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 Contexte de Frostfall

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MessageSujet: Contexte de Frostfall   Contexte de Frostfall EmptySam 8 Mar - 6:11


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Contexte


CONTEXTE GÉNÉRAL

Ibenholt 5E 931 ℘ « Les rois naissent et meurent. Passés au fil de l'acier, ils saignent et tombent, léchée par les flammes, leur peau brûle et embaume la mort... » Inlassablement, il faisait tourner les mots sur sa langue, savourait le miel qu'elles laissaient au creux de sa gorge. Il n'avait pas lâché son poignard, une lame au fil acéré qu'il faisait tournoyer sur son doigt comme il aurait fait valser une catin entre ses bras fuselés. Il empestait la fange et le sang, et pourtant le prince s'y trouvait à son aise, comme s'il avait partagé le berceau de l'indigent, suçant à la même mamelle l'arrivisme et l'ambition qui animait l'assassin. « Lorsque la nuit tombe, je suis l'ultime souverain... C'est dans les entrailles des ruelles que se règlent les guerres et que s'élèvent les rois. C'est dans le meurtre et la clandestinité qu'on lève et fait s'écrouler des empires... » La nuit avait avalé les dernières lueurs du jour, le prince s'était effacé dans le cortège des nuages violacés d'une nuit sans lune, abandonnant derrière lui sa forteresse et le trône de Jais qu'occupait son père, depuis quelques jours seulement, le sang du roi précédent trempant toujours le bas de sa cape brodée de la corneille de jais sur fond violin. Il avait fallu à Hulgard de longs mois de campagnes militaires pour obtenir le trône, alors que Jorkell Ravncrone n'avait eu besoin que de trois jours pour s'emparer du pouvoir. Nul n'avait reconnu le fils de l'Usurpateur, ses yeux cristallins brillant d'un éclat terne sous un capuchon ourlé de noir. L'assassin, lui, n'avait eu cure de l'anonymat, préférant l'éclat des joyaux et l'incarnat de sa cape à la dégaine austère d'un prince en mal de clandestinité. « Je peux vous offrir mes service, prince Lorkhan, mais sachez que votre règne peut être aussi court que celui du roi Hulgard. » Les prunelles malachite de l'intéressé buvaient la fumée des torches alors que s'esquissait sur ses lèvres minces un sourire narquois émaillé d'un ton au sarcasme déstabilisant. « Étrange est l'époque où les putes ouvrent gratuitement les cuisses et où les assassins s'inquiètent du sort de leurs clients une fois leur besogne accomplie... » Brûlé d'un sourire amusé, l'assassin n'avait pas cessé le ballet de son poignard sur sa main, caressant la garde de l'arme avec une arrogance qui ne se lassait pas de l'éprendre. Depuis la prise d'Askevale par Hulgard Ebonhand et Jorkell Ravncrone, la défection et l'exécution du roi elfique d'Ibenholt et la trahison d'Hulgard, les assassins se faisaient rois au grand jour, officiant sans crainte dans les rues surpeuplées, se dissimulant à même le tumulte qui avait suivi ces sombres épisodes, éternels anthropophages se nourrissant à même la moelle des princes et des nobles pour y rapiner quelques pièces de sang dont le commerce devenait de plus en plus lucratif. Le contrat que lui offrait le prince Lorkhan ne ferait qu'asseoir davantage leur position audacieuse, leur conférant plus de renommée encore ainsi qu'une protection royale presque assurée s'il parvenait à se hisser au trône d'Ibenholt. Les flammes de l'ambition caressaient le ventre de l'assassin qui trempa ses lèvres dans une coupe de vin, scellant d'une invitation à trinquer le pacte qui unissait les deux hommes. « Votre frère sera mort dans la matinée, votre Majesté... Étrange, n'est-ce pas, est l'époque où la trahison est un poison qu'on sert dans toutes les coupes ? »


PRÉCISIONS


On dit que la trahison est un poison qu'on sert dans toutes les coupes, rien n'est plus vrai en cette année 931 de la Cinquième Ère alors que se lève sur Middholt un orage de complots et une averse de poignards aussi inéluctables que l'hiver. Bientôt claqueront les étendards sur les champs de bataille avec autant d'âpreté que les langues dans les bouches des conspirateurs. Lorsqu'un usurpateur en remplace un autre sur le trône, s'ouvre le bal des conjurations et la mascarade des tromperies, défilé politique arrosé du vin de l'intérêt et de l'ambition.

