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 A Feast of Blood and Steel [PV Vex]

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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

Sylarne Clanfell
Reine consort d'Ibenholt
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MessageSujet: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyVen 4 Avr - 6:10

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sylarne clanfell & vex strider
 A feast of blood and steel
 
O
h le requiem du souffle velléitaire, lorsqu'au creux d'une poitrine éteinte il s'exaspère... Les volutes hiémales d'un hiver qu'on brûlait à la pointe d'une torche habillait sa flavescente crinière d'une tiare d'ambre ductile alors que le malachite de ses yeux jouait le lucifuge, fuyant dans une nuit sans lune et une pénombre de sang d'encre. Et pourtant, des ombres ancillaires qui soulignaient sa taille, elle n'avait point le temps de se soucier, sa démarche léonine battant la mesure d'une humeur sanguine alors que sur ses joues s'étiolait l'érubescence d'une algarade qu'elle ne voudrait pas laisser impayée. Déjà sa conscience était vertébrée par cette résolution qui léchait l'échine glabre de sa moralité et sur l'échelle de ses vertèbres grimpait une folie ineffable aux pans de crime, alors que se creusaient les alluvions sanguins dans la carnation d'une abnégation qu'elle avait déjà fait trop durer. Les fangeuses langues se vouaient déjà aux bacchanales de la médisance, essuyant leur dangereuse addiction à la commissure de lèvres pernicieuses et Sylarne avait décidé qu'elle en avait eu assez. Assez de ce lémure qui jouait les prébendiers pour extirper quelques grâces ou quelques arpents de poussière à Jorkell, assez de ce traqueur qui lui tendait pièges et leurres, comme si elle allait, sans se battre, se saigner de rubis entre ses bras rapaces. Assez de ce philistin reître qui croyait facile de déployer un traquenard pour la lionne en se faisait ombre de ses pas, ombre de son cloître, qu'elle joue la maîtresse stoïque ou l'impératrice fugitive. Dans sa nyctalopie forcée, elle regrettait presque d'en venir à ça pour se défaire de ce néfaste matamore et dans l'océan de son entendement se glissaient les écueils d'une médullaire probité qu'elle s’interdisait presque à enfreindre. Presque. Parce que là se profilaient les plurielles nuances de sa poreuse morale et celle-ci ne tenait désormais qu'en sept lettres : Lorkhan. Sept graphèmes qui tiraient au creux de son ventre les fiévreuses suppliques d'une rédemption charnelle sans cesse inassouvie, sept glyphes qui jetaient dans son esprit l'heuristique et implacable réalité : elle ne pouvait se permettre de le perdre. Dusse-t-elle faire appel à l'assassin pour évincer chaque vicissitude, dusse-t-elle engloutir toute la fortune des Clanfell dans cette lubie, dusse-t-elle par ses propres mains faucher vies et décimer maisons, ne trouvant de répit que lorsqu'il seraient seuls enfin, que lorsqu'elle aurait vaincu cette prolepse à grands renforts de crocs et d'éperons, tuant dans l’œuf toute tentative larvaire de les diviser, de les éloigner.


C
ette procession solitaire s'accompagnait de ténèbres et l'impudente reine avait dû attendre que sonne minuit, que soient éteintes les sentinelles torchères pour se glisser dans l'ombre de la clandestinité, pour épouser en son sein les ombrageux voilages de la nuit, faire sienne cette amante indécente à qui elle faisait l'amour sans égards et sans pudeur : pour elle, pour Lorkhan. Ses lèvres embrassaient cette obténébration, buvaient ce subreptice baiser, union qu'elle consommait d'une démarche assurée, abandonnant la torche qui lui avait servi de phare jusqu'à l'Aile du Phénix. L'anthracite de sa mantille contrastait furieusement avec l'or diapré de sa chevelure et les ombres morfales avalaient sa royale présence pour ne laisser que diffus éclat chamarré. Et dans l'orient du palais se truffaient de stupre les appartements de l'assassin, engoncés dans le ventre cette sépulcrale odalisque qui ouvrait ses béantes cuisses, buvant la vacuité lucifère pour la façonner de spectres ombragés. Vex. Un prénom qu'il avait délaissé depuis quelques temps déjà, fardant son identité d'une céruse calamiteuse qui le faisait répondre au nom de Mavrel. Un nom dont il se servait maintenant comme d'une flamberge pour faire avaler à la cour toutes ses inepties, tous ses caprices, toutes ses dérives. Et les rares fois qu'elle l'avait rencontré, jamais ils ne s'étaient réellement présentés, mais elle en gardait une prégnante mémoire, un indélébile amusement teinté des miroitements polychromes de l'énigme que cet homme représentait. Et serti de pierres fastueuses, il allait comme un assassin en campagne, se vautrant dans les plaisirs anacréontiques d'une gamelle toujours débordante, d'une carne sur laquelle il pouvait se faire les dents. Ce soir, la reine lui fournirait de quoi ravitailler le vairon carnassier de son regard, de quoi faire saliver cette bouche famélique pour qu'elle ne demeure pas inane trop longtemps.


L
'adamantine stola chutait sur ses reins, oriflamme d'orage qui laissait couler l'averse de soieries sur son ventre, mais laissait son dos dénudé de tout carcan textile et alors que sa crinière mordorée brûlait l'étain de son oripeau, sa main sertie de bagues luminescentes hésitait devant la frontière de bois qui la séparait de l'indigent. Frappait-on, à la porte des assassins ? Se laissait-on avaler par le sanctuaire des ombres mortifères, par le cortège sépulcral d'une hardiesse périlleuse pour se vêtir du linceul de l'audace jusqu'à aller allécher le loup dans sa tanière et réclamer l'acier de ses crocs sur son tendre épigastre ? La lionne esquissa un bref sourire, révélant dans l'ombre des dents lactescentes. Ces appréhensions n'étaient que chimères déroutantes, qu'affabulations enfantines qu'on servait aux mioches pour les étourdir de cautèles insignifiantes. Et tout aussi circonspect que pouvait se montrer son discernement, elle savait s'amuser du bal des circonstances, des effronteries et des risques qu'impliquait la farandole des âmes joueuses, celles-là même à qui souriait la fatalité quand elle ne leur rivait pas un surin entre les omoplates... Le risque en valait bien la chandelle. La lubie valait bien qu'elle s'égare dans cette venelle. D'une main qui se voulait muette, elle poussa la porte de l'antichambre, s'engouffrant dans la gueule lupine d'une nuit d'encre avec silence, glissant comme une ombre dans le vestibule adjacent à la chambre que devait occuper le funeste homme de main. Son cœur brûlant des fièvres de son trouble, elle se laissait happer par la frissonnante caresse de l'interdit qui chamarrait sa carnation d'aspérités carnées alors que ses pas alambiqués frôlaient le parquet de la loggia. Le gouffre, la vacuité. Puis une lueur flavescente qui imprimait son regard d'un vélum cuprifère moucheté de lamelles d'airain. De la pièce mussée s'évadaient volutes fumantes et chaleur odoriférante et un instant, la reine eut la fantaisie saugrenue de se glisser dans la vaporeuse étreinte d'une eau brûlante avec ce prince des ombres, histoire de rendre ce bain plus qu'inusité, plus qu'indécent. Et pourtant, elle préféra la quiétude de la chambre vide, s'assoyant sur l'ourlet de l'immense baldaquin et poussant l'audace jusqu'à se servir d'une coupe du vin de l'éminent Strider dans l'attente du moment où, ruisselant et embrumé, se présenterait enfin à elle l'illustre sycophante...

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Vex Strider

L'Ombre Pourpre

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyDim 6 Avr - 21:15


"A Feast of Blood and Steel "

La nuit noire n’était autre que salvatrice pour l’homme qui siégeait dans ses appartements après le devoir accompli. Se laisser gratifier du luxe d’une eau offerte, d’un alcool fort à portée de main et du sentiment de mériter cette avalanche de luxurieux détails qui s’étaient ajoutés à sa vie depuis maintenant plusieurs semaines, avait le mérite de rendre cette plénitude extrêmement satisfaisante. La clandestinité se trouvait maintenant loin derrière mais son utilité n’était plus à dépeindre. Le destin se serait-il montré si parcimonieux s’il ne l’avait pas écouté dans les moindres méandres qui s’étaient dressés sur sa route ? Ses convictions laissaient aisément suggérer qu’il ne croyait pas à cette négation. Sa route tracée par une origine extérieure lui permettait de concéder au hasard la force qui était la sienne et, par conséquent, d’en prendre les tenants et aboutissants comme partie intégrante de sa vie de base sans fondements. Désormais, grâce à ce mode de fonctionnement, il s’était retrouvé en haut de l’échelle avec l’idée saugrenue mais totalement établie de tenter de ne plus en descendre. Se satisfaire du minimum n’était plus actuel. Chef des Sycophantes, noble à la Cour, assassin principalement, ces différentes catégories de rang lui appartenaient entièrement. Leader certes, sa vie primait sur celle des autres, mais jamais la loyauté ne venait à manquer aux siens. L’éloignement faisait sûrement son œuvre, la stupidité n’était pas en conjonction avec ses pensées et encore moins la naïveté, dès lors il ne comptait pas délaisser son œuvre d’une douzaine d’années. Mais être sur tous les fronts ne pouvait être concédé dans l’immédiat. Sa position au sein de la Cour était encore récente, il se devait d’y faire gentiment son nid sans perdre de vue les protagonistes du futur complot politique qui allait se jouer dans ce labyrinthe royal. Pour rester au sommet, il fallait s’entourer des armes nécessaires, en plus de son poignard favori. Tout était question de rapports, de relations, et surtout d’observation. Sa position lui laissait l’opportunité nécessaire de fourrer son nez dans les affaires qui pouvaient l’intéresser. La noirceur des ténèbres nocturnes étaient pour lui annonciateur du départ des actes illégaux dont il pouvait faire preuve. Le jour laissait place au regard, aux prunelles acérées et à l’ouïe développée. Mais une fois celui-ci éteint, il fallait prendre part aux danses macabres que la lune se plaisait à révéler à travers les ombres mouvantes qu’elle pouvait dévoiler. Le tout était de savoir comment être le partenaire idéale de cette lumière douçâtre qui révélait l’horreur dans sa plus belle robe. Notre assassin aimait tuer sous le regard de la belle et se laisser envahir par son succulent rayonnement. Mais en cette soirée débutante, il s’était malheureusement contenté d’un homme à exécuter dans les plus brefs délais, au détour d’une rue sombre, de sa lame bien ajustée dans la jugulaire, sans s’attarder, sans prendre la peine de le torturer, sans laisser de traces derrière lui. Le corps se trouvait désormais en morceaux, donnés en pâtures aux porcins du coin. L’ordre avait été clair, tout devait disparaître. Un meurtre propre pour un départ sanglant. Un paradoxe qui lui plaisait encore bien. Rien de plus gratifiant que de trancher des membres, les lames étant ses consœurs préférées.

L’eau dans laquelle il séjournait depuis de longues minutes s’était teintée de couleur carmine et de la crasse éventuelle accumulée depuis le bain précédent. Une habitude prise depuis peu, associée à son nouveau statut, une avancée pour lui qui s’était toujours accommodé des bienfaits naturels qui croisaient leur communauté. Mais la gente croisée dans les couloirs était d’un gratin plus développé et en fin gourmet il ne pouvait point se contenter d’être le roturier qu’il avait toujours été. Son identité se devait d’être conservée, son histoire peaufinée dans ce but, la tendance voulant ainsi qu’en noble il fasse bonne figure. Sa personnalité ne pouvait être éteinte mais amadouer les foules était pour lui un jeu divertissant dans lequel il entrait sans retenue. Lorkhan lui avait apporté sur un plateau un revirement de situation bénéfique à ses affaires. Rater le coche pour une histoire de fausse identité mal tenue secrète aurait été une insulte certaine pour un homme de l’ombre qui parvenait à se faire invisible pour les proies qu’il traquait. Jouer sur plusieurs versants rendait la tâche ardue mais décuplait le plaisir d’un complot en cours auquel il participait. Pour l’instant, l’échiquier sur lequel il se tenait le faisait être d’un seul côté, en attente de pouvoir contempler l’évolution de son roi, mais sans perdre de vue l’avancée de l’homonyme en face qui pourrait renverser la tendance grâce à une pièce bien placée. En fonction de ces événements, il serait toujours temps d’ajuster sa propre stratégie. C’était le plaisir d’être un oiseau libre dans cette cage dorée. Un oiseau prêt à dévorer les autres si une quelconque entrave venait à s’improviser. Rien ne pourrait surpasser les innombrables enfermements vécus jusqu’à présent et il s’en était toujours sorti sans autres conséquences que des marques à ajouter sur son corps malmené. Des épreuves auxquelles il avait survécu fortifiant ce dernier pour le rendre plus apte à diriger cet attroupement de brutes en tout genre qui s’apparentait en réalité le plus à une famille.  Une gratification nécessaire à son rang qui n’avait apporté que galons à son statut.

