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 Passion is a pyre, love is a bane [Lorkhan]

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Sylarne Clanfell

Reine consort d'Ibenholt

Sylarne Clanfell
Reine consort d'Ibenholt
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ARRIVÉE : 24/11/2013
MURMURES : 1919



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MessageSujet: Passion is a pyre, love is a bane [Lorkhan]   Passion is a pyre, love is a bane [Lorkhan] EmptyMer 11 Juin - 6:24

sylarne & lorkhan

passion is a pyre, love is a bane
SUITE DE CE TOPIC.


C
ontempler d'un œil lesté de vacuité cet empyrée solitaire, elle aurait souhaité ne jamais le faire. S'éveiller à chaque genèse du jour à ses côtés, sentir l'écrin de sa paume sur son sein dénudé, lire sur ses lèvres éteintes les glyphes d'une insomniaque félicité où d'aventure il avait niellé sur son corps extatique les reliquats d'une passion partagée, affolante, consumante, elle l'aurait tant souhaité, mais elle n'y croyait plus. Cette antique chimère, elle l'avait délaissée sur le seuil de son anamnèse, indéniablement criblée des excoriations d'affects malmenés. Et dans l'insondable voûte de son pensum, elle n'y discernait même plus la clé, arc qui maintenait en elle une charpente médullaire et tangible qui, comme goutte d'encre qui s'étiolait dans un verre d'eau, diluait l'immanence de cette infrastructure équanime. L'abandon au bout des doigts, le goût de lui au creux des lèvres, elle glissait une dextre morfale sur les quelques fragments d'eux qui subsistaient, cannelures champlevées à même leurs silhouettes éperdues qu'on avait calqué sur les festons et liserées du baldaquin ; évanescentes empreintes d'une passion qui, comme l'aquilon, dévorait la nuit pour ne laisser derrière elle qu'épigones spectrales et frissons étiolés. Le sinople tavelé d'ombres s'amarrait à la Sélénite fuyante alors que tapissaient une dernière fois son âme les miasmes de leur conclave charnel et elle riva son épigastre d'une main vacillante, prenant le pouls de cette vacuité toujours aussi vaste qu'il avait arrimée en elle comme on germait de sa semence une terre ubéreuse pour en faire croître les sillons et gonfler les telluriques berceaux de surgeons, graines qui ne tarderaient pas à faire naître déhiscence de leur osmose : un moment qu'elle repoussait de dénis dilatoires, s’enfonçant pourtant comme gamètes dans les tranchées stériles de son pensum impavide. Laisse moi mener cette guerre. Mais de combats elle n'entendait point les tambours, des belligérances elle n'apercevait point les oriflammes et des centuries elle ne voyait point les optio, comme si cette guerre n'avait lieu que dans les travées de leurs chimères et que des fantasmes inanes il tissait ses stratagèmes, tout aussi bréhaignes que ses envoûtantes promesses... Dans la colossale immensité de sa déréliction elle ne contemplait, d'une prunelle éteinte, que les vestiges qu'il avait bien voulu graver en elle, puisque voilà bien l'unique chose qu'il lui laissait comme obole empoisonné : un gargantuesque champ de ruines, de décombres et de scories qui garnissaient l'ossuaire de leurs passions éphémères comme autant d'exuvies délétères. Elle était là la guerre, elle s'amoncelait comme conglomérat de chairs vaseuses dans son âme à elle et lui, que lestait son âme à lui ?

L'ambition.