Sur le trône de Jais d'Ibenholt se prélassait le roi elfique Kalanar, ivre de cajoleries et d'intrigues, buvant à la coupe des flatteries et des artifices d'une vie oisive et inutile, vomissant sa faiblesse jusqu'à s'en brûler les entrailles de l'acide du déshonneur. Les elfes de Sorhelm, sous la férule de la reine Nelrenethys, ne pouvaient accueillir sa défection par le Conseil qu'avec soulagement. Mais cela signifiait la fin de l'hégémonie elfique dans le nord au détriment de celle des Hommes, pantins de chair arrogants et mortels, malades de corruption et étourdis d'un pouvoir qui leur avait si longtemps fait défaut.

Le coup d'État avait porté au pouvoir la Main du roi Kalanar, Hulgard Ebonhand, qui avait tôt fait de s'allier à la puissante citadelle de Ravenhole et à son souverain, Jorkell Ravncrone. En faisant exécuter le roi elfique, Hulgard évitait de semer dans son sillage les poudres d'une reconquête du trône qu'un Kalanar en vie n'aurait pas hésité à embraser d'un flambeau désespéré. Se lançant dans une guerre contre la citadelle voisine d'Askevale, Hulgard et Jorkell furent un moment aveuglés par leur soif de conquête, laissant filer entre leurs doigts la femme de Kalanar qui courut se réfugier chez ses cousins du sud, réclamant vengeance pour la mort de son époux.

Les feux de la bataille brûlaient avec cruauté les peaux comme les alliances, faisant fondre comme neige au soleil les espoirs du roi d'Askevale qui ne put que signer la reddition devant l'écrasante supériorité des armées ennemies. Éternel rival de Jorkell Ravncrone, le roi vaincu ne pouvait souffrir de voir sa cité entre les mains de son ennemi juré, se tournant donc vers Hulgard, lui assurant soutien inconditionnel en échange de la promesse unique de couper les ailes de Jorkell, de lui offrir un contrôle fantoche d'Askevale.

Avec la conquête d'Askevale s'ouvrait le pont d'Alfeynheim et, avec lui, les richesses inestimables de l'île de Dainnkastal dont le sous-sol éclatait sous le poids des minéraux précieux et stratégiques et dont les forêts denses regorgeaient d'un bois à l'essence solide et presque indestructible. Partageant les ressources, Hulgard, avec l'aide secrète du roi d'Askevale, réussit à s'accaparer les mines les plus riches et les forêts les plus fournies, laissant à Jorkell les tunnels désolés et les bois clairsemés. Mais ce n'est que lorsque ce dernier siégea au Conseil royal d'Askevale, en tant qu'intendant, qu'il prit conscience du guet-apens qu'on lui avait tendu à son insu. Dépourvu des richesses de Dainnkastal, dénué de tout poids décisionnel dans les affaires d'Askevale, il avait été manipulé comme un pantin, floué par les ambitions dévorantes d'Hulgard et y avait perdu une quantité incalculable d'hommes pour n'être alimenté dans son inanition que de quelques miettes de pouvoir.

Hulgard était tombé malade, sa situation s'étant rapidement détériorée si bien qu'on préparait déjà sa fille, Jora, à la succession. La réaction de Jorkell fut sans appel. Il profita de la faiblesse de son allié pour le provoquer en duel. La victoire fut rapide et Hulgard, la mâchoire fracassée sur les marches menant au trône de Jais, avait enfin payé pour sa traîtrise. Soucieux de conserver le pouvoir sans déclencher l'ire de la population, il fit emprisonner Jora dans ses appartements, évitant soigneusement de s'attirer l'opprobre comme l'avait fait Hulgard en exécutant le roi Kalanar.

