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 La défiance est mère de sûreté. (selebrian)

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Dralvur Snowhelm

Ours cendré d'Ibenholt

Dralvur Snowhelm
Ours cendré d'Ibenholt
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MessageSujet: La défiance est mère de sûreté. (selebrian)   La défiance est mère de sûreté. (selebrian) EmptyMar 10 Juin - 19:06

Fiche © Quantum Mechanics & Moriarty


La défiance est mère de sûreté.
selebrian & dralvur
La couverture hiémale avait fait place à la nitescence d’un soleil printanier dans l’une des cours du palais, mais si la température s’était échauffée sous la voûte de Middholt, la capitale, elle, plus encore Jernvugge, grondait en son for d’une atmosphère transie. Voici plusieurs jours que les festivités de la Mascarade s’étaient tues dans les sinistres abysses des attentats perpétrés dans l’enceinte même du castel régalien, et l’on percevait dans chaque orbe l’éclat d’un sylphe rieur jouant avec les nerfs et les affects du quidam. L’exécution massive des inculpés avait régalé la masse plébéienne, soufflant des ovations réjouies alors même les expirations moribondes des pendus s’étaient excavées de leurs bouches tordues et sèches. Dès lors, la foule ibenholtoise s’était élancée dans une chasse aux sorcières sanguine et déraisonnée, traquant dans les artères de la ville toute effigie elfique rencontrée ; crachant sur ce qui avait été un voisin, lynchant ce qui avait été un ami, et désavouant ce qui avait été un amant. L’ensemble s’accordait à dire, porté par l’ire royale et ses meurtrissures, que ces chiens d’oreilles saillantes n’avaient plus qu’à rejoindre le gibet pour le mal commis, tous autant qu’ils étaient. Et face à ce désordre général, cette géhenne à l’armistice, le Conseiller Diplomatique se sentait plus submergé que jamais. Il n’y avait pas de pire arme que la colère pour mener une politique. Elle annihilait raison, foi et mansuétude au profit de la paranoïa, la vindicte et le zèle. Aussi fallait-il au seigneur de Redcliff trouver de quoi émanciper la tension amassée toutes ces nuits d’insomnie, et en la belligérance martiale, il saisissait son exutoire. « Par Catharsis ! Vous battez-vous contre un fétu ou contre un homme ?! » Faisant valser son estoc qui siffla de mécontentement, l’Ours Cendré, bâti comme promontoire, piétinait l’herbage comme un taureau. En face, l’un des maints instructeurs d’armes du castel s’ébrouait avec le souffle court. « Je ne puis décemment vous combattre, messire, vous êtes un lord…! Que les quatre enfers vous emportent ! Depuis quand l’on épargne un belliciste sous quelque sotte afféterie ? Je suis sur mes deux jambes, non ? Je suis armé, non ? Alors par tous les diables, frappez ! » Et ce disant, il fendit sur le pauvre homme en cinglant l’aquilon d’une botte giratoire, obligeant son adversaire à parer puis esquiver habilement de deux pas sur le côté. L’écho des lames s'alanguissait encore sur leurs hautes carrures que l’hère, tout juste quadragénaire, les joues bouffies de n’avoir que trop besogné tout du long de la matinée, ergota plus encore. « Son Excellence devrait se ménager ! Je ne saurais vous blesser ou même vous contusionner ! » Snowhelm eut un rire tempétueux, basculant subrepticement son crin de cendre en arrière avant de gouailler, mauvais, tandis que leurs talons, ensemble, se jaugeaient en une lente rondelette. « Son Excellence vous mande de vous adonner à votre corvée, cela serait-il trop quêter ? Laissez donc le Conseil contusionner ma patience et obligez-vous plutôt à satisfaire la gloutonnerie de ma lame ! » Il revint de nouveau à la charge et, l’espace d’une minute entière, le maître d’armes ne pipa mot, pour se concentrer uniquement en son pensum guerrier.