Passion is a pyre, love is a bane [Lorkhan] 962983line

E
lle saluait l'entropie comme on le faisait d'une vieille amie et sous ses doigts sibyllins s'étirait le vélin cacheté d'un parchemin niellé de scripturaires inquiétudes. Peu d'aubes s'étaient égrainées entre les parapets de Jernvugge et déjà son géminé, pourtant à des lieues, connaissait les moindres friselis qui fleurissaient sur les lippes des olibrius et des pécores, embrasant à son tour de ses logomachiques instruction les missives qui voltigeaient entre la capitale du Val et la ville veuve. Or la férale n'avait exécuté aucun commandement, écimant son supérieur de ses silences manifestes sur la suite des choses et sur la gloriole présumée qu'aurait à soutirer la maison écarlate des récentes incartades diplomatiques. Les raréfiées occasions où son épigone se faisait utilitariste, rythmant ses pas de considérations plus compendieuses que vives et amplifiées - comme si son âme se vrillait des oscillations d'un galet qu'on lançait dans une mare tranquille -, elle savait les apprécier, mais encore plus rares étaient celles où elle n'avait pas déjà pris les devants, assurant au legs séculaire des Clanfell une nitescence pérenne. Si son escient s'était machinalement employé à faire choir les moindres périls encourus par l'égérie léonine, son esprit demeurait accaparé par les nuées méphitiques d'affres incoercibles alors qu'elle contemplait, impuissante, la distance qu'on avait si savamment instauré entre elle et lui, abyssale frontière où ses angoisses se faisaient limitrophes plus le temps passait et moins elle le voyait. Exponentielle folie qui la taraudait tout à fait et elle en était réduite à ne pouvoir s'enquérir de sa santé que par le truchement des ouïes dires et le chenal inconséquent des factionnaires. Sans doute le freux avait-il perdu quelques rémiges, mais la sclérose était loin d'avoir vicié le pennage qui, toujours - et fort heureusement -, rutilait d'onyx aux yeux de l'hélianthe. Les insurgés, en voulant cribler de leurs griefs mortifères l'infrastructure de la maison zinzoline, n'avaient fait que souder une fratrie divisée avec sa discrétionnaire parentèle et tout dans les jaspures obsidienne de la capitale nordique irriguait cruor de répression et lymphe de tensions ardentes si bien que les nouvelles coiffes ornant désormais les créneaux étaient à la fois source de crainte viscérale ou de ralliement séditieux et insurrectionnel. Il lui sembla que dans le tambour d'une dextre qui se rivait à la porte des appartements régaliens, elle percevait l'écho des battements frondeurs de son noyau vital, s'épanchant en chamades sur leur clapier osseux. Et sitôt que les vigiles se fussent dérobés devant la silhouette d'un de leurs semblables, elle ne put qu'incliner la tête, son minois champlevé de quelque expression d'agacement évanescent. « Votre Majesté, le Prince hériter vous a fait mander. » Au creux de son être s'ébranlaient à nouveau les ignées placidités, se muant en liquéfiée lithiase qui ne faisait que damasquiner davantage son être d'appréhensions valétudinaires. « Le roi ? En séance privée avec le lord Snowhelm, il a fait préparer le dîner. » Cela suffisait au moins à taire quelques inquiétudes. Persuadée désormais que les affaires du royaumes occuperaient son époux jusqu'au milieu de la nuit, elle quitta le socle de ses solitaires réflexions, soulevant les étoffes qui nippaient sa silhouette de leur écrin cinabre pour les laisser retomber en corolle autour de ses hanches graciles.


Q
uiétude semblait s'être nichée à nouveau dans les coursives de l'Aile du Dragon là où il ne se trouvait quelques heures auparavant que frelons et essaims bourdonnant dans les alvéoles de la ruche nobiliaire et ses cacochymes craintes s'éveillèrent comme flammes des torches qui tavelaient les égéries mythiques, coudoyant les linéaments solaires qui caressaient les marbrures. Son pas ne fit ni écho aux névroses qui empanachaient son escient ni aux turpitudes de sa brûlante inanition et elle rejoignit les appartements princiers en une poignée de minutes, voyant le portique découvrir son antre bée où elle s'engouffra, avalée par l'appétence d'enfin voir celui pour qui elle avait sacrifié tant de lénifiantes léthargies au profil d'une angoissante insomnie et quand son regard se heurta au récif marmoréen de son visage, elle cisela le grès de ses prunelles d'un éclat qu'il semblait lui dérober à chaque fois qu'ils se quittaient pour lui rendre au prologue de chaque conclave. Sans un mot, elle se glissa jusqu'à lui, apposant le sceau d'une main éthérée sur l'épaule meurtrie avec hésitation, soucieuse de ne pas éveiller en ce contact de supplémentaires géhennes et d'inutiles souffrances. « Cette entaille ne t'était pas destinée. » Sous les coups mortifères des factieux, c'était Jorkell qu'elle souhaitait voir ployer et si le cénotaphe lui avait été dédié, c'étaient ses enfants qui avaient hérité de l'escarre. Levant vers lui le malachite auréolant ses pupilles, elle taisait pourtant d'indicibles cynismes qui n'auraient fait qu'éveiller davantage les tourments du prince. « Et dussent mille têtes frondeuses orner les créneaux, je n'aurais pas été moins inquiète. Me claquemurer dans le silence et me claustrer dans l'ignorance de ton état a été le plus inventif et le plus sadique des talions imaginés par Jorkell. » Exhalant soupir las de l'ergastule de sa poitrine, elle laissa à sa liliale main le luxe d'escalader les anfractuosités de son torse, d'aller quérir quelque pouls égaré à l'aulne de sa nuque pour venir se percher sur sa joue et s'y river, l'obligeant à tourner vers elle des prunelles azurées qu'elle emprisonna des siennes. De leur promiscuité naissait l'antalgique chaleur qui chassait enfin la frigidité de son sempiternel thébaïde et elle vint cueillir au socle de ses lèvres la lénitive fusion qu'elle avait tant cherché dans ses nuits amblyopes. « Tu m'as manqué... »


FICHE © QUANTUM MECHANICS

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