Il y a maintenant trois mois que Jorkell, s'est emparé du trône d'Ibenholt. Entre les alliances qui se forment pour soutenir la princesse Jora, pour assurer à l'Usurpateur la conservation de ses pouvoirs ou pour provoquer la chute des Hommes à Ibenholt, se brodent le fil de vies brisées sur le canevas du politique. Dans l'ombre, s'étiolent les complots gluants et se partagent la monnaie du sang, les joyaux du crime, le butin des gorges exsangues et l'usufruit des souffles perdus au creux d'une poitrine éteinte alors que s'efface la frontière entre l'indigence et la gloire. Vous élèverez-vous sur l'échelle du pouvoir où chuterez-vous dans l'ombre jusqu'à n'être qu'un vague souvenir ?



CHRONOLOGIE RÉCENTE


Juillet 5E 930 — Alliance entre Hulgard Ebonhand et Jorkell Ravncrone.

Septembre 5E 930 — Les armées d'Hulgard Ebonhand et de Jorkell Ravncrone prennent d'assaut la ville d'Ibenholt en pleine nuit. Grâce à l'effet de surprise et à cause de l'aide interne des Clanfell, ils prennent rapidement les remparts et massacrent les armées elfiques du roi Kalanar. Plusieurs civils elfiques sont massacrés.

Quand Jorkell et Hulgard sont aux portes de Jernvugge, le Grand conseil se réunit sans le roi et le destituent de son poste. Kalanar, en apprenant la nouvelle de sa défection, tente de prendre la fuite dans les passages secrets du château.

Grâce à l'aide d'un complice à l'interne, qui connaît tous les passages secrets du palais, Synric Clanfell, commandant de la Garde royale, réussit à mettre la main sur le roi et le confine dans ses appartements sous bonne garde. Quand Jorkell et Hulgard percent les défenses de la forteresse, Hulgard, alors Main du Roi, est nommé régent par le Grand conseil.

Lors de cette Nuit des Larmes, un échafaud est dressé et, à minuit, Kalanar est exécuté publiquement devant les armées triomphantes de Jorkell et d'Hulgard. La femme de Kalanar, Meluria, est introuvable.

Octobre 5E 930 — Le régent du royaume, Hulgard, est nommé roi par le Grand conseil. Il est couronné à Jernvugge. Jorkell se voit offrir le poste de Main du Roi. La Reine Meluria est retrouvée chez des civils elfiques. Elle est emprisonnée à Jernvugge et ses complices sont exécutés.

Décembre 5E 930 — Jorkell et Hulgard entament la conquête d'Askevale. Leurs armées grossies de celles de leurs complices, les Clanfell, ils entreprennent un long siège, coupant la citadelle des Ashlands de ses vivres (qui viennent majoritairement de Hvittjell) grâce à un embargo.

Février 5E 931 — Le siège d'Askevale se termine après un mois de souffrances. La ville est malade et affamée, le roi d'Askevale, Hareld Dragonfall, n'a pas le choix de signer la capitulation. Hareld demande à voir Hulgard Ebonhand qui le reçoit à huis clos et adresse au nouveau roi d'Ibenholt une requête : il promet à Hulgard la loyauté de la Maison Dragonfall et de ses bannerets, promet également de tenter de convaincre la reine de Hvittjell, Ethaìn Lonerider, de se ranger à ses côtés et de s'allier à Ibenholt en échange de lui laisser un poste dans le Conseil royal d'Askevale et d'amoindrir les pouvoirs de Jorkell, qu'Hulgard avait pressenti pour remplacer Hareld sur le trône de la cité des cendres. De plus, Hareld promet à Hulgard de convaincre les Sentinelles d'Alfeynheim d'ouvrir le Pont pour lui permettre d'exploiter les ressources de l'île de Daìnnkastal, interdite d'accès aux Citadelles depuis la Deuxième Ère. L'entente entre Hareld Dragonfall et Hulgard Ebonhand est entérinée en secret (et à l'insu de Jorkell), Hareld conserve son titre de roi, mais est dépourvu de la plupart de ses prérogatives et conserve un siège au Conseil, qui lui donne le droit de se prononcer sur les affaires du royaume. Jorkell est finalement nommé Intendant (plutôt que roi comme il avait été convenu plus tôt). S'il a le pouvoir de décider des orientations et des politiques du Royaume d'Askevale, il doit néanmoins écouter la voix du Conseil. Jorkell fulmine.

