........'étrangère continuait de tirailler le jeune homme, lui faisant ravaler sa fierté mal placée alors qu'il cherchait à desaffirmer ses dires. Il n'avait proféré de menaces, seulement une mise en garde un peu crue et dont la véracité, effectivement, restait à prouver. Mais la femme et son répondant tranchant avaient sur lui un effet bizarre, même si, blessé par son affront, se sentant la queue entre les jambes comme un cabot honteux, il gardait en lui cette envie de lui faire ravaler sa langue bien trop pendue et sa franchise. Accroché à ses lèvres, pourtant, elle s'exclamait avec un accent rude, et des mots dont il n'avait aucune idée de la provenance. Que voulait-elle dire par Skaald ? Qu'était-ce ? Une profession, une race, sans doute, mettant en lumière ce pays d'où elle venait, qui ne ressemblait en rien au commun de Middholt, mais son sens restait pire qu'obscur pour le ménestrel. Quant à critiquer son chant, son art ! Ce qui faisait sa renommée en ces terres, ce pourquoi il se trouvait à Ibenholt, à discuter avec cette rousse sauvage à ce moment, quelle humiliation ! S'en était déjà trop, mais intrigué, Avétis avait envie de savoir. « Pardon mais, Skaald dis-tu ? Qu'est ce que c'est ? Et Loktis ? Ton père ? » Lui dit-il tandis qu'ils s'éloignaient de la fête. Gêné par tant d'attaques, il renifla ses propres bras, il sentait encore le savon, reliquat de l'aisance à laquelle il avait droit.
« Peut-être ne t'a t-on pas appris la politesse, là d'où tu viens. Ici je suis respecté et célèbre comme ménestrel, je chante les louanges des grandes dames, je raconte des fabulations qui n'ont probablement jamais existé, j’embellis les grandes épopées et autres histoires chevaleresques. C'est ainsi que je gagne ma vie, de villes en ville. Je divertis les masses et que ça plaise ou non, je m'en contrefiche, mais jamais on ne m'a ainsi parlé de la sorte. » Le rabaisser quant à son membre et ce dont il était capable de faire était une chose, mais sur sa musique...C'était tout aussi vexant, si ce n'est plus pour quelqu'un qui avait voué sa vie à son art. Cependant les goûts et les couleurs... « Je t'apprécie aussi, les gens comme toi on n'en rencontre pas souvent ... » Les peuples Nordiques ne faisaient pas légion dans les contrées civilisées, cette rencontre du troisième type était le genre de surprise qu'Avétis se plaisait à vivre, toujours en quête de ces drôleries que la vie du voyage avait à apporter. « De quoi parles tu ..Tu divagues ? » Il lui tendit une flasque qu'il détacha de sa ceinture « Tiens bois, ça te remettra les idées en place. Un dragon, tu dis ? Mais les dragons n’existent pas ! Ce ne sont que des fables que l'on raconte pour effrayer les enfants. Alors une menace ! Mais Middholt est rempli de menaces, et elles sont toutes aussi humaines que toi et moi. Quant aux prophéties, c'est le même tas de merde. Les voyants et mystiques sont tous méprisés ici, c'est dans les armes et la puissance que chacun place sa destinée. Tu dis n'importe quoi, n'est ce pas ? » Le jeune homme n'en savait rien, sa question était la pour le rassurer devant le sérieux de la rouquine. Elle avait l'air aussi certaine du fondement de ses paroles que si elle parlait de la populace amassée sur le parvis du palais, alors songer à ce qu'elle dise vrai... Les royaumes étaient déjà en proie à d'autres maux, si une quelconque puissance maléfique et surhumaine venait à surgir, cela pourrait ressembler à la fin des temps. Rêveur, toutes les affabulations sur des magies venues d'ailleurs, des choses que le commun des mortels ne pouvait concevoir, avaient le un goût de réel, loin, très loin dans son esprit.
«Tu me compares à un corbeau sans me connaître. Tu es une illuminée toi aussi, je me nomme Avétis Raven, petit corbac en somme. Et toi, quel est ton nom ? » Lui demanda-t-il, sentant la tension disparaître petit à petit.
