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 Moeurs & Mode de vie

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Queen Of Crows

Dame Fatalité

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ARRIVÉE : 24/11/2013
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MessageSujet: Moeurs & Mode de vie   Moeurs & Mode de vie EmptyMer 12 Mar - 1:26



Moeurs & Mode de vie



 

Alimentation & Boisson

Peu sont les gens qui peuvent s'offrir un banquet ou même manger à leur faim chaque jour. Middholt peut-être affligée par des crises frumentaires et des disettes, qui, heureusement, dégénèrent rarement en famines. Grande productrice de blé, d'orge et de sarrasin, Middholt est également une terre fertile pour tous les types de productions maraîchères et fruitières. Plus au nord, on trouve une grande profusion de baies, incluant les Baies glacées acidulées (des petits fruits rouges à l'enveloppe brillante et luisante qui poussent dans des arbustes très courts au feuillage véronèse), les framboises perce-neige (petits fruits rosés au goût acidulé qui poussent sur des arbustes très résistants perçant la neige), les mûres noires et les airelles violines, qui poussent comme des mauvaises herbes et qui, malgré leur goût âcre, sont comestibles. On y trouve également des arbres fruitiers qui fournissent chaque jour leur lot de pommes malachite (fruits à la pelure d'un vert intense au goût très sucré, plus petites que les pommes communes, puisqu'elles poussent dans les arbres dégarnis), de pêches de printemps (qui poussent uniquement au printemps) et de fraises des champs (qui poussent uniquement durant la saison estivale).

Les forêts septentrionales foisonnent de gibier, ce qui permet aux nordiques de chasser ou de trapper une multitude de proies qui fournissent suffisamment de protéines pour survivre. Cerf, biche, élan, dinde sauvage, perdrix, sanglier, faisan, canard, tourterelle, lièvre, lapin de garenne et même caille fournissent aux chasseurs une nourriture abondante, quoique plus clairsemée l'hiver. La pêche permet de nourrir la majeure partie de la population, surtout dans les villes portuaires comme Ibenholt et Askevale. L'espagon, les crustacés et la morue sont des variétés de poissons abondantes dans la mer des glaces, près d'Ibenholt, alors qu'on retrouve davantage de truites, de saumon, d'aiglefin et de brochets dans les eaux plus méridionales de Sorhelm. Les poissons les plus abondants qui fraient près d'Askevale sont sans conteste le hareng, l'éperlan et le maquereau. On trouve des huîtres, des palourdes et des coquillages à foison dans les cours d'eau du sud, ils constituent d'ailleurs une denrée très recherchée par les autres royaumes.

Askevale est reconnue pour son porc braisé à l’Espelette et à l'ail des bois, pour son potage de morilles grillées et de galanes glabres au lait de chèvre, ainsi que pour ses fromages fins et ses charcuteries fumée sur bois d'érable. On y vient des quatre coins de Middholt pour goûter les feuilletés à la pomme malachite et au sucre nordique. De son côté, Ibenholt attire les fines bouches par la finesse de ses gibiers marinés à la bière et au vin, la douceur de ses faisans fumés au bois de mélèze et agrémentés d'une sauce à la framboise ainsi que pour la décadence de ses pâtisseries fines, toutes saupoudrées de sucre nordique et de cristaux de miel. La capitale  demeure le pinacle de l'abondance et de la richesse de ses mets, offrant aux gastronomes son outrecuidant ragoût de venaison agrémenté d'herbes sauvages et de champignons du Val, mais aussi son pain au lait de chèvre et au raisin hivernal. On trouve dans la capitale de nombreuses importations qui font le bonheur des nobles et des bourgeois fortunés, comme la cannelle, la vanille et le thé des Îles Brûlées, l'absinthe et le pavot de l'Archipel boréal. On attribue à  Ravenhole le mérite d'avoir séduit les palais avec ses croissants au beurre et aux noisettes, ses potages de piments épicés et ses viandes salées et séchées sur les geysers des steppes, qu'on retrouve dans l'arsenal de tout aventurier ou rôdeur. Quant à Sorhelm, cité des elfes, on y trouve une nourriture sucrée, rafraîchissante et gorgée de soleil. Cailles et canards confits, faisan rôti à la broche et nappé d'une marmelade de pêches et de prunes du sud, sanglier braisé à l'essence de bois d'Agathée et à la vanille, cerf fumé et grillé servi sur lit de légumes d'automne, brioches de myrtilles, de fraises et de cannelle. Mais leur renommée leur vient surtout de leur pain, de forme triangulaire, qui permet de sustenter un homme de taille moyenne pendant une journée entière.