Les réflexions en tout genre qui tournoyaient dans son esprit en repos furent alertées par une présence non quémandée dans les appartements censés être les siens. Ce qui avait de bon dans sa méfiance exacerbée  était l’amitié farouche que cette dernière créait avec l’ouïe prête à bondir au moindre bruit. Ce n’était pas la porte qui l’avait interpellé mais la carafe qu’il avait subtilisée et fait sienne, la remplissant d’un cru qui avait subi le même sort que le contenant, par le tintement caractéristique du verre sur une surface diverses. Le poignard présent dans sa main, même lorsqu’il souhaitait prendre un bain, eut sa prise raffermie par les doigts qui l’encerclèrent,  s’attendant à voir débarquer une personne non désirée. Peut-être quelqu’un s’était-il contenter d’empoisonner son vin avant de s’éclipser mais son attention maintenant toute tournée vers la pièce annexe laissait suggérer qu’il n’y avait eu aucun départ. Un intérêt par conséquent vif prenait la place principale dans ses pensées : qui s’était aventuré chez lui et dans quel but ? La seule manière de le découvrir était bien évidemment de s’inviter à rencontrer le ou la concernée. S’extirpant de l’eau sans chercher la sortie silencieuse, il quitta la saveur bouillante pour le froid revigorant de l’air renouvelé.  Son œillade fixe ne laissait jamais la porte délaissée mais pourtant cette dernière n’avait pas bougée. Agrippant une serviette à disposition, il la passa négligemment sur son corps avant de la placer autour de son cou, le tout d’une main, l’autre gardant bien son âme sœur pointue afin de pouvoir se défendre si nécessaire. Mais le temps écoulé laissait de plus en plus suggérer une visite de courtoisie. Attendre était bien plus dangereux que l’effet de surprise. Poussant la porte, sans quitter l’encadrement, ses prunelles habituées découvrirent sans tarder le corps qui avait pris place et la raison du bruit entendu fut comprise en observant la coupe qui séjournait dans la main féminine. Une agréable surprise que de constater l’attente d’une femme, et pas n’importe laquelle : la Reine se tenait tranquillement dans ses appartements. Sa nudité en cet instant n’était pour lui par un problème et s’avançant, il passa un coin de la serviette dans ses mèches encore imbibées d’eau, tandis qu’un sourire cernait de part en part son visage, son regard perçant ayant trouvé échos dans les prunelles de l’invitée inattendue.

« Un culot certain que de vous inviter sans consentement dans les appartements d’un assassin. » Elle était bien au fait de son rang véridique. Une facilité pour sa part au niveau de la discussion. Qu’elle soit la reine ne changeait strictement rien à sa façon de s’exprimer, encore moins en l’absence de témoins. « J’ose espérer que la coupe que vous tenez n’est pas la dernière d’un vin maintenant vicié qui me condamnera à une mort certaine. Je n’ai malheureusement pas encore pu m’en abreuver.» Des propos futiles pour une confrontation nouvelle. Bien évidemment, son regard s’était déjà attardé sur cette silhouette féminine, d’une femme de caractère et d’un physique parfaitement tentateur. Les femmes étaient pour lui nécessaire à sa vie, à son épanouissement masculin, et à la nécessité de décharger une partie de ce qui se trouvait en lui. Un exutoire comme un autre qui se joignait parfaitement à son autre plaisir qu’était l’assassinat. Cette femme charismatique se trouvait devant lui et tandis qu’il exhibait son anatomie couronnée d’un sourire malsain, une coupe fut servie par ses soins afin de pouvoir profiter à son tour du breuvage qu’il s’était ramené. Son corps marqué à nombreux endroits et principalement dans son échine que la jeune femme n’avait pas encore eu l’occasion d’apercevoir, tout comme ses muscles dessinés étaient outrageusement offert en contemplation et ce n’était nullement pour lui déplaire. Il estimait avoir les atouts nécessaire pour faire céder la gente féminine au désir que pouvait partager un homme et une femme, aussi n’avait-il aucune pudeur à le montrer. En réalité, s’offrir cette femme avait déjà traversé son esprit plus d’une fois. Ce n’était pas son rang qui serait un frein à ses penchants incertains. Prenant place à son tour en s’assoyant sur l’une des chaises qui entourait la table, sans avoir pour l’instant encore camouflé son corps, il prit la peine d’entamer la danse verbale qui allait être la leur « Que puis-je donc faire pour vous à cette heure avancée de la nuit ? » Un regard plus pénétrant pour peaufiner le tout.

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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyJeu 10 Avr - 5:14

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Q
ui peut se soustraire à l'empire de la chair ? Vétuste carnation sur laquelle se glisse la rubescente caresse d'un stupre qui sertit les peaux les plus anachorètes et convainc les cuisses les plus autarciques de s'ouvrir pour quelque vénalité. Florins de vaporeux soupirs, deniers de sang palpitant et sesterces d'amour stipendié et soufflé comme braises sur une poitrine tiède... Tous trouvent dans le caravansérail des odalisques leur félicité d'occasion, qu'elles exhibent sceptre d'indigence ou couronne d'opulence. Parce que les empires s'élevaient et mouraient pour l'ambition, parce que les empires naissaient et agonisaient pour la primitive satisfaction d'un soupir apoastre et l'originelle chaleur d'un ventre morfal. Le prince des venelles qu'il était se satisfaisait de si peu qu'il en avait oublié de viser plus haut, la lionne, elle, sur son piédestal d'orfroi ne toisait qu'une masse rendue anonyme par la distance, les corpuscules orbitant autour d'elle se brûlant indéniablement au contact du soleil de son rang si bien qu'elle en avait oublié jusqu'à leur existence. Le plus simple appareil de la majesté des ombres lui rappelant avec force qu'autour d'elle ne gravitaient pas que les chamarrés mignards, mais aussi les captivants audacieux. Aussitôt, il lui sembla, son vin n'en fut que plus capiteux encore et sa robe rubescente plus vermeil encore alors qu'elle levait vers l'impudent familier de son amant des yeux à l'argile céladon moiré des escarbilles d'un intérêt renouvelé. « Un culot certain que de vous inviter sans consentement dans les appartements d’un assassin. » En d'autres lieux, d'autres circonstances, l'arête effilée de sa mâchoire aurait conquis les cimes de sa réticence, l'estoc de son hypogastre, dompté les insoumises anfractuosités de sa continence et la puissance lithiase de son dextre effrité le versant de sa vacillante pudibonderie, mais pour l'heure, l'impavide lionne toisait le belliciste comme s'il était un fauve du même acabit, ses lèvres impatiemment tendues dans l'expectative d'une morsure sur le cuir de sa peau. Une seule question la taraudait, empoignant son occiput avec des griffes acharnées : qui mordrait en premier ? Un sourire qui ne se releva point sur de faméliques crocs, mais plutôt sur des dents à l'écrin lactescent. « Un culot plus grand encore que celui de l'assassin qui s'invite dans l'aula du roi qui peut le condamner au gibet. » La férale Clanfell inclina la tête, le visage fardé d'une narquoiserie désormais consommée sans honte à la lumière rougeoyante des exubérantes flammes. La nocturne incartade avait de quoi rappeler à son ventre l'anorexie qui le creusait de vacuité, son épigastre jouant le crescendo d'une supplique plus que volubile et elle se plaisait plus qu'à l'accoutumée à jouer les amphitryons chez l'assassin, se repaissant de la chère qu'il avait à lui offrir et des charmes muscatés d'une libation tardive. Et pourtant, il y avait derrière ses prasines prunelles plus qu'un casuel verbiage avec le profane cacique, plus qu'une logomachie noctambule. Craignait-elle le criminel ? Plus et moins que tout le monde. La hantise de la léonine souveraine résidait sans doute dans la borgne complicité qu'accordait Lorkhan à cet homme, dans cette crédule duplicité qui oignait l’arantèle de leur factice fraternité, dont elle redoutait la dense viscosité : une flétrissure qui ne manquerait pas de maculer le suaire de l'héritier au trône. Et si la fauve avait à montrer les crocs, elle le ferait sans incertitude...


S
ous le marbre veiné de stoïcisme s'animait l'apyre d'un flegme de braise sur lequel il soufflait d'une bouche mutine les flammes de son appétence léchant l'anthracite d'un brasier en dormance qui s'éveillait avec la lune ivoirienne. « J’ose espérer que la coupe que vous tenez n’est pas la dernière d’un vin maintenant vicié qui me condamnera à une mort certaine. Je n’ai malheureusement pas encore pu m’en abreuver. » L'allusive sentence se faisait presque laudative à ses oreilles et la belle concéda au probe une victoire dont les lauriers se déclinaient en un déridant rire. « Et gaspiller un si bon crû ? "Lord" Strider, rien ne m'attristerait davantage. » D'une main aérienne, elle rejeta derrière son dos une mèche flavescente qui coulait paresseusement sur son giron, se penchant sans embarras ni indisposition vers l'intriguant quidam, le carmin sirupeux du vin scintillant comme rubis sur fond de silice hyaline dans les lucifères feux qui flageolaient dans l'âtre. « Si j'avais souhaité votre mort, je vous aurais offert une fulgurante agonie et une plus que séduisante conclusion. Mon père disait : à grand homme grande mort. » Elle eut une risette cynique. « Un homme qui avait beaucoup d'adages, mais à qui, hélas, ceux-ci se prêtaient peu. » Oh et à cette valse des langues madrées, elle excellait, les labyrinthes de son intellect n'étant plus occultes et elle se targuait d'en maîtriser les moindres arcanes, se faisaient émérite coryphée lorsqu'elle en venait au ballet de la rhétorique et au jeu des maïeutiques. C'était avec un plaisir habilement dissimulé qu'elle se livrait à une artificieuse prose, mesurant de quelques lippées du liquide aviné un silence mathématique. Mais la léonine et royale épouse se leurrait également de ces mutismes, plus déstabilisée qu'elle ne voulait le faire voir et plus intriguée encore par les affriolantes et fuligineuses courbes de sa musculature, par le vélin satiné de sa peau mordorée par les flammes et soulignée par les étoffes claires-obscures d'une nuit dont l'encre de jais était avalée par les candélabres.


L
'indolente sylphide pouvait-elle se targuer, à l'instar de son aseptique intellect, d'être insensible aux atours d'un esthète traçant d'un pinceau chevronné une vétusté sanguine sur le canevas virginal de vies brisées ? Plus qu'elle ne se l'admettrait jamais, puisque trop viscérale et instinctive pour mériter qu'elle y laisse vaquer les préoccupations de son intellectualisation, se déclinait une fascination ignominieuse pour le substrat qui irriguait avec constance le parchemin de toutes les chairs et une attraction plus grande encore envers les prosélytes faucheurs de vies. « Que puis-je donc faire pour vous à cette heure avancée de la nuit ? » Alors que les prunelles perçantes de Strider se faisaient inquisitrices, elle n'avait pas omis de remarquer que le faisceau céruléen de ses yeux caressait le galbe diapré de sa poitrine sans même une once de modération et, sans conteste amusée par la triste fatalité qui le condamnait à perpétuellement regarder sans jamais toucher, elle poussa l'audace jusqu'à s'incliner davantage, laissant la tiédeur des flammes lécher l'écrin diaphane de son ostensible et sardanapalesque gorge alors qu'elle lui servait un équivoque sourire. « Me griser de minauderies ? M'abreuver de votre vin ? Me faire la parade de votre si vaniteuse virilité, peut-être ? » Cette fois se burinait sur le calcaire carné de ses lèvres une défiante expression sarcastique amalgamée d'un amusement certain. C'était pourtant un jeu auquel elle redoutait à tendre la main, de peur d'être dévorée par les insaisissables feux d'une tectonique dont elle ignorait les caprices. Et si elle s'aventurait en terrain miné pour, ne serait-ce qu'une fois, se sentir proie plutôt que prédatrice, s'en sortirait-elle indemne ? « Loin de moi l'idée de vous arracher aux bras de vos enjôleuses catins, mais je trouble votre libertine solitude pour venir m'enquérir moi-même de ces "talents" qui m'ont été tant vantés par Lorkhan... » L'ambigu est un vin capiteux et elle ne doute pas une seconde qu'il boira à même la carafe si on lui en donnait l'occasion. Nouveau sourire. La témérité était un luxe qu'elle s'octroyait si rarement...

