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 The Fall [Zorkharr & Dante]

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Sigrid

Guerrière Skaald

Sigrid
Guerrière Skaald
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ARRIVÉE : 18/04/2014
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MessageSujet: The Fall [Zorkharr & Dante]   The Fall [Zorkharr & Dante] EmptyMer 9 Juil - 17:43

Fiche © Quantum Mechanics


The Fall.

Zorkharr, Dante & sigrid

La meneuse pousse un soupir rauque, guidant sa monture à travers l’entremêlement de racines givrées qui rend l’ascension périlleuse. Gravissant une pente escarpée qui s’enfonce plus encore dans les bois drapés de neige, la barbare vient à penser que ce n’est que folie d’avoir accepté de faire la route à cheval. Elle connait les failles des glaciers et redoute le terrain impraticable qui les attend, eux et les sabots malavisés de leur équidés. Mais pourtant, il a fallu qu’elle cède sur quelques points lorsqu’il a fallu convaincre tout ce beau monde de la suivre. Ils sont prés d’une trentaine, ces hommes à la carrure hirsute, fourrures jetées sur leurs épaules. Ils évoluent dans la sylve cristallisée tout en se lançant allègrement quelques boutades typiquement masculines qui font à peine sourciller la donzelle à la crinière de Jai qui les précède. Faut dire qu’elle est habituée à l’excès de testostérone, celle qui a grandi au milieu des guerriers du Nord et a su leur intimer le respect. Ici, c’est différent. La moitié des hommes qui ont accepté de la suivre dans les terres d’Endhelstein l’ont vu briller lors des combats clandestins et la couvent de leur admiration, aussi pudique soit-elle. Quant aux autres, ils ne sont là que parce qu’ils ont une dette envers le mastodonte à la peau cuivrée qu’elle a su retrouver dans les ruelles d’Ibenholt. L’Elu. Quand elle a vu le Krorag dans un songe éveillé, Sigrid s’est empressée de croiser sa route pour le solliciter à nouveau, malgré les soupirs exaspérés de ce dernier. Téméraire, la barbare ne s’est pas laissée intimider par l’irascibilité de Zorkharr et a pris soin de lui faire face, aussi à l’aise qu’un quidam ayant vécu dans ce bouge depuis toujours. Ayant cru bon de remarquer que le mercenaire n’avait pas même de quoi se payer un repas chaud, elle l’a simplement traité avec tout le respect initié entre deux combattants s’étant coudoyé par le passé. Faut croire que ça a payé, étant donné qu’il est là aujourd’hui et qu’il a même amené avec lui une cohorte de coquins qui ont une dette envers lui. Sigrid l’a finalement cette armée qu’elle s’est esquintée à réunir sous l’égide d’un dieu que ces faquins ne connaissent guère. Certains ne jurent que par la bourse qu’elle agite sous leur nez, d’autres pourraient sacrifier leur carcasse pour la vénérer elle - mais même s’ils n’ont rien compris à la réelle signification de la guerre qui se prépare, elle sait ne pas pouvoir attendre mieux de la part de ces férus de ferraille. Ça a été long et fastidieux mais la voilà enfin sur la route de ses terres, encore plus déterminée que jamais à faire plier les adeptes du Dragon et à reprendre Utgard.