Le vin est fortement consommé par les plus riches, celui de Sorhelm et de Ravenhole étant les plus recherchés. Le vin de Sorhelm, appelé plus communément vin d'Agathée est d'un coup sucré, floral, léger et rafraîchissant. Celui de Ravenhole est issu des vignes qui poussent dans la steppe et offre un goût très muscaté, velouté et ample. On le nomme communément vin de Myr. Askevale et Hvittjell possèdent également des vignobles, mais le raisin qui y pousse est souvent plus acide et pourrit beaucoup plus rapidement à cause de la neige. Le vin du commun vient de ces régions son prix, s'en trouve donc très amoindri. La bière est consommée à grande échelle, en majorité par les gens du peuple. La bière blonde est la plus largement répandue, le houblon servant à sa fabrication étant cultivé près de Hvittjell. La bière brune, quant à elle, est surtout originaire d'Askevale alors que la bière noire, composée d'orge, est surtout brassée à Ibenholt. Les Elfes ne sont pas en reste avec la fabrication de la bière rousse elfique, une bière au goût léger, mais au pourcentage d'alcool très élevé. Les Elfes préfèrent le nectar au vin. Distillé à partir d'une importante quantité de baie d'Agathée et de sève de Storhvile, cette boisson fait montre d'une importante concentration d'alcool, mais possède un goût pur, léger et très sucré. D'aspect cristallin, le liquide est d'une couleur rosée tirant sur l'ambre. Son prix est très élevé dans les contrées du nord, en raison du coût de transport et des dangers encourus par les caravaniers.

L'eau qu'on boit sur Middholt est abondante, issue de sources multiples : eaux des glaciers, rivières d'eau douce, ruisseaux et eaux cristallines des cascades des Terres de l'automne. Il est toutefois déconseillé de boire l'eau des sources volcaniques et des geysers près d'Askevale, puisqu'elles contiennent une importante concentration de souffre. On boit très peu de lait, mais le seul qui est ingéré est le lait de chèvre, très abondant sur le territoire puisque les chèvres peuvent être élevées pour leur lait et leur fromage ou être recueillies à même les flancs des montagnes, puisqu'elles y prolifèrent. On consomme très peu de jus qui ne soit pas préalablement fermenté (pour le rendre alcoolisé) et le seul qui gagne en popularité est le jus d'oranges sanguines qui poussent au sud de Sorhelm, près des terres australes.

Hygiène

Depuis l'épidémie de Mort Noire de la Quatrième Ère, l'hygiène est au centre de toutes les préoccupations, particulièrement chez les nobles et les bourgeois. Les guérisseurs et les chirurgiens sont unanimes : une bonne santé passe d'abord par une hygiène méticuleuse et une exposition accrue à l'eau chaude et aux plantes médicinales. En conséquence, tous les hôtels particuliers, manoirs et maisons cossues sont dotés de salles d'eau, caldariums (bains chauds), thermes ou bains nordiques où peuvent se prélasser à loisir ladies et lords. Toutes les grandes cités de Middholt possèdent leurs thermes publics où se massent petit peuple et voyageurs encrassés, se partageant eau froide et stagnante, déjà maculée d'avoir trop servi. Les voyageurs les plus fortunés peuvent accéder aux thermes, moins achalandés, des auberges de luxe alors que les riches clients des maisons de passe luxueuses peuvent nettoyer leurs vices dans les bains qui jouxtent les établissements de plaisir.