Meluria, veuve de feu le roi Kalanar, est aidée de l'intérieur et réussit à s'enfuir. Comme toutes les ressources sont investies dans le siège d'Askevale, peu d'hommes sont envoyés pour la chasser. Elle réussit à trouver refuge à Sorhelm, auprès de ses cousins, les Elfes austraux.

L'exploitation des ressources de Daìnnkastal commence. Jorkell et Hulgard se partagent les ressources de l'île et les territoires. Grâce à l'aide promise par Hareld Dragonfall, Hulgard accapare les terres qu'il sait les plus riches en ressources et laisse celles, moins fournies, à Jorkell Ravncrone. La séparation des territoires est officialisée. Ce n'est que lorsque les prospecteurs sont envoyés sur l'île que Jorkell voit qu'il a été trahi et qu'il a hérité des terres les moins riches. Furieux, il fait comme si il n'avait rien remarqué, mais fait espionner Hulgard. Il apprend, par l'entremise d'un de ses informateurs, qu'Hulgard a signé une entente secrète avec Hareld Dragonfall et qu'il a été trahi. Prétextant retourner à Ravenhole pour s'assurer de la bonne administration du Royaume par son fils, Lorkhan, il quitte Ibenholt et retourne dans son royaume d'origine.

Mars 5E 931 — Hugard tombe malade. Jorkell, toujours à Ravenhole, apprend que le roi d'Ibenholt est souffrant. C'est le moment où jamais de réparer l'affront. Jouant de ses relations, il fait envoyer des corbeaux à Ibenholt, destinés à Synric Clanfell, devenu, entre temps, Conseiller militaire au Grand conseil. Grâce à maintes promesses, il réussit à s'allier aux Clanfell. Sans s'annoncer, Jorkell chevauche jusqu'à Ibenholt (à noter qu'il est toujours Main du Roi d'Hulgard) et se rend dans la salle du trône où sied Hulgard. Il jette son gant à ses pieds et le provoque en duel. Affaibli par la maladie, Hulgard accepte (puisque l'honneur l'y oblige) et tire son épée. L'affaire est résolue rapidement et Jorkell remporte facilement le duel. Hulgard est mortellement blessé par Jorkell qui prend le trône, fait enfermer la princesse Jora, unique héritière d'Hulgard, et convoque le Grand conseil. Grâce à l'appui de Synric Clanfell, la Garde n'intervient pas malgré le régicide. Aux côtés de Jorkell, Synric Clanfell convainc le Grand conseil de nommer Jorkell roi d'Ibenholt. Un seul conseiller refuse. Il est décapité. Les autres entérinent la nomination et Jorkell est nommé roi.

Jorkell Ravncrone se marie à Sylarne Clanfell, officialisant l'alliance des Ravncrone et des Clanfell. Le lendemain, le prince Lorkmir, fils aîné de Jorkell Ravncrone et frère de Lorkhan Ravncrone, est retrouvé mort dans sa chambre. Lorkhan, dorénavant l'unique fils de Jorkell, est nommé héritier du trône et Main du Roi.

Avril 5E 931 — Il y a un mois que Jorkell règne sur Ibenholt. À eux seuls, les Ravncrone détiennent Ravenhole, Askevale (intendance) et Ibenholt. Le climat est plus que tendu entre les Citadelles et les peuples bafoués se rallient contre leur ennemi commun. Se définissent les frontière entre les camps, celui de Jorkell Ravncrone, l'Usurpateur, celui de Jora Ebonhand ou celui de la neutralité. De quel côté serez-vous ?

