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 les cordons des bourses (zorkharr)

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Arda Firebeard

Chienne de Veloth

Arda Firebeard
Chienne de Veloth
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MessageSujet: les cordons des bourses (zorkharr)   les cordons des bourses (zorkharr) EmptyMer 2 Juil - 23:30

Fiche © Quantum Mechanics


les cordons des bourses

arda & zorkharr
« AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! Chopez ce merdeux ! » Les jurons retentissent dans les ruelles d'Ibenholt, jaillissant des lèvres de la catin et ricochant contre les murs de pierres. Échevelée, enragée, la chienne de Veloth poursuit un sale mioche qui a cru bon de lui dérober sa bourse bien pleine de sous sonnants et trébuchants. Le poignard a jailli dans sa main, mais elle n'a pu l'écorcher vivant puisqu'il était déjà parti, leste et vif comme la brise sur une falaise. « Reviens ici, sale puceau ! » Elle hurle et halète, courant toujours entre les badauds qui n'ont aucune envie d'intervenir dans cette cavalcade. Elle va le saigner, se jure-t-elle, tandis qu'elle écarte de son passage une vieille conne qui s'appuyait sur une canne. Aucune excuse ne franchit ses lèvres, mais plutôt un juron général enjoignant la populace à faire place sur son passage, pour lui permettre d'attraper le gredin.

C'est qu'elle a passé la journée à l'amasser, ce petit pactole. La journée dans une taverne, avec des soldats éméchés qui font partie d'une troupe qui doit partir vers le sud. Le commandant de la compagnie ? Ailleurs, avec d'autres officiers. Elle, elle traine avec les hommes du rang, parce que déjà, c'est plus son monde, et parce qu'ils n'ont pas la sottise de vouloir se l'accaparer. Les quelques rares nobles qu'elle a pu avoir entre les cuisses ont cru pouvoir la posséder comme on possède une statue. Et comme Arda tient à sa liberté, sitôt qu'elle a pu reprendre son envol, elle s'est tirée. Et la voilà qui court pour essayer de la sauvegarder. Parce que si elle n'a pas d'argent pour cette nuit, elle sait qu'elle va avoir du mal à trouver une auberge qui voudra l'héberger, et il est hors de question que la putain rejoigne ses commères dans un bordel. Ça, jamais ! Alors elle court, elle court pour sa vie, pour sa survie, pour pouvoir s'assurer une nuit supplémentaire de liberté. Et elle hurle, elle peste, elle insulte le nigaud à qui elle va tailler les oreilles en pointe sitôt qu'elle l'aura rattrapé. Mais le gamin est véloce et se faufile entre les passants tandis qu'elle doit jouer des coudes et des hanches pour se frayer un chemin dans les venelles étroites des quartiers pauvres d'Ibenholt.

Mais voilà qu'au détour d'un carrefour, le mioche ne trouve rien de mieux que de rentrer brutalement dans un mastodonte à la crinière noire, et ricoche pour tomber le cul par terre tandis que la bourse vole dans les airs. La catin arrive à la hauteur du sauveteur imprévu, écrase la main du crasseux pou échoué par terre et appuie bien fort pour lui faire passer l'envie de recommencer à lui dérober des choses. « Estime-toi heureux que j'te castre pas, couillon ! » La menace du poignard qu'elle serre à s'en blanchir les jointures se détourne du microbe et elle se tourne -tout en marchant bien sur la patte endolorie du rejeton des bas-fonds- vers l'homme sauvage.

Quelque chose dans le visage de l'autre lui est familier.
Elle le reconnait.
Et marmonne un bref : « Ben putain, ça alors… »

C'est qu'elle retrouve dans le mâle celui qui lui avait autrefois prédit une fin funeste si elle restait où elle était. Elle avait suivi son conseil et avait sans doute pu survivre un peu plus grâce à cela. Et elle le croisait de nouveau dans un endroit improbable. Si Arda avait été une pucelle qui écoutait avidement les belles histoires de chevaliers et de donzelles, elle aurait pu croire que le herculéen gaillard était une sorte d'ange gardien. Mais, pour le moment, elle se demandait surtout ce qu'il foutait ici.


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Zorkharr

L'Édenteur

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MessageSujet: Re: les cordons des bourses (zorkharr)   les cordons des bourses (zorkharr) EmptySam 5 Juil - 14:24

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A Melody of Golden Coins
      between prophets' dreams
     
