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 Somebody to die for [Synric]

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Alecsand

Espion/Assassin de Synric Clanfell

Alecsand
Espion/Assassin de Synric Clanfell
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ARRIVÉE : 26/06/2014
MURMURES : 35



Somebody to die for [Synric] Empty
MessageSujet: Somebody to die for [Synric]   Somebody to die for [Synric] EmptyDim 20 Juil - 17:51



SOMEBODY TO DIE FOR

I could drag you from the ocean,
I could pull you from the fire
And when you're standing in the shadows
I could open up the sky
And I could give you my devotion
Until the end of time


(Extrait de la chanson : Somebody to die for - HURTS)




Alecsand ne poussa pas le moindre cri quand une hallebarde légèrement émoussée pénétra dans la chair de son dos. A quelques centimètres près, elle atteignait sa colonne vertébrale. Canalisant toute sa force dans son bras armé, il se servit de sa vitesse stupéfiante pour enfoncer une lame sous l'aisselle de son agresseur, perforant par là même le cœur. Son défunt mentor lui avait montré ce tour il y a fort longtemps. Si on frappait selon un angle très précis, on pouvait tuer sans effusion de sang. Et la précision, justement, c'était son domaine d'excellence. Il n'eut plus qu'à se débarrasser de du second adversaire (en le poussant du haut de la muraille d'un coup de pied bien placé). Le pauvre bougre ne hurla même pas dans sa chute mortelle. Par mesure de précaution, Alec s'aplatit sur le rempart pour disparaître à la vue des éventuels spectateurs en contrebas mais il savait qu'il était seul. Il était si tôt que même le soleil n'était pas encore levé et, si ces deux gardes n'avaient pas changé leur routine pour aller discuter au lieu de faire leur ronde comme ils l'avaient fait chaque nuit depuis que l'espion les avait observé, il ne serait même pas tombé sur eux. Dieu qu'il pouvait détester les gens qui ne faisaient pas ce qu'ils étaient sensés faire. Enfin, en tous cas, les deux seuls témoins de son effraction étaient morts. Il pouvait donc se retirer avec la discrétion qui l'avait fait entrer ici.
Avant de sauter sur le créneau, il s'assura tout de même que le parchemin qu'il avait dérobé se trouvait bien roulé dans sa petite besace. Parfait. Sa mission ne serait cependant accomplie que lorsque que le papier serait posé sur le bureau de son maître. Il n'y avait donc plus de temps à perdre.

Le retour jusqu'au château des Clanfell s'avéra un peu plus compliqué que prévu cependant. Déjà, descendre le long de la muraille étrangère – qui n'aurait du être qu'une formalité pour sa grande agilité – lui prit plus de temps que d'habitude. A chaque fois qu'il étendait la moitié gauche de son corps, son beau visage se contractait dans une grimace de douleur, lui rappelant que son dos avait été touché. Enfin arrivé en bas, il tira sur son vêtement pour le découvrir tâché de sang. La blessure n'était pas mortelle mais elle était assez profonde. Il allait s'évanouir s'il continuait à bouger de la sorte et, d'un autre coté, il ne pouvait pas risquer de s'attarder dans les parages en marchant. Il n'avait pas de cheval. Son maître lui avait pourtant déjà proposé de lui en donner un. Il avait refusé. Presque à contrecœur. Il ne chérissait rien plus que les cadeaux de son maître mais il ne voulait pas dominer un animal. Peut-être parce qu'il s'identifiait à eux. Il montait seulement pour accompagner le Clanfell dans ses voyages mais c'était là tout ce qu'il pouvait supporter. Décidant de s'éloigner d'abord du lieu du larcin, il se fraya un chemin à travers la végétation. Il marcha longtemps puis, avisant une ferme à l'extérieur de la ville, il s'en approcha pour pénétrer clandestinement dans la remise à foin. Les quelques animaux qui s'y trouvaient aussi ne semblèrent pas le moins du monde dérangés pas sa présence. Il dénicha un mètre de tissu pendu à un fil et jeta de la paille dedans avant de le plier en un rectangle compact qu'il harnacha sur son dos contre la plaie en serrant plusieurs cordes autour de son buste. Il aurait des marques de lacérations dans quelques heures sans doute mais il n'était plus à ça près. Et puis, il fallait bien qu'il fasse pression sur sa blessure pour l'empêcher de continuer à saigner.
L'agent poursuivit ensuite sa route, toujours à pied et sous le couvert des arbres, mais en courant.

Il lui fallut une journée entière pour voir enfin le château de son cœur apparaître sur l'horizon. Sa vision le gonfla de courage et il redoubla d'efforts alors qu'il aurait pu se ménager. Il savait que dans moins d'une heure, il escaladerait la façade d'une tour, jouerait à l’équilibriste sur un ancien chemin de ronde et lancerait un grappin afin grimper par une fenêtre au travers de laquelle était le seul à pouvoir se faufiler. Là, enfin, il serait « chez lui ».

*

Alecsand repoussa l'épaisse tenture qui dissimulait les appartements de Synric aux yeux du couloir qui menait à sa chambre secrète. Ils étaient vides et l'espion s'en trouva un peu déçu. Il n'y avait pas grand chose qu'il préférait au fait de retrouver la compagnie de son maître après une mission qui lui avait donné du fil à retordre. Il n'y avait rien en fait. A chaque fois qu'il risquait sa vie pour en éteindre une ou pour dérober quelque chose dans un château bien gardé du continent, la volonté de retourner aux pieds de son seigneur était ce qui le motivait à réussir. Elle était plus forte que tout. C'était cette volonté qui affûtait ses mouvements, sa discrétion, sa dextérité... Son instinct de survie aussi. Rien n'était plus dangereux qu'une personne débordant d'affection pour une autre. L'amour nous rend capable de tout. Surtout des plus grandes folies et des pires atrocités.