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Vex Strider

L'Ombre Pourpre

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyDim 13 Avr - 19:24


"A Feast of Blood and Steel "

Sylarne n’était pas qu’une femme de prestance, elle était également une femme de caractère et éprise d’un tempérament que peu d’hommes aimerait avoir à leur côté, simplement pour sa facilité déconcertante à remettre à sa place, ou à dompter le plus autoritaire des mâles. Pour sa part, ce trait de caractère avait le pouvoir sans limite d’exciter son besoin de dominance et de vouloir sans retenue maîtriser cette fougue féminine pour la museler de ses pulsions sadiques. Sans compter les propos légèrement formulés indiquant avec une hésitation totalement annulée qu’elle ne serait pas des vicieuses qui tentent de mettre fin aux jours de ses proies par une mort rapide et douce. Il était également de ces assassins qui prenaient un plaisir important à voir s’écouler le sang lentement ou encore à le fait expulser du corps par des manières répétées et variées. L’arme blanche et principalement le poignard qui siégeait toujours dans sa main, déposée sur la table à portée, étaient ses jouets favoris pour exercer sa besogne quotidienne depuis près de douze ans. Pourtant, malgré cette tension interne injectée par la douce protagoniste à ses côtés, aucun mouvement n’était engendré excepté celui de prendre place non loin d’elle, sur une des assises disponibles, et de savourer lentement et avec désinvolture le breuvage pourpre qui glissait délicatement sur les rebords du contenant. Sa nudité ne serait pas camouflée d’ici peu car le jeu qui se dégageait entre une femme armée de ses charmes et un homme offrant ses autours sans pudeur était un vrai délice pour les prunelles de notre assassin. De plus, malgré la véracité des propos quant à l’absence de tentative sournoise de mettre fin à ses jours, il ne souhaitait pas la perdre de vue et la laisser errer dans ses appartements comme si elle se trouvait dans une position de dominance envers lui.  Son discours prononcé en questionnements divers était suave, ponctué de malice et accentué par le plaisir évident dissimulé derrière son regard que cette situation pouvait entraîner chez lui. Très peu d’assassins auraient accepté positivement une telle intrusion dans un lieu considéré comme refuge. Mais il n’était pas le genre à attribuer une telle importance à un quelconque lieu. Ce n’était pas pour rien que son poignard ne quittait jamais sa main, et que cette arme-sœur avait le privilège de le côtoyer même dans son bain. Un bon meurtrier se devait d’être constamment paré à octroyer la mort. Un adage qui lui correspondait habilement quand on savait que même épris du plus suave des vins et du plus traitre des breuvages pour l’esprit normalement éclairé, il avait toujours à portée de doigts le manche travaillé de celle qui ne le quittait jamais.

Paré à l’éventualité de devoir peut-être accéder au service de cette dame acérée, il toisait de son regard les formes savoureuses de la jeune femme qui s’était invitée chez lui, se permettant sans retenue de pouvoir la provoquer directement au plus profond de sa féminité, même si son désir allait bien au-delà du simple visuel. La gorge de plus si entièrement offerte permettait à tout détenteur des clés de l’anatomie de cette origine, l’imagination totalement débridée de profiter des diverses façons de faire terre le battement cardiaque à travers ce mouvement cutané subtil. Mais la méconnaissance de ses attentes rendait l’échange similaire à  une corde prête à céder, actuellement tendue de part en part comme si celui qui la lâcherait le premier viendrait envenimer une situation houleuse. Son ouïe cependant peu distraite par la vue en face de lui se fixa sur les propos formulés afin de lui apporter enfin réponse à la question prédominante qui concernait la raison de cette présence à ses côtés. Néanmoins, les premiers mots ne faisaient qu’ancrer encore plus intensément le jeu dans lequel ils se complaisaient tous deux. Ne répondant rien, son sourire s’étira légèrement plus tandis que son regard s’intensifiait puisqu’elle prenait plaisir à le provoquer tout comme il pouvait se le permettre de le faire, non pas grâce à son rang mais bien davantage par son tempérament propre. Mais le dessein de la jeune reine revenait au galop dans l’impatience d’un projet en ébullition dans son esprit vicieux. Ainsi, elle était venue trouver l’assassin dans son antre pour s’octroyer les faveurs d’une relation avec Lorkhan dont elle voulait également bénéficier. Il avait été bien au fait de cette romance qui se voulait discrète entre ces deux tourtereaux voués à un destin dont on ne connaissait encore nullement les projets. Tout arrivait parce qu’il était nécessaire que ça se produise, mais jamais le destin ne se souciait de l’impact sur le cœur de ses fantasques calculs. La surprise se peignait lentement sur le faciès de le préleveur de vie, bien qu’en apparence sincère alors qu’en réalité sur-jouée tandis qu’il s’apprêtait à répondre à cette phrase au sens évident mais qu’il allait joyeusement déformer pour son plus grand amusement.

« Je n’ai pourtant guère le souvenir d’avoir raconté les talents de ma virilité à votre cher Lorkhan. Devrais-je me sentir épié dans mon intimité ? Ou alors devrais-je prendre comme un honneur l’offrande qu’il m’octroie en vous envoyant subtilement dans mon antre ? Peut-être estime-t-il qu’une femme qui trahit son mari peut être partagée à outrance… »

Une provocation intense et très peu suggérée à l’adresse de la reine qu’il savait partagée entre son mari et son « fils », sans oublier le frère jumeau dont il avait déjà pu cerner un quelque chose alertant sensiblement son acuité visuelle, mais dont les preuves n’étaient pas encore à sa portée. Vex avait ce don imposant de pouvoir cibler le plus petit geste, la plus petite anormalité pour en suggérer directement à son instinct exacerbé de flairer le défaut. Ses yeux étaient une seconde arme, nullement innée, mais qui s’était développée fortement lorsqu’il avait pris la décision de ne plus se laisser berner par de la naïveté, laissant la méfiance devenir sa plus grande alliée. Bien sûr, il ne pouvait voir tout, mais la proximité avec Lorkhan lui avait apporté sur un plateau l’opportunité de côtoyer facilement les souverains en place et de pouvoir constater justement où en était la royauté afin de se faire sa perception propre du devenir de cette dernière. Que ce qu’il vienne de suggérer mettait la reine au même rang que les catins qu’il prenait plaisir à fourrer tant que faire se peut était bien évidemment conscient mais sans honte aucune. Après tout, jamais personne n’avait dit que ces murs le protégeaient, mais encore moins qu’ils protégeaient quiconque de lui. Feignant la méprise, il se permit de briser le silence installé afin de réorienter donc correctement la conversation. Il avait beau être patient, malgré tout la curiosité titillait ses sens de connaître la raison pour laquelle elle souhaitait user de ses penchants morbides.

« Oh, veuillez m’excuser. Je viens seulement de comprendre à quoi vous faisiez allusion. » un mensonge évident que son sourire ponctua allègrement. « J’aurais beaucoup de difficultés à vanter mes mérites sur une base verbale car mes « talents » se confrontent bien plus aisément à l’action que l’inactivité. Peut-être est-ce pour cette raison que vous vous êtes introduite dans mes appartements. Souhaiteriez-vous me mettre à l’épreuve par désir de me voir accomplir une besogne hors de votre portée dans un second temps ? Quoi qu’à bien y réfléchir, en vous observant intensément, j’ai quelques difficultés à douter de vos capacités à écourter le destin d’une proie. Je vous perçois bien plus vicieuse que ce que votre minois lisse laisserait suggérer. Ferais-je une erreur de discernement ? »

Loin de lui l’idée de se laisser berner par une femme. Les mettre dans son lit était une tentation à laquelle il succombait sans retenue et sans chercher une quelconque porte de sortie. Mais la méfiance restait toujours de mise et jamais ne se laisserait-il avoir par des formes savoureuses dont il voulait profiter avec excès. Après tout, il était bien homme à s’offrir ces dernières que le consentement, lui, ne lui était pas attribué.

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Sylarne Clanfell

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyMar 22 Avr - 4:21

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L
a smaragdine prunelle captait les flavescentes flammes pour en éclairer les dédaléennes coursives de son esprit. La nature caligineuse de sa conscience en laissait plus d'un pantois et derrière l'écran malachite des léonins iris se déclinaient d'insondables ténèbres aux ombres fuyantes, mobiles. Oh, nul ne pouvait se targuer de saisir de ses doigts agiles les pans de ses intentions et si plusieurs croyaient avoir cerné la nitide lueur d'arrivisme dans ses yeux, personne ne voyait le surin fendre les ombres de son encéphale pour se river dans un occiput et en disloquer les vertèbres. Et le jeu, aussi intéressant qu'il puisse être, n'était, au demeurant, qu'une partie d'échecs de plus, qu'une toute autre ardoise sur laquelle faire avancer ses soldats d'argile pour conquérir empires d'ombres comme royaumes de moires. Les guerres ne se livraient pas qu'au grand jour ou sur les champs de bataille. La clandestinité élevait légions et le silence, centuries. Et alors que sa main s'attachait au hyalin de sa coupe, elle osait calquer sur sa sculpturale lippe un sourire amusé qui faisait échos aux diffamations de l'assassin. Elle n'en attendait pas moins de l'irrévérencieux qui, sous le masque de Vex ou celui de Mavrel ne connaissait ni le tact ni la finesse. Il était pourtant celui dont les pensées semblaient les plus limpides dans cette labyrinthique farandole de simulacres et de parjures. Se formalisait-elle de ces fielleuses narquoiseries ? Point du tout. Elle n'était pas oiselle qu'on scandalisait facilement encore moins sylphide qu'on rompait sous le fil de quelques graveleuses invectives, si bien qu'elle se repaissait de l'audace de l'assassin en lui donnant à ronger un os plus charnu encore, quittant le socle qui lui servait de siège pour s'avancer vers le noctambule rapace qui partageait sa nuit. Sa main au parchemin ivoirien glissa un instant sur le bois vermiculé, en épousant les moindres aspérités fuligineuses, avant de se poser sur la carafe et de s'en saisir. Les reflets cuprifères de l'âtre embrasé traçaient d'indécents ombrages sur l'orageuse stola qui ceignait sa taille, diaprant sa poitrine lactescente de flaves incandescences et plus elle se rapprochait, plus les clairs-obscurs creusaient d'ombres graciles la chute de ses reins, une cambrure qu'elle n'avait que trop laissée à la vue de l'assassin, à la merci de toutes les mains. Sylarne s’enorgueillit de cette vénusté vespérale, celle qui l'autorisait à sortir légèrement vêtue de ses appartements pour rejoindre le nid de l'aigle avant de rejoindre celui du corbeau, et, lorsqu'elle fut près de Vex, se hissa sur la table pour y trôner, versant le muscat vermeil dans la coupe de l'insolent avec un sourire soutenu. « Une femme ne trahit jamais son mari, la seule trahison qu'elle perpétue est celle qu'elle s'inflige jour après jour en s'éveillant auprès d'un homme qu'on lui a imposé par la félonie... » Elle attacha un doigt au menton de l'assassin pour l'inciter à river l'azur de ses prunelles au prasin des siennes. « Et sachez qu'une telle offrande est largement au-dessus de votre rang, Strider. Dussiez-vous faire montre de tous vos atouts ou vous empanacher de votre outrecuidante masculinité, ne faites pas l'erreur de me croire votre égale, encore moins abordable. Je suis de celles, trop onéreuses, qu'on ne peut s'offrir même avec tout l'or du monde. »