Sigrid
Guerrière Skaald
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ] Jeu 1 Mai - 0:24
Alors que la bavarde se met à lui révéler de long en large plusieurs indices sur sa provenance et ses croyances, le jeune homme se montre curieux malgré le fait qu’il ait été désarçonné par les boutades de la barbare. Il la questionne poliment et elle lui décoche une œillade farouche, se fendant d’un sourire taquin. « Mon père ?! Non. Loktis c’est le Loup Primordial. L’Esprit qui guide mon peuple. Les Skaalds. » Lui lance-t-elle en roulant des yeux comme s’il était un ignare. Marchant à ses côtés dans une démarche nonchalante, la rouquine est excitée à l’idée que le ménestrel puisse composer une chanson sur son combat. Ce serait pour elle une aubaine de trouver rapidement assez de compagnons pour marcher sur le Nord et faire tomber les félons. Car Utgard n’attendra guère longtemps et Jormungar aura probablement fait plus de dévots qu’à leur départ. Le regard de Sigrid s’assombrit en repensant aux douloureux souvenirs qui scellent l’exil des membres de sa meute - eux qui ne sont plus que des cadavres putréfiés à la merci des charognards. La guerrière feint un ennui profond lorsque le ménestrel commence à lui causer de politesse. Ecoutant d’une oreille distraite le discours qu’il lui sert, elle l’imite dans une mimique de bouche crispée. « Ouais cause toujours. La politesse, ça sert à rien là où j’suis née. Tu fais pas de rond de jambe aux loups et aux ours. Et crois-moi si j’te dis que les Skaalds sont aussi bourrus que les bêtes qu’ils traquent. » Elle se penche vers le jeune homme à l’allure soignée, une risette sarcastique aux lèvres. « Jamais on t’a parlé comme ça ? Ben va falloir t’y faire, gueule d’amour, parce que j’compte pas te lécher les bottes. » Elle esquisse une courbette moqueuse puis se redresse pour planter une main sur la garde de son arme et jeter quelques regards vigilants sur ce qui les entoure. Elle accueille avec scepticisme la confidence de l’individu aux joues lisses. Il l’apprécie ? Biaisant sur lui un regard chafouin, elle lui plante un coude dans les côtes sans crier gare. « Oh arrête, tu m’colles des nausées. P’têtre bien que tu pourras raconter une histoire à mon sujet. La castratrice d’Ibenholt, ça sonne bien, non ? » Elle ricane toute seule, regardant un coup vers les immenses architectures qu’elle découvre avec béatitude avant d’en revenir à son interlocuteur qui semble la prendre pour une folle pour ses propos tenus. Lorsqu’il lui dit que les dragons n’existent que pour peupler les contes servis aux gamins, elle plisse les yeux avec venimosité. Que peut-il en savoir le bonimenteur ? Ce que Sigrid voit d’Ibenholt, c’est la prospérité matérielle et le réconfort civilisé. « Je dis n’importe quoi ? » Répète-t-elle d’un timbre rauque, les yeux plantés dans ceux de son vis-à-vis avec défiance. « Qu’est ce que tu connais des plaines de l’éternel hiver toi ? T’y as jamais foutu les pieds, non ? » La rouquine fronce les sourcils avant de soupirer de désillusion. « Tu dis qu’vous détestez les voyants et les mystiques, mais les gens gobent tes histoires sans ciller ? Et si tu dis vrai en parlant des seules menaces représentées par des gens comme toi et moi, c’est bien, suffit de les égorger pour les faire taire. » Puis elle hausse les épaules avec nonchalance, la meurtrière motivée par sa survie. Pour ne pas trop paraître impolie, elle daigne tout de même lui révéler son nom, d’une moue impertinente. « Mon nom est Sigrid, Avétis Raven. » Prononce-t-elle sur un ton austère. « Juste Sigrid. Parce qu’on n’aime pas les noms pompeux par chez nous. » Ironise-t-elle finalement en avançant vers lui pour le forcer à reculer. « Je suis une guerrière Skaald, venue avec les miens pour trouver la terre promise par notre Corbeau clairvoyant. Mes compagnons sont morts avant d’arriver à la capitale. Barbares qu’ils nous appellent parce qu’on prend ce qu’on veut par la force. Et eux, la plupart que j’ai croisé sont que des pleutres, terrifiés par l’idée de se battre. » La mine inflexible, le regard embrasé, la donzelle finit par tendre le cou et chuchoter à quelques centimètres du visage de son interlocuteur. « Et toi, tu sais te battre ? » Elle arque un sourcil, guettant les réactions du ménestrel pour déceler la moindre appréhension dans ses orbes cristallines.
