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 Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort

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MessageSujet: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyDim 6 Avr - 23:30



Aelin Faradrim



 

Jeux des apparences

Que la grâce des dieux t'accompagne, Aelin Faradrim, Fille du couchant. Que leur clémence te préserve des complots et de la périlleuse valse des poignards, toi qui a déjà affronté dix-huit hivers et s'en est sorti indemne. Que tu sois membre des Sycophantes et l’aide d’un herboriste à Ibenholt occasionnellement ou simple vagabond, sache que c'est d'un œil intrigué que te jaugent les rois et les reines de jadis, passant tes jours au fil d'une rapière qu'on appelle Jugement. Puissent les augures du mois de octobre t'apporter prospérité et bonne fortune et puisse tes congénères de Ravenhole t'apporter leur appui et leur soutien dans les intempéries. Souhaite que ton statut de roturière t'empêche de glisser dans le gouffre de l'oubli et puisse ton cœur éperdu de célibat trouver libération dans les neiges des Terres du Nord. Bienvenue au Cimetière des dieux, bienvenue sur Middholt, bienvenue sur l'échiquier...

Jeux des ambitions

Moralité :

- Tu ne tueras point ton prochain : Aelin appartient à la guilde des Sycophantes et est déterminée à devenir la meilleure. Autant dire, tuer est son métier. Cependant, et voilà un détail tantôt dérangeant, tantôt pratique pour son chef de faction, elle n’exhibe pas fièrement ses contrats accomplis ni ne ressent aucun remord. A l’image d’un médecin guérissant un patient en considérant ce dernier comme un bout de chair, Aelin ne voit dans ses futures cibles qu’un contrat et un travail. Ils peuvent être bons ou mauvais, le destin a décidé qu’ils allaient mourir. Sarcastique, les rares fois où elle veut bien ouvrir sa bouche à ce sujet, elle prétend que ces victimes auraient dû être bien plus intelligents et prévoir le mauvais coup d’un quelconque adversaire. Au final, en ce monde, seuls les plus forts et les plus rusés survivent. Ainsi est la vie.

- Honorable, tu seras pour ta famille : Aelin n’est pas une pucelle farouche et prude et encore moins une nymphomane ayant un besoin irrépressible d’avoir une présence à ses côtés. Elle n’hésite juste pas à user de tous ses atouts, féminins compris, pour mener à bien certaines missions. Cependant, elle aime bien  user de son corps à deux conditions : si la tâche lui est facilitée alors qu’elle manque de temps et si elle n’a clairement aucun autre moyen d’approcher sa cible. Autrement, elle aime utiliser flèche, fléchettes empoisonnées et toutes autres manières de tuer silencieusement et le plus proprement possible. D’une, elle apprécie peu faire le ménage et deux, elle plaint déjà ces stupides ânes de se faire tuer alors elle aime abréger leur souffrance. Cependant, si un contrat exige particulièrement que la mort paraisse naturelle comme une maladie, alors soit, elle respecte les conditions et s’arrange pour que la mort soit lente et agonisante.

- Loyale tu seras envers la main qui te nourrit : Elle n’est pas loyale pour un quelconque roi ou reine, n’hésite pas à mentir et n’aurait aucun scrupule à tuer un homme qui l’a aidé si un contrat a été apposé sur sa tête. Cependant, et voilà la seule exception à la règle, elle reste loyale à une personne et à une population : son père et les habitants de Ravenhole. Pour ces derniers, elle sera bien plus critique pour le contrat et ses conséquences : si cela n’a aucun impact ou un impact positif quelconque, elle fera le travail. Si au contraire, cela risque de nuire à Ravenhole, elle refusera : elle ne souhaite pas que la terre où repose son frère et sa mère et où son père travaille soit ruinée par sa faute. Enfin, et on ne sait pas si on peut appeler loyauté ou seulement admiration, mais elle ne trahira pas plus les membres de sa propre guilde à moins qu’un les trahisse.  Elle aspire à monter les échelons rapidement et  par conséquent, elle préfère être appréciée et crainte pour ses capacités et compétences plutôt qu’être détestée et crainte tout autant. Dans le premier cas, elle aura plus de succès que dans le second.