La mine absente, la Skaald dodeline à l’allure de sa monture, prêtant seulement attention aux contrariétés inhérentes à la terre qu’ils foulent. Ils ont quitté la capitale depuis l’aurore mais déjà la guerrière rencontre quelques déconvenues avec la troupe de mâles provocateurs qu’elle doit se trainer. Jamais elle n’a eu à mener de groupe aussi conséquent avant aujourd’hui - surtout de ceux truffés d’individus qui ignorent tout des principes d’une communauté et qui ne font pas l’effort de s’y plier.
Le minois partiellement dissimulé par la large capuche de fourrure qui la préserve de la bise glacée, Sigrid songe déjà aux pérégrinations qui les attendent pour parvenir jusqu’aux grottes de son peuple. Les quelques stratagèmes houleux qui défilent dans sa caboche la renfrognent d’inquiétude mais elle se garde bien d’exprimer ses appréhensions à quiconque, visant plutôt à progresser sans encombre jusqu’à Endhelstein avant d’ébaucher le moindre plan. Un cavalier se décroche de la cohorte pour remonter jusqu’à elle et l’alpaguer de sa voix caverneuse. La barbare vrille à peine son menton pour percevoir les traits de Jasper, l’un des ses hommes à qui elle a chargé de fermer la marche. « Sigrid. Y a un problème. Les hommes ralentissent. Y en a trois quatre qui veulent s’arrêter. » Lui explique-t-il, l’exaspération perlant dans ses agates. Lèvres pincées, la guerrier laisse peser un silence avant de reprendre avec acidité. « Les hommes du Krorag. » Jasper est l’un des rares à qui elle serait prête à offrir sa confiance et connivence fraternelle mais il se méfie aussi de Zorkharr comme il le fait avec la moindre putes qui l’accoste. Le colosse au derme cuivré qu’elle considère indispensable à leur chevauchée fait naître bon nombre de désaccords chez les reîtres et combattants qui garnissent ses rangs. Certains le voient comme un meneur de par son physique impressionnant et sa carnation exotique quand d’autres restent sceptiques et le voient comme une menace. Pour sûr que Zorkharr a la gueule pour intimider quand elle, est desservie par une paire de nichons et un galbe qu’on a tendance à croire inoffensif. Malgré tous les efforts de la Skaald pour asseoir son autorité sur cette bande de dégénérés, elle patauge dans la défiance de certains qui ne veulent clairement pas se mettre au pas. « D’accord. Arrête tout l’monde. » Convient la sauvageonne sans une once de contrariété contenue sur sa figure peinturée. Elle détourne sa monture qui renâcle bruyamment avant de trotter vigoureusement jusqu’aux retardataires de la cohorte qui se contrefichent bien de la notion de discrétion. Trois ont mis pied à terre, dont l’un d’eux ayant le froc baissé jusqu’aux genoux pour se soulager contre un arbre. « Elle ruait, pleurait, la fille si belle, mais il léchait le miel de ses cheveux, de ses cheveux ! ... » Chantonnent-ils allègrement. Lorsque Sigrid se porte à leurs côtés, les deux gars se taisent en sentant venir l’altercation. L’autre, se contente de se tourner, queue à la main, pour arroser les pattes du cheval de la Skaald, feintant la maladresse avec cynisme.  « ... Oups. » Émail serré, la meneuse fixe l’impudent avec férocité, hantée par l’envie de lui couper la queue et la lui faire bouffer. « Qu’est-ce que vous foutez ? Fermez vos gueules et r’montez en selle. » Lâche-t-elle en détaillant le faciès buriné des importuns. Si les deux autres font profil bas, ce n’est pas le cas de celui qui lui offre un œil concupiscent avant de remonter ses braies, étirant un sourire goguenard sur ses lippes cloquées par le froid. « Y a des p’tits besoins dont on peut pas s’passer ! D’ailleurs, j’en ai d’autres en tête qui pourraient bien t’faire participer... » Pouces coincés dans sa ceinture, le reître ne se débine pas, la lorgnant avec un semblant de mépris. Œillade meurtrière plissée en guise de réponse, la Skaald dénude ses crocs dans un murmure vindicatif. « J’croyais que la loyauté de connards dans ton genre allait à la personne qu’a d’quoi les payer... Qu’est ce qui t’échappe dans l’accord qu’on a passé trou du cul ? » La monture de la Skaald s’avance brutalement vers l’individu, le forçant à reculer. « Tu fermes ta gueule et tu remontes en selle. Tu m’obéis ou j’te paie pas. C’est aussi simple que ça. » La capuche renversée sur ses épaules, la sauvageonne le toise d’un œil torve, cheveux emmêlés retombant de part en part de sa figure pâle. « Pas question que j’me traine des inconscients ou des tourne-casaques. C’est bien compris ? » Elle scande ça pour tout le groupe, parcourant brièvement les visages avant d’en revenir à l’importun. « Si tu ne te sens pas capable de me respecter pour ce que j’suis, la chef de notre cohorte, alors dégage. J’veux plus te voir. » Articule-t-elle, venimeuse.