Avétis Raven
Langue d'Argent
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ] Jeu 1 Mai - 12:42
E
........t vlan. Encore une soufflée, gratuite. Les points sensibles du jeune homme étaient-ils si aisés à deviner ? Pouvait-on lire en lui comme dans un livre ? La Skaald semblait posséder ce don, ou du moins, touchait du doigt où ça faisait mal. « Mon arme principale n'est pas forgée de bel acier, celle que je manie, avec laquelle j'excelle est tout aussi tranchante pourtant. Non je ne sais pas me battre, comme tu l'entends, Sigrid, mais j'utilise les mots qui peuvent se révéler tout aussi blessants. » Pour séduire la guerrière, il lui fallait bien mieux que vanter ses aptitudes lyriques, qui apparemment, n'avaient peu de résonance d'où elle venait. Fuir toute formation martiale avait été le fruit d'un choix de la part d'Avétis, passif, il voulait par tous les moyens éviter d'être assimilé à ces brutes épaisses qui paradaient, épée au poing, menaçant quiconque se trouvait sur le chemin. Le ménestrel n'avait jamais été impressionnant, sa carrure maigre aurait été genèse de moqueries s'il avait choisi la voie du combattant, et puis les mots, ils étaient bien trop séduisants pour qu'il ne passe à côté de cette destinée.
« Je ne connais rien de l'éternel hiver, je suis né loin d'ici à Ravenhole où les cieux sont plus cléments, où la vie est douce si on ne regarde pas trop en l'air, où les corbeaux pullulent et nous surveillent. » Même dans les livres, les apprentissages de son enfance, jamais il n'avait entendu parler de ces terres où les gens vivaient avec les ours et les loups. Comment pouvait-on survivre en présence de tels risques aux alentours ? Ici les animaux n'étaient que cousus sur des bannières et les grandes familles s'accaparaient leur essence pour se donner plus d'importance. « Oui je raconte des histoires, sur les gens, des gens qui ont agi pour le bien du royaume, ou pour leur amour. Elle rappellent au gens ce qu'il y a eu du beau sur cette terre, de triste aussi, ils se reconnaissent dans ces figures folkloriques et rêvent un peu. C'est important de donner de l'espoir aux gens. » Enchaîna t-il en essayant de défendre sa cause. Ne comprenait-elle donc rien ? Elle était aussi fermée que plutôt jolie, cette étrangère. Mais sa méconnaissance de la civilisation, malgré sa hargne, pourraient bientôt lui être préjudiciable.