- L’Amour tu dois vénérer : Aelin ne croit pas à de tels sentiments nobles. Elle comprend davantage le langage de l’argent et de la puissance. Petite puis adolescente, son père et elle passaient des nuits à faire des comptes de l’auberge familiale ou à discutailler sur tels ou tels nobles à ne pas énerver ou à ne pas vexer en raison de son influence. Jamais il n’était question de couples s’aimant à mourir et soulevant des montagnes pour leur amour. Non, on soulevait des montagnes pour être le plus fort … Puis, la vie le lui a durement rappelé ce principe-là en lui enlevant son frère d’une manière brutale. Si elle avait été puissante … Si seulement, il aurait été vivant. Voilà une des raisons de son adhésion à la guilde : gagner en force et en richesse. En tant que fille d’aubergiste, elle n’avait aucune chance. En tant que fille, en dehors de finir courtisane ou maîtresse ou lavandière ou domestique, elle n’avait guère du choix. Elle accepta donc de mettre ses capacités au service du plus fort pour l’être à son tour. Une opportunité qu’elle a saisie pour protéger les dernières personnes qu’elle apprécie et qu’elle appréciera. Etes-vous étonnez ? Oui, elle peut apprécier et peut accepter de vous rendre service de temps à autre. Il faut simplement supporter son mutisme, son ironie pour les rares fois où elle parle, son langage un brin trop rural et donc familier et son style de vie particulier.

Allégeance : Ces dernières années ont été assez mouvementées pour Aelin et il faut dire qu’elle ne commence à s’intéresser à ces jeux politiques que maintenant. Avant d’intégrer les Sycophantes, elle n’était que fille d’aubergiste et donc elle ne se préoccupait que du gagne-pain du jour, des humeurs de sa famille et des clients difficiles. Cependant, maintenant qu’elle se sent apte à modifier le cours de l’existence de plus d’un via des contrats, et peut-être celle de Ravenhole, elle aime se tenir au courant de tout … du moins autant qu’elle peut.

Quant à la guilde des Sycophantes, elle ne la respecte que parce qu’elle lui donne l’opportunité de devenir forte et indépendante. Elle n’irait pas à les trahir tant qu’on ne la trahit pas. Elle respectera à la lettre les cinq règles, gravira les échelons et, à la fin, deviendra elle-même chef de faction ( ou chef de guilde) ou quittera la guilde pour se dédier à un tout autre métier. Evidemment, il y a encore un long et ardu chemin à parcourir … Elle le fera. Elle est déterminée à accomplir ce « projet » de vie.

Son allégeance ne va donc qu’à son père, dernier membre de sa famille vivant, et à Ravenhole, la terre qui a recueillie son frère et sa mère. En dehors de cela, que le trône d’Ibenholt soit occupé par un Usurpateur ou un âne, elle s’en fiche un peu. Tant qu’elle a ses contrats, qu’elle gagne en force et expérience et que Ravenhole est en paix, tout va bien pour le meilleur des mondes !  



Jeux du passé



- Approchez-vous deux, ordonna leur père d’un ton rude et las, Aelin tu commences à compter et ton frère vérifie que tu as juste.

Le père de famille était un homme strict et rigoureux mais juste et prévoyant. Il souhaitait que ses enfants, fille comme garçon, connaissent les rouages d’une bonne gestion de commerce afin qu’ils puissent lui succéder s’il lui arrivait malheur d’un jour à l’autre. Son propre père avait connu une mort violente et avait laissé sa progéniture dans l’embarras et dans la difficulté. Il ne souhaitait pas une telle chose à ses propres enfants. Sur ce point, il ne favorisait absolument pas son garçon.

En effet, il reste le père par excellence qui ne mesure la réussite de son existence que sur deux points : avoir un bon commerce et avoir un bon héritier pour lui succéder, un homme de préférence.  