De nombreuses plantes et huiles essentielles peuvent être ajoutées à l'eau chaude : fleurs d'oranges sanguines, patchouli, lavande, essence de baies d'Agathée ou de framboises glacées, feuilles séchées de menthe poivrée, huile d'olive importée des Îles Brûlées, chair de pêche de printemps ou de pommes malachite, fleurs australes ou chèvrefeuille. Le savon est essentiellement composé d'une base de lait de chèvre et de graisse d'ours raffinée à laquelle on ajoute une huile essentielle de fleurs ou de fruits. Pour les moins bien nantis, le pain de savon noir est souvent l'unique alternative aux nettoyants plus luxueux, quoi que non parfumé, il permet tout de même de débarrasser la peau des impuretés et de la saleté. Les nobles dames sont friandes des bains de boue et d'argile, purgeant la saleté de leur peau grâce à des sels raffinés ou en rendant le grain lisse en prenant des bains de lait de chèvre ou de lait d'amandes (importé des îles du sud). Raffolant des parfums et des brumes, elles peuvent dépenser des fortunes astronomiques pour se procurer les parfums les plus capiteux ou les plus floraux, pour le plus grand plaisir de la gent masculine.


Divertissement

Nombreux sont les divertissements sur un continent où la mort frappe plus rapidement qu'elle ne le devrait et où les jours sont comptés. Osselets, dés, jeux d'échecs et cartes à jouer sont de mise, surtout au creux des forts où le temps se fait long et l'hiver rude. On pratique peu de sports, puisque la vie quotidienne offre son lot de labeur et que les muscles sont synonymes, chez les femmes nobles, d'une appartenance à la classe paysanne. Néanmoins, les chevaliers se divertissent lors des joutes, en profitent pour mettre leurs talents à l'épreuve et se donner en spectacle lors de démonstrations publiques d'adresse, de force ou de technique. Diverses sont les épreuves de joute, joutes montées, duels de glaives, concours d'archerie ou même combats d'arène, qui se déroulent sous les yeux médusés des spectateurs, nombreux, qui viennent y assister.

Les arts servent également au loisir, le théâtre, par exemple, attirant de nombreux spectateurs, autant nobles (lorsque les représentations se font devant la cour) que roturiers (lors de représentations itinérantes, dans les auberges ou lors des foires). Mais les artistes comme les saltimbanques, troubadours et musiciens, partagent une vie difficile et précaire, souvent nomade, leurs talents disséminés dans les cités et sur la route, pour le plus grand plaisir des voyageurs ou des soldats qui les paient grassement. Les artistes du cirque sont particulièrement appréciés, surtout lors des fêtes, mascarades et carnavals qui sont organisés par la noblesse pour le peuple. Acrobates, cracheurs de feu et dompteur de bêtes se relaient pour ébahir, émerveiller et surprendre dans des mises en scènes fabuleuses et mystérieuses. Lors des banquets donnés par les aristocrates, les artistes du cirque bénéficient d'une fortune considérable pour monter d'impressionnants numéros, mais retombent aussitôt dans la misère une fois leur contrat terminé et leur argent dépensé. La vie d'artiste est donc très rude, mais certains talents exceptionnels réussissent à attirer assez l'attention de nobles gens qu'ils sont parrainés par ceux-ci, logés, nourris et vêtus à la cour en échange de leur talent. Néanmoins, tous ne peuvent aspirer à une telle vie et seules les maisons Dragonfall et Ebonhand sont particulièrement reconnues pour entretenir de tels talents.


Célébrations

Les fêtes, réceptions et banquets sont surtout l'apanage de la noblesse qui y consacre beaucoup de temps. Non seulement celles-ci permettent de se divertir, elles permettent également un étalement de richesse en règle et fournissent un excellent prétexte aux mondanités et aux alliances. Riches toilettes sont alors de mise, coiffures extravagantes, mets raffinés, vins capiteux et divertissements somptueux pour impressionner ses hôtes et entrer dans leurs grâces. Les fêtes où l'on dénombre les plus grands excès sont sans doute celles offertes par les Oligarques des Mercantes, ces riches marchands dont la fortune surpasse l'outrecuidance et dont l'audace salue les nuits de décadences multiples et de débauches indicibles. Ceux-ci n'hésitent pas à sacrifier à l'étiquette et au bon goût pour inviter des danseuses exotiques à la peau basanée et percée des Îles Brûlées, des dompteurs de tigres blancs, charmeurs de serpents-dragons, avaleurs de couleurs dont les poudres multicolores enflamment et embrasent l'air de lumières hétérochromes.

