Que la grâce des dieux t'accompagne, Synric Clanfell, groupe. Que leur clémence te préserve des complots et de la périlleuse valse des poignards, toi qui a déjà affronté trente-deux hivers et s'en est sorti indemne. Que tu sois conseiller du Roi d'Ibenholt et émissaire d'Ibenholt à Hvittjell ou simple vagabond, sache que c'est d'un œil intrigué que te jaugent les rois et les reines de jadis, passant tes jours au fil d'une rapière qu'on appelle Jugement. Puissent les augures du mois de de Novembre t'apporter prospérité et bonne fortune et puisse tes congénères de Ibenholte t'apporter leur appui et leur soutien dans les intempéries. Souhaite que ton statut de noble t'empêche de glisser dans le gouffre de l'oubli et puisse ton cœur éperdu de fiancé trouver libération dans les neiges des Terres du Nord. Bienvenue au Cimetière des dieux, bienvenue sur Middholt, bienvenue sur l'échiquier...

Moralité : Moralité ? Quel bien étrange mot pour celui qui n'a eu autrefois aucune honte à trahir un Roi pour servir ses propres intérêts ? Si la chevalerie a son code, il en est l'antithèse parfaite. N'ayant peu ou pas de remords lorsqu'il s'agit de servir ses intérêts, et ceux de sa jumelle encore plus, Synric se montre le plus odieux des crétins.

Élevé dans la plus pure des traditions autoritaires, il a depuis lors conservé un certain code, une certaine éthique, ne supportant absolument pas qu'on conteste ses dires. Il est convaincu de détenir une vérité absolue, celle pour laquelle il a aidé l'Usurpateur à prendre le trône, celle qui avait pour but de lui assurer une vie paisible, dans les bonnes grâces d'un pouvoir arrangeant.
Ce jeu politique a fait de lui une personne rusée, qui n'hésite pas à faire appel à sa manipulation légendaire, petit déjà, élevé à coup de décisions (après la mort de son père) lorsqu'il fut revenu de plusieurs années d'apprentissage, il n'hésite pas à en faire usage.

Brisé par la vie, par les coups aussi qu'il prit alors qu'il n'était qu'un enfant loin de tout, et surtout loin d'Elle, sa jumelle avec qui il entretenait déjà une relation particulière. Châtié, torturé, roué de soufflets quotidien, il se construit sur des ruines fumantes. Enragé, désireux de se venger de ce cruel monde qui le faisait vivre loin d'Elle, il devint un homme plus vite qu'à l'accoutumé.

Sa moralité, il ne la conserva que dans un domaine. Celui de l'Amour. Il ne resta fidèle qu'à une seule femme, sa sœur jumelle, Sylarne Clanfell. Ses cheveux, son odeur, son corps, tout était un cadeau. Dans sa blonde chevelure, il se perdit, en son corps, il s'oublia. Expulsant sa souffrance, ses meurtrissures, les oubliant presque, il se donna, il devint quelqu'un d'autre en ses bras.


Allégeance : Minimum de 5 lignes. De l'Usurpateur, il n'en pense pas que du bien. Alors membre du conseil d'Hulgard, il n'eut aucun remords à le trahir lorsque son bras droit, qui deviendrait roi par la suite lui proposa une alliance. C'est en jouant à la politique qu'il négocia avec son futur Roi. Jorkell prendrait la sœur pour épouse et couvrirait la maison Clanfell de richesses. Son choix à ce moment très précis lui permit de conserver une condition de vie plus qu'acceptable. Les Clanfell devinrent alors l'une des maisons les plus réputées de l'ensemble du Royaume.  Assurant à l'Usurpateur son trône, il prouva au Roi son allégeance et conserva son poste de conseiller.
Il avait joué et il avait gagné.

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