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 Quiconque est parvenu à discerner le bien du mal a déjà perdu son innocence. (Ambrose Silverthorn & Elidyr Skyler)

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Elidyr Skyler

Plume Bâtarde

Elidyr Skyler
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ARRIVÉE : 19/05/2014
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MessageSujet: Quiconque est parvenu à discerner le bien du mal a déjà perdu son innocence. (Ambrose Silverthorn & Elidyr Skyler)   Quiconque est parvenu à discerner le bien du mal a déjà perdu son innocence. (Ambrose Silverthorn & Elidyr Skyler) EmptyLun 16 Juin - 2:19

Quiconque est parvenu à discerner le bien du mal a déjà perdu son innocence.
here on the cold hill's side. And this is why I sojourn here, alone and palely loitering, though the sedge is wither'd from the lake, and no birds sing.
Sa démarche était particulière. Il eut été impossible de ne pas remarquer avec quel malaise se mouvaient les pieds du jeune homme qui enjambait la fange et le sang séché, tentant par tous les moyens d’empêcher la poussière de recouvrir son habit. C’est qu’il avait fière allure, ce nobliaux étranger qui, tirant cette jument magnifique, transpirait le luxe et le faste dans lequel il avait grandit. En s’approchant, on remarquait pourtant qu’il n’était un homme fait que depuis peu d’années, et sa curieuse façon de regarder autour de lui de façon rêveuse et surprise n’était pas sans rappeler l’expression du plus candide enfant – ainsi perdait-il encore quelques années en apparence. Mais de tout cela, Elidyr Skyler n’en savait rien. A peine sentait-il certains des regards posés sur lui comme il déambulait maladroitement dans les rues d’Ibenholt. Aveugle. Il était aveugle. Et quand bien même il aurait pu voir, sa naïveté apposait sur ses yeux un voile de mensonges. S’il enjambait les rejets humains, c’était sans dégoût aucun, parce qu’à peine en avait-il conscience. Ses yeux allaient au ciel qui était assez clair, sans voir autour de lui, il papillonnait de rêves en rêves, les croyant réels. Fou, il se figurait à sa place dans ce monde qui n’était pourtant pas le sien – bien qu’il soit sans doute de cette espèce de racaille en bâtard, mais un bâtard de château, un bâtard de cours. Il décriait avec l’univers dans lequel il s’enfonçait. Pourtant, il se croyait terrible, son arc sur le dos, il se croyait simple ayant ôté tous ses bijoux. Mais il était aveugle, toujours, et toujours enfant.

Au lendemain des festivités en l’honneur de Veloth, les ruelles étaient étonnamment peu agitées, encore qu’il eut lui-même eut du mal à en juger comme il découvrait la ville. Il avait cependant eu vent des évènements de la nuit lors de sa rencontre passée avec cette jeune femme, mais à peine avait-il compris. La violence lui était trop étrangère pour qu’il ait pu l’accepter et l’admettre si vite, quand ses songes le conduisaient à un paradis fictif où sa renommée et sa fortune devaient être vite faîtes. Ce lieu, cette ville, ne pouvait à cet égard qu’être merveilles et délices. Le malheur, le danger, la mort, c’était bon pour Askevale. Askevale assiégée, Askevale et les Freehold. Ses sœurs, son père y étaient morts, il en avait été chassé. Mais c’était loin derrière lui. Balayés ces ombres, au même moment où retombait la poussière soulevait par le galop de Nocturne. Il allait vers un avenir fleuri, et la chance ne pouvait que lui sourire dans un monde qui ne serait que douceurs.

Ainsi n’errait-il pas sans but. Au long terme, ou plutôt au moyen-court dans son cœur et esprit, il serait riche et célèbre. Dans l’immédiat seulement, il avait grand soif et était désireux de se changer bien vite pour partir à l’exploration de ruelles sinueuses, pleines, il en était sûr, de mystères, de secrets et de prodiges. Il avait eu vent sur la route d’une auberge, le Rossignol, et décidés, ses pas le guidait jusque là. Enfin, il la trouva. Elle était simple d’apparence, mais on lui avait chaudement recommandé la bière qu’on y servait. Il attacha Nocturne devant, tâta sa bourse rebondie du bout de ses doigts fins, remis en place les affaires qu’il portait sur son dos et pénétra dans la bâtisse la tête haute. Pourtant, les visages à l’intérieur n’étaient pas tous angéliques, et il avait perdu son assurance en arrivant au comptoir.

« Messire… » L’apostrophe était timide, pourtant il lui sembla qu’il avait été entendu par le maître des lieux. A ce moment-là plus que jamais, imberbe et hésitant, neuf et le regard voilé, il paraissait quinze ans tout juste malgré ses presque vingt-deux. Il dut prendre conscience de cela au moins, car il bomba le torse, et sentit l’arc et le baluchon cogner ses omoplates dans un contact qui avait quelque chose de rassurant. Il reprit, plus fort, plus grave. « Je souhaiterai loger quelques temps en ville, auriez-vous une chambre ? Ma jument est attachée dehors, il faudrait aussi lui trouver une place à l’écurie, et lui donner de quoi boire et manger ; nous avons fait un long voyage. » Pourtant, l’hésitation revenait au moment de reprendre. « J’ai de l’or. » Précision inutile et maladresse certaine. Si parmi la clientèle du Rossignol pouvait se trouver quelques noms illustres, ceux-ci étaient travestis et déguisés, invisibles au milieu des filles de joie et des ouvriers et artisans. Le bâtard avait les mains blanches de celui qui ignore le travail s’il n’est étude, et une tenue de velours bleue des plus riches étoffes. Qu’il ait de l’or, on ne pouvait en douter, mais encore une fois, il ne voyait la différence entre lui et les autres qui, attablés de ça et là, discutaient joyeusement ou en messes basses. Enfant aveugle, toujours.  

(c) AMIANTE

 

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