E
lle poussa l'audace jusqu'à se gausser de son nouveau trône, ne le quittant sous aucun prétexte alors que son ongle abandonnait le rocailleux estoc de sa mâchoire et qu'elle se versait une coupe de vin avant de la porter à l'ourlet de ses lèvres, les yeux toujours chevillés au visage de l'assassin. Mais cette fois, l'argile ductile de ses prunelles s'était cristallisé, les veinules de ses iris s'affûtant sous le silex d'un fiel tout juste craché pour lui faire comprendre le tranchant de la francisque qui ne tarderait pas à faire ses dents sur la nuque du trublion qui sous-estimerait l'indomptable félin et son insatiable appétit pour les félons. Oh certes, le message était clair et la provocation plus hyaline encore. La férale reine, en triomphale émule s'amusait du jeu plus que quiconque, y livrant bataille avec une férocité renouvelée, convaincue qu'elle saurait, à terme, gagner plus d'ailes qu'elle en perdrait sous le brasier d'une imprudence qu'elle ne se connaissait que rarement. La dernière réplique qu'elle lui avait servi avec aplomb témoignait d'une peur qu'elle domptait avec aisance et trempe ne signifiait pas imprudence dans un esprit tacticien où attaque rimait avec défense. Les observations de l'assassin achevèrent de tirer du substrat de ses lèvres un sourire sardonique pendant qu'elle déposait le sébile cristallin sur la table et inclinait légèrement la tête, ne dissimulant nullement son amusement alors qu'à l'image de tous les intrigants mignards et habiles rhéteurs il s'évertuait à dissiper le brouillard de sa dédaléenne psyché. Elle se pencha néanmoins vers lui, lui glissant, féline et suave, une réplique plus que mordante : « Pour un homme préférant l'action, vous faites pourtant preuve d'une étonnante loquacité, bien juché sur votre trône d'oisiveté. » Mouillés d'un cran qui faisait luire le céladon de ses mirettes, ses yeux s'attardèrent un instant sur les vallons sinueux de son abdomen et, en contre-bas, sur l'escarpement fuselé de son ventre avant de remonter pour s'accrocher au guède de ses prunelles. « La vie courtisane semble vous avoir bien façonné de ses corrosives dépravations puisque vous voilà, à l'image de tous ces pâles flagorneurs, pétri d'un élan empressé de prouver à votre reine que dans cette ruche d'abeilles zélotes vous êtes indispensable, que dans cet essaim de frelons vous êtes le plus capable et le plus mortifère. » Oh elle savait bien que de tous les apis il était de loin le plus sinistre, son dard tranchant chairs et générant exuvies, mais elle n'avait que faire des menaces, que faire des prouesses et des exploits.


D
ans ce monde qui était le sien, le plus adroit faucheur de vies n'était pas intouchable tout comme la plus cuirassée des souveraines n'était pas invincible. Elle ne savait que trop que les rangs, les titres et le bleu du sang, elle les avait laissés sur le seuil avant d'entrer dans la tanière du loup, bien déterminée à prouver à l'assassin qu'elle n'avait rien à faire des remparts de la bienséance pour se faire respecter, qu'elle livrait bataille avec l'unique glaive qu'elle possédait, dénudée de toute armure, prête à faire face aux feux de la belligérance. « Le lion fait-il preuve de vice lorsqu'il se nourrit des entrailles de sa prise ? Il est dans l'ordre naturel des choses que le fauve chasse et qu'il triomphe de ses proies. Et même si je me doute que vos connaissances se limitent à cet état de faits, sachez pour votre gouverne que c'est la lionne qui traque, débusque et abat les proies alors que se prélasse l'oisif lion. Vous ne faites donc pas erreur, lord Strider, mais ce n'est pas le vice qui sévit sous ce lisse minois, c'est la nécessité. » Elle posa un index sur le sternum de l'assassin, surin lilial et délicat rivé entre sa poitrine, rompant toutes les convenances qui, de toute façon, s'étiolaient déjà comme nuées chassées par les flammes. Il n'avait jamais été question de simulacres lorsque s'imposait à elle cet incendiaire besoin de survivre, ce brûlant falot qui enflammait l'encéphalique pragmatisme qui requérait qu'une lionne se repaisse d'une proie avant d'être braconnée à son tour et sa peau vendue au chasseur. Et si l'assassin n'avait pas saisi que la férale Sylarne ne reculerait devant rien pour faire payer un affront, il l'apprendrait bien assez rapidement et à ses dépends. « Maintenant dites-moi si vous savez vous faire nécessaire ou si, à l'image de votre virilité, vous n'êtes bon qu'a péricliter dans l'oisiveté... »

La félicité venait à point à ceux qui savaient attendre. Et elle avait toute la nuit pour faire comprendre à l'assassin où était sa place.
Oui, elle avait toute la nuit...

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyVen 25 Avr - 20:56



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Aussi vile que ne l’était son rang, la reine faisait preuve d’une malice qui n’avait cesse de faire poindre l’intérêt de plus en plus marqué à son encontre. Jonchant le chemin de ses prunelles d’audace peu camouflée, il prenait un plaisir évident à observer continuellement les faits et gestes de la donzelle qui s’était aventurée sur son territoire sans même chercher à se protéger. Malgré tout ce dont il était capable de faire, omettre de ses sinueuses pensées qu’elle était non seulement femme du roi mais également amante de son « maître » seraient particulièrement peu intelligent et prouverait qu’il n’était en rien un professionnel. Mêler ses désirs et ses penchants imprévisibles dans le travail n’avait jamais posé problème, mais l’équilibre entre les deux était précaire et avant de se lancer dans les affaires, personnelles ou non, il était parfaitement prouvé que faire preuve de discernement était une qualité à ne pas négliger. S’il s’était élevé au rang de chef, il y avait une grande part de destin, puisque c’était ce dernier qui avait mené le précédent officiant à son encontre, mais au fond, c’était ses prouesses qui lui avaient octroyé le droit de s’émerveiller d’une tête bien détachée en tant que trophée. La destinée ne faisait que tracer la ligne directrice de sa vie, c’était à lui ensuite d’adapter sa personne aux obstacles ou occasions qui venaient sillonner son parcours atypique. Roturier dans l’âme, l’intelligence s’était mêlée à son éducation personnelle grâce à l’observation constante, alliée de toujours, dont il avait fait preuve tout au long de sa vie. Cerner les gens était aisé quand on avait vécu avec tout le monde, et  davantage quand on avait vécu le pire. Son séjour au Donjon Solitaire avait endurci un corps, mais aussi un esprit qui désormais était capable de supporter bien plus qu’avant les déboires qui viendraient se dresser fièrement afin de mettre un terme à son avancée. Car s’il y avait bien quelque chose qui était né au fil des ans, c’était l’ambition. Etre un leader avait développé des facultés existantes mais inexploitées et désormais, il comptait bien tenter de gravir les échelons afin d’obtenir satisfaction à sa soif continuelle de richesses. Peu importe à combien de râtelier différent il devait manger, il n’appartenait à personne. Cela n’empêchait néanmoins pas de faire preuve de retenue quand cela s’avérait nécessaire afin de contenter ses projets. C’était pour cette raison, et cette unique raison, que la reine n’avait pas été son entrée à cette nuit parsemée d’obscures perversités. Puis, un jeu restait un jeu et il serait bien dommage de le terminer prématurément. Laisser la proie gagner pour mieux la piéger était un amusement sans fin. La reine se savait à un rang qui pouvait la protéger de tout, mais jusqu’à quel point tiendrait-elle le coup ? Il serait tentant de le savoir.

Bien que le meurtrier avait avoué connaître la relation existante entre Lorkhan et Sylarne, l’intérêt qu’il portait à ce sujet était quasiment nulle. Cela faisait peut-être une information à user pour faire pression, mais concrètement, elle pouvait bien trahir autant de personne qu’elle le souhaitait et Lorkhan pouvait écarter les cuisses de toutes les femmes qui passaient s’il le souhaitait, cela ne le concernait pas le moins du monde. Il aimait obtenir les informations. Etre omniscient offrait énormément d’opportunités, mais ce n’était que dans l’éventualité de devoir à un moment jouer de son autorité. En dehors de ce fait, les principes le concernant étaient tellement arbitraires que finalement, prendre de son temps pour juger les gens croisés était à son sens un manque crucial d’ambition. Cela restait petit, sournois mais à une échelle proche du rat. Ses lèvres accentuèrent le sourire de son faciès quand elle estima être bien au-delà de ses moyens. C’était évidemment amusant car jamais il n’avait estimé devoir payer quoi que ce soit pour l’obtenir, et mieux encore, il comptait clairement continuer le jeu de la provocation en avouant le fin fond de sa pensée, ce qu’il ne se priva guère de faire en réponse. « Je ne me souviens pas avoir annoncé un quelconque payement, ni même avoir insinué que l’offrande en question serait consommée par mon unique désir.  Vos penchants sont peut-être tout aussi dépravés que les miens. » Une façon plus ou moins élégante pour un  énergumène associé à la franchise de cataloguer la reine comme une dame prête à profiter de nombreuses couches. N’ayant toujours pas bougé, il n’avait pas caché son intérêt accentué par la lueur de l’âtre échauffée pour le corps en mouvance d’une femme aux autours facile à déceler.  Sentir l’envie parmi ses yeux était aussi facile que de constater à quel point il était amusé de la situation actuelle. Certains penseraient directement qu’afficher aussi ouvertement  son envie pour les femmes serait pareil à formuler une faiblesse oralement, mais pourtant tout ce qui était décelable dans ce regard en apparence simpliste entraînerait bien plus de questionnement que de la part de n’importe qui d’autres. Il était difficile de comprendre si son envie s’apparentait au meurtre ou au sexe, ou pire encore si cela concernait les deux en même temps. Il jouait de ces trois tendances comme on jouait aux dés, s’amusant constamment à laisser le hasard décider de la combinaison qui lui apporterait l’opportunité de bander intensément.

La suite ne se laissa point attendre puisque la voix suave et taquine de la reine revint titiller son ouïe tandis que penchée vers lui il pouvait déceler avec détail les lignes tracées dans ce faciès en apparence si innocent qui cachait pourtant des vices bien ancrés. Aucun mouvement de sa part ne vint troubler cette intrusion dans son espace privé, intrusion à la fois dangereuse et qui le poussait à imaginer la facilité avec laquelle, en cet instant, il pourrait faire glisser sa lame sur la peau tendre de son cou, laissant le sang gicler à outrance dans cette chambre trop propre, sur sa peau nue. Pourtant aucun geste ne vint déranger le plaisir évident de la reine à contempler son corps ainsi dévoilé sans aucune pudeur. Son regard néanmoins se radoucit légèrement en la laissant décrire l’être qu’il pourrait être et qu’en réalité il était. « Mon empressement n’a d’écho que le vôtre, chère reine. Autant à vous qu’aux autres je n’ai strictement pas à prouver ce que je vaux et malheureusement pour vous, je ne suis pas de ces insectes qui piquent rapidement au détriment de leur vie. Je préfère de loin vous tourner autour jusqu’à ce que vous abdiquiez… » Son langage n’était pas aussi poétique et recherché que celui de la noble de naissance qui se tenait à ses côtés. Roturier il était né, roturier il avait évolué et ce fut son seul désir qui le poussa vers des retranchements intellectuels plus avancés, mais ses capacités restaient limitées sans pour autant qu’il en ressente le moindre embarras. Plus la nuit se noircissait plus les propos feignaient de moins en moins l’hypocrisie. La tension qui s’était établie depuis l’approche de la jeune femme était palpable et le tout serait de savoir qui mordrait en premier.  Reconnaître qu’elle était aussi féroce que ses homologues humains était bien plus excitant que se pavaner comme proie innocente qu’il était aisé de dévorer. Les femmes de caractère avaient de tout temps émoustillés à l’excès ses penchants qu’ils soient sexuels ou purement violents. La première barrière fut d’ailleurs franchie quand ce doigt gracieux s’évertua à sillonner sa peau maculée de marques en tout genre, preuves irréfutables d’un passé durement vécu. La laissant clôturer son insolente réplique, il laissa ses lippes répondre première à sa place, traduisant un visage rempli de sombres pensées pour un esprit sain, ce qui ne concernait guère la personne à ses côtés.