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Zorkharr

L'Édenteur

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MessageSujet: Re: The Fall [Zorkharr & Dante]   The Fall [Zorkharr & Dante] EmptyMer 16 Juil - 15:43

Fiche © Quantum Mechanics

The Trinity
      among ices and dragons
     
I
l se serait tranché les marbrures de certitude, d'une conviction de mâle ardemment irrationnelle en arguant qu'il ne deviendrait pas son comparse, et foutrement moins ce messie inespéré qu'elle pensait être la panacée de sa communauté jugulée. Plus que la paluche, il se serait tranchée, bienheureux était-il que les métaphores restent des métaphores pour l'occasion, sinon, cela aurait été estropié et spolié de la moitié de son ichor qu'il serait en train de pérégriner vers les steppes hyperborées. Il y aurait malaisément prêté foi même s'il avait auguré cette traversée dans une clairvoyance onirique, mais force était de constater que ses propres figures déifiées avaient pour lui des projets inintelligibles, et plus encore inopinés. Il avait flirté avec le fond du gouffre en se retrouvant dans l'ossuaire frigorigène des geôles royales, un Tombeau qui serait probablement devenu le sien, si ce qu'il avait de prime abord cru être un phantasme de jadis ne s'était pas révélé être son ancienne concubine. Là encore, il ignorait quels desseins divins ces retrouvailles pouvaient-elles bien servir, mais il ne s'en était pas lamenté lorsque Séraphine avait ouvert l'huis de sa cage pour qu'il déverse sa bile de fauve sur les factionnaires présents. Par une risette de la Providence, il était parvenu à récupérer la majorité de ses effets personnels, seule son aumônière pansue de ses salaires avait bien évidemment manqué à l'appel. Corollaire : le mastodonte s'était retrouvé sans le sou dans les venelles d'une capitale dans l'arantèle de laquelle il était bien malgré lui enchevêtré, embourbé dans la fange citadine tant qu'il n'aurait pas sustenté sa bourse de quelques pièces. Puis, elle était apparue, la louve troglodyte qui avait manifestement fait ses crocs dans cet univers qu'ils abhorraient à l'unisson. Foutu troisième oeil, avait maugrée le titan en apprenant que c'était une vision qui lui avait permis de le retrouver, et fort de sa dignité atrabilaire, il avait tenté d'échapper à sa prolixité fantaisiste jusqu'à ce que le creux béant qui lui faisait office d'estomac se manifeste. A la dégustation d'une pitance offerte de bretteuse à guerrier – et non pas de façon miséricordieuse – il avait finalement daigné corseter son opiniâtreté pour ployer un peu de vraisemblance aux logorrhées féminines, concédant sans réellement le faire qu'elle ne se fourvoyait peut-être pas totalement. Ironiquement, il avait fallu la litanie d'une récompense pour achever sa pertinacité et ce furent davantage ses instincts de reître que ceux de bon samaritain qui avaient été enjôlés au point d'enfin consentir à la requête de Sigrid.

