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 Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler)

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Elidyr Skyler

Plume Bâtarde

Elidyr Skyler
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ARRIVÉE : 19/05/2014
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MessageSujet: Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler)   Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler) EmptyLun 7 Juil - 20:46

Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes,
le contraire de un.
J’ai pensé que nous étions le vent, les feuilles et la lumière. J’ai pensé que nous étions l’instant et que la mort n’y pouvait rien. La mort était absente. Nous étions l’éternité.
Dans le castel des Snowhelm, les nouveaux venus portaient encore leurs vêtements crottés par le voyage, mais Hoel n’avait pas voulu attendre une seule minute. La tristesse qui animait ses traits était réelle et profonde alors qu’il présentait ses condoléances au maître des lieux et à ses fils. Un peu en retrait derrière lui, Elidyr avait les yeux tirés par la fatigue. Il écoutait avec une grande émotion. S’il n’avait jamais vu cette tante, il était sensible à cette émotion palpable tout autour de lui, il lisait le profond malheur qu’avait causé sa perte sur les visages, et il lui semblait que la douleur était aussi atrocement sienne. Balayé la futilité de la jalousie qui l’avait animé depuis son cri.

Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler) 962983line

Il l’avait entendu. Il était allongé dans la chambre d’Azenor, qui était proche de celle de Gwladys. Cela avait quelque chose d’horrible et de troublant, cet accouchement si près, cette naissance d’une nouvelle âme au milieu de cette nuit orageuse. Mais sa sœur lui avait demandé de venir dormir avec elle. Et cela faisait plusieurs heures qu’ils étaient tous les deux cachés sous les draps, et qu’à voix basse ils parlaient de légendes et d’histoires de chevalerie. Et puis, le silence s’était soudain fait, ils avaient sorti leurs têtes de leur cachette, et ce cri avait résonné. La fin d’un temps, le début d’un autre. Le cri de celui qu’on attendait depuis treize ans, depuis la naissance d’Azenor. Un cri de nourrisson qui vient à la vie. Amael Ebonmere était né.

Il l’avait voulu lui aussi. Alors que son père le regardait contrer maladroitement les coups du maître d’armes de son épée de bois, et que ses bras se couvraient de bleus. Il l’avait voulu à chaque fois que son chemin avait croisé celui de sa belle-mère et qu’il avait du subir ses regards assassins. Il l’avait voulu plongé dans les recueils de poésie et les romans, rêvant un jour d’écrire pour les princes et rois, ce qui serait exclu s’il devenait chevalier. Et plus se rapprochait l’heure où il devrait se rendre aux tours d’Airains pour y recevoir une véritable formation d’armes, plus il avait prié et supplié les dieux de donner à son père un fils légitime.
Pourtant toute joie l’avait quitté dès l’instant où ce cri lui était arrivé aux oreilles. Hoel ne le regardait plus, Hoel ne l’appelait plus fils. Il semblait ramené à sa condition de bâtard pour la première fois de façon si réelle. Il ne prenait plus que la mesure de ce qu’il avait perdu à jamais. Et il jalousait, il détestait l’enfant bruyant qui prenait tout l’espace qui avait un jour était sien, même plus. Ses sœurs étaient en adoration devant lui, il avait l’amour d’une mère et la fierté certaine d’un père qui croyait en lui. Plus qu’Elidyr n’avait jamais eu. Amer, il s’enfermait dans la bibliothèque, lisait des poèmes et tentait d’en composer.

Et puis Hoel avait été appelé dans les Terres du Nord, affaires familiales des Ebonmere. Gwladys avait hurlé qu’elle refusait de rester avec cet enfant illégitime auprès d’elle. Alors l'Ebonmere avait fait préparer une vieille jument revêche et avait pris avec lui l’enfant. Pourtant, le voyage n’avait pas été le témoin de grandes discussions entre le père et le fils. Là aussi, le jouvenceau se tenait dans l’ombre imaginaire d’un nourrisson. Hoel n’avait que le nom de son jeune fils à la bouche, il en parlait sans cesse, et l’autre se tenait en retrait, apprivoisant lentement l’animal au mauvais caractère qu’on lui avait cédé pour ne pas se trouver à rien faire.