Les fêtes les plus populaires sont sans conteste les fêtes religieuses. Quatre fois par année (les dates correspondent aux solstices et aux équinoxes), elles jettent dans les rues une masse incalculable de gens, nobles, bourgeois et roturiers, qui profitent des joies du carnaval et de la générosité des riches gens qui financent ces grandes fêtes en échange de quelque prestige. Un grand événement marque l'arrivée de chaque saison et une fête est consacrée à chaque déité. Tous les dieux reçoivent alors des offrandes en échange de leur bénédiction pour la saison à venir. Chaque célébration a son importance et ses particularités.

Les Hivernales : Dédiées à Catharis, déesse de l'hiver et veuve de Septentrion, les hivernales se déroulent sur sept jours (le coup d'envoi est marqué lors du solstice d'hiver). Chaque matin, le roi d'Ibenholt doit se rendre, sous bonne garde, dans le Quatuaire de Catharis pour rendre hommage à la déesse et lui offrir une offrande de sang. Victuailles, objets précieux, sont alors arrosés de quelques gouttes de sang royal sensé assurer, par ce sacrifice, une saison hivernale clémente et moins rude. Les journées sont animées de processions religieuses et marquées par les cérémonies publiques des Parlemorts qui procèdent à plusieurs sacrifices : chèvres, coqs, cochons et chevaux sont sacrifiés pour apaiser la déesse et des chants liturgiques sont chantés dans les rues pour transmettre sa bénédiction à tous les citadins. Les soirées s'ouvrent sous le signe de l'opulence et de la générosité, alors que de longues tables de bois sont aménagées pour y recevoir un banquet prodigieux, offert par le roi d'Ibenholt à ses sujets. Pauvres, mendiants et indigents y mangent alors à leur faim et y boivent tout leur saoul alors que la fête bat son plein avec de la musique et des danses. On répertorie des centaines de bagarres et de viols dans la capitale, sans compter les meurtres qui s'additionnent dans l'excès des festivités. De leur côté, les nobles sont conviés à Jernvugge pour une grande fête au tournant du septième jour et les festivités s'achèvent sur un immense feu de joie qui lance dans le ciel des lueurs orangées qu'on voit presque danser sur le col glacé de Solvkant.

La Grande Mascarade : Aux premières chaleurs du printemps se tient la Grande Mascarade, fête dédiée au dieu Veloth. Soulignant la fin de l'hiver mortifère et des neiges mornes, la Grande Mascarade jette dans les rues des serpentins colorés, banderoles d'émeraude et de blanc repoussé d'or, guirlandes de lanternes d'argent ciselé allumées jour et nuit. Une seule journée est consacrée à cette mascarade que plusieurs organisent déjà depuis des mois alors que tous sont convoqués au Grand Bal qui se tient sur le parvis devant Jernvugge. S'étalent alors sur des tables une nourriture abondante, des vins sucrés et des pâtisseries opulentes sous l’œil alléché des enfants qui courent entre les danseurs qui se rencontrent au centre de la place. Tous les adultes doivent être masqués pour obtenir le droit d'assister au bal du roi : peu de gens, donc, hormis les nobles et les bourgeois, peuvent assister à l'événement. La tradition veut que le roi offre des masques à quelques habitants tirés au sort - normalement au nombre de quinze - afin de leur permettre de vivre un instant le luxe de la cour, se chargeant même de les vêtir proprement et de leur offrir quelques pièces en toute charité. Les festivités entourant le printemps se soldent par d'impressionnants feux de poudre qui brûlent et éclatent dans le ciel comme autant d'étoiles colorées sensées plaire au dieu du printemps.