« Un dragon... comment qu'on va mettre à bas un dragon ? Non mais tu nous as regardé avec nos p'tits bras, nos p'tites jambes et nos cure-dents en ferraille, ce genre de monstre ça doit en bouffer une vingtaine des comme nous à chaque repas ! J'veux pas finir en merde de reptile volant, j'ai l'odorat sensible et s'il nous chie du ciel ça va me foutre le vertige. Leyan... Oui ? Ta gueule. » L'éphèbe guigna vers Zorkharr qui lui rendit sa lorgnade au centuple noire, recru sur sa selle de l'incontinence de conneries que cet olibrius était capable de lui vomir dans la minute. « Bon, bon... si on peut même plus faire causette, c'est qu'on s'emmerde sec ici... Je vais parler à mon cheval, toi au moins tu m'écoutes sans broncher, hein ? Prononce encore une syllabe et je te jure sur mon crin que tu finiras la tête dans son cul à ton canasson ! » Cette fois, le volubile se tut, conscient que la menace n'était pas un joli lépidoptère qui passait par là. Le Krorag expira un souffle rauque ; Leyan n'était pas un mauvais bougre, ce qui ne le faisait que plus encore contraster avec le reste de la cohorte. C'était un jeune homme particulièrement leste à défaut de musculeux, qui avait très certainement échoué dans le charnier de Jernvugge à la suite d'un maraudage quelconque. Le barbare son compagnon aimait à croire que le puceau se condamnait à un trépas assuré en bourlinguant avec eux dans cet océan neigeux, mais nonobstant les avertissements il ne s'était pas résigné, de quoi au moins louer sa vaillance. Tous les énergumènes qui le talonnaient plus lui que la Skaald étaient hardis au plausible, enfiévrés par une dette de sang qu'ils avaient étrangement voulu honorer. Une surprise à laquelle le mercenaire ne s'était vertement pas attendu, lui qui n'aurait pas même eu l'idée de quémander une quelconque consolation pour l'élan de solidarité qu'il avait eu en libérant l'entièreté des prisons lors de sa propre évasion. Solidarité, et surtout intérêt, car il savait d'expérience que l'union faisait la force, et la théorie avait été fructueuse. Le formidable groupuscule qu'ils formaient aujourd'hui ne demandait qu'à épancher sa dipsomanie d'aventure et de gloriole, quand bien même les opinions divergeaient quant à bien des trivialités.

Le binôme à présent silencieux vit le dénommé Jasper remonter la petite légion de stipendiés pour rallier les abords de la cheftaine, l'ostrogoth au teint cuprique fut suffisamment prés pour comprendre aux mimiques que quelque chose d'importun se produisait, mais trop loin pour saisir la source du problème. Source qu'il découvrit de lui-même en hasardant un regard vers l'arrière, pour apercevoir une poignée de ses sots nervis apparemment décidés à jouir de leur libre arbitre. Ce n'était pourtant ni l'endroit, ni le moment, et s'il ne fut pas mécontent de voir passer leur guide qui s'en allait résoudre l'affaire, il émettait comme un doute sur son efficacité. Tous se firent spectateurs attentifs tant de l'incongruité graveleuse du faquin que de l'autorité de la combattante, les deux pris dans un étau conflictuel potentiellement nocif pour la suite des évènements. « Tu devrais pas intervenir ? J't'ai dit quoi tout à l'heure ? Non mais, ce que j'veux dire, c'est qu'ils te suivent toi, faut pas descendre d'une lignée d'intellectuels pour savoir que ça va mal finir. Ma place est pas à les remettre à la leur, j'vaudrais pas mieux qu'eux en m'arrogeant son rôle à elle. » Il désigna la harpie du menton, en apparence convaincu de ses dires, en réalité... un peu moins certain sur ses bases. Sigrid était à mille lieues d'être vaine, il lui reconnaissait très volontiers ses facultés et sa détermination, mais de ce qu'il en savait et en constatait, elle n'avait jamais commandé à d'autres avant, et elle restait une femelle. La fatalité et l'inexpérience jouaient contre elle, et cela, les reîtres l'avaient remarqué. Ce n'était pas tant de la désinvolture insensée, il s'agissait d'un test, dont le vainqueur était encore indéterminé. « T'as l'intention de nous retirer une piécette à chaque fois qu'on s'arrêtera pour pisser ? T'es trop précieuse pour te défroquer et lansquiner contre un arbre ? Ouais, moi j'pense que t'es jalouse de mes deux belles couilles et d'cette grosse queue que toi t'as pas, ta fente doit schlinguer la mouille de voir autant de bougres te suivre comme des clebs. Mais si tu crois que moi tu peux m'baiser tu te trompes, j'suis venu jusqu'ici et il est pas question que j'reparte ! Toi et toutes tes p'tites drôlesses vous m'faites pas peur ! » Quelques rires s'élevèrent parmi les ires croissantes et les agréments irrévérencieux, la troupe déjà scindée en deux camps risquait de voir le feu prendre aux poudres et l'ineptie les pousserait à s'entretuer, alors qu'ils étaient censés oeuvrer ensemble. Ils allaient lamentablement échouer alors qu'ils n'étaient pas même arrivés à destination, et ils n'avaient effectivement pas fait tout ce chemin pour se heurter à cette absurde conclusion.