« Il faut des années, avant que des exploits ne soient colportés en chanson et traversent Middholt. Cependant, concernant ce que tu as dis tout à l'heure, à propos du dragon, de l'hiver, du loup je ne sais quoi, bref de ce combat que tu comptes mener, j'aimerais en savoir plus. » Il se posa le plus confortablement possible contre un tonneau duquel se déversait une matière odorante, un alcool, sûrement. Prêt à écouter les fantasques histoires d'une inconnue comme venue du passé, pétrie de légendes et d'un imaginaire incroyable. « J'aimerais que tu me fasses une promesse après cela, pour ton bien. Je ne te connais pas très bien, mais je sais qu'ici tu ne sera pas accueillie aussi dignement que tu le mérites. Fais attention à toi, et si tu le souhaites, je pourrais t'en parler aussi, de ce que tu dois faire ou non, pour ne pas risquer ta peau ici. »
Sigrid
Guerrière Skaald
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ] Jeu 1 Mai - 23:23
Dans les terres natales de la barbare, les figures qui se prêtent les mieux aux discours éloquents sont les oracles interprétant les visions offertes par le grand Loup Primordial. Alors, quand le dénommé Avétis se défend en affirmant manier le verbiage comme une lame affutée, Sigrid ne peut s’empêcher d’étirer une moue dubitative tout en le taquinant d’un regard amusé. « Blesse moi donc avec des mots, gueule d’amoureuhh... » Se moque-t-elle avant de replier ses phalanges avec l’allure d’une patte griffue. Bien incapable de prendre au sérieux les dires de son interlocuteur, la rouquine tente tout de même de reprendre un peu de sérieux et de l’honorer de sa véritable attention. « Ouais, j’imagine que tu dois sûrement les faire crever d’ennui tes ennemis. » Ouvrant grand ses mirettes en battant des cils comme une ingénue, la guerrière fait un tour sur elle-même en feignant la légèreté. Puis d’une longue œillade désabusée, elle se remet en marche et traverse les ruelles bondées de monde, suivie de prés par le patient ménestrel. Evidemment que ce dernier ne connait rien à l’éternel hiver - il est tout à fait du genre à courir la civilisation pour conter fleurette, et les paysages désolés du Nord ne conviendraient guère à un homme de son acabit. De toute manière, il n’aurait probablement pas pu survivre au climat aussi rude et au cruel manque de gentilshommes et de femmes maniérées qui auraient pu lui témoigner un quelconque intérêt. Le discours du blondinet ne tombe pourtant pas dans l’oreille d’une sourde et elle biaise un regard concentré vers lui. « Ravenhole tu dis ? » Un éclat d’illumination embrase le regard de la belle qui finit par hausser les épaules avec nonchalance. « Connais pas. » Mais c’est que ça pourrait l’intriguer cette description. Une vie douce et clémente ? C’est qu’elle demande à voir, la pouilleuse des montagnes, ce que c’est qu’un havre de paix où il fait bon de vivre. Les lèvres pincées dans une expression fière et détachée, Sigrid scrute les individus qui passent à proximité. Des bourgeois aux plus démunis, ils ont tous une allure plus distinguée que de par chez elle. Observatrice, la Skaald guette avec intérêt ce qui lui passe à portée avant d’en revenir au faciès amical d’Avétis qui lui explique le fondement de sa passion. Donner de l’espoir aux gens. Sigrid imagine le comprendre, un peu. Elle aussi se souvient des mots enfiévrés de ses compagnons lorsqu’il se sont apprêtés à défaire Dognott, le vieil ours aux yeux carmin. Le courage puisé dans les âmes de ses frères prêts à risquer leur peau pour obtenir celle de la bête légendaire. En y repensant, la mélancolie embrasse l’expression de la rouquine qui émet un long soupir, étirant tout de même un sourire triste. « Ouais j’vois bien ce que tu veux dire. » Ne connaissant pas grand chose au cheminement des contes et légendes chantées par le ménestrel, Sigrid lui accorde toute son attention, plutôt contente de l’avoir intrigué par les bribes de son histoire. La belle croise les bras contre sa poitrine tout en dardant ses prunelles abyssales dans celles de son vis-à-vis. « Vrai, ça t’intéresse ? Tu m’promets de pas trembler