Après plusieurs années de galères et de difficulté, il avait réussi à obtenir une auberge, à en être un excellent tenancier en fidélisant sa clientèle et en gérant attentivement tous ses détails. Encore aujourd’hui, lorsqu’il voit son auberge, il est fier de ce qu’il a accompli. Lors de ses moments, il n’hésite pas à susurrer à Aelin « ton frère en héritera un jour et tu aideras ton mari à bâtir son propre empire, comme je t’ai apprise à faire. Ne me déçois pas »  et à offrir un discours similaire bien plus mielleux au petit frère, Rynar.

Jamais la brunette n’avait jalousé ce frère, cadet d’un an. D’une, elle savait bien que les garçons étaient toujours favoris dans ce système. De deux, elle espérait elle-même un jour trouver une âme-sœur et bâtir quelque chose à deux, à l’image de ses propres parents. De trois, son frère et elle s’aiment tendrement : si l’un avait des difficultés, l’autre l’aidera sans hésitation. Enfin, Rynar souhaitait vraiment l’auberge alors qu’Aelin n’en était pas spécialement désireuse.

- Oui père. Suis moi Rynar. Je commence par les pièces d’or.
- Très bien grande sœur.


Aussitôt les deux enfants s’assirent autour de la table et comptèrent chaque piécette, disant exactement ce qu’il restait dans la réserve, ce qu’il fallait acheter, ce qu’il fallait débourser et ce qu’il resterait donc. Leur père les écoutait avec attention et, satisfait, accepta de répondre à quelques questions de ses enfants. Ils avaient entendu des rumeurs en passant parmi les clients pour les servir, et tantôt leur père démentait, tantôt il spéculait en tentant d’expliquer les rouages complexes du pouvoir. Il n’était qu’aubergiste et n’avait pas grand connaissance, n’hésitant donc pas à romancer certains jours, amusant ses enfants.

Avant de se coucher, leur père arrêta Aelin, ordonnant à Rynar de se coucher.

- Combien de temps comptes-tu rester avec nous et continuer à aller à la chasse avec ton frère ? Tu as déjà seize ans, et je ne te vois avec aucun homme.
- Le fils du forgeron dilapide sa bourse dans des jeux et entre les cuisses des putes père. J’aimerai donner mon argent pour un homme avec plus de principe, comme vous. Le fils de l’herboriste empeste tous les jours, autre chose que la bouse de cheval, mais tout aussi répugnant et fort. Je veux pas mourir asphyxier au matin en me risquant une nuit à ses côtés.
- A t’entendre, tu souhaites un noble comme mari !
- Je voudrai et je ne doute pas qu’il serait plus avantageux d’être une maîtresse d’un noble que femme d’un débauché ou d’un drogué de roturier.
- MAUDITE FILLE ! Va te coucher !
ordonna son père furieusement.

Aelin ne se fit pas prier et monta les marches dare-dare. Son frère attendait en haut des marches, les yeux grands ouverts et susurrant « pourquoi tu ne lui as pas dit pour l’apprenti de l’éleveur de rapace ? ». Elle haussa seulement les épaules, avec un regard malicieux. Oui, elle allait amener cet homme à son père – et elle était certaine que l’homme à qui elle avait offert ses premiers baisers et carresses était le bon – mais le mois suivant, lors de l’anniversaire de l’auberge. Les relations père-fille ont toujours été tumultueuses mais malgré tout, d’une certaine manière, ils s’aimaient. Ils ne savaient pas la montrer : son père souhaitait une position stable pour sa fille, et cette dernière souhaitait le rendre fière d’elle et lui prouver qu’elle n’a jamais été juste une bouche supplémentaire à nourrir.

- Couchons-nous. Demain, nous chassons, dit Aelin.

Chasser était un privilège des nobles oui mais il y avait certains terrains où la populace pouvait également s’y exercer, non par pour un but sportif mais pour subvenir à des besoins ou – dans le cas de la famille Faradrim – alimenter le commerce avec ces gibiers. En effet, leur mère, de son vivant, cuisinait. La mort de cette dernière suite à une fièvre avait affectée toute la famille et c’est dans un bien triste atmosphère que la prochaine cuisinière, et future belle-mère, fit son entrée. Aelin et Rynar n’en furent pas blessés que leur père ait épousé une autre femme, au contraire ! Il était devenu insupportable et cette nouvelle femme était devenue sa nouvelle source d’occupation, laissant ses enfants souffler.