La Fête du Roi : Alors que les elfes célèbrent Xyhmis par une longue procession vers son tombeau au cœur de la forêt léthargique pour y veiller durant quelques jours à la lueur de milliers de chandelles, les Hommes célèbrent plutôt le Roi. Joutes, combats singuliers, duels et tournois sont organisés dans toutes les cités pour le plus grand amusement des nobles, des bourgeois et des citadins qui peuvent y assister. Une fois tous les cinq ans est organisé un Grand Tournoi qui oppose les guerriers et les jouteurs les plus chevronnés de tous les royaumes pour le plus grand prestige des rois. Toutes les cités obtiennent à leur tour la lourde responsabilité d'accueillir le tournoi et d'impressionner leurs royaux invités, l'espace de quelques jours. La prochaine cité à recevoir le Grand Tournoi est Askevale.

La Moisson : Fête des interdits, elle ne rend hommage à Dagoth que dans l'austérité, le cérémonial et la retenue. Nuls banquets, nul luxe et nulle oisiveté ne sauraient accompagner les morts dans le trépas et le dieu mortifère dans son sanctuaire. Cette fête en est une de remerciement, de prière et de deuil pour tous ceux qui ont quitté l'étreinte filiale de leurs semblables au cours de l'année précédente. Les Parlemorts encensent les rues, font sanctifier les cendres des défunts et vont par douzaine dans chaque temple de chaque ville pour y bénir les lieux. L'heure est alors au recueillement et tous se vêtissent de noir le jour de l'équinoxe pour ne pas attirer sur eux la malédiction du dieu de l'automne. Symbolisant la privation de l'hiver et le froid macabre qui précède la saison froide, la Moisson est une occasion pour tous de pleurer leurs amis perdus ou leurs enfants disparus afin de les accompagner de leurs pleurs dans l'au-delà.


Éducation

En Middholt comme ailleurs, l'éducation revêt une importance capitale dans la vie d'un individu. Bien sûr, la nature de cette éducation dépend en grande partie du milieu social dans lequel on a la chance de naître ou pas, aussi est-il plus approprié de parler d'éducations au pluriel, tant elles peuvent différer d'un royaume à l'autre, mais aussi d'une famille à l'autre.

Plus que le statut que l'individu occupe au sein de la hiérarchie sociale, c'est sa richesse qui détermine quelle degré d'enseignements il pourra recevoir. Ainsi, il n'est pas rare que de grands bourgeois soient plus instruits que certains nobles de moindre importance. Il faut dire que, si le prestige et la réputation jouent un rôle certain pour s'attacher les services des meilleurs précepteurs, les pièces sonnantes et trébuchantes restent le meilleur moyen de s'assurer que votre descendance reçoive la meilleure instruction possible. Ainsi, les plus fortunés feront appel à de multiples professeurs pour entourer leurs enfants, n'hésitant pas à faire les faire venir de contrées lointaines, voire à envoyer leur progéniture dans des cours étrangères s'ils n'ont pas d'autres choix. Ils recevront alors des enseignements qui couvrent toutes sortes de domaines, des plus simples aux plus complexes : la trinité habituelle, bien sûr, à savoir lecture, écriture et algèbre, mais aussi l'histoire, les sciences, la politique, et tout ce qui peut être nécessaire à la vie d'un noble ou d'un bourgeois . Pour les fortunes plus modérées, on se contente souvent d'un seul précepteur, certes plus polyvalent et donc quelques fois moins érudit, mais surtout beaucoup moins coûteux. En ce qui concerne l'éducation des femmes, les choses sont partagées : celles qui ont la chance de naître en position d'aînée reçoivent souvent une excellente éducation, souvent similaire à celle des hommes - à l'exception des arts militaires - puisqu'elles seront appelées à hériter. Pour les autres, on est assez souvent tenté de négliger leur éducation, ou du moins de les limiter à ce qui fera d'elles de bonnes épouses, sans plus.

Malheureusement, aucune société n'est composée uniquement de gens fortunés, et les Cinq Royaumes n'échappent pas à la règle. Ainsi, pour ceux qui n'ont pas les moyens, recevoir une éducation décente est beaucoup plus compliqué. S'il est possible de trouver quelqu'un à même d'enseigner à vos enfants comment lire, écrire ou compter, notamment auprès des religieux de la communauté, ce n'est en aucun cas systématique, et il n'est pas rare pour les habitants des endroits les plus isolés de ne recevoir que des bribes d'instruction et, d'en de rares cas, aucune. Bien sûr, l'apprentissage ne se limite pas aux seuls domaines que l'on qualifiera d'intellectuels. Ainsi, beaucoup ont la chance de recevoir des enseignements beaucoup plus « pratiques », souvent liés à l'exercice d'un métier, ce qui est parfois suffisant à leur assurer une existence confortable. Il existe aussi la possibilité pour les enfants de basse extraction d'accéder à une éducation plus que décente : rejoindre un des nombreux ordres religieux de Middholt, ce qui leur assure de recevoir une instruction suffisante. Néanmoins, rares sont les familles prêtes à se résoudre à cela.