si je te raconte la terrible histoire de Sigrid, guerrière des Skaalds Invaincus ? » Elle plisse les yeux avec malice avant d’hausser les sourcils, surprise par l’intention protectrice du ménestrel. Qu’elle lui fasse une promesse ? Voilà une demande fort incongrue. Dodelinant de la tête dans une attitude désinvolte, la donzelle reprend dans un demi-sourire. « N’est-il pas adorable ? » Elle jette quelques regards autour d’elle comme pour obtenir l’approbation des badauds puis en revient à Avétis sur le ton de la confidence. « Ne t’inquiètes pas pour moi Avétis Raven. J’ai du dormir avec une meute de loups étant môme alors je survivrai bien aux menaces humaines d’Ibenholt. » L’arrogance de la guerrière à la crinière de flammes ne fait aucun doute, mais c’est plus un genre de carapace dont elle se drape fièrement qu’un réel code de conduite. Les Skaalds sont peut-être des brutes mais ils sont aussi très prudents - se dissimulant aux yeux de leurs ennemis en se terrant dans un réseau de grottes dont ils ont le contrôle. La rouquine n’échappe donc pas à la règle qui fait d’elle un chasseur émérite. « Viens, suis-moi. Je vais te raconter. »
Alors qu’elle lui indique du chef une direction à prendre, la menue guerrière se fraye un passage parmi la populace pour atteindre des venelles plus tranquilles. Même si elle n’est pas bien familière avec l’endroit, son instinct lui dicte plus ou moins les détours à emprunter pour fuir la foule. C’est que ça la rend nauséeuse cette agitation. Alors qu’ils croisent des aguicheuses aux jupons remontés sur leurs cuisses blafardes dans des élans séducteurs, Sigrid les toise avec perplexité. « C’est ça les drôlesses qu’tu charries ? ça m’dépasse. Elles attendent quoi ? De se faire troncher par le premier v’nu ? » Questionne-t-elle finalement le ménestrel, peu à même de comprendre le rôle des putains d’Ibenholt. De là où elle vient, les femmes ne vendent pas leurs charmes - surtout pas des femmes comme elle. Passant à proximité d’un étal regorgeant d’alcools en tout genre, la donzelle profite de la confusion d’un vendeur de poulets qui encombre le passage pour dérober un litron qu’elle dissimule sous ses peaux hirsutes. Peu inquiète du forfait qu’elle vient de commettre impunément, la rouquine saisit Avétis par le bras pour le mener jusqu’à un cul de sac où s’entassent quelques piles de bois crasseux. « Alors belle gueule, où est-ce qu’on en était ? » D’un coup de crocs, la donzelle arrache le bouchon de la vinasse qu’elle s’empresse de goûter dans une longue rasade. « Ah oui, que je te raconte la prophétie. Les Skaalds vénèrent Loktis, figure de la guerre, le Loup Primordial. Depuis toujours, il choisit les guerriers de notre meute. Notre initiation s’fait comme ça - on est enfermés dans la grotte avec les loups et on doit leur survivre. Une vraie partie d’plaisir. » Elle lui tend la bouteille dans une risette mesquine. « ‘Fin bref. Loktis est celui qui nous guide et même si nous célébrons plusieurs autres esprits de la nature, il est de loin le plus puissant. Mais voilà qu’un jour... L’un de nos guerriers a blasphémé, entêté par la soi-disant vision d’un Corbeau. Il a remis en question l’hégémonie de Loktis, en prononçant le nom de Jormungar, dragon des glaces. » La rouquine marque un silence dans un froncement de sourcils songeur. « Puis y a eu mutinerie. Jormungar a corrompu les esprits. Les félons ont traqué les loups et les ont tous tué jusqu’aux derniers. Et ils ont tué les membres récalcitrants de la meute. Moi et quelques guerriers avons réussi à prendre la fuite avant d’nous faire saigner à blanc. Le vieux Corbeau, l’homme le plus sage de notre meute, nous a confié l’existence d’une terre promise plus au sud où nous pourrions trouver les élus pour défaire Jormungar et punir les félons. » Se rendant compte de l’étrangeté de son discours, la belle prend les devants et plisse les yeux d’un air accusateur à l’attention d’Avétis. « Tu crois que tout ça ne sont que des fables, hein ? La folie d’un peuple corrompu... » Et pourtant, la voilà ici. A Ibenholt. Dans l’espoir de trouver les futurs Invaincus.
