dans ce charnier glacé ! Saloperie d'ingrate, j't'ai tout donné pendant presque dix ans, je t'ai sauvée des tourments de l'agonie après-mort que vous auriez trouvé tes potes et toi dans notre désert, je t'ai offert et non pas forcé à intégrer notre clan, et c'est comme ça que tu me remercies ?! T'as de la chance qu'on soit dans "ton" monde, beaucoup de chance ! »

Car les choses ne se seraient jamais passées ainsi s'ils étaient restés sur les Iles Brûlées, un truisme subitement étouffé par un odeur qui ne se précisait que trop à leur sens olfactif, celui de flammes en provenance de leur point de départ. Avait-on sciemment mis le feu à l'antipode de la venelle pour en débusquer ceux qui s'y dissimulaient ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais dans tous les cas, cela coupa court à leur discussion, qu'il leur faudrait une fois encore atermoyer. « Merde ! On bouge, j'tiens pas à rôtir ici ! Allez ! » A défaut d'être à même de la faire passer devant, il reprit la marche rapide non sans avoir saisi son poignet au préalable, s'excoriant les épaules et le rachis sur les parois peu distancées. Après un moment, ils débouchèrent enfin dans une allée bondée, gardes, indigents et autres petites personnalités se piétinaient les uns les autres pour quitter cet enfer mouvant – dont ils ne connaissaient toujours pas la cause. Et il n'en avait cure, pas plus qu'ils n'avaient le choix de se frayer un nouveau chemin parmi la populace pugnace et paniquée. Si les premières minutes de lutte se passèrent relativement bien, Zorkharr jouant de son galbe massif, il ne put toutefois éviter de se faire percuter de plein fouet par des olibrius qui se chassaient. Il brimbala et réussit à se rattraper aux vestiges d'un étal, il avisa la foule qui fourmillait dans tous les sens, puis se rendit compte qu'il avait lâché la main de la larronnesse dans la cohue. « Fait chier... ! Séraphine ?! » Il accentua encore sa hauteur en se mettant sur la pointe des chausses dans l'espoir d'apercevoir la gazelle dans cette meute de loups. « Séraphine !! »

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