Politesse

Dans une société aussi régulée par l'honneur, la politesse occupe une place de choix au sein des rapports sociaux et de classes. De cette façon, un roturier ne s'adressera jamais à un noble en utilisant son prénom, mais l'appellera plutôt milord, mon seigneur, ser (s'il est un chevalier) ou monsieur. De la même façon, un plébéien utilisera les appellations milady, madame (si elle est mariée), mademoiselle (si elle est pucelle) ou sera (si elle appartient à un ordre chevalier). Le vouvoiement est donc de mise et ce, peu importe la provenance sociale de l'interlocuteur, puisqu'il constitue une marque de distanciation polie. En outre, seuls les gens très familiers entre eux se tutoient, que ce soient les membres d'une même famille (notez par contre que les enfants tutoient rarement leurs parents), de vieux amis ou un maître vis-à-vis son domestique ou son esclave. Nul ne déroge aux politesses qui veut conserver sa liberté, puisque le manque de manière est considéré comme une injure verbale et peut être passible d'une amende ou d'un séjour au pilori. Les vulgarités en tout genre sont également répréhensibles et sanctionnées par la loi lorsque la personne lésée se tourne vers les autorités, par contre, le roi fait souvent peu de cas de telles affaires si elles ne dépassent pas les limites de l'entendement.

La pudeur est un autre aspect de la politesse. Très pudiques, les habitants de Middholt considèrent la promiscuité et la nudité comme d'importants tabous à ne pas transgresser. Même si, dans les faits, la plupart des membres d'une famille moyenne se sont tous vus dans leur plus simple appareil (en raison du peu d'intimité qu'on trouve dans les masures), la nudité d'un inconnu leur est insupportable et intolérable. Encore une fois répréhensible par la loi, l'obscénité est une faute qui ne pardonne pas et ne laisse pas la réputation immaculée. C'est d'autant plus vrai pour les nobles qui tiennent particulièrement aux apparences et qui n'oseraient jamais se faire voir en public avec une tenue indécente. Par contre, les années ont eu raison de certaines mœurs et les gens sont de moins en moins sensibles aux vêtements plus indécents, même si on peut encore distinguer la fille de joie de la noble dame aisément.


Être femme

Il n'est pas aisé de représenter le sexe faible à Middholt. Toujours engoncées dans une société patriarcale et foncièrement pensée par les hommes pour les hommes, les femmes de Middholt jouissent néanmoins d'une marge de manœuvre considérable pour faire valoir leurs intérêts. Mères, filles, sœurs, amantes ou combattantes, elles ont été marquées par la difficulté du climat et sont reconnues pour leur caractère souvent bien trempé. D'abord et avant tout considérées pour leur capacité reproductive, elles gagnent davantage de terrain au niveau politique depuis la Troisième Ère et la mise en place du décret leur permettant d'aspirer au trône en tant que filles aînées d'un monarque. De plus en plus présentes dans la sphère publique, elles agissent non seulement dans la cellule familiale en tant que pilier, mais peuvent également aspirer à de plus hautes charges dépendamment de leur statut social. Si les femmes de la noblesse ont toujours joué un rôle non négligeable dans la politique (soit en tant que reines, reines consort ou reines douairières), il n'en va pas de même pour les femmes du peuple qui, elles, demeurent toujours confinées dans un carcan très patriarcal, assumant leur rôle d'épouse et de mère sans mot dire. Le mariage demeurant un incontournable pour sceller des alliances, peu sont les femmes qui y échappent pourtant et qui peuvent prétendre vivre une vie amoureuse comme elles l'entendent. Toutefois, les mariages d'amour ne sont pas impossibles et toutes les épouses ne souhaitent pas la mort de leur mari.