Avétis Raven
Langue d'Argent
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ] Sam 3 Mai - 14:24
L
........'étrangère était fascinante. « Oui, ça m'intéresse » Répondit Avétis, tout de go, interrompant presque Sigrid qui entamait déjà son récit. « Je ferais au mieux pour ne pas frémir devant tes exploits. » Traversant la foule, ils débouchèrent dans un recoin où nul ne viendrait les déranger. Profitant de la moindre opportunité, la Skaald le charria quant aux gourgandines qui pullulaient en ces temps de fête, dans cette douce moquerie le ménestrel décela une once d'incompréhension, du moins, de mépris. « C'est plus ou moins ça oui, elles attendent et appâtent le chaland afin de lui faire miroiter un plaisir éphémère et vain. » Sentant la répulsion de son acolyte à l'idée de monnayer un plaisir de telle sorte, il faisait mine de ne pas cautionner la présence invasive de prostituées. C 'était mentir. Il lui arrivait parfois, lorsque les dames se refusaient à lui, de faire appel à une de ces simplettes pour assouvir cette frustration soudaine de forfait fraîchement échoué. Mieux, de ces relations sans âme, il avait noué des liens d'amitié avec quelques unes de ces pauvresses, une image fugace et émouvante de Cinn vint corrompre son esprit afféré à d'autres priorités.
Un sentiment de pitié l'envahi à l'écoute de la sombre histoire de la sauvageonne. Les dogmes de son peuplent étaient d'une rudesse s'en égal, la douceur de la vie en société lui paraissait tellement plus simple à apprécier après avoir touché du doigt une réalité pas si lointaine, qu'il ignorait totalement. Bien que différents, les maux des peuples demeurent semblables, toujours question de trahison, de revendication de pouvoir et de coup d'état. Le chagrin de la belle rousse était palpable, et Avétis s'entendait à voir glisser le long de ses joues abîmées quelques perles humides, mais il n'en fut rien. La force bestiale en elle lui interdisait sûrement une quelconque faiblesse. Sa tristesse, son deuil, elle l'avait placé dans sa rage de trouver moyen de venger ses confrères et consœurs disparus. Même un pacifiste comme le jeune homme pouvait comprendre le cri du cœur, cet appel de détresse qu'elle lançait en espérant qu'on ne l'entendre. « J'ai bien peur que la dite terre promise ne soit pas si hospitalière …. » Entama-t-il, calmement, sans vouloir froisser sa bonne volonté. « Cependant oui, Middholt abrite en son sein de nombreux guerriers, qui seront enclin à combattre pour une noble cause. Cela s'appelle la chevalerie. »
Mais il savait que personne ne se dévouerai à un tel risque sans une récompense, et de richesse, à part sa culture, Sigrid n'en avait apparemment pas. Terre promise, oui, si on avait la somme sonnante et trébuchante pour asseoir sa place au soleil et exiger des autres le moindre de nos souhaits. « Ou sinon....Devrais tu quémander une audience auprès de Sa Majesté le Roy, Jorkell Ravncrone. Peut-être sera-t-il séduit par ta condition, tes revendications, et t'apportera son aide. C'est la personne la plus puissante de tout le continent.... » L'image du corbeau tenant le monde dans se serres le fit frissonner.
Sigrid
Guerrière Skaald
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ] Dim 4 Mai - 16:51
Fiche Quantum Mechanics
Strangers from various lands.
avétis & sigrid
Entre les hommes qui préfèrent manier le verbiage aiguisé plutôt que les épées et les greluches qui vendent leur charme pour gagner leur pécule, Sigrid a vraiment l’impression de débarquer dans un monde décadent. Ici, les villes s’érigent à travers les pierres et la chaume. L’on bâtit, l’on sculpte, l’on brode, dans un dessein esthétique. Il n’est nulle question de survie, plus souvent d’inepties. La rouquine goûte difficilement à ces valeurs qui n’ont rien de commun avec les siennes - elle qui a été sculptée dans la hargne et la rudesse, taillée dans des conditions de vie difficiles et bercée par les faits d’armes et trophées rudimentaires. Jormungar doit bien se gausser à voir l’unique survivante, dévote de Loktis, chercher quelques adversaires de taille pour l’affronter dans un tel nid de précieuse civilisation. Ça grouille de badauds, fardés et tout sourire, gerbant