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MessageSujet: Re: Contexte de Frostfall   Contexte de Frostfall EmptyVen 4 Avr - 18:21



Les camps en place



Explications

Difficile de vous retrouver dans tous ces camps qui s'opposent ? Incapables de vous faire une idée sur le camp à choisir ? Ce topic est fait pour vous. Nous tenterons de résumer ici les différents événements et déboires qui ont teinté le parcours des maisons qui s'affrontent sur l'échiquier de Middholt.

Vous désirez choisir le camp des gentils ? Sachez qu'aucun camp de ce genre n'existe sur Frostfall. Ici, la toile politique n'est pas manichéenne et tout se décline en nuances de gris. Nous vous prions de ne pas succomber à la tentation d'une guerre Bien vs. Mal et c'est pourquoi nous vous brossons, plus bas, un portrait des différents camps en place.

Notez que nous avons créé ce sujet afin d'éviter que le contexte (que nous jugeons très nuancé dans les camps en place) ne devienne prétexte à un combat entre le Bien et le Mal. La subtilité du contexte de Frostfall se veut garante d'un spectre politique large et pluriel, enrichi de maintes nuances. Veuillez, s'il vous plaît, considérer les points d'information énoncés plus bas avant d'aller plus loin.

Camps en importance

Ebonhand : Ah, le camp Ebonhand ! Sous des apparences d'innocence et de bienveillance se cachent néanmoins les dédales tortueux d'un règne qui fut un des plus controversés de l'histoire de Middholt. Il est de notoriété publique qu'Hulgard Ebonhand était un homme vindicatif, un roi aux méthodes draconiennes et à l'avarice démesurée. Durant les quelques mois qu'on duré son règne, Hulgard a maculé le suaire de sa réputation, ordonnant le massacre des partisans elfiques de Kalanar lors de la Nuit des Larmes et de civils, exécutant un roi après l'avoir déchu, entreprenant une guerre (Bataille d'Askevale) qui fit de nombreuses victimes uniquement pour avoir accès aux ressources de l'Île de Daìnnkastal avant de trahir, au nom de l'appât du gain, son allié, Jorkell Ravncrone.

Le soutien aux Ebonhand accordé par les bannerets de ceux-ci, n'est pas spécifiquement lié au règne d'Hulgard, puisqu'en somme, ce fut un règne terrible. La plupart des bannerets Ebonhand défendent les intérêts de la princesse Jora soit par espoir de voir en elle la bienveillante souveraine que son père n'a jamais été, soit par tradition, puisque la famille Ebonhand a maintes fois siégé sur le trône d'Ibenholt au cours de l'histoire de Middholt, offrant à la population quelques règnes qui profitèrent au Royaume (il ne faut pas non plus oublier l'épisode du roi dément, Reylan Ebonhand, qui fut un souverain détesté pour sa tyrannie et sa paranoïa), soit par intérêt personnel, puisqu'ils ne voudraient pas voir leur maison suzeraine sombrer dans la déchéance et être tirés, eux aussi, dans le gouffre béant.

Le camp Ebonhand est-il fondamentalement bon, donc ? Point du tout. Et si la princesse Jora croit qu'elle est la légitime héritière du trône, il ne faut pas oublier qu'elle est la fille d'un usurpateur et que la reine légitime d'Ibenholt est Meluria, épouse du défunt roi Kalanar.