Le jeune homme extirpa le rouleau de parchemin de sa besace pour le déposa sur la table qui servait de bureau à Synric. Elle était déjà couverte de documents dont il n'avait aucune idée de l'importance. Il ne savait pas lire. Il devinait quelques mots parfois, à force de les voir, mais il aurait été incapable de dire ce que contenait le papier que son maître lui avait demandé de voler. Il l'avait reconnu simplement parce que le Clanfell lui avait montré quels mots il devait contenir et quel sceau devait se trouver au bas. L'extérieur du rouleau portait quelques taches de son sang. Alec se mordit l'intérieur de la bouche, ennuyé de cette bavure, et tenta d'estomper les gouttes rouges sombres en les frottant doucement pour ne pas abîmer le document. Voyant que ses efforts étaient vains, il abandonna et tourna le rouleau de sorte à ce que le sang ne soit d'abord pas visible. Avec un peu de chance, Synric l'ouvrirait directement et les taches échapperaient à sa vue.

De retour dans la petite pièce qui lui servait de chambre, Alecsand se laissa tomber sur sa paillasse. Il avait toujours refusé d'avoir un vrai lit, malgré l'insistance de son employeur. Ce n'était pas qu'il n'avait pas envie de bénéficier d'un peu de confort. C'était qu'il avait trop peur de s'y habituer et de perdre sa compétence à s'endormir sur n'importe quelle surface, peu importe sa dureté, lorsqu'il était en mission. Il ne voulait pas se ramollir. C'était un piège dans lequel beaucoup de ses homologues tombaient. Un piège qui était toujours fatal. Assis en tailleur, il dénoua la bande de tissu qui maintenait le baluchon rempli de pailles faisant pression sur sa plaie. Il avait fait son office ; elle ne saignait plus beaucoup. En revanche, il allait falloir qu'il s'administre une pommade pour l'aider à cicatriser sinon elle resterait béante pendant des jours.
Alecsand avait l'habitude de se réparer tout seul. Il avait les herbes et les instruments nécessaires à disposition à coté de son lit. Il réduisit différentes feuilles en poudre à l'aide d'un pilon et versa un peu d'eau dedans. Comme il n'avait pas de cheminée et qu'il ne voulait pas risquer d'alarmer Synric en allumant la sienne, il entreprit de faire chauffer le mélange au dessus d'une petite bougie. Ce fut si long qu'il se donna presque une crainte à force de tenir la petite gamelle au dessus de la flamme. Il se brûla les doigts en tous cas, mais il ne sembla pas le remarquer. Quand le mélange commença à faire des bulles, il souffla sur la bougie et ajouta encore des têtes de délicates fleurs violettes qu'il laissa se décomposer avant de touiller avec application. La mixture prit peu à peu la consistance d'une pommade. Alec approcha son nez pour la sentir et savoir ainsi si son office était accompli. Il identifiait beaucoup de chose à l'odeur. Notamment les poisons et les baumes. Inutile de dire que cette compétence lui avait sauvé la vie autant de fois qu'elle avait coûté celles des ennemis du Clanfell.
Il remonta un peu le bas de son vêtement et se contorsionna pour essayer de voir où était exactement la plaie à soigner. Hélas, elle était tellement mal située que toute sa souplesse ne lui permit pas d'en apercevoir le moindre bout. Il allait bien s'amuser pour étaler la pommade dessus. En plus, le sang coulé avait collé à sa peau. Il était vraiment dans un piteux état. Avant toute chose, il devait nettoyer l'emplacement. Après avoir attiré un baquet d'eau à lui, il déchira le bas de sa couverture pour tremper dedans et grimaça en commençant à le presser contre son dos pour se débarrasser du sang séché. Ça ne lui faisait pas exactement mal – Alecsand n'éprouvait presque pas la douleur physique – mais ce n'était pas non plus très agréable.

Soudain, du bruit à l'autre bout du petit couloir, de l'autre coté de la tenture, attira son attention. L'assassin figea son mouvement et écouta, alerte. La cadence des pas identifia leur propriétaire dans l'esprit du jeune homme. Il s'agissait du Clanfell, il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter. Il n'y avait aucune raison pour que son maître vienne dans sa chambre alors il continua à laver sa plaie en silence. Trop occupé par sa gêne dans le dos, il ne songea pas un instant que, peut-être, voyant le rouleau de parchemin sur son bureau, il saurait que son espion était rentré et voudrait venir le voir. Heureusement, ses oreilles entraînées lui rapportèrent un autre son qui figea de nouveau ses gestes. Celui de la tenture qu'on écarte. Comprenant que son maître venait par ici, l'assassin eut un réflexe tout à fait incongru : il tira sa couverture sur le bazar qu'il avait étalé par terre afin de se soigner et baissa hâtivement son vêtement pour dissimuler la plaie. Le tissu taché à plusieurs endroits n'était toutefois pas de la meilleure discrétion et les formes sous le drap très suspectes. Il plongea ensuite ses mains dans le baquet d'eau pour s'asperger le visage et secoua un peu sa tignasse qui retrouva sa blondeur délicieuse. Avec ses petits yeux gris d'une douceur extrême, il avait vraiment une bouille d'ange fraîchement tombé du ciel. Personne n'aurait songé un instant en le voyant qu'il puisse s'agir de l'un des plus dangereux individus de tout le continent et des autres terres réunies.

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