***

- Revenez avant qu’il ne fasse trop tard. Je n’aime pas vous voir traîner dehors autant ! Surtout toi Aelin, hurla leur belle-mère de l’autre bout de l’auberge.

Aelin âgée de 16 ans et Rynar âgé de 15 ans, quittèrent l’établissement et coururent jusqu’à leur terrain de chasse favori. En chemin, ils parlaient allègrement : Aelin à propos de sa future annonce à son père de la fin de son célibat pour l’apprenti éleveur précisément, et de Rynar à propos de ses dernières réussites dans la gestion de la maisonnée.

Arrivés sur le terrain de chasse, Aelin prit l’arc et les flèches de son frère, et commença à arpenter et à inspecter les environs. Rynar ne faisait que la suivre de loin en tentant de faire le moindre bruit possible. Au bout de quelques heures, Aelin avait fait quelques bonnes prises et Rynar avait su adroitement les déplumer ou les vider autant que possible de leur sang. Encore ce soir, leur père allait féliciter Rynar pour sa bonne prise : il n’était au courant de rien du manège de ses enfants.

En effet, Rynar était davantage versé dans la comptabilité ou les choses de l’esprit mais n’excellait pas du tout pour toute tâche physique ou manuelle. Il brillait pour sa maladresse et sa paresse. Par contre, Aelin aimait parcourir, marcher ou encore traquer : ce silence, cette précision, cette agilité et la fierté d’avoir réussi à atteindre le but ! Tout cela la grisait. Par contre, pour le reste, elle s’ennuyait bien vite : cuisiner l’ennuyer, compter l’ennuyer … etc.  

Pourquoi cacher tout cela à leur père ? Il ne serait guère enchanter et il persécuterait Rynar jusqu’à ce qu’il sache tirer. Or Aelin était certaine que son frère s’y habituera un jour et qu’il avait besoin d’aide et d’une instruction en douceur. Elle le faisait à chaque fin de chasse et de jour en jour il s’améliorait. Il arrivait à ne pas tirer à côté et à ne pas trembler. Encore un an ou deux et il aura presque le même niveau d’archerie qu’Aelin.

- Aelin, qu’est-ce qui se passe ?
- Chut … des gens arrivent.


Elle entendit au loin le bruit des sabots, les aboiements de chiens et le bruit surexcité de certains hommes. La brunette avait un mauvais pressentiment et pressait son frère à tout ranger pour partir au plus vite. Malheureusement, ils n’avaient que leurs deux pieds alors que les étrangers avaient des chevaux et brillaient de mille feux.  Ils étaient clairement d’un milieu aisé.

- Regardez-moi donc ça ! Ces charmantes personnes ont déjà chassé le gibier pour nous, dit l’un.
- Cuisinez nous donc ces bonnes viandes, immédiatement, ordonna un second.

Aelin échangea un regard avec son petit frère, lui ordonnant de ne rien dire et d’obéir. Ils n’étaient que deux, à peine apte à se protéger, et en face, il y avait cinq hommes armés et qui semblaient bien savoir utiliser leurs armes. Il ne fallait pas les énerver inutilement.

Elle baissa la tête, tentant vainement de se faire toute petite, et d’installer le nécessaire pour ces hommes assoiffés. Au fur et à mesure des conversations et des langues déliées grâce à l’alcool, elle apprit qu’ils étaient des vassaux et qu’aujourd’hui, par caprice, ils interdisaient toute chasse. A moitié soul, ils accusaient et menaçaient allègrement Aelin et Rynar. Ce dernier bouillonnait de rage alors qu’Aelin gardait la tête froide.