Un silence plana quelques instants avant que son corps ne se meuve enfin, attirant une œillade évidente vers des muscles dessinés et une carrure bien formée, tandis qu’il prit place debout, sans s’éloigner de l’intimité insérée par la reine, permettant désormais de retrouver cette dominance qu’il préférait arborer. La proximité néanmoins s’était accentuée par cette mouvance, révélant sa virilité avec encore plus d’aisance, ce qui n’entraînait aucun inconvénient au propriétaire. Un regard malsain braqué dans des prunelles prêtes à attaquer. Tandis que leurs yeux parlaient pour eux durant cet instant de flottement, sa voix masculine, à la fois grave et sensuelle, laissa alors échapper sa réponse « L’oisiveté n’est qu’une traduction parmi tant d’autres d’un comportement que vous croyez cerner. Je ferais bien davantage part d’une intention de contrôle, car tout en vous respire le désir flagrant que je ne fasse qu’une bouchée de ce que vous tenter de cacher. Et croyez moi, en moins d’une seconde je pourrais faire ressurgir cette peur latente et qui alimente avec insistante votre perversité. Vous êtes de ces Dames pour qui jouer avec le feu est tentateur mais qui espère de tout cœur ne jamais brûler sous peine d’être totalement emportée.» D’un geste vif, maitrisé avec une aisance presque anormale, son arme-sœur vint se planter férocement dans la table, entaillant à peine, d’une coupure tellement fine qu’il fallut un instant avant que le liquide vermeil timide ne se laisse apercevoir, un doigt de la main féminine qui avait quitté son corps pour prendre appui au changement de position de l’homme. Lâchant pour la première fois de cette soirée ce manche sculpté, il se saisit de la main l’amenant vers ses lèvres dans une position telle que le tracé pourpre glissa dans le creux séparant les phalanges. Avec obscénité, sa langue s’insinua lentement à cet endroit précis afin dé récupérer ce sang, rappelant sans hésitation un acte intime censé provoquer un plaisir évident à la gente féminine. « Je peux effectivement faire le nécessaire… » laissa-t-il entendre tandis que son regard aussi ardent qu’un brasier incandescent la pénétrait intensément et plus profondément que la lame acérée. Sa main libre vint alors se saisir du verre rempli peu de temps auparavant, l’enlevant de l’emprise de la reine, tandis qu’il s’en abreuva sans lâcher des yeux la concernée, finissant le contenu entièrement. Déposant la coupe, relâchant la main, il s’empara à nouveau de son arme la décoinçant du matériel qui l’avait précédemment emprisonnée tandis qu’un sourire amusé vint étirer à nouveau ses lippes. « Je me suis débarrassé de ce qui pourrait malencontreusement se renverser sur votre attirail vestimentaire. Il serait malheureux que vous dussiez vous déshabiller… » Le contrôle, toujours le contrôle. Une maîtrise étonnante quand il était évident qu’après un tel moment, la suite logique aurait été de s’emparer violemment du corps exposé si gratuitement à ses mains quémandeuses. Mais imprévisible il l’était et l’avait toujours été, et même si réveiller la peur était jouissif, la laisser planer sans savoir quand il pourrait agir à nouveau était encore plus excitant. Il était d’ailleurs facile de constater à son anatomie que le plaisir ressenti à cet échange étrange était véridique et non feint.  Encore une intervention qui n’entraînait aucune gêne à son sujet, et si se pavaner avec une virilité dressée pouvait paraître insultant, il estimait la réaction naturelle comme nullement utile à camoufler.

Laissant respirer la reine pour l’instant, en apportant potentiellement une frustration possible, il s’écarta et prit place à son tour sur le lit ayant accaparé sa propre coupe dont il se délecta tout en observant la cible de son amusement. « Alors, allez vous me révéler ce dont je dois m’occuper ? Ou dois-je encore peut-être le deviner par mes propres moyens ? Une invitation que je ne saurais décliner. » Ses propos pouvaient paraître légers, mais vu ce qu’il venait de se passer, il était difficile de savoir de quoi il était capable, mais surtout, jusqu’où il pouvait aller car son acte totalement inattendu était pour lui d’une gentillesse exemplaire. Car en temps normal, sa lame aurait traversé la chair et sa langue pourléché une partie bien plus osée que cette simple main. Mais la nuit était encore précoce et lui aussi, il n’était pas prêt d’aller se coucher.


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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyLun 28 Avr - 3:01

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T
entatrice appétence qui mordait son épigastre, ubéreuses pensées transsudant le strupe et la convoitise ; l'apparente placidité de son être n'était que lithosphère crevassée masquant l'accrétion d'une asthénosphère plus que brûlante, consumante. La proverbiale équanimité subsistait toujours, faisant se cristalliser une lippe à l'incarnadin nitescent, mais tout n'était en elle que flammes, brasiers et bûchers, une fascination pyromane qui enflammait ses sens et irriguait de combustible les rubicondes jaspures s'étirant sous l'étoffe de sa carnation. Fauve, son désir se diffusait en languides oscillations, lacérant l'étanche suaire de son flegme, dévorant de frissons la cambrure de ses reins pour river ses griffes à l'ataraxique muscle vital, l'obligeant à se débattre et à s'ébattre dans une poitrine creusée de chaleur. Aussi impérieux fut son désir, elle se refusa à s'y soumettre, le ductile argile de son encéphale s'effritant sous l’immarcescible prégnance que Lorkhan exerçait sur elle, comme si le simple fait de trôner dans cette pièce, juchée sur un trône de coupables pensées et couronnée de sa clandestine présence en ces lieux suffirait à s'attirer la fureur vengeresse de son prince et amant. Son esprit pourtant faisait s'étioler l'infraction comme l'aurait fait une goutte d'encre dans un verre d'eau alors que s'imposait l'inexorable instinct de survie. Pragmatisme, rien de plus, que ce lascif conciliabule avec le sybarite. Nécessité, rien de plus, que ces suaves échanges avec l'assassin. Obligation, rien de plus, que cette promiscuité outrecuidante avec le noctambule.  Les frémissements de son être se conjuguaient aux jactances du sycophante, exacerbé trouble qui croissait dans une terre arrosée de vin et germée de curiosité qui ne tarderaient pas à provoquer la déhiscence de son flegme et de son appétence, deux forces antagonistes mais d'égale puissance. L'insinuation lancée eut pour résultat de façonner de sa lippe un sourire amusé, l'audace de l'assassin lui plaisant bien plus qu'elle ne l'admettrait jamais. Autant elle affectionnait les gens qui savaient rester à la place qui leur était échue autant elle savait reconnaître le cran de ceux qui ne se contentaient jamais du bas de l'échelle. N'avait-elle pas aussi, à l'image de Strider, fait fi des convenances et du carcan dans lequel on confinait les femmes pour tirer son épingle du jeu ? « Vos penchants sont peut-être tout aussi dépravés que les miens. » Elle vrilla son regard gris d'orage de ses prunelles malachite, se rapprochant davantage du faciès acéré et séraphique pour lui servir une voix féline : « Vous aimeriez qu'ils le soient, j'en suis persuadée. » Elle fit grimper ses doigts sur la poitrine de l'assassin, esquissant un pâle sourire, moire tentateur. « Il faut toutefois faire la part entre la réalité et le fantasme, lord Strider. » L'insolence. Elle n'y avait jamais autant goûté qu'en ce fugace instant et si l'assassin aurait semblé une cible de mauvais choix pour la majorité des gens, elle ne s'en targuait que davantage, persuadée qu'il fallait prendre des risques mortifères pour s'arroger le respect d'un homme qui semait la mort et la désolation avec tant de facilité.


I
l n'était déjà plus question de tact ou de doigté, les masques chutant ostensiblement de leurs visages dénudés, les prunelles spécieuses abandonnant le cristal de l'artifice pour ne laisser se moirer que les reflets spéculaires d'une convoitise partagée. Au creux de leurs lèvres le goût appétissant de la vénerie, au fond de la conscience, le fumet salivant du métal, puisque si le sycophante se faisait anthropophage rapace, la férale lionne n'était pas en reste. Abdiquer ? Avait-il au moins été question de résister ? Comme un lépidoptère, elle s'amusait des alizés, caressant de ses élytres les flammes fuligineuses de leur incendiaire noctambulisme avec peu de réticence. Ses pas félins l'avaient tirée dans la clandestinité des coursives et c'est mue par une implacable curiosité, une impétueuse fascination et la gravité d'un magnétisme animal qu'elle s'était arrachée à l'apyre de son baldaquin pour attiser les flammes de celui d'un autre. Là où elle aurait pu s'arroger les talents de l'assassin par l'entremise de Lorkhan elle avait préféré embrasser elle-même la clandestinité vespérale, peut-être poussée par une léonine appétence dont elle ignorait toujours les sinistres ramifications. Un jeu. Rien de plus qu'un jeu. Quand il la surplomba, ombrageant les prunelles léonines d'une masculinité surexposée, la reine ne put s'empêcher de sourire, visiblement amusée par les tentatives peu subtiles de l'assassin, réprimant néanmoins les fièvres qu'il jetait à la frontière de son derme avec une aisance qui la surprenait elle même. L'hubris de la reine était toutefois efficiente cuirasse et elle ne broncha pas, rivant les prunelles prasines à celles de l'homme alors qu'il se laissait aller à d'intéressantes observations qui eurent le mérite de tirer de la soie de ses lèvres un leste sourire. La suite pourtant lui arracha une brutale expiration alors qu'il rivait à la table un surin qui mordait sa chair, lésion diaprée de cinabre qui jeta au creux de sa paume une chaleur irradiante, effervescente. Dans sa cage osseuse son cœur avait battu une mesure plus que saccadée et où la peur aurait du creuser une poitrine affolée, s'était plutôt installé un vertige frébricitant, une exaltante ivresse qui se lovait eu creux de son échine pour grimper une à une les vertèbres d'une médullaire placidité qui se disloquait désormais sous les assauts répétés d'une adrénaline envahissante. Quand il porta son doigt blessé à ses lèvres, elle défaillit, se mordant la lèvre pour étouffer un gémissement. L'halitueux contact se faisait à la fois antalgique et cénesthésique, disséminant sous la carne mise à vif de grisantes sensations. Son trouble était palpable, la faim lestant son ventre d'une asthénique vacuité, ses lèvres s'entrouvrant pour cueillir une lampée d'air tiède, oxygène qui manquait ostensiblement à ses poumons veules. Les présomptueuses assertions de l'assassin rompirent toutefois le suaire d'une fascination morbide, envoûtante promiscuité consommée à outrance, qui ne faisait que crevasser davantage le masque de flegme qui la caractérisait d'ordinaire et qui ne faisait que souffrir des abrasives effronteries de Strider. Et s'il n'avait trouvé en sa hardiesse une tumescence non dissimulée, elle en aurait presque capitulé, conquise par l'audace et la témérité d'un homme qui ne semblait souffrir ni retenue ni contenance, succombant à ses caprices dissolus sans vergogne. Mais voilà qui changeait la donne et c'est un sourire aux lèvres qu'elle le vit quitter son orbite, électron libre qui se laissa choir sur le baldaquin avant de lui lancer, badin : « Alors, allez vous me révéler ce dont je dois m’occuper ? Ou dois-je encore peut-être le deviner par mes propres moyens ? Une invitation que je ne saurais décliner. »