l’hypocrisie dans une pseudo bonne conduite qui lui semble enrageante. Ça la débecte. La guerrière se renfrogne devant ce constat. Elle a même envie de cogner pour ça. Et pourtant, les prunelles abyssales du blond ménestrel ont vite fait de la ramener à leur discussion. Lèvres pincées tout en le fixant d’un air peu poli, la Skaald finit par émettre un long soupir. Pourquoi perd-t-il son temps avec elle ? Avec toutes les provocations qu’elle lui a craché en guise de salutations ? Il craint pour sa sécurité dans un monde aussi hostile, alors que lui, semble être un jouvenceau tout à fait inoffensif. Quel paradoxe. S’emparant de nouveau de la bouteille d’alcool pour s’en envoyer une gorgée, la rouquine écoute distraitement son interlocuteur. « La chevalerie ? Voilà un nom trop solennel pour parler de vrais guerriers. » Commente-t-elle avec sarcasme tout en renversant la tête vers l’arrière pour s’appuyer contre le mur de pierres. Et pourtant, malgré l’insolence dont elle fait preuve, l’information chemine dans son cerveau pour y installer l’esquisse d’un plan à adopter. Il y a bien ce colosse de cuivre et au crin de Jai qu’il lui faut retrouver pour le convaincre de rejoindre sa cause - quant aux autres élus, elle n’a guère d’idée de la gueule qu’ils puissent avoir. Elle plisse les yeux d’un air songeur tout en détaillant le faciès juvénile d’Avétis. Lui, n’est pas un guerrier, et Jormungar pourrait certainement mourir de rire en l’écoutant palabrer. Mais la rouquine doit reconnaitre que les connaissances du ménestrel sur les mœurs de Middholt peuvent être bien utiles - surtout avec cette bonne foi dont il témoigne en voulant l’aiguiller. « Dis, est-ce que tu t’attends à quelque chose d’ma part pour toutes ces informations ? » Qu’elle l’interroge finalement avec scepticisme. « J’ai cru comprendre qu’on monnaye tout dans l’coin. Mais je préfère te prévenir, j’ai pas une pièce sur moi. » Et voilà le second souci qu’elle soulève ouvertement. Chez elle, la communauté subvenait à ses besoins en troquant certains services contre d’autres. Personne n’était dans le besoin... Mais ici. Doit-elle s’agenouiller pour espérer survivre ? Cette idée fait flotter en elle une lassitude qui se traduit vite par de l’agacement. Quand le ménestrel évoque le roi, Sigrid lui jette un œil circonspect. « J’ai cru comprendre qu’on s’bat bec et ongle pour une pauv’ couronne de par chez vous. Et ça donne quoi, le droit de se faire appeler Sa Majesté le Roi, Jorkell Ravncrone ? » La prononciation barbare de la donzelle au ton moqueur se clôture par un soupir désespéré. « La personne la plus puissante tu dis ? Un vieil impotent qui n’sait même pas tenir une arme, que j’crois. » Échauffée par l’alcool qui commencent à empourprer ses joues mouchetées de tâches de rousseur, la Skaald se redresse brusquement pour se remettre sur ses pieds et darder son regard sur le visage aquilin de son interlocuteur. Elle empoigne le ménestrel par ses frusques pour le déporter contre le mur et se presser contre lui d’un air espiègle. « J’dois réfléchir à ça. Je vais sûrement aller traîner mes guêtres dans la forêt d’à côté, j’suis sûre que la compagnie est plus appréciable. » Se trouver une grotte, y faire sa tanière. Au moins le temps d’être un peu plus éclairée sur le plan à adopter pour trouver ces foutus élus dont on lui a rabattu les oreilles. « Fais gaffe à ta belle gueule. C’est sûr qu’si on t’enlevait ça, te resterait qu’tes mots pour appâter d’la donzelle... Autant dire qu’ce serait pas gagné pour toi. » Le taquine-t-elle avant de lui voler un baiser sauvage et de tourner les talons dans une attitude détachée. Sans un regard, la rouquine se coule dans la foule de badauds qui circule un peu plus loin et se laisse emporter par le flot inconstant pour fuir l’effervescence populaire.
HJ:
Ce fut rapide, mais vu qu’Avétis rejoint le Grand Bal ensuite, j’ai pas voulu faire trop traîner. J’espère que ça te va et au plaisir de remettre ça !
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Sujet: Re: [EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ]
[EVENT] Strangers from various lands [ Sigrid & Avétis ]
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