- Messires, votre viande cuit et sera prêt d’ici peu. Pour notre part, nous devons y aller. Nos parents nous attendent.
- Quoi, tu pars déjà ? Tu oses partir si facilement après ce que tu as fait : chasser avec ton frère sur nos terres !, dit l’un semi-riant, semi-colérique, je serais miséricordieux. Tu pourras t’en aller.
- Merci sire, dit-elle en s’apprêtant à les quitter avec Rynar.
- Quoi … Me quittes-tu qu’avec des remerciements ? On doit nous offrir des baisers ma mignonne, tantôt sur la bouche, tantôt sur le coup et tantôt sur le torse. Viens me défaire de mes vêtements.


Sa gorge s’asséchait. Elle redoutait des exigences futures et ne savait pas comment y fuir. Elle aurait pu tenter si son frère n’était pas présent. Elle craignait qu’il ne soit attrapé et qu’il ne soit sévèrement puni. Un regard silencieux vers son frère, lui ordonnant de quitter ce lieu dès qu’elle donnera ces baisers. Une fois qu’il sera éloigné, elle saura fuir à grande vitesse. Elle était rapide, et ils étaient en partie bourrés, elle ne doutait pas d’elle-même. Si elle ne tenait pas tant à Rynar, elle aurait été plus lucide mais voilà, ce petit frère était la prunelle de ses yeux, un être qu’elle avait juré de protéger, juré devant son dieu et juré devant sa mère mourante. Cependant, si elle était prête à se donner, Rynar n’était pas du même avis. Il était peut-être maladroit mais il était droit et téméraire, tout ce qu’Aelin n’était pas.

Il s’empara de l’arc et tira une flèche, en pleine poitrine d’un des hommes. A cet instant, le temps prit un rythme extrêmement lent : les hommes qui se lèvent, l’un qui l’empare elle, et l’autre qui empare son frère, elle le vit tabasser sous les coups de ces brutes, le visage en sang et les traits tirés par la douleur … Quand on la relâcha, elle courut aux côtés de Rynar et tenta vainement de lui faire ouvrir les paupières. Il était bleu et rouge et il ne respirait déjà plus. Il n’avait pas subi que des coups de poings ou de pieds mais quelques lames s’étaient faites un chemin dans la chair.

« Mort … il est mort. Tout cela parce que j’ai insisté pour lui apprendre quelque chose » s’accusait-elle déjà.

Avait-il visé juste ou avait-il raté sa cible initiale comme une jambe ou un bras ? Elle ne le saura jamais dorénavant. Elle n’entendra pas davantage sa voix les matins, les midis et les soirs, ni ses félicitations lorsqu’elle annoncera son homme à son père ou lorsqu’elle aura son premier enfant. Elle ne pourra pas elle-même le féliciter pour sa merveilleuse gestion, ni continuer à l’embêter en bon enfant. Il n’était plus là, sa moitié chérie.

La scène suivante fut irréelle pour Aelin. Son corps se mouvait mais elle n’avait aucune sensation de contrôler quoi que ce soit. Elle savait juste qu’elle était comme une furie et se déchainait. Au final, pour la maintenir, il a fallu utiliser la force et les poings et aucun homme n’avait plus aucune envie de quelconques faveurs charnelles. Ils étaient fous furieux et ils ne voulaient voir que du sang et tabassèrent la petite Aelin à son tour. Elle survit car elle n’avait pas eu droit à des coups de lames, juste des pieds et des poings. Juste … mais suffisant pour la rendre inconsciente.

A son réveil, le corps de son frère reposait toujours au même endroit et elle était incapable de bouger tant elle était brisée, pleine de courbatures. Par contre, son père était là ainsi que la belle-mère, tous deux pleurant sur les corps.

- Elle vit … elle vit !


Sa dernière vision fut son père se levant, presque … heureux. Heureux qu’elle vive elle ?

***

La mort de Rynar a été le mort en trop et détruisit tous les liens entre père et fille. La belle-mère tenta vainement de faire tampon, de les raisonner mais peine perdue : Aelin s’accusait, le père s’était réfugié dans un mutisme et ignorant Aelin de plus belle. L’accusait-il ? S’accusait-il aussi ? Il ne savait pas. Il avait perdu son fils favori, son seul fils, et il avait maintenant une fille différente, changée, à moitié folle, hurlant les soirs le nom du frère, et disparaissant les journées pour quelques besognes mystérieuses.