Q
uittant également son trône improvisé, elle se glissa jusqu'à l'âtre, passant une main au-dessus des flammes, quelques coruscantes gouttelettes vermeilles crépitant sur la surface ardente des braises. Puis, elle se retourna vers l'assassin, un évanescent sourire aux lèvres. Sur le même ton léger, elle lui souffla « Kaedred Greyson. Vétéran, ami proche du roi. Nuisance, indéniablement. Autant pour mes intérêts que ceux de Lorkhan... » Elle se rapprocha de la crédence, attachant ses doigts à la carafe cristalline où reposait le liquoreux muscat s'en saisissant avant de se glisser vers le sycophante et son socle de draperies satinées. Une légèreté dans la voix et pourtant elle n'avait pas oublié l'affront de l'impudent, la capiteuse exhalaison d'audace dont il l'avait enivrée comme l'aurait fait le plus puissant des myrs. Elle déposa l'amphore sur la maie, laissant sur la hyaline surface une parcimonieuse empreinte sanguine. L'imprévisible aplomb du roturier l'avait un instant désarçonnée, mais elle ne comptait pas en rester là, oh, elle ne comptait pas abdiquer. Il n'était pas dans la nature du fauve de se laisser berner et piéger. S'il se gaussait de sa victorieuse incartade, persuadé qu'elle n'oserait pas répliquer, il se fourvoyait plus que quiconque. « Vous êtes de ces Dames pour qui jouer avec le feu est tentateur mais qui espère de tout cœur ne jamais brûler sous peine d’être totalement emportée. » L'était-elle vraiment ou croyait-il faire d'elle un exemple de positivisme révulsant, comme si la théorie ainsi formulée devenait axiome ? Elle savait jouer avec les flammes et elle savait se brûler. Combien de fois avait-elle alimenté les brasiers pour s'y immoler avec ferveur avant d'embrasser la glaciale lithiase du flegme ? Pour savoir à quel point le froid se faisait analgésique après la brûlure, elle devait d'abord la connaître, l'expérimenter, s'y dédier entièrement. Quitte à le regretter. Chaque brûlure était une cicatrice et chaque cicatrice une leçon. Et il n'y avait dans l'apprentissage aucune contrition. « ...et pourtant, je ne le veux pas mort. » La férale lionne se hissa sur la couche, enserrant de ses cuisses découvertes le bassin de l'assassin, pressant ses reins sur la turgescence virile de l'homme, le surplombant à son tour de son hégémonique présence tout en glissant sa main blessée sur le torse glabre du sycophante, grimpant de deux doigts félins l'échelle de ses côtes. Elle laissait dans leur sillage quelques gouttes d'un cruor amarante, alors qu'elle se penchait sur Vex, lui soufflant :  « Un contrat qui requiert beaucoup de finesse et de doigté... » Sylarne porta son doigt ensanglanté à ses lèvres, recueillant le ferreux substrat avec une languide lenteur avant de plaquer sa main sur l'oreiller, insensible au stigmate qu'elle laissait sur l'immaculé tissu. La traque. La séduction. Deux choses que lui avait enseignées son géminé, deux atouts indispensables pour une femme évoluant dans un monde d'hommes. Sa voix se faisait suave, feutrée. « Je ne le veux pas mort, non, mais je le veux affolé, terrorisé, vésanique... » Elle se redressa, prenant appui sur ses mains, son bassin inexorablement penché vers l'avant - un geste délibéré pour effleurer davantage l'épicentre de sa masculinité - pour lui permettre de se saisir de l'amphore et de la porter à ses lèvres, laissant le vin glisser dans sa gorge avant de quitter le quai du goulot, vrillant de ses prunelles félines celles d'acier de l'assassin. « Oh, j'ai conscience qu'il peut être difficile pour un assassin de retenir sa lame et de faire preuve de retenue... » Un sourire narquois s'esquissa au coin de ses lèvres. Puis, d'un geste désinvolte elle vida le contenu de la carafe sur son aérienne stola, le liquide carmin cascadant entre ses seins, creusant son ventre de rigoles pour couler dans le creuset des hanches masculines. Humide, la nuisette ne mussait plus ses voluptueuses courbes, offrant aux yeux avides une nudité à peine voilée. Elle se pencha alors vers lui, plaquant sur le ventre de l'homme les nippes trempées et lui susurra : « Un contrat pour lequel je suis prête à me mouiller... et vous ? »

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Vex Strider

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyDim 4 Mai - 22:04


"A Feast of Blood and Steel "


L’acte réalisait était parfaitement retenu, parfaitement calculé. Ne pas aller trop loin, doser la peur, l’angoisse mais aussi cette atmosphère sensuelle et malsaine dans laquelle ils plongeaient tout deux, pieds joints. Il voyait parfaitement en cette femme la flamme d’un désir jamais atteint. Elle était de celles qui jouaient avec le feu, qui avaient peur de se brûler mais qui espéraient en réalité de tout cœur sombrer de plus en plus profondément. Il l’avait mal jugée aux premiers abords. Elle se croyait au-delà de toute atteinte parce qu’elle était la Reine. Elle marquait un point certes mais le jeu restait toujours pourtant dangereux quand on s’amusait avec un assassin. Cependant, et ce qui lui avait particulièrement plu tout en le poussant à arrêter également, c’était de constater l’augmentation du désir que son acte sanguin avait entraîné. Elle avait été prise de court et ça avait été parfaitement jouissif, mais le mieux avait été de constater qu’elle s’enlisait dans les affres de la désinvolture comme on se laisse lentement glisser dans un bain dont la chaleur ne fait que vous engouffrer de plus en plus. Elle était une femme de pouvoir mais aussi une femme qui n’était pas prête à se laisser dompter par le premier venu. Contrairement à  l’opinion que le comportement de Vex pouvait engendrer, dire qu’il n’aimait pas être dominé était en réalité faux. Tout dépendait principalement du contexte. Ce qu’il appréciait encore plus justement, c’était reprendre le contrôle dans une situation où finalement, il était perdu. Il était un homme de défis, de paris, du destin. Il avait subi la violence, subi la torture à un haut degré mais cela n’avait pas été vécu comme une défaite, il l’avait utilisé pour se forger. Les souffrances l’avaient permis d’évoluer, de devenir ce qu’il était maintenant et qui lui plaisait clairement. Rien n’était à jeter, toute expérience était bonne à prendre afin de s’abreuver des apprentissages qu’elle pouvait proférer. Son instinct, rarement biaisé, lui indiquait avec netteté que cette nuit allait marquer quelque chose, allait lui être profitable d’une façon ou d’une autre. Si le destin avait amené cette femme dans sa chambre, il devait en tirer profit selon les tournants que prendrait la conversation. Il était prêt à continuer, ayant montré un aperçu de ce qu’il pouvait susciter chez elle. Sa réponse n’avait fait qu’accroître l’idée même d’être sur le même palier, sur le même sentier dans la fin apparaissait encore enténébrée et nébuleuse, mais c’était justement toute l’excitation de ce moment qu’ils passaient ensemble. Finalement, il ne savait pas encore clairement pourquoi elle était là, et au moins, sa petite mise en bouche avait permis d’avoir un nom et une intention précise. Ainsi, elle en voulait à un vieux croulant. Oh certes, pour qu’une nuisance il soit, cela ne devait guère être un de ceux qui restaient sagement dans leur fauteuil à bascule. Ce nom ne lui était pas inconnu mais il n’avait jamais eu à faire avec ce personnage. Ainsi, il devrait tout d’abord se renseigner davantage… Mais apparemment pas le tuer. Une surprise, car pour la peine il ne savait guère la raison de sa participation.

Dans l’immédiat, il était néanmoins davantage attiré par le comportement de la jeune femme qui se voulait encore plus osé que dans ses débuts.  Après la révélation d’une première restriction, du moins orale, elle se permit de franchir une nouvelle barrière quant à la proximité qu’ils partageaient. Tout comme il avait dépassé la ligne, elle le faisait également à un niveau pourtant plus dangereux selon son point de vue, ne faisait qu’exacerber son désir déjà ouvertement et physiquement exprimé. Les traces pourpres laissées sur sa peau avaient l’audace de la brûler d’un feu interne difficilement contenu tandis que ses prunelles plantées dans celles de la sensuelle féline observaient le moindre changement que son regard pouvait apporter. Il ne la touchait pas, n’avait pas bougé, et dans sa main siégeait toujours son arme-sœur bien qu’il n’avait aucune intention d’user ses services, dans l’immédiat.  Les propos susurrés à son encontre le firent sourire. Elle osait parler de finesse mais particulièrement de « doigté » dans ce genre de position. Une prise de risque parfaitement intéressante dont il n’aurait voulu être privé pour rien au monde. Si on lui avait dit que la Reine se rendrait dans ses appartements pour dérouler à son encontre le même comportement direct que lui-même pouvait parfois imposer, il n’en aurait en réalité pas été étonné mais aurait attendu cela avec impatience. Ce n’était pas tellement les actes qui le surprenaient mais plus le fait qu’elle ose les réaliser.  Après tout, n’écartait-elle pas les cuisses pour deux personnes déjà ? Peut-être plus ? Peut-être avait-elle une addiction pour la prostitution gratuite. Une prostitution de luxe puisqu’évidemment elle avait l’opportunité et l’argent pour s’offrir à qui serait le plus convenable et le plus excitant.  Son ouïe capta la suite des consignes, qu’il n’avait pas encore véritablement acceptées mais que quelque part il savait pertinemment qu’à la fin de cette soirée, il les aurait acceptés, ayant eu une compensation de taille en échange. Cela lui apparaissait de plus en plus évident. L’idée même de devoir effrayer quelqu’un en rajoutait à son excitation déjà pratiquement à son apogée, mais encore néanmoins cantonnée dans une boite à moitié fermée intérieurement. Elle le poussait irrémédiablement dans ses derniers retranchements et son regard de plus en plus enflammé était la seule traduction de ce qui pouvait le consumer de l’intérieur. Honnêtement, il n’était pas le genre à camoufler ses intentions, mais ses actes si imprévisibles ne pouvaient être en réalité détectés par avance. Son regard montrait toujours cette ambiguïté entre la passivité et l’action, ce qui ne laissait jamais savoir s’il allait simplement se contenter d’observer ou si à la place, ses gestes allaient suivre le comportement ou les propos d’autrui.  Son sourire s’agrandit à nouveau, étirant malicieusement ses lippes, quand elle fit à nouveau référence à ses propres caractéristiques. Elle le faisait depuis le début de sa montée en selle et il avait parfaitement cerné le jeu qu’elle tentait d’imposer sur lui. Elle y arrivait parfaitement mais elle ne connaissait pas à quel point sa retenue avait déjà domptée.  Du moins jusqu’à un certain point dont le déclenchement ne pouvait être anticipé.  

S’il avait cru voir l’étendue de sa perversité, il n’en avait pas encore fini. Le summum arriva bien assez tôt pour dévoiler son corps qu’il n’avait eu aucune difficulté à imaginer. Maintenant, cette visualisation était bien loin puisque devant ses prunelles parfaitement captées se dessinait, au fur et à mesure de la descente du breuvage gaspillé à des fins intéressantes, les formes généreuses et avenantes de celle qui le chevauchait avec innocence. La vue seule ne semblait pas suffisante puisqu’elle accompagna ce moment d’un toucher  loin d’être subtil.  Sans bouger néanmoins, lentement son regard envoûtant mais également emprunt d’étincelles quitta les formes pour remonter vers les prunelles jumelles dont il capta l’attention. Se penchant lentement vers les lippes de son interlocutrice, il vint susurrer à son tour d’une voix gravement sensuelle des propos qui associés au sourire en train de se dessiner laissait parfaitement suggérer une suite que la reine n’avait peut-être pas envisagée.  « Ma Dame… permettez-moi de vous dire que ce qui m’intéresse le plus n’est pas de savoir si vous allez vous mouiller… la question est, jusqu’à quel point être vous prête à vous mouiller ? » la dernière partie avait été murmuré d’un timbre de voix encore diminué, comme une menace formuler, qui en réalité était plus une sorte d’avertissement. Cependant, il était trop tard maintenant pour se rétracter. Elle avait catapulté sur le devant de la scène, en des termes ponctués au fil de ses propos, le loup affamé qu’il enchainait inlassablement en lui. Mais bien que la retenue faisait partie de sa vie, laisser ses penchants s’exprimer en faisait également partie avec le même degré d’intensité. Aussi, la jeune femme n’eut guère le temps de se préparer à la riposte qu’avec une facilité parfaitement masculine, Vex se retrouva au dessus de la jeune femme, maintenant ses mains, d’une étreinte serrée au niveau des poignets, plaquées sur les draps légèrement tâchés par la liqueur carmine, ayant pousser à lâcher tout ce qu’elle pouvait tenir précédemment entre ses doigts. Toujours dans la tenue d’Adam, son corps était plaqué contre celui de la Reine, sa virilité en position d’être sentie sans être dissimulée emprisonnant ainsi la concernée dans une dominance qu’il voulait sienne.  Son visage était toujours aussi proche du sien et son sourire se fit plus carnassier. « Vous m’aviez parlé d’oisiveté ? Je pense qu’il est temps de passer à la représentation. » Il s’écarta vivement avant de la forcer à se retourner sur le ventre. Il ne lui demandait pas son avis, comme précédemment, il agissait selon ses propres penchants, ses propres envies et sa propre désinvolture. Reprenant possession de ses poignets, il les rejoignit dans son échine avant de s’écarter, les maintenant d’une main, pour se saisir de la lanière de cuir qui trônait non loin et avec laquelle il faisait tenir ses pantalons, liant avec dextérité les mains féminines ensembles. Puis, il se saisit de ses mèches dorées qu’il tira en arrière vivement pour la redresser à genoux.  Si une expression de douleur éventuelle rejoignait la situation cela ne faisait qu’accroître le caractère dérangeant et malsain de ses actions.  Continuant de tirer pour que sa nuque soit bien dévoilée, son visage tout prêt de celui de la Reine, il se saisit de son arme-sœur délaissée un instant afin de la faire glisser sur la gorge dénudée. Allait-il la tuer ? Cette question restait en suspend tandis que la lame lentement  glissait sur la peau douce et fine. Il pouvait observer le battement du cœur accéléré dans la jugulaire qu’il aurait adoré trancher laissant alors le sang glisser lentement le long de l’attirail vestimentaire déjà maculé d’une couleur sanguinaire. « La retenue… Dites-moi, jusqu’où pensez vous que je peux me retenir… ? » la lame glissa sur la forme des seins encore habillée et pourtant si visible, sur le ventre. Il faisait durer le mouvement avec  une exaltation presque palpable tellement elle était présente. Etre assassin ne pouvait être une obligation, pour lui cela devait être une vocation. Le meurtre pouvait se trouver à tous les coins de rue, s’il en était l’instigateur, le bonheur serait infini.  Pourtant, sans prévenir, il lança sa lame qui alla se planter avec vigueur et expertise dans le meuble en bois se trouvant en face d’eux. Sa main alors libre s’infiltra sous la tenue légère et glissa sur une des cuisses savoureuses remontant vers le seul sous-vêtement porté qu’il arracha violemment avant de faire glisser sa main contre cette intimité chaude avec une maîtrise évidente au premier touché. « Je me réjouis de voir si mon doigté vous convient… ». Dangerosité et plaisir étaient les associations qu’il appréciait le plus, rendant l’échange en réalité tout aussi imprévisible que sa personnalité. A voir si la femme et amante aimait ce genre de relation… Quelque chose lui disait que la réponse serait sûrement positive.