Force était de constater que, malgré ses révérencieuses défiances, le paladin savait mener son manche, ôtant au faciès de la montagne une risette de satisfaction brute et des éclats tonitruants qui se distillaient à travers les chuintements qui tintinnabulaient. Dans une dernière valse, les silhouettes se dissocièrent pour souffler pesamment. Affublé d’une chemise de lin blanc qui abcédait par endroits de sueur, de braies noires de belle facture et de bottes à sangles plus lourdes que celles de cour, il mirait son rival avec un regain narquois. « C’est mieux. Bien mieux. Mais je ne vous vois guère porter de bouffantes, alors à moins que de quelconques mamelles ne pendent sous votre plastron, je préférerais vous voir jouter à l’égal d’un bonhomme et non pas d’une bonne-femme ! » L’émule pesta et morigéna, tiraillé entre sa fierté et son devoir, mais fut aussitôt coupé dans tout élan par une venue déconcertante. A la vue de la sylphide, les hommes se turent, l’un saluant d’un signe de tête courtois, et l’autre restant pour le moins altier. Le seigneur la scruta d’un air brusquement dur, loin de tout badinage convoité dans sa séance et tout aussi peu amène à extirper de ses lippes ou de ses mimiques un semblant de galanterie. Il ne reconnaissait que trop bien le portrait qui s’en venait là, fort peu entraperçu dans les corridors du palais, mais de notoriété publique confessé comme étant l’ombre de Lorkhan Ravncrone. Un nom exécré par l’Ours, plus encore maintenant que le jeune freux s’attelait à expectorer tout son fiel dans l’arantèle diplomatique des royaumes. « Je crains que son Altesse Royale n’arpente guère les parages. » Dépourvu de simagrées hypocrites qu’une rancœur d’homme perfide aurait exhorté, le phonème de lord Snowhelm trancha sa physionomie d’un caractère franc. Sous-entendant néanmoins une image de chien à son maître, pour la dame qui se présentait à lui. Selebrian Frost.

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Selebrian Frost

Cuirassée du Prince

Selebrian Frost
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MessageSujet: Re: La défiance est mère de sûreté. (selebrian)   La défiance est mère de sûreté. (selebrian) EmptyLun 16 Juin - 2:39

Fiche © Quantum Mechanics & Moriarty


La défiance est mère de sûreté.
selebrian & dralvur
Elle me hantait. Sa réverbération coruscante, ses courbes incisives, sa souplesse cinglante. Elle me suivait partout. L'ombre infaillible de sa silhouette impérieuse semblait planer sur moi constamment, comme une souvenance amère qu'elle exerçait encore sa pleine domination sur Jernvugge et ses habitants. Elle avait outré, terrifié, choqué, paniqué. Elle avait fait fuir maints Ibenholtois hors des murs festifs du Grand Bal et précipité prince et Princesse dans la douleur et la léthargie. Elle me hantait. Cette lame, dont le souvenir teinté du cruor vif et carmin me paralysait encore, fut, jusqu'à lors le pire ennemi que je n'eus jamais dû affronter. Ses murmures, dispersés sur les lèvres de tous les bourgeois et marchands de la Capitale, semblaient vouloir me rendre folle. Jusque dans mes nuits elle me suivait, perturbant un sommeil déjà bien précaire et ne me laissant de répit que quelques heures par journée, avant que le rituel cauchemardesque ne recommence de plus belle. Le fait que Lorkhan, cloîtré dans ses appartements ou au chevet de sa sœur, soit aussi difficile d'approche que froid depuis l'attentat n'arrangeait en rien les choses. Plus que jamais, mon utilité et mon efficience semblaient remise en cause et jamais je n'avais senti mon protégé aussi acide à mon égard. Tout cela me déstabilisait incommensurablement, et tous ces jours d'appréhensions, de doutes et d'affliction ne m'avaient vu faire qu'une seule chose -la seule à laquelle j'avais un véritable talent ; la guerre. Oh certes, je n'entrepris aucune vendetta à l'égard des Elfes, bien que l'idée fût d'abord, sous une bien mauvaise impulsion, plutôt alléchante ; mais un peu d'imagination et quelques infortunés mannequins de pailles faisaient, pour le moment, largement l'affaire. Il fallait avouer que la récente altercation entre mon protégé et moi-même avait été pour le moins pénible et on ne peut plus tumultueuse, et les dommages que seuls des mots vengeurs peuvent perpétrer commençaient déjà à se faire sentir.