Oui Aelin avait bien changé mais elle n’était clairement pas devenue une folle hystérique. Elle avait un projet qui se nommait vengeance. Elle comptait faire amèrement payer la torture infligée  à son frère ainsi que sa mort. Oui un homme était mort mais elle ne le comptait pas, elle s’en fichait de lui : c’était SON frère qu’on avait tué ! L’autre n’était qu’un sombre inconnu. Elle courait donc les rues pour grappiller des informations sur les habitudes, les secrets ou les lieux de résidence de ces hommes. Il lui fallait de l’argent disait-on pour délier les langues, alors elle pillait la caisse familiale sans honte – son père était trop absorbé par son chagrin pour compter et sa belle-mère bien trop fatiguée en journée -. Pour se venger, et éliminer à son tour chacun de ses abjects êtres, il lui fallait des armes. Elle gardait son arc et ses flèches.

Et la course débuta.

Elle parcourut tout Ravenhole à la recherche de ces hommes-là. Si trois ont été forts aisés à tuer, au coin d’une rue malfamée où les meurtres étaient fréquentes,  deux étaient bien difficiles en raison de leur expertise dans les combats et de leur style de vie « presque » irréprochable. Pour les approcher, il fallait être noble, domestique … Bref, elle n’était ni l’une ni l’autre. Ajoutons à cela qu’ils étaient suspicieux maintenant. Malheureusement, un brin trop bourré, ils n’avaient guère souvenir de cette fameuse soirée et s’ils gardaient que de vagues souvenirs, clairement ils avaient oublié les traits d’Aelin.

Malheureusement – ou heureusement -, elle fut interrompu dans cette quête de vengeance. Une pierre avec une tête de mort dessus fut glissée dans sa bourse. Elle sut immédiatement ce que cela voulait dire : les Sycophantes. Les trois jours d’attentes qui suivirent furent longs pour Aelin. Sa décision était prise dès l’instant où elle avait vu la pierre et n’avait plus qu’une hâte : accepter.

Et elle le fit.

Elle eut droit au rite initiatique et elle fut introduite à cet entraînement. Tous les jours, elle demandait quand elle serait prête pour tuer. On lui disait de patienter. Elle patientait et redoubler d’efforts. Face à ce spectacle, un des assassins se lia plus ou moins d’amitié avec elle et accepta de l’aider dans cette vengeance.

Au bout d'un an, âgée de 17 ans, Coïncidence ou non, l’une des têtes qu’elle voulait voir sur un pique voyait sa tête mise à prix : l’assassin lui proposait de l’accompagner. Elle acceptait avec joie et ardeur, et fit tout ce qu’on lui demandait lors de cette mission, n’exigeant qu’une chose : être celle qui le tue. Et elle le fit.

« Plus qu’un Rynar, et tu pourras te reposer en paix. Celui-là, je te promets qu’il mourra dans d’atroces souffrances » se promit-elle.

Les trois premiers, elle les avait eus par surprise et la mort a été rapide. Le quatrième eu également la chance qu’Aelin manque de temps pour lui administrer une quelconque torture. Elle voulait entendre au moins un des cinq hommes hurler comme avait hurlé son frère.

Cependant, ce dernier était très ardu dû à sa position et dû aux règles de la guilde. Elle se devait donc de devenir plus forte et plus riche, tant pour avoir un parfait équipement que pour être certaine que sa vengeance sera complète.

***

Entre temps, une année s'était à nouveau écoulée et elle a maintenant diverses missions.

Tout d'abord, en adéquation avec sa manière de tuer soit silencieusement et efficacement , et en raison de sa condition de sa femme, on l'a directement orienté vers un vieux assassin qui n'est plus de service et occupant le métier d'herboriste. Lorsque la dame n'est pas envoyée aux quatre coins du monde accompagner un assassin ou faire quelques petites missions, elle reste à ses côtés pour l'aider et apprendre l'art des herbes, tant pour guérir que pour tuer, ainsi qu'apprendre les us et coutumes de classes aisées, apprenant donc à lire et à écrire correctement. Cette dernière exercice est la moins plaisante mais elle s'y accroche, elle le doit.