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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyMar 13 Mai - 5:44

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V
acillante, son audace s'écrasait comme un ressac sur les récifs de son appétence, inatteignable ascendance qui filait entre les doigts de son empire comme l'ondée incarnat sinuait entre les vallonneuses anfractuosités de sa poitrine éperdue. Sous la falaise osseuse de sa gorge se perdait un souffle abrasif, érodant les parois affaiblies d'une lithiase qui s'éboulait ; des pans de son légendaire flegmatisme s'écroulant avec fracas, creusant d'échos un ventre qui s'animait d'une faim sourde, plainte criarde qui s'étiolait dans son encéphale pour en buriner la surface du surin de l'envie. Tout n'était désormais que jeux d'hégémonies, qu'infimes fragments d'ascendance à saisir pour les recomposer avant de les voir s'effriter à nouveau, intangible pouvoir qui se nichait au creux des reins de l'un pour s'arrimer à ceux de l'autre comme une bête famélique. La rhétorique n'était désormais que château de cartes, précaire castel qu'il pouvait éradiquer d'un souffle et pourtant la seule arme de la léonine noctambule, désormais claquemurée dans l'antre du prédateur comme si elle n'était plus qu'une vulgaire agnelle. Sous l'halitueuse étreinte s'étirait le sourire de l'assassin alors qu'appréhendait la lionne, le cœur s'éperdant d'un crescendo inaliénable qui laissait à l'aulne de sa carnation une frissonnante anticipation. Et alors que se déchirait une nouvelle fois l'arantèle d'une logique implacable, elle aimait à se croire enfin émancipée, libre de toute contrainte puisque mussée dans ce microcosme vespéral qui les unissait tous les deux. Peu importe l'issue de cet improbable conciliabule, leur secret demeurerait arcane pour qui voudrait garder sa tête bien rivée à ses épaules dans un monde où coupables plaisirs rimaient avec gibet. L'assassin comme la reine n'échapperaient à nul couperet et cette inexorable certitude la laissait délestée de toute entrave, férale lionne à qui on substituait les coercitifs barreaux par l'immarcescible liberté, une obole mirifique dont elle ne se rassasierait jamais assez. Lorsque les premières paroles de l'homme s'échappèrent du creuset arrogant de ses lèvres, la fauve ne put que lui opposer un souffle brûlant à mesure qu'il se rapprochait, succombant au magnétisme qui rivait les deux corps l'un à l'autre dans un étau sybarite. Elle n'aurait su elle-même répondre à l'aporique question qu'il lui avait soufflée, ignorant elle-même jusqu'où la pousseraient les flots impétueux de son hubris et ceux, plus violents encore, d'une concupiscence qui léchait son âme de flammes inapaisables. Se dérobant sous le joug charnel de son assaillant, elle se mordit la lippe pour retenir sa stupéfaction alors qu'il inversait les rôles, rivant à la frontière textile de ses cuisses une virilité désormais conquérante ; l'haleine gorgée de muscats de son oppresseur s'écrasant sur le versant de son cou pour venir l'étourdir à nouveau d'une insolence qui la sidérait tout en suscitant en elle de torrentielles fièvres impossibles à juguler. Réprimant un feulement, elle fut à nouveau mise à l'épreuve alors qu'il la renversait, clouant sa poitrine opprimée sur le baldaquin pendant qu'elle inclinait la tête, reprenant le souffle qui avait quitté un instant ses poumons frappés d'une stupeur qui eut le mérite de la rendre muette. Et alors qu'elle exhalait un gémissement, sentant la morsure tiède du cuir sur ses poignets, elle livrait bataille à la déconcertante vésanie dont il empanachait sa chair. Désarmée totalement, impuissante, elle laissa un hoquet de surprise traverser ses lèvres quand il empoigna sa flavescente crinière, l'attirant à lui avec violence alors que ses genoux se rivaient à la couche et que son dos embrassait le torse dénudé de son assaillant.


D
ans sa geôle osseuse son noyau vital s'affolait, irriguant les jaspures de sa carne d'un flot déchaîné et il apposa sur son cœur une hégémonie qui la privait de toute résistance, glissant sur sa peau ardente le fil d'un acier hiémal qui la vrilla de frissons impétueux rampant jusqu'à la voûte de son échine pour s'en approprier tout à fait. Son souffle se rompit en saccades incontrôlables sous l'escarre de l'impardonnable lame, l'auster de son haleine venant s'esquicher par intermittence sur l'adret de sa nuque pendant qu'il caressait impunément un sein par procuration métallique. L'extension des appétences charnelles de l'assassin quitta néanmoins sa peau pour aller se river dans les ligneuses boiseries, un fracas qui ne manqua pas de la faire défaillir un instant avant qu'elle reprenne contenance, se cloîtrant derrière des paupières closes pour regagner un souffle qui semblait vouloir satisfaire ses capricantes lubies. Les phonèmes abandonnés par la lippe de l'assassin imprégnaient désormais la caligineuse encéphale, tardivement happées par un esprit plus quinaud que vif en cet instant insolite. « La retenue… Dites-moi, jusqu’où pensez vous que je peux me retenir… ? » Tout semblait vouloir lui échapper, le velum de son ascendance se dérobant à ses doigts tendus, exponentielle force qui croissait avec l'initiative outrecuidante de l'assassin. Déjà il laissait voguer une main jusqu'à sa cuisse, distillant chaleurs vésaniques jusqu'au creux de ses reins, son dextre s'attachant ostensiblement au seul rempart de tissu qui séparait encore le dominant du dominé pour le déraciner et le laisser choir sur le baldaquin, dernier vestige d'une souveraineté qu'elle voulait sienne mais qui fuyait pour la laisser, haletante, gémissante, vacillante, à la frontière de l’irréel. « Je me réjouis de voir si mon doigté vous convient… » Eut-il posé sa griffe sur le parchemin brûlant de sa peau, elle ne comptait en rester là. À travers les arachnéens spectres de félicité qu'il laissait valser à l'angle de sa féminité, elle discernait toujours la mercuriale rapière d'une rhétorique qui ne saurait l'abandonner à son funeste sort ou la réduire à n'être qu'une poupée disloquée entre ses bras. Calquant la cambrure de son bassin à celui de Vex, elle rejeta sa tête en arrière, faisant cascader sur les épaules nues de l'assassin une cataracte de crins dorés alors qu'elle laissait son souffle trancher leur silence d'une lame adroite, fendant les ombres pour se glisser sur le cou tendu de l'homme. « Je suis toujours au-dessus de votre rang, Strider... Ce que vous ne pouvez conquérir par le mérite, le conquérez-vous toujours par la force ? » À portée miroitait dans la cuprique lueur des flammes l'arête d'une mâchoire qu'elle arpenta d'une langue avide avant de suspendre ses lèvres à l'orée d'une oreille où elle susurra : « Vous ne pouvez m'avoir par la valeur ainsi vous m'enchaînez pour mieux confirmer mes a priori... C'est de bon aloi pour un assassin, mais pas pour moi... » Arrimant aux prunelles claires le sinople des siennes, elle s'approcha dans la mesure du possible des lèvres de Vex, plongeant l'éclat de son regard dans celui de l'assassin, un ineffable sourire rogue sculptant sa lippe. « Méritez-moi, Strider... ou prenez-moi comme une de vos catins insipides sans jamais savoir à quel point il est jouissif d'avoir sur soi les griffes d'une lionne et de sentir sur sa virilité la fureur du fauve ; je n'en ai cure... » Leurs souffles se mêlaient désormais, conjuguant leur égrotante chaleur pour la rendre volcanique, insoutenable. « ...mais faites votre choix rapidement... je ne suis pas une femme patiente. »

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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyMer 28 Mai - 12:28


"A Feast of Blood and Steel "


Jouer avec le feu. Y tendre la main, la retirer, caresser les flammes, les regarder s'accentuer, grandir et vous envelopper, vous tenter, vous séduire jusqu'à désirer ardemment s'y plonger pour ne jamais en ressentir. En cet instant, ce ressenti était celui de l'assassin acculé entre différentes envies et diverses tentations dont il n'arrivait pas encore à se soustraire. Il était de ceux qui possédait une maîtrise incomparable d'eux mêmes tout en étant dominé par les impulsivités d'un être en recherche constante de sensation. Sa vie de noblesse le confinait un peu trop à des règles à suivre, à intégrer et à consentir. Ce n'était pas dans sa façon de faire et objectivement il ne suivait que partiellement cette procédure comportementale. Mais il n'était plus constamment avec sa meute à dévorer divers os, à laisser le côté sauvage prendre le pas allègrement sur les attentes sociétales. Il était évident que contre toute il maîtrisait sans aucune difficulté le langage noble, celui qui imposait de faire des phrases soutenues, parfois belles et enjolivées. C'était un art qu'il avait appris avec la lecture lui qui n'était qu'un roturier. Il s'était passionné pour cette capacité purement humaine et non animale de pouvoir user de cette langue à outrance. Il en était fier et savait pertinemment que c'était un pouvoir qu'il avait ajouté à son palmarès. Grâce à cela après tout, il n'avait aucune difficulté à se faire passer pour ce qu'il n'était pas auprès des braves gens de la Cour. Cela arrangeait les affaires de Lorkhan mais ça arrangeait surtout les siennes. Il avait d'ailleurs lorgné également sur a captive, Jora Ebonhand, qui pouvait être pour lui une manière aussi de voir son avenir. Le tout serait de pouvoir être en lien avec le futur détenteur du trône. Il n'oubliait pas celui qui en était le possesseur actuellement et qui savait faire valoir également ses principes. Mais jusqu'à quand tiendrait-il ? Jusqu'à quand sa tête ne serait-elle pas mise à prix ? Le destin était sournois, revendicateur et surtout imprévisible. Il aimait cet aspect là de la vie et se laissait guider sans aucune retenue dans les méandres incompréhensibles du départ mais avec une finalité toujours accessible. Il aimait ces routes sinueuses où l'on ne voyait pas toujours ce qui se trouvait en fin de parcours. Après tout, n'avait-il pas toujours vécu de cette façon durant ces dernières années ? Certes, il avait subi nombreux inconvénients qui lui valaient un corps fort mais mutilé. Mais cela n'était en rien un problème pour lui. Il aimait sentir qu'il avait vécu, qu'il avait enduré et qu'il était toujours en vie. Des conséquences dont il retirait de la force et du répondant. Chaque marque avait son histoire. Une histoire qui faisait partie intégrante de la sienne sans chercher à s'en dérober.