Une fois veuves, les femmes sont libérées du joug de leur mari, mais sont menacées par la précarité économique et le regard des autres. Les jeunes veuves décident alors presque toutes de se remarier, soit pour survivre ou pour éviter l'opprobre générale (une femme seule est suspicieuse). Les femmes plus âgées choisissent parfois d'entrer au service des dieux (en tant que prêtresses) ou de rester seules (si elles ont les moyens financiers de le faire). Plusieurs veuves de noble naissance ont hérité des terres de leurs maris et les administrent dans une paix relative, souvent, ce sont elles qui ont les meilleures conditions de vie.

En ce qui concerne la vie familiale, les femmes sont généralement celles qui restent à la maison et s'occupent des enfants. Les plus riches ont la possibilité d'engager une nourrice, se délestant d'une part de leur responsabilité pour administrer les affaires du foyer. Une famille nombreuse est cruciale pour les paysans qui ont toujours besoin de main d’œuvre sur les terres qu'ils moissonnent alors que les nobles préfèrent s'en tenir à quelques enfants seulement. Depuis la Troisième Ère, les femmes sont libérées de la pression de donner un héritier mâle à leur époux, puisque les femmes ont désormais accès aux charges royales et aux plus hautes fonctions administratives si elles occupent le rang d'aînées de la famille. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que certaines mentalités sont longues à changer, par conséquent, certains maris préfèrent tout de même donner naissance à un héritier mâle.


L'esclavage

Si l'esclavage n'est pas au cœur de la société des Cinq Royaumes, il serait risqué de réduire son importance à une simple curiosité. En effet, on trouve un nombre assez importants d'esclaves en Middholt, surtout dans les grandes cités ou les Citadelles.

La plupart des esclaves sont des hommes et des femmes achetés sur les Îles Brulées, un archipel au sud-est de Midholt. Les marchands d'esclaves font le voyage jusqu'à ces îles, achetant leur marchandise à d'autres marchands d'esclaves, dans de grands marchés où ils trouveront forcément leur bonheur : des femmes, des hommes, des grands, des petits, des costauds, des maigres, souvent à la peau mate ou ébène. De retour dans les Cinq Royaumes, ils écoulent leur stock auprès des familles bourgeoises et nobles, voire de certains religieux. Néanmoins, les esclaves des Îles Brulées, s'ils sont majoritaires, ne sont pas les seuls. Ainsi, les habitants de Middholt eux-même ne sont pas à l'abri d'être réduits en esclavage. Lors de guerre, il peut arriver qu'une partie de la noblesse adverse soit ainsi traitée, même si c'est extrêmement rare. Autre cas possible, celui des déserteurs qui ont été rattrapés peuvent être punis de la sorte. Cependant, le plus fréquent reste les individus qui, s'étant endettés trop lourdement et ne pouvant rembourser ce qu'ils doivent, sont obligés de renoncer à leur liberté pour s'acquitter de leurs dettes. A noter que les enfants d'esclaves naissent libres, et que les esclaves peuvent être affranchis par leurs maîtres.

Les esclaves sont utilisés dans de nombreux domaines, économiques ou non. Le fait que le travail de la terre revient aux serfs font que l'on trouve surtout les esclaves dans les mines. Néanmoins, beaucoup d'entre eux sont aussi domestiques, précepteurs, médecins et nombres d'autres métiers encore. D'autres servent de divertissement à leurs maîtres, comme les esclaves sexuelles dans les bordels ou pour leur bon plaisir, au même titre que les hommes que l'on force à se battre entre eux, mais ils restent une minorité. Ainsi, être esclave ne signifie pas forcément vivre une vie de misère et de violence. Au contraire, certains sont relativement bien traités, bien que cela dépende de la seule bonne volonté de leurs maîtres. La perte de leur liberté reste, pour beaucoup, la pire des souffrances, d'autant qu'ils n'ont aucun moyen de gagner leur liberté par eux-même. Cela a pu mener à des rébellions des esclaves envers leurs propriétaires, mais elles ne sont jamais bien terminées pour ceux qui ont osé défier l'ordre établi.

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