Le Krorag enfonça ses talons dans les flancs de sa monture qui avança jusqu'au quatuor, et une fois proche de la Skaald, son phonème de rogomme intervint. « Tu gagnes quoi en provocations, l'ami ? Va au bout de ton contrat, sors les armes contre tes ennemis et rentre en brave. Paie-toi autant de pintes que de putes une fois en ville, et oublie que t'as un jour trimé pour une femme si ça t'fait aussi chier. J'm'en branle d'elle ! Parfait, alors laisse-la gérer sa meute et rentre dans l'rang sans te sentir obligé de lui mettre ta bite sous le nez, sinon j'attendrai pas son ordre pour te la couper moi-même. Compris ? » L'idiome barbare même abscons avait le don d'en rajouter à l'aspect péremptoire et farouche des tirades de l'Edenteur, dont une mouvance du destrier fit d'ailleurs claquer les chapelets de dents contre l'acier affilé de la lourde hache dans son échine. Les trophées pas même dissimulés attirèrent les yeux des rétifs, tandis que l'îlien les toisait des siens, et à son tour, il s'adressa à « ses » hommes. « Ceux qui veulent fomenter une putain de rébellion peuvent se carrer leur dette au derch et se tirer fissa, j'en ai rien à foutre que vous vous sentiez redevables, j'vous ai ni invités ni forcés à venir que j'sache. Que les choses soient claires, je suis au service de la Skaald et ceux qui auront un problème avec elle en auront un avec moi. » Il se tourna vers le frondeur attitré. « En route maintenant, on va tâcher de trouver un coin avant la nuit, où tu pourras féconder tous les arbres que tu veux. » Plusieurs gloussements railleurs firent derechef écho alors que, étonnamment flegmatique, le géant cuivré convia la guerrière à reprendre la tête du cortège, jurant en silence qu'il veillait à ce que la trinité de retardataires se plie aux exigences sans plus de cérémonie. Une brève discussion naquit des cendres de la précédente avant qu'ils puissent enfin reprendre leur voyage, sous la bienveillance inexpliquée d'un Zorkharr qui n'avait pas pour habitude de faillir à ses promesses.

De nombreuses minutes s'écoulèrent, et le mercenaire au museau balafré remonta la file de soudoyés au trot pour apparaître à la droite de la meneuse. Une oeillade à Jasper suffit à lui faire comprendre qu'ils avaient besoin d'un instant en privé, aussi le quidam ralentit-il pour leur octroyer de l'avance, et l'intimité nécessaire à leur conversation. « Ils devraient s'tenir tranquilles un moment, mais t'attends pas à ce qu'ils te sucent ce que t'as pas, surtout quand j'aurai le dos tourné. » Sigrid n'en avait pas fini avec les bravades et les remises en question, mais chacune des épées ci-présentes lui était essentielle, qu'elle le veuille ou non. « Une femme n'est pas faite pour diriger. J'continue de le penser. » Ce n'était nullement un avis phallocrate, seulement un truisme qui disait que les femelles étaient douées pour bien d'autres choses pour lesquelles les mâles n'avaient aucune adresse, mais dans sa philosophie, guider était affaire et privilège d'homme. « Mais tu te débrouilles pas trop mal, espérons que ça suffira. » Il obliqua ses calots sur son minois et la contempla. « Dans tous les cas hâtons-nous de torcher ta prophétie, que ton peuple retrouve la paix et que chacun r'tourne à ses pénates, moi le premier. Je hais ce pays glacé, j'en pleure mon désert. »

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