La violence. Si primitive et pourtant, si libératrice. En de tels temps de noirceur, elle m'avait ironiquement empêché du pire. Qui, par tous les Quatre, auraient bien pu prévoir ce qui se serait passé si, avant de visiter Lorkhan à ses appartements quelques lunes auparavant, je ne m'étais pas d'abord épuisé le corps et l'esprit à m'entraîner pendant des heures ? Ou encore ; aurais-je été capable de m'empêcher de tous sévices personnels à l'encontre des elfes, si ma soif de vengeance n'avait pas été étouffé contre les flancs des cibles de bois ? La cour extérieure de  Jernvugge avait contenu en son sein mes pires complots, m'interdisant au pire. Et puisque la plupart des soldats et hommes de main d'Ibenholt se refusaient à tout échange militaire avec une femme, les pantins seuls avaient été mes confidents sur l'incident du Grand Bal. Je fus donc là, brillant par ma présence comme tous les matins depuis le drame, cibles de tous les regards crânes et inquisiteurs des fantassins. Tous, sauf du sien. Les orbes cuprifères m'observèrent avec austérité, visiblement peu jovial à l'idée que de l'enceinte de Jernvugge ne surgisse la Corneille. « Je crains que son altesse Royale n’arpente guère les parages. » Aigreur. L'acier de mes yeux le scruta avec acidité, alors qu'occupée à resserrer les sangles de mes gantelets, j'accusai davantage l'injure à mon égard que celle-ci fait à mon prince. S'il faisait partie de mon devoir de suivre Lorkhan à peu près partout où il allait, je n'aimais guère être traité en vulgaire canin boiteux trottinant à ses flancs. « Tout juste, lord Snowhelm, » acquiesçai-je en terminant de sangler mon amure. « Il s'avère que dans cette enceinte, il est d'ordinaire d'y croiser le fer, et même vous pourrez admettre que Son Altesse a indéniablement entrevu suffisamment de lames pour les prochaines lunes, » concluais-je d'un ton ferme, explicitant clairement que je ne permettrai aucune autre offense aussi ouvertement faite au Prince Lorkhan.

Dralvur Snowhelm. Ce nom était connu de tout Ibenholt et pourtant, malgré cette première introduction pour le moins houleuse, il aurait été mentir de dire que j'eus de mauvaises radoteries à son égard, et aux vues d'une telle attitude envers ma personne, je devais m'avouer déçue de ne pouvoir lui tenir rigueur de quoi que ce soit. On le disait un homme franc, peut-être même qualifiable de bon, même si seuls les Quatre savaient à quel point un tel terme pouvait être bafoué, mais surtout ; on le décrivait comme un excellent manieur de l'épée. Ainsi, si j'étais au courant quant à la relation peu gaillarde entre mon maître et le chevalier, et qu'ainsi, nos mutuelles perceptions de l'autre en avaient dû être ternies, il ne faisait aucun doute qu'un tel homme méritait mon respect. « Votre manque d'empathie semble aussi célèbre que votre talent d'épéiste, » finis-je par ajouter d'un ton plus léger. Et, puisque je ne m'étais pas harnaché de la sorte en vain et quasi certaine d'avoir enfin trouvé un adversaire plus combatif qu'un simple pantin, posai déjà la paume de ma main gauche contre la garde de ma lame. « Que diriez-vous d'une petite joute cordiale, lord Snowhelm ? Peut-être cette si discrète compassion s'éveille-t-elle lorsqu'une femme réussit, par un quelconque jeu du hasard, à vous désarmer ? » Je souriais, remontée à l'idée d'enfin pouvoir échanger quelques bons coups avec quelqu'un de digne d'une telle attention.

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