Ravncrone : La corneille mortifère, cette fameuse égérie de l'arrivisme. Fondamentalement mauvaise la maison Ravncrone ? Certes pas. Bienveillante, alors ? Non plus. Tout comme la maison Ebonhand, celle du corbeau est associée à de bien sombres épisodes. La Nuit des Larmes n'étant pas l'idée unique d'Hulgard, Jorkell y participa également à ses côtés, tout comme à la Bataille d'Askevale qui fit de si nombreuses victimes. Néanmoins, il ne faut pas oublier que la patriarche Ravncrone fut trahi sans raison par un allié en qui il avait placé toutes ses ressources et pour qui il avait sacrifié gros, incluant bon nombre de vies humaines. L'acte le plus déshonorant de la carrière de Jorkell fut sans doute celui de provoquer en duel un Hulgard malade et affaibli, mais, au final, un usurpateur en remplaçait un autre. Qui donc, peut se targuer de répondre à la question suivante : un usurpateur qui en remplace un autre est-il réellement le plus mauvais des deux ?

Si il est notoire que le bilan du règne d'Hulgard Ebonhand fut lourd de conséquences et particulièrement sanglant, il est aussi notoire que celui de Jorkell n'est pas des plus reluisants. Une chose, par contre, semble jouer en la faveur du Ravncrone : il n'a pas perpétré de génocide (pour l'instant) ni fait assassiner la princesse Jora comme l'avait fait Hulgard pour le roi Kalanar. Est-ce une raison de considérer la famille Ravncrone comme bienveillante ? Non plus, sachant que la lame du bourreau fut retenue par l'arrivisme et la stratégie politique...

Elfes (nordiques et austraux) : Au vu des règnes précédemment nommés, le règne des Elfes à Ibenholt paraît beaucoup plus glorieux. L'est-il vraiment ? Kalanar était un roi très peu guerrier, certes, mais aussi un roi qui raffolait des intrigues, des amusements cruels et des complots de la cour. Enfantin, il aimait terroriser la population d'Ibenholt, jouant les empereurs et décidant de la vie ou de la mort de ses sujets sans égard pour la valeur de celle-ci. On dit que le roi raffolait des tournois meurtriers et qu'il aimait à envoyer même ses meilleurs courtisans dans la mêlée, seulement pour s'amuser de leur désarroi et de leur peur, seulement pour montrer à tous qui commandait. Roi-dieu, il se croyait soleil du monde et investi de tous les droits, écoutant peu son conseil, le réunissant à peine et ne s'intéressant guère aux problèmes du royaume, préférant laisser son peuple dans la misère et donner des bals somptueux alors que la disette gagnait les rues de la capitale. Néanmoins, si l'on se fie à la tradition, c'est à la femme de Kalanar, Meluria, que reviendrait de façon légitime la couronne d'Ibenholt. Mais les Hommes furent tellement satisfaits de la défection de Kalanar et de la fin de l'hégémonie elfique, qu'ils préféraient considérer un usurpateur (Hulgard Ebonhand) comme le roi légitime de la citadelle nordique, puisant leur justification dans les annales de Middholt et clamant haut et fort que les Ebonhand avaient des prétentions légitimes sur la succession au trône d'Ibenholt, puisqu'ils avaient déjà occupé cette position par le passé.

Le camp elfique est-il, au final, le camp le plus bienveillant des trois ? Oh non. Les tensions raciales étant à leur apogée à Ibenholt, les souverains elfiques ont toujours traité les Hommes comme leurs inférieurs, leur retirant des droits pour en donner davantage aux Elfes. Et une gouvernance donnée aux Elfes austraux plutôt qu'aux Elfes nordiques à Ibenholt marquerait le début d'une ère d'eugénisme et de ségrégation dans la capitale nordique. Parce que si Sorhelm parvenait à mettre la main sur le Trône de Jais, il ne fait pas de doute que les Hommes seraient traités avec peu d'égards, voire même forcés de vivre à l'écart des Elfes...

La morale de cette histoire : Aucun camp ne représente le bien et aucun ne représente le mal. Les absolus n'existent pas ici, pas plus qu'ils n'existent dans notre univers. Sur Middholt, une seule chose est certaine : l'ambition se décline en une pléthore de nuances difficiles à saisir et les apparences sont toujours trompeuses. Prenez le temps de peser toutes ces variables dans la balance avant de choisir votre camp et n'oubliez pas qu'ici, les notions de Bien et de Mal sont abstraites, voire inexistantes.
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