De même, pour que la couverture soit parfaite et n'attire aucun soupçon, elle se fait passer pour la petite fille de ce vieil homme, s'étant installée suite à la mort de son dernier parent. Ses voyages ont pour excuses d'aider le commerce du vieil homme en trouvant de nouvelles plantes.

En effet, quoi de plus étranges qu'une femme seule et qui semble avoir des sous  ? Attirer l'attention, voilà une chose peu recommandée pour un assassin.




Jeux du réel

Pseudonyme/Prénom : Ne’ Âge : 20 ans Localisation : France RP : Entre 800-1200 mots Occupation: Etudiante en commerce Le mot qui vous décrit le mieux: Rabat-joie Sarcastique  Comment avez-vous découvert Frostfall ?: Partenariat Commentaire/Suggestion ?: L’univers est si riche que je sens que chaque rp ou event va être foufou *_______*.

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Irinwe

Panseuse d'Ibenholt

Irinwe
Panseuse d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 01/04/2014
MURMURES : 726



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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyDim 6 Avr - 23:37

Bienvenue dans le coin ! ça fait plaisir de voir les Sycophantes appâter ! En plus l'atout, c'est dur de se méfier d'un si joli minois  Pervers  J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous !

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Jora Ebonhand

Perle de Nacre

Jora Ebonhand
Perle de Nacre
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ARRIVÉE : 26/03/2014
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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 10:34

Bienvenue dear sycophante, voilà un personnage qui va créer quelques inquiétudes  :3 

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Lehvinia Dragonfall

Princesse héritière d'Askevale

Lehvinia Dragonfall
Princesse héritière d'Askevale
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ARRIVÉE : 31/03/2014
MURMURES : 261



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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 12:43

Hey killeuse ! Bienvenue parmi nous !

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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

Sylarne Clanfell
Reine consort d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 24/11/2013
MURMURES : 1919



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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 15:30

Juste comme ça, tu as terminé ta fiche ou c'est moi qui déraille ? Interrogatif Pété de rire

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Nelrenethys

Sa Majesté des Elfes

Nelrenethys
Sa Majesté des Elfes
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ARRIVÉE : 02/04/2014
MURMURES : 635



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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 19:54

Syl', déboussolée par tant de bonne volonté! Bienvenue très chère  Équipe 

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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 20:24

Merci pour votre accueil S\'Il te plaît

Sylarne > Tu ne dérailles pas, j'ai bien fini =). Je voulais juste relire un dernier coup ce soir et, réflexion faîte, je n'ai rien à ajouter ^^.

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Lorkhan Ravncrone

Prince aux Fers

Lorkhan Ravncrone
Prince aux Fers
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ARRIVÉE : 06/02/2014
MURMURES : 1205



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MessageSujet: Re: Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort   Aelin Faradrim - La vengeance prendra fin quand le cinquième hurlera à mort EmptyLun 7 Avr - 23:15

Eh bien, eh bien !

Jolie fiche que voila Razz C'est bien raconté, tout colle plutôt bien ! J'aime beaucoup :3 Notamment la fidélité à Ravenhole Mort de rire Nul doute qu'on se croisera :3

Plus sérieusement, je n'ai pas grand chose à redire ! J'ai donc l'honneur de te valider officiellement !

   


   

Validé(e) !  

Félicitations, très cher pion, et bienvenue sur l'échiquier de Frostfall. Gare à toi, parce qu'ici, la félonie est un plat qu'on sert à toutes les sauces...

   N'oublie pas de recenser ton avatar et de rédiger ta fiche de lien dans la section gestion des personnages. Si tu souhaites avoir ton rang personnalisé, c'est ici que tu dois te rendre !

   Sur ce, nous te souhaitons bon jeu sur Frostfall et espérons que la Fatalité te sera favorable !

   

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