L
a vie était plus une chienne que toutes les ribaudes aux chairs suggérées de l'esplanade. La fragrance de stupre n'exacerbait pas même les sens de l'animal qui goûtait à l'âcreté de la déconvenue – et ses dieux savaient qu'elle était ironique, celle-ci. Combien de frustes ou d'innocents avaient donc goûté à sa vindicte primitive depuis qu'il s'était mis en route pour les steppes boréales, il ne les comptait plus, les martyrs qui avaient ou non eu la providence de survivre à leur rencontre, mais il avait fallu que ce soit pour un forfait qu'il n'avait pas commis qu'il échoue dans les geôles de Jernvugge. N'avait-il pas posé une patte dans l'auberge que les roquets cuirassés de la ville lui étaient tombés sur l'échine, sans lui octroyer l'opportunité d'émettre une quelconque défense, ils avaient réellement eu l'intention de le condamner à une mort plus que probable dans Le Tombeau. La vie était une chienne, il récitait la rengaine en kyrielle dans son esprit plus obtus que jamais, mais il louait mille fois la grâce de ses déités barbares pour avoir amené à lui son ancienne concubine. Sans Séraphine, il n'aurait point été apte à défaire ses chaînes et à retrouver sa liberté, quand bien même avait-elle manqué de l'abandonner à son funeste sort. Il regrettait d'avoir perdu la piste de la maraudeuse dans l'effervescence belligérante cette nuit-là, toutefois, il savait à présent qu'elle avait survécu aux dogmes Krorag et qu'elle courrait Middholt, tout comme lui. Et pour l'heure, d'autres priorités le taraudaient pour qu'il ne décide de se lancer à sa recherche, ce dont il n'était pas même sûr d'avoir envie.
Ce fut tandis qu'il progressait évasivement dans la convergence de la roture qu'une masse lui rentra littéralement, trouvant un rebond sur le galbe titanesque comme s'il avait été une catapulte. Surpris par l'impact qui venait de le faire vibrer sur ses bases, le mastodonte fit volte-face pour constater que le malhabile avait le faciès poupon, mais la mine clandestine. Par tous les bougres de ces terres d'impiété, pourquoi les gens se sentaient-ils toujours contraints de faire diligence pour avancer ? La réponse s'exposa à lui sous la forme d'un crin rubigineux à la rancune visiblement criarde. Voir la donzelle ainsi malmener la menotte du garçonnet lui fit incliner le chef sur le côté, sceptique qu'il fut, avant que la nymphe échevelée ne s'intéresse de plus près à lui. Sa décontenance manifeste le fit sourciller, il abhorrait être miré de la sorte, même s'il avait dû en prendre l'habitude depuis qu'il s'était excommunié de son désert d'origine, plusieurs années auparavant. Il fit mouvoir son envergure et croisa ses bras sur son poitrail à semi découvert, toisant avec bravade la créature qui ne se détournait pas. « Un problème ? » Rauqua le reître, qui aurait préféré l'idiome des poings si elle avait été un quidam. Puis, dans le râble de la demoiselle, il aperçut la silhouette juvénile s'animer avec discrétion, et lorsqu'il suivit le regard chatoyant du chapardeur, ses prunelles mordorées distinguèrent enfin l'aumônière et source du conflit juste à côté de sa chausse. Tout se produisit avec une promptitude déconcertante, le chafouin percuta la belle de plein fouet et voulut bondir sur le trophée qui les avait tant fait courir. Ce fut toutefois compter sans la célérité de l'Edenteur, tout autant galvanisé par l'arôme pécuniaire et qui érigea sa jambe entre le butin et le voleur. Ce dernier, qui n'eut pas anticipé le geste, réceptionna sa panse sur la rotule du mercenaire avec une indicible violence. Le souffle coupé net, il s'effondra à genoux et tenta de reprendre sa respiration comme l'aurait fait un géronte poussif, des filets de salive joignant ses lèvres au sol poussiéreux dans l'exercice. Zorkharr se pencha alors, il récupéra la bourse ainsi que le jeune larron qu'il souleva sans douceur, pour mieux aller le pendre à un porte-torche sur le mur avoisinant les tréteaux de leur vaudeville et le contempler s'agiter comme un beau diable. « Là d'où je viens, on immerge la gueule des mioches jusqu'à ce que l'eau ait remplacé l'air dans leurs bronches, t'as de la chance qu'il y ait foule, sinon je t'aurais noyé dans la première auge du coin ! Pour la gloire des dieux ! » Il acheva sa tirade du dialecte rêche de sa contrée natale, estimant de toute façon que nul n'avait besoin d'en comprendre plus.

Les calots de fauve se obliquèrent ensuite dans les alentours pour constater que des curieux s'étaient amoncelés, mais puisque effusions pourprines n'y avait pas, ceux-là finirent par se détourner – et c'était tant mieux, nul besoin de se faire davantage remarquer qu'il ne l'avait déjà fait jusqu'alors. Le crin de feu de la dame des tréfonds lui réapparut, toujours ici, les mirettes rivées sur le spectacle dans lequel elle avait malgré elle fait figuration. Mais les minois même mièvres n'échappaient pas à la causticité de l'ostrogoth, qui ne prit pas la peine de dulcifier la voix de rogomme qui s'élevait depuis son gosier. « Tu r'gardes quoi renarde ? Tu veux pas aller goûter au foutre d'un autre plutôt que d'me toiser comme ça ? » Il fit soudainement le lien entre le pécule qui trônait dans sa paluche et ce qui s'était apparenté à une course poursuite, avant que le fripon n'achève sa dérobade contre lui. « C'est à toi ? » Il soupesa l'escarcelle, faisant tinter les pièces dans une mélodie prompte à rendre n'importe quel olibrius ivre sans une goutte de spiritueux. « Dommage. » Et tant mieux pour lui.

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