Et puis sur le retour, le visage clair du radieux Ebonmere s’était assombri avec l’annonce de la mort de la nièce. Et sans attendre, il avait poussé son cheval jusqu’aux hauteurs de Solvkant, sans faire de pause au risque de crever la pauvre bête. Et il se tenait là, dans la salle principale de Redcliff, parlant d’une voix nouée. L’enfant n’écoutait pas les mots, il restait dans la contemplation douloureuse de l’assemblée. Il détaillait Dralvur et ses fils, puis laissait ses yeux glissaient jusqu’à son père. A peine eut-il la présence d’esprit d’avancer au moment où, au milieu de ses autres paroles, Hoel le présenta. Elidyr Skyler, mon fils. Une sorte de lumière éclaira son regard bleu sombre en entendant le terme utilisé, et s’il continuait à ressentir une peine, sa bouche prononçait seule des phrases qu’il ne comprenait pas. Tout devenait flou lentement autour de lui, ces simples mots ayant chassé la douleur empathique et la jalousie personnelle. La fatigue avait fini par l’emporter, vagues était le monde autour de lui jusqu’à ce qu’il ne s’endorme propre dans l’une des chambres du castel.

Ce ne fut qu'au moment de son réveil, alors que le jour se levait à peine et que les rayons du soleil léchait encore trop faiblement les pierres pour qu’on y voit correctement, qu’il avait pris conscience de combien ce lieu le terrifiait. Il s’était rappelé la longue ascension, et l’aspect sauvage et hostile de la demeure de ses cousins et de son oncle, ces inconnus. Il s’était rappelé des visages qui l’avaient fixé. Et la peur s’était immiscée en lui. Debout Elidyr, ne soit pas couard, tu es le fils d’Hoel Ebonmere. Glissant comme une ombre sur le sol, il s’était décidé à aller retrouver son père, il voulait qu’il lui parle de celle qui était morte, la simple idée d’entendre sa voix était rassurante. Et puis, peut-être voudrait-il s’épancher ?

Armé d’une bougie, il s’était aventuré dans le couloir. La chambre accueillant Hoel ne devait pas être loin. Mais au bout du couloir, une lumière attira son attention. « Père ? » Sa voix était hésitante et faible, mais un mouvement du point lumineux lui fit savoir qu’il avait été entendu.

(c) AMIANTE

 

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Leogran Snowhelm


Leogran Snowhelm
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MessageSujet: Re: Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler)   Il a bien dû exister pour moi une heure où j’ai connu de quoi était fait l’envers des solitudes, le contraire de un. [Flash Back] (Leogran Snowhelm & Elidyr Skyler) EmptyVen 18 Juil - 3:41

Fiche ©️ Quantum Mechanics



Dix ans plus tôt
elidyr & leogran

Sa mort a transformé les souvenances d’un passé en de funèbres vestiges qui hantent sans disparaitre. Malgré tous les efforts de l’esprit pour les annihiler lors de la quête du deuil, les ruines persistent en sa mémoire comme des spectres de douleur venus tordre encore et encore le cœur vulnérable à leurs assauts. Même lorsque Leogran glisse dans le giron de Morphée, ils affluent sous forme de cauchemars pour soulever une abominable houle d'émotions violentes, lesquelles détruisent l’accalmie gagnée de peine et de misère au profit d’une nouvelle tempête. Alors le jouvenceau s’éveille en sursaut, une mince pellicule de sueur comme reflet à sa détresse, pour constater avec dépit que ni son univers chimérique ni sa réalité ne représentent quelque breuil dans lequel s’esbigner de la douleur et de la tristesse qu’engendre le trépas.
Sa main essuie mollement son faciès pour balayer les dernières traces du cauchemar sur ses traits tordus. Lové dans les ténèbres bigarrées par les premiers et timides rayons pailletés de l’astre levant, ses yeux peinent à deviner dans la pénombre les reliefs de sa chambre, ne pouvant en fait que discerner des contours nébuleux pour se planifier un chemin. Il ne souhaite pas se risquer une deuxième fois dans son monde de rêves, peu envieux à ce que le subconscient, tel un habile marionnettiste, le fasse jouer derechef sur l’avant-scène d’un morbide spectacle : celui de sa mère égrotante que la maladie gangrène. Pour fuir l’inexorable conclusion qu’est sa mort, il s’évade de ses peaux, s’empare de la chandelle sur la table jouxtant son lit, et s’aventure prématurément dans l’arantèle de couloirs déserts.

Des pas feutrés sur la pierre froide, une lumière qui avance pour en chasser les ombres, et le malheureux éphèbe qui traverse jusqu’à la pièce voisine pour réveiller son frère. « Jedath ? » Sa tête se faufile dans l’entrebâillement de la lourde porte en bois pour découvrir, non sans l’aide de la flamme, une couche abandonnée, sans de petit corps chétif pour la remplir. Point médusé par cette absence, lui qui sait son jeune frère tout aussi tourmenté, sinon plus, qu’il ne l’est lui-même, il tourne les talons dans l’intention de le retrouver, assailli d’un zeste d’inquiétude devant ce comportement inhabituel. Car de le savoir loin de son nid ne serait guère angoissant s’il était, comme de coutume, au seuil de la chambre de son ainé pour chercher réconfort à ses affres. Là, il appert que l’ourson s’était envolé vers l’inconnu, et cet inconnu remuait en Leogran les prémices d’une forte angoisse.

La raison le rattrape pour consoler ses premières peurs : Jedath ne peut être parti bien loin comme des hommes surveillent perpétuellement les portes grillagées qui mènent vers le monde extérieur. Tout au plus il doit se terrer dans un coin pour pleurer en silence sa défunte mère, ou arpente les murs jusqu’à réveiller père, que nul tourment ne saurait pourtant pincer quelque corde sensible qui soit. Mais ivre de jeunesse, aveuglé de naïveté, le cadet s’accroche à tant d’espoirs qui le poussent à essayer trop souvent de faire fondre les glaces éternelles du patriarche Snowhelm.
À défaut de pouvoir se rendormir, Leogran se lance à sa poursuite, trouvant dans cette soi-disant quête un baume à son propre malheur. Ça lui changera les esprits.

Si ses pas de souris ne causent aucun bruit qui puisse pourfendre le silence claustral des lieux, sa lumière de fortune, elle, est prompte à attirer le regard d’un quelconque fantôme, puisqu’à une intersection une voix s’élève pour rebondir sur les pierres et atterrir au seuil de son oreille. Son palpitant s’emporte, et la lueur, laquelle se projette contre les cloisons, cesse de creuser les ténèbres et s’immobilise. Au loin, sa jumelle brasille sur place calmement, signe que le quidam en route s’est aussitôt arrêté en constatant sa solitude bien éphémère. « Jedath ? Est-ce toi ? » La voix est volubile contrairement à celle de l’étranger, toujours à l’abri du regard de l’éphèbe. De courage il se nantit pour affronter le tournant, et arriver nez à nez avec l’un des invités de la noble famille des ursidés. Il s’arrête net pour empêcher une collision. « Oh. » Laisse-t-il échapper bêtement, le regard ébloui par la chandelle que son vis-à-vis tient en mains. Leogran éprouve un peu de misère à replacer ce visage dans sa mémoire puisqu’il s’est vite éclipsé après les présentations bienséantes, sous la demande du benjamin qui disait ne pas être d’humeur à connaitre ces gens. Il dévisage de pied en cap ce dernier, avant de finalement comprendre. « N’es-tu pas le fils de Ser Hoel ? » Fils, et bâtard de surcroît, si l'on en croit les on-dits qui se perchent aux oreilles et aux langues des gens.  « Que fais-tu ici, à errer comme un fantôme ? Tu es loin de l’aile réservée aux visiteurs de mon père. » La remarque frise le reproche. « Si tu souhaites retrouver les tiens, je te conseille de rebrousser chemin. Ne flâne pas trop, tu risquerais de te perdre derechef, et je ne serai pas là pour t’aider à t’y retrouver la prochaine fois. » Dernier conseil avant qu’il n’emboite le pas et poursuive son chemin, peu intéressé à combler sa solitude d’une compagnie, a fortiori celle qui relève d’un étranger. Il ne connait que trop peu ces personnages venus de loin pour ressasser, sans raison apparente aux yeux du garçon, les brèches difficilement colmatées du cœur. Mais avant qu’il ne disparaisse au loin, il s’arrête et se retourne, demandant avec un chouia de condescendance : « Dans ton errance, n’as-tu point vu rôder mon jeune frère Jedath ? Je suis à sa recherche. »  


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