Le contexte actuel était à nouveau une surprise du destin dont il ne connaissait pas encore l'issue. Mais le feu ardent avec lequel il jouait était dangereux et pourrait lui coûter cher. Pourtant il se laissait tenter sans chercher à fuir pour l'instant, sans chercher à comprendre les conséquences qui seraient les siennes, bien qu'il en avait une idée si jamais ce qui se déroulait en cet instant venait titiller certaines oreilles. La Reine resterait toujours supérieure à lui, elle avait raison, il ne l'avait jamais nié. Mais ce n'était qu'une histoire de statut car, dans son âme profonde, elle était tout aussi malsaine et perverse que lui, maintenue par une bride légère, les rennes gardées par son éducation. Cependant, elle était aussi noire et ténébreuse que n'importe qui. Tentatrice, sorcière de ses formes qu'elle exhibait sans vergogne. Les reproches qui lui seraient adressés seraient sûrement véridiques, mais elle n'avait fait que l'attiser, encore et encore. Pourtant, il ne l'avait pas violée, il ne commençait que seulement à briser certaines barrières. Il n'oubliait pas qui elle était, malgré sa dominance et son impulsivité imprévisible. Elle était malmenée mais elle avait beau lâcher ces paroles qui se voulaient fières, qui se voulaient contrôlées, elle était quand même à sa merci irradiée par un désir qu'elle n'arrivait nullement à dissimuler. C'était ce qui l'amusait en réalité le plus. Cette envie de le provoquer jusqu'à ce qu'il commette l'impair, jusqu'à ce qu'il prouve qu'il ne savait pas réfléchir avec autre chose que l'anatomie dressée qu'il ne tentait guère de cacher. Elle n'avait pas tort sur ce point, cette virilité jouait beaucoup dans les actes qu'il réalisait parce qu'il était de ceux pour qui le sexe était un exutoire primordial. Il ne se prouvait rien à travers ce comportement, il savait qu'il plaisait, il savait qu'il pouvait charmer, posséder, et faire craquer nombreuses femmes sans même faire un geste. Mais il savait aussi que la violence était une partie inhérente de son fonctionnement et que quand il voulait quelque chose, il pouvait aller jusqu'à l'obsession sans jamais chercher  à y réchapper. Les viols se déroulaient toujours de la sorte : une femme, une envie, une absence de réponse, le plaisir incommensurable de la voir tenter de lui échapper, et puis le meurtre. Un mélange exquis dont il se nourrissait pourtant qu'occasionnellement.

Laissant la jeune femme faire, le provoquer, l'attiser avec son comportement sensuel, il la toisa longuement avant d'enfoncer en elle les prémisses sexuelles qu'un homme généralement prodiguait à une femme. Elle n'était pas patiente, il ne la ferait pas attendre. Puis contre son oreille il murmura à voix basse « Vous êtes de la pire espèce, chère Reine. Vous usez de votre statut pour cacher une perversité égale à la mienne. Vous mériter ? Mais qui vous dit que c'est moi qui dois vous mériter ? Je vous ai déjà au creux de ma main, vous êtes vacillante, à deux doigts de perdre la raison sous les attentions que je vous donne. Le sexe est pour vous aussi élémentaire que l'eau qui nous garde en vie. Je le sens... » dit-il en bougeant ces deux extrémités dans la cavité humide et prête à recevoir le désir sans même tenter de le cacher. « Je sais, et vous le savez aussi, que si je vous prenais maintenant, vous seriez à deux doigts ...» jeux de mots tout à fait conscient « .. .de crier de contentement. Vous aimez dominer tout autant que vous aimez la sentir sur vous, la sentir vous cantonner et vous prendre toute entière. Vous avez simplement peur d'y succomber pour ne plus jamais y réchapper. Oh oui, ma Reine, vous êtes la pire de nous deux. » Il la titilla intimement cherchant à faire grimper l'intense chaleur que le plaisir entraînait dans un corps. Nier qu'il avait envie de la prendre là tout de suite serait totalement faux.  Son anatomie toujours vivement dressée ne pouvait le contester. Il semblait lui reprocher d'être pire que lui, en réalité c'était tout l'inverse. Il aimait cette constatation, il adorait les échanges violents, les échanges entre deux dominants qui tentaient constamment de prendre le dessus sur l'autre. Elle ne le provoquait pas négativement dans les propos formulés, elle ne lui apportait que fantasme et désir de plus en plus puissant. Il augmentait continuellement le désir de la Reine mais pourtant à un moment, il retira ses doigts et la laissa à la limite d'une jouissance presque accessible mais que désormais elle n'aurait guère de suite. La repoussant, elle s'écroula de face sur le lit. Peut-être la croyance qu'il allait la posséder avait sûrement traversé tous les esprits mais pourtant il se contenta de se relever, d'aller chercher son arme-soeur plantée toujours fermement dans le bois. Il l'arracha et se dirigea vers la Reine. La tuer ? Non, il n'était pas assez stupide. « Ne bougez pas. » il glissa sa lame dans les lanières qui tenaient ses jointures et les coupa pour la libérer. Avec un sourire mauvais il s'écarta et la regarda longuement. « Du plaisir, je peux vous en donner autant que vous voulez.  Un échange sauvage, il est à votre portée. Vous mériter, je l'ai déjà fait. Vous êtes vibrante comme peut-être vous ne l'avez jamais été en connaissant la peur mêlée au plaisir. Votre homme je m'en occupe, donc vous avez obtenu ce que vous vouliez, du moins à ce sujet là. A vous de voir si vous pouvez vous satisfaire de ça... » En somme, c'était une invitation à un échange intime « en règle » dont les conséquences seraient le plaisir à l'état pur, bestial et enivrant. Mais arriverait-elle à l'accepter et à y consentir. Là était toute la question dont la réponse appartenait à la jeune femme. Lui ne réaliserait plus rien envers elle, c'était à elle maintenant de venir vers lui si elle souhaitait contenter cette chaleur intime qu'il avait attisée consciemment.

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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

Sylarne Clanfell
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MessageSujet: Re: A Feast of Blood and Steel [PV Vex]   A Feast of Blood and Steel [PV Vex] EmptyVen 30 Mai - 5:42

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A
u jeu des simulés ascétismes, elle savait jouer tout autant que lui, clouant à l'étique râble qui charpentait son dos aux courbes sinueuses, d'inextricables frémissements qui savaient se faire plus orgiaques que toute jouissance. L'hubris était une déité à laquelle elle savait sacrifier, pour se voir délivrée, dans d'eschatologiques finalités, d'une catharsis qui ne serait que plus béatifiante encore. Oh certes, elle claquemurait ses impératives appétences derrière la bastide de ses lèvres, désireuse de ne lui octroyer aucun obole de soupirs, aucune esquisse de gémissements qui viendraient couronner son audace charnelle. Ainsi, ce n'était que la grêle de ses phonèmes d'outrecuidance qui profanait le silence, la langue de l'assassin déversant sur l'adret de ses épaules diamantines ses délétères syntagmes alors qu'il l'étourdissait du lascif conclave de ses doigts sur la soie halitueuse de son intimité. Aux vespérales ombres, ils ne réussirait pas à soutirer les lauriers d'un triomphe qui serait sien tout à fait, l'impudente souveraine voyant ses remparts consolidés par l'unique certitude qu'ils auraient un jour l'occasion de renouveler cette valse des orgueils, se livrant à nouveau belligérance jusqu'à ce que sur les charniers exsangues de leurs ascendants ils se juchent tous deux, éreintés, esquintés, moribonds. Et là seulement, surviendrait une paroxystique salvation qui n'aurait d'égal que la masse de leurs infatuations conjuguées. Laissant l'auster de son souffle frôler le versant de la mâchoire masculine, la férale reine fit se parementer le grès de ses lippes d'un sourire narquois, déshabillant des dents lactescentes qui s'ouvrirent pour se refermer doucement sur la lustrine de sa lèvre, comprimant davantage les sournois appétits qui creusaient son épigastre. « Ce n'est pas parce qu'on tient un sceptre au creux de notre paume qu'on mérite de se faire appeler roi... » L'allégorie se perchait sur le panoptique de son escient, faisant miroiter à l'assassin un joug qui s'était fait apyre et qui, sous le comburant de son orgueil esquinté, devenait pyromane suprématie dont le lucifère éclat outrepassait tous les autres. Mais dans cette esquisse de renaissante prépotence, il vrillait de morfales fièvres au creux de son ventre, l'obligeant à incarcérer les flammes d'une volupté qui disputait à son hubris une souveraineté inexpugnable et qui, pourtant, semblait s'effriter sous les caresses érosives de l'assassin. Tout n'était, au final, que pugilat. Ce vespéral conciliabule s'était fait antagonisme polarisant. Alors qu'elle croyait avoir réuni dans le même conclave l'altérité, elle était loin de croire que de leurs axes inversés naîtrait un implacable magnétisme, rémanence qu'elle sentait désormais tout à fait et qui devenait empire tout autant que cette envie de lui arracher la seule parcelle d'elle-même qu'il avait réussi à déraciner. Or, l'homélie qu'il lui serinait sur cette irrépressible domination qui tissait l'empyrée de leur rencontre ne lui extorqua qu'un sourire sardonique, alors qu'elle couronnait à nouveau son épaule musculeuse de sa crinière flave. « Le fauve ne se chaut d'aucune peur, ainsi je ne crains ni l'ascendance que vous pourriez avoir sur moi ni celle que j'ai sur vous... »


L
es ultimes frissons cacochymes dont il émaillait sa médullaire placidité s'étiolaient dans une effervescence brûlante et il scindait leurs deux corps magnétisés pour la faire chuter sur le baldaquin, sa poitrine embrassant les anfractuosités velouteuses de la couche ; arène damasquinée où se livrait la gladiature de leurs deux orgueils antagonistes. Et si la morsure glaciale du surin s'apposait sur sa peau ce n'était point pour entacher leur coupable conclave d'un peu plus de substrat halitueux, mais pour la libérer de ses entraves, délestant ainsi ses affects des parcimonieuses forfaitures qu'il avait ponctionnées, par osmose, à même le suaire carné de son corps brisé par l'appétence. Calquant une paume émancipée aux guipures du baldaquin, elle se releva à moitié, captant l'éclat cuprique des flammes de prunelles smaragdines qui s'accouplèrent, aussitôt, à celles du sybarite alors qu'il laissait s'échapper entre le grès de ses lippes les ultimes phonèmes dont il la gratifiait. Les cartes avaient été jouées et les as n'avaient pas encore quitté ses mains. Féline, elle se redressa, les genoux toujours rivés au socle de soieries qui avait accueilli leurs clandestins agapes avant de se glisser vers lui, glissant ses doigts sur les sillons fuselés de l'abdomen musculeux, laissant ses ongles escalader une à une les côtes, tendues sous leur coutil de chair tiède. Sa poitrine voluptueuse suspendue à quelques centimètres de la virilité turgescente se faisait hélianthe d'une si alléchante proposition alors qu'elle caressait de son regard léonin les moindres fragments de nudité offerts à ses yeux fauves. Puis, elle se hissa jusqu'à ses lèvres, amarrant une dextre au dos de l'assassin pour le contraindre à se rapprocher d'elle, amalgamant de plus belle leurs deux corps vibrants, épicentres de désirs analogues plus que partagés ; son souffle valsant de nouveau avec le sien alors que la soie de leurs lippes se frôlait presque. « Je m'en contenterai... » Levant vers lui ses iris cristallins, elle conjugua à nouveau leurs souffles, bal aérien de désirs halitueux. « ...et comment occuperiez-vous vos nuits solitaires, si je vous offrais si facilement la concrétisation de vos plus chimériques fantasmes ? » Esquissant un sourire narquois, elle quitta sa captivante étreinte, se relevant pour se diriger vers la crédence où elle avait laissé une bourse qu'elle lui lança, sa crinière mordorée engonçant un faciès ivoirien à l'expression sardonique. « Ne dépensez pas tout dans les bordels, Strider... » Puis, elle lui tourna le dos, sa silhouette diaprée d'anthracite fusionnant avec les clairs-obscurs de l'antichambre pour être aussitôt embrassée par les mânes de ténèbres grandissantes. Une volupté incoercible s'éprit de nouveau de son sourire alors qu'elle se mordit la lippe, refermant derrière elle la lourde porte de leur clandestin conciliabule.

À un festin de sang et de fer ne pouvait que se substituer le banquet des chairs.
Et sa faim se